16 novembre, 17 ans après la prise de pouvoir de notre 5ème bien-aimé président

Notes de l’auteur : Ce chapitre est le véritable tournant de mon histoire. Tout s'enchaîne assez rapidement, donc si c'est trop dur à suivre, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

Non seulement l'eau coule encore, mais je n'ai plus d'argent qui plus est. Aujourd'hui, mes camarades m'ont gratifié de leur compagnie. J'ai dû leur donner mon porte-monnaie, ils m'ont dit qu'ils me colorieraient en rouge avec du verre cassé et les ustensiles de la cantine qu'ils avaient empruntés si je ne le faisais pas. Ils m'ont emmené dans le préau, du coup les maîtres n'ont rien vu. 

Je me sens toujours très bizarre. La glace dans mon ventre est encore plus lourde qu’hier, mais j'ai beaucoup d'énergie dans mes bras et dans ma tête, comme si un grand feu s’y cachait.

À cause du flambeau dans mon crâne, je suis allé emprunter un ustensile pour cuisiner la viande crue, appartenant à Papa. Une fois dehors, je me suis demandé ce qui m'a pris, et je l'ai caché dans le buisson à droite de l'entrée. Je ne sais pas cuisiner, alors pourquoi le feu m'a ordonné de prendre cet outil ?

Ce qui est sûr, c'est que je ne laisserai plus jamais mes camarades me gratifier de leur présence, ça me met de la glace dans le ventre et ça fait tomber l'eau de mes yeux.

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Portequigrince
Posté le 24/08/2024
Puré mais même dans un monde où le négatif est proscrit il y a du harcèlement scolaire? Quand j'y pense, je me dis que ca doit être même pire: la seule soupape dans un monde contrôlé à fond...Glaçant
pindariste_
Posté le 20/06/2024
J'apprécie énormément ce passage : "J'ai dû leur donner mon porte-monnaie, ils m'ont dit qu'ils me colorieraient en rouge avec du verre cassé et les ustensiles de la cantine qu'ils avaient empruntés si je ne le faisais pas."

Le lexique que tu utilises est tout simplement incroyable et l'ambiance que ça donne... WAW
Corneille
Posté le 31/05/2024
Salut !
Alors j'adore la thématique de cette histoire (le lexique censuré, système totalitaire), le pitch est très intrigant et on a tout de suite envie de savoir qu'est-ce que ça va donner. Ce type de roman dystopique me fait un peu penser à Matin brun (Franck Pavloff) ou bien le Passeur (Lois Lowry).
Les chapitres très courts donnent du tonique au récit, mais on a envie d'en savoir plus sur cette société étrange et le perso princ non moins intrigant, donc ce serait bien de les rallonger un peu ?
L'écriture est fluide et agréable, j'ai cru repérer quelques fautes par-ci par-là si mon souvenir est bon mais vraiment très peu et donc pas dérangeant à la lecture.
On commence à bien cerner la condition du héros, est-ce qu'un peu d'action va s'ajouter bientôt?
En tout cas hâte de lire la suite.
Bonne écriture,
Corneille.
Den ar vilin
Posté le 08/06/2024
Salut Corneille ! Merci beaucou pour ton commentaire, ça me fait vraiment plaisir. Je me suis en effet inspiré de Matin Brun et de 1984 pour l'écriture de cette nouvelle (ainsi que d'un constat personnel).
Les prochains chapitres seront plus long, mais je ne voulais pas non plus qu'ils ne soient trop, car il s'agit d'un journal intime, donc je ne voulais pas surcharger.
Le grand boulversement arrivera bientôt, en effet ^^, j'espère que la suite te plaira tout autant.
Je jetterais un oeil à l'orthographe aussi.
Den ar vilin
Posté le 08/06/2024
*beaucoup
Cléooo
Posté le 27/05/2024
Alors je dois quand même dire que le fait d'utiliser ce champ lexical neutre rend le récit encore plus glaçant, c'est vraiment bien joué.
Je vois qu'il y a un côté où les enfants se cachent pour commettre leurs méfaits, cependant, je suis quand même étonné qu'ils puissent penser à "mal" dans un contexte où tout est bon, doux, etc.
Souvent, les réactions d'agressivité naissent de comportement observé chez les autres (contexte familial, l'école aussi).
Mais c'est vraiment intéressant en tout cas !
Den ar vilin
Posté le 08/06/2024
L'équilibre est difficile à atteindre, et le vocabulaire neutre que je suis obligé d'utiliser ne me facilite pas la tâche... Je me suis simplement dit que les enfants auraient pu développer de la méfiance face à un nouveau, puis qu'ils auraient vu en lui un moyen de satisfaire leur besoin de contrôle dans une société où rien ne leur est permis. Mais je ne sais pas, c'est peut-être un peu casse-gueule...
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