JULES.
Lorsqu’enfin, j’ai repris mes esprits, plus ou moins, oué, après ma vrillée d’vant Robe-noirette… me v’là d’retour là… j’me suis découverte assise dans un fauteuil branlant et craquouille et total’ poussière-coussiné, avec une couverture toute aussi nuage-grisette étalée sur moi. J’y atchi-atchoum! un tas d’fois comme ça, c’qui fait retourner une silhouette là-bas. C’était Jasmin, l’y préparait du thé sur une commode. Nulle part d’autre j’voyais Spectrette ou Flipette ou l’autre bougre-là, l’Eustache. Ugh. Fichues épaules-courbatures, j’me gratte les bras sous la couverture, scritch-scritch, si l’anxieuse que ça l’y saigne ma peau, tandis que Jasmin s’approche, une tasse à la main. J’humidifie mes lèvres. Dans ma bouche ça pissote rouge, violent comme j’me suis mordue la langue avant. Jasmin s’agenouille, ses ch’veux blancs qui touffent sur son crâne, son monocle à l’oeil. L’y m’fixe avec des traits tout fins tout baissés tout inquiets. Tellement que ça m’agace satan, j’grognasse des yeux, lui s'dégonfle pas : l’y m’tend du chocolat blanc avec sa tasse schlinguant l’miel. Berk ! L’est obligé d’aimer les trucs archi sucre-sucre, lui ? Moi si j’y veux un machin-là, c’est du café pis c’est tout ! Alors j’fais la moue, j’secoue la tête pour lui faire signifier que j’y becquette pas ça quoi, malgré mon ventre qui m’ciseau les entrailles tellement l’a faim.
— Jules, il faut que vous vous nourrissiez, me rabroue-t-il. Dites-moi, c’est quand la dernière fois que vous avez eu un vrai repas ?
— Le choc’ c’est pas un vrai repas, grommelé-je.
— Non. C’est pour ça qu’Eustache est allé acheter quelque chose de plus consistant en ville. Vous vivez encore chez vos parents ?
Non mais oh ¡¿ Comme c’est trop pas ses affaires ? Mes yeux méchonnent, j’crois cette fois ça effet puisque Jasmin tressaille un p’tit coup, même s’il baisse pas son bras pour autant. Eh beh, lui lâche pas l’affaire ! J’soupiro grando et pour changer d’sujet, j’demande, la voix fichtre un ‘tit peu oscillante, bon sang c’est quoi qu’il s’est passé juste avant ?
Jasmin m’a pas répondu tout d’suite. L’y m’fixait, l’y pensait à un tas d’choses et ça d’vait sûrement pas être pour m’répondre, tout perdu qu’il était j’sais pas trop où dans ses considérations. C’est alors que j’ai vu combien l’asticot l’était flape-vidé, bien que pas si fossile que ça, sa binette : juste quelques rides. L’y paraissait tout vieux quand même, fade-fané, alors que d’hab’ c’est plus péti’scintille sa tête jaillissante aux folles idées. J’y étais même prête à m’adoucir… mais ! Fichtre. Un pigment d’pitié filasse soudain dans ses iris. Argh ¡!!¿?
¡ ¿! ! ! ?¿? ? ? ¡¡¡¡ ¿
Comme j’y peux pas juste pas la supporte ça, c’sentiment qui sert à R, bah v’là : moi j’crachat à la face d’Jasmin. Ses yeux s’ouvrent immense tant il est stupéfac’. L’filé d’glaire dégoutte le long d’son nez. Toujours il en r’vient pas, il entrouvre sa bouche, mais j’dois dire que moi aussi, j’suis épat’ par ma propre attitude. J’jure c’était pas prévu ! Mais c’est juste… ? … ¿ … ¿¿ … J’suppose j’suis trop à bout à cause d’mon manque d’dodo pis ma crève-faim pis tout l’reste, toute la trouille-aux-farfelulismes ¿¿? Et donc ça enfle tout mon moi complet’ vannée ?¿¡ J’sais pas trop ? Comment qu’on y fait dans ces cas-là pour s’contrôler un peu la vie ? Hein ? Qu’on me… dise ?
J’mordille ma lèvre. J’racle plus fort mes bras d’mes ongles rouge-crasseux. Final’, Jasmin réalise c’qu’il s’est passé. Une sebrousse agite son corps, son r’gard s’froidit subito, l’y sèche son nez avec une brusque-main et m’dit franchement que ça là ? Ça s’fait pas. J’étais bien d’accord avec lui mais j’voulais pas qu’il l’sache alors j’ai détourné la tête, les joues brûlantes d’honte. Sous ma couverture, j’ai ramené mes jambes contre moi, posé mon menton sur les g’noux. Gnia. J’plante mes ongles dans mes tibias. J’fixe un miroir là-bas qui renvoie une image infernale d’Jules. Bah ouais bah quoi ?! Qu’est-ce tu veux que j’nous dise ? Jules elle s’en fiche royal’ de l’opinion des autres. Jules elle sait bien qu’elle est insup’ à vivre avec son caractère d’cochon. Jules ça fait des lustres qu’elle a compris : la vie les gens c’est d’la chiotte ! Alors bon !! Qu’on arrête à la fin d’vouloir être mimi-gentil ! C’est comme ça que c’est les choses et v’là. Donc non : Jules s’excusera pas. Non, Jules s’ra pas plus agréable avec les gens. Non, Jules admettra jamais ses fautes et ses regrets. Jules continuera juste à Juler, on l’en détestera que mieux, et tout ça c’est perfecto-lollo ! Folle qu’elle est… t’façon. Gn.
Jasmin, l’a fini par comprendre que Jules desserrera pas ses lèvres d’sitôt, si bien qu’il craque. Les gestes dépit’, il dépose la tasse et l’choc’ sur la commode, va chercher une chaise là-bas, la racle au sol et la pose face à Jules. S’y assied, l’dos courb’ les avants-bras posés sur les cuisses. Jules quant à elle boudait toujours, la binette détournée, haute et fière. Elle attendait une réponse à sa question et fallait pas compter sur elle pour la répéter, d’autant plus que lessiv’brindille d’vant elle là, Jasmin, il s’en rappelait très bien. Enfin, l’zozio répond. Il avoue qu’il en sait rien quoi, c’qu’il s’est passé juste avant ! Il a quand même rapporté c’que lui a vu : comme j’filais au rez démentia, Eustache et Jasmin m’ont suivie et ont découvert vivi’ musiquer tout seul, sans que toutefois un son en sorte. Vio’ jouait mais il jouait du silence. Voilà. C’est tout… c’est tout ? C’est tout, Eustache et Jasmin comprenaient pas pourquoi d’mon côté j’portais l’horrifié au minois. Pourquoi l’froid au corps hypra grelotte. Pourquoi c’te paralysie qu’est-ce que j’y percevais ? Surtout que j’suis restée comme ça quoi, bien cinq minutes ? Avant d’faire une chute d’pression ou savent pas trop. En tout cas, j’ai vacillé failli tomber on m’a rattrapée, on m’a assise là. L’vio’ subito l’est tombé par terre, boum comme ça. Jasmin Eustache l’ont rangé, restait plus qu’à attendre que je r’trouve mes esprits pour m’interroger. Donc ? Qu’est-ce que j’y ai vu, moi ? que m’urgeait Jasmin.
J’ai bougonné. Mais lui voulait une réponse une vraie, m’a même dit que si j’continuais à m’taire comme ça, lui aussi adopterait la même attitude. Il voit pas l’intérêt de m’apprendre des trucs si moi j’lui cache tout en r’tour. Alors, j’ai vrillé ma pleine attention sur lui. J’l’ai scruté un bail, les paupières plissées, tout en réfléchissage, avant d’lui raconter. Un peu. Miniot peu. Pas tout quoi. J’lui ai parlé d’moi qui joue pis d’Spectrette pis d’Terreurette. Juste l’visuel, rien sur la chanson qui a parlé d’Noée et des doulourés s’rassemblant pour justicer l’monde entier. Apparemment, c’en était assez pour qu’ça crépite dans sa tête, puisqu’il s’est brusquement levé. Il m’a ramené l’vio’ et m’a montré, sur l’arrière, une fine gravure :
À Océane Libelle, de Céleste Volia.
Puisse la musique t’accompagner dans tes pires tourments.
Pis il a soufflé, d’une voix maigrelette :
— Là, vous pensez que la seconde idéelle que vous avez vue, ça pourrait être Céleste ? L’autre personne avec qui Océane a dirigé le mouvement Naïa ?
Mes veines s’glacent d’un coup, j’frimas, des flash d’Sombrette plein les yeux. J’réfléchis, la lèvre déchiquetée, j’marmotte :
— Son Anima, v’voulez dire ?
— Oui.
Mon ventre s’pierre-alourdit. J’serre mes g’noux plus encore, j’détourne l’visage pour lorgner là où Jules-idéelle l’a été entourée deux Ombrettes oppressi’ comme la nuit. La mélovoix que j’ai entendue clairement ça venait de Naïa ça m’disait même que j’devais les rejoindre, changer les vivèmes, et après forcé’ c’sont les mots d’Siloé qui m’reviennent en mémoire et ils l’Anima d’Océane vous a choisie en tant qu’héritière de la pensée naïenne. Elle veut que vous releviez le mouvement et menez sa vengeance à exécution en plongeant la Ville dans un bain de sang et ça m’rend rage à cause que ses prévenances ça s’vérifie mais moi j’veux pas non nan surtout qu’après Siloé l’avait ajouté un jour, l’Anima d’Océane exercera une telle pression sur vous que vous reviendrez à moi pour que je vous aide à le contrôler mais fichtre de bigre de non non ¡¡ J’refoule son discours l’plus loin en moi et j’barbote :
— Mais qu’est-ce ça voudrait… ’drait dire…
— Quoi donc ?
— Ben… si effectiv’ c’était l’Anima d’Céleste ?
Jasmin s’est gratté l’arrière d’sa têto, a déposo l’vio’ contre la commode, pis l’est r’venu s’assoir face à moi, les traits sécots le r’gard qui cogite. L’a répondu :
— De toute évidence, ça voudrait dire qu’une personne a hérité de son vivème, comme vous avec Océane. Qu’elle a réussi à l’animer et qu’elle n’était pas loin au moment où Céleste – si c’était effectivement Céleste – est apparue devant vous.
— Et pourquoi… pourquoi…
— Pour ramener le Pandémonium, je pense ? Qu’est-ce que Céleste et Océane pourraient bien vouloir d’autre ? Ce mivage, c’était l’oeuvre de toute leur vie.
La gorge serr’pelote, j’ai inspiré fort-pressant… expiré fort-puissant… hésité, final’ posé ma vraie question :
— Oui évid’ mais plutôt j’voulais dire… pourquoi c’est moi et c’est pas vous ?
Un fond d’lumio a miroiré dans son monocle lorsque Jasmin a répondu, croisant ses jambes :
— Les Animas sont capricieux et vite sournois, Jules. Ils ne se montrent que quand ils le veulent bien, choisissent devant qui, dévoilent plus ou moins leurs intentions. Ils restent des êtres extrêmement versatiles et n’ont, dans le fond, de compte à rendre à personne. Alors, je ne peux pas tellement vous répondre ? Pourquoi vous plus qu’une autre personne ? Céleste voit des choses en vous qu’elle ne voit pas en nous ? Comment savoir ? Cela dit…
Et pendant qu’il réfléchit, parti-part dans sa tête, ses doigts s’agitent, craquiclaquent entre eux.
— … ça ne m’étonne pas que Céleste se soit montrée à vous sans nous inclure Eustache et moi, finit-il. Comme elle était très proche d’Océane et que vous entretenez une relation particulière avec elle… bon. Vous êtes sûre qu’elle n’a rien fait d’autre sinon vous tenir l’épaule ? Pas d’autre indication… rien ?
Mon creux à la faim m’tiraillait tout l’bedon, pis soudain j’y trembouille, une fois comme ça, sous la couv’ âgée d’trois millénaires au moins. J’dérive les yeux, j’ré-observe c’t’endroit où elles étaient, Océane- pis Céleste-idéelles. Le souv’nir de leur présence est encore si froid, si là, que j’pourrais presque voir l’contour d’leur filouette s’esquisser entre les poitill’poussière fin-flottants d’la pièce. Deux nanas pâlissantes dans l’ombre déclinante d’la Brocante. Distraite, j’scritche mes tibias, encore l’sang s’incruste sous mes ongles terreux. Rouge-métallique mon palet. Et j’pourrais… j’pourrais… dans l’fond, j’pourrais lui racontage à Jasmin toute la chanson que miss-funeste a ombrée. J’pourrais lui partage qu’on veut m’faire rejoindre Naïa, me ramener « à la maison », m’forcer à changer le vivème des gens. Et même que ça m’enlèverait un sacré poids. Seulement, j’y ai peur qu’il s’effroie d’moi et qu’alors après il m’abandonne et que j’sache plus où aller. Donc définitiv’ j’décide : j’noue ma bouche, j’garde l’info’ pour moi. J’enfonce rouspet’ mon menton dans la couv’ élimée, souffle dans l’étoffe extra-râpe. J’y ai les paupi’ qui faiblissent, lourdo-fatiguées. S’affaissent, en même temps que tire, tire, l’noeud à l’estomac. L’était vide mais j’étais quand même nausée, comme un haut-le-coeur qui remuait mal de vie.
J’y r’nifle ardent. Surtout que… ouais. J’avoue. La cavatine d’miss-sinistrette, ça m’fait réaliser un gros truc qui m’fait pas sentir très bien. Si j’en crois ses paroles, Spectrette m’a amenée ici pour que j’suive le modèle de Noée Elévie qui l’était « maître-Naïenne », et quoi qu’est-ce que ça signifie ? Qu’Elévie c’est tout c’qui compte et moi j’suis juste bonne à l’imiter ? Oué… Jules la sent bien la photo dans la poche d’sa salopette, celle qu’elle a volée à Siloé et qui est lourde d’idéelles. L’image d’Océane pis d’Noée pèse violente à sa poitrine, si froide aussi, qu’elle peut pas l’ignorer et qu’alors elle voit tout c’qu’elle refusait d’voir jusqu’alors. À Jules, ça lui fait prendre conscience qu’Océane Libelle a une fille et que cette fille n’est pas moi. Quand bien même Noée a créé l’Onde par après, j’pense Océane gardera toujours un lien particulier avec elle. Toujours voulu que sa fille fasse perdurer Naïa. Toujours voulu trouver quelqu’un qui agirait exact’ comme elle et après ça fait renaître Noée à travers Jules. À Jules, ça lui lucide, là, d’une tapée imprévue, que sûr’ment elle n’a jamais été qu’un substitut. Pire. Un outil. Un qui réunirait mère et fille par-delà la mort, pour qu’après Jules serve plus à rien pour qu’après tout le monde abandonne Jules. V’là. Fin de l’histoire. Tout est bien qui finit mal. Tout ça c’est turbo évident, pourquoi qu’on y verrait autre chose ?
J’y r’nifle navrant. Fichtre. Et Jules, débilotte comme pas possible, s’est fait avoir. Encore une fois. Toujours on la garde pour c’qu’elle produit, jamais pour c’qu’elle est. Encore une fois. Foutre. Sans que rien change jamais, entre Océane et toutes ces familles qui voulaient Jules pour l’fric qu’ils recevaient ou les bras qu’elle travaillait à la ferme. Satan. Bouse. Merdasse. Et pourtant elle s’était promis Jules, promis, d’plus s’faire abuser par les gens, et voilà que ça recommence : Jules s’attache aux choses et le monde à la fin ça m’trahit l’coeur. Ça m’le saigne et m’donne même plus l’humeur, à force, d’tout massacrer avec mon insolence, mes ongles et mes dents. C’est comme si j’y étais trop fatigue pour ça, maintenant, et qu’alors il m’restait plus que l’envie d’fondre au fond du fond-fauteuil, sous la vieillasse couverture et qu’on m’y retrouve plus. Plus jam’ jam’. Jamais. J’y r’nifle tourment. Ma nausée, terrible, c’tait une nausée sacrément gémiâcre que j’connaissais que trop bien et que j’voulais pourtant pas. Plus…
— Âllo-o ? Jules ? Vous m’entendez ?
— Hein quoi ?
— Vous êtes sûre que vous ne voulez pas un morceau de chocolat ?
— Neh…
— Simplement que vous êtes toute pâle.
— Et vous, bouché des oreilles.
— Ne soyez pas aussi bornée enfin…
Mes mains chevrotent, ongles-percent si fort ma peau que ça m’frisson-soulage. L’truc qu’il comprend pas, Jasmin, c’est que la douleur au corps, mes taillades aux lèvres bras tibias, et la faim, la faim lancinante d’aujourd’hui, ça m’aide à m’sentir mieux. Beh oué : on s’fait mal au corps pour avoir moins mal au coeur, c’est bien connu. Et l’malheur dans tout ça, c’est qu’ça marche rudement bien.
Déjà, je dois dire que j'adore le dernier paragraphe de ce chapitre ! En plus d'être joliment tourné, ça colle complètement à l'état moral de Jules dans ce chapitre et à son expression. Bref, un beau petit coup de cœur !
J'aime beaucoup plusieurs introspections de ce chapitre car elles permettent de mieux comprendre le personnage. Par exemple quand Jules cache la vérité à cause de sa peur du rejet, ça colle complètement à ce qu'on sait depuis le début du roman.
J'ai aussi beaucoup apprécié ce passage :
"Jules s’attache aux choses et le monde à la fin ça m’trahit l’coeur. Ça m’le saigne et m’donne même plus l’humeur, à force, d’tout massacrer avec mon insolence, mes ongles et mes dents." Pareil ça colle super bien au perso et l'image des ongles et des dents ancre son mal-être.
J'espère que Jules va quand même voir des choses un peu plus positives arriver dans les prochains chapitre parce que ça fait un peu mal au coeur ^^
Un plaisir,
A bientôt !
Merci pour ta lecture et ton retour :D Merci aussi pour tes compliments quant au dernier paragraphe, j'ai vu que tu avais mis le passage sur discord : merciiii beaucoup pour ça, j'apprécie <3
Je suis contente sinon si les différents moments d'introspection collent au personnage de Jules, elle est très renfermée sur elle-même et c'est important pour moi qu'on comprenne d'où ça sort cette non-envie de communication avec le monde.
Quant à savoir si dans la suite Jules vivra des moments plus positifs : je te laisse le découvrir huhu ;))
Bisouuu, à bientôt ! J'avais fait une petite pause PA mais j'ai bien envie de reprendre mes lectures, je reviens très bientôt par chez toi ! ;D
OH
Jules qui se VOIT ? Mais ça me rend dingue comme moment
what mais c’est si étrange en fait ?
Han nan Jules qui avoue avoir voulu un câlin de Spectrette ;-; ptite mère hélas
La partie avec « petite clarté » : si mystique étrange mystérieux ?
« deviens
l’Idée ultime de la Justice. » gnn ce serait quoi cette Idée svp ? Ça me dit rien qui vaille, retourne à ton café jujules
Jules dégoûtée par le sucre chez Jasmin, ça me fait tellement rire et je l’ai tellement en bouche (alors que j’aime le sucre donc : bravo)
QUOI JULES QUI CRACHE SUR JASMIN ??? CETTE VIOLENCE ??? Mais écoute ça me choque tellement que je veux bien ne pas accepter pour l’histoire
(je maintiens : Jules est un vilain chaton)
Et vraiment, ça me semble pas du tout sorti de nulle part vu d’où elle vient, et sa manière de voir et vivre le monde. Du coup c’est turbo violent mais c’est surtout turbo Jules
Et c’est bien parce que Jasmin réagit de la bonne manière je trouve ?
« À Jules, ça lui fait prendre conscience qu’Océane Libelle a une fille et que cette fille n’est pas moi. À Jules, ça lui lucide, là, d’une tapée imprévue, que sûr’ment elle n’a jamais été qu’un substitut. Pire. Un outil. Un qui réunirait mère et fille par-delà la mort, pour qu’après Jules serve plus à rien pour qu’après tout le monde abandonne Jules. V’là. Fin de l’histoire. » Ah waw, que ce soit vrai ou non je n’avais pas envisagé cette possibilité et je trouve ça si violent et triste ? (décidément Jules est si misérable dans ce chapitre) Ça continue de m’intriguer en tout cas, parce que le délire d’Océane maman j’y avait pensé, et effectivement on se demande d’autant plus pourquoi Jules du coup. Je comprends que la pauvre Juju soit toute pessimiste en réfléchissant à ça.
« Et Jules, débilotte comme pas possible, s’est fait avoir. Encore une fois. Toujours on la garde pour c’qu’elle produit, jamais pour c’qu’elle est. Encore une fois. Foutre. » Si je ne me trompe pas, dans la première version on voyait bien qu’elle avait cette idée ancrée en elle, mais on n’en avait pas vu grand-chose. Je trouve ça très bien qu’on vive cette amertume avec elle pour voir et comprendre vers où ça peut l’emmener, même si ouèche c’est tristoune un peu quand même
« L’truc qu’il comprend pas, Jasmin, c’est que la douleur au corps, mes taillades aux lèvres bras tibias, et la faim, la faim lancinante d’aujourd’hui, ça m’aide à m’sentir mieux. Beh oué : on s’fait mal au corps pour avoir moins mal au coeur, c’est bien connu. Et l’malheur dans tout ça, c’est qu’ça marche rudement bien. » Roh c’est si compréhensible et terriblement triste
JUJU CÂLIN
(et plus sérieusement : ce bout de chapitre était si étrange au début (dans un sens plutôt positif hein) et si violent et si triste je trouve ? Je le retiendrai)
Pour la suite : woui Jules me fait trop de peine dans ce chapitre :'( Et même dans ceux d'après, elle porte beaucoup trop de tristesse et de solitude en elle c'est terrible. Sa relation avec Spectrette devient toujours plus compliquée et c'est clair qu'elle sent une part de trahison à cause du sentiment qu'elle a d'être un outil et rien d'autre. En tout cas, clair que la question se pose quant à : pourquoi Spectrette s'intéresse à Jules ? héhé, réponse au tome 4124124.
Sinon oui, Jules est un peu plus développée que dans le premier jet, et c'est marrant parce que moi non plus j'y voyais pas forcément un côté creux à développer ou quoi, je la trouvais bien telle qu'elle était, et pourtant je sens un approfondissement dans ce 2ème jet et moi-même je l'avais pas prévu :) (mais je suis contente qu'il soit là, même si ça implique qu'elle soit plus tristoune que dans le premier jet <3)