17. Les failles

Par Romane
Notes de l’auteur : Je reviens avec un court chapitre !
PS : Je sais que j'ai pris du retard dans la réponse à vos commentaires (merci !), j'essaie d'y remédier dans les prochains jours !

Lorsque Viya rentra du procès, elle se sentait exténuée. Archie était parvenu à obtenir que la sentence soit décidée par les Légendiers : il incombait désormais à Véra d’en fixer les modalités. Si George demeurait évasif sur la peine qu’elle encourait, il lui avait bien fait comprendre que celle-ci serait suffisamment lourde pour satisfaire les deux autres Corporations. Cela n’avait rien d’une faveur accordée aux Légendiers. Il s’agissait en réalité d’un test, où ils auraient à prouver leur bonne foi.

George la laissa sur le seuil du 12 Dreamyard Alley et fila au port pour prendre le bateau du soir qui le mènerait sur l’Archipel des Légendiers afin de discuter de la situation avec Véra.

L’hôtel particulier était silencieux et plongé dans la pénombre du crépuscule. Fid devait dormir à l’étage. Viya n’eut pas le cœur d’aller lui parler ou de s’excuser. Elle laissa ses pas la guider jusqu’à la cuisine. Des brioches étaient posées sur la table. Elle réalisa qu’elle n’avait rien avalé de la journée, mais qu’elle n’avait pas faim. Elle envisagea un court instant de se préparer un thé, s’aperçut qu’elle ignorait tout de la quantité de feuilles à faire infuser et se ravisa. Déprimée, la jeune fille monta sans bruit à l’étage et s’allongea sur son lit. Ses pensées se tournèrent vers Igane. Elle revoyait son regard perfide, la façon dont il l’avait dévisagé, comme un animal qu’on observe de derrière une vitre. Encore une fois, il avait défendu Eugénia. Ils n’appartenaient pourtant pas à la même Corporation. Se pouvait-il qu’il cherche simplement à atteindre Fid en attaquant son élève ? Il avait manifesté une telle haine à son égard… « Vous savez très bien ce que Fid a fait par le passé. », avait-il persiflé. Viya savait que le Légendier avait été expulsé comme elle de l’Ordre des Orateurs, mais elle en ignorait la véritable cause. Les rumeurs colportaient des histoires floues de trahison. Se pouvait-il que le mépris d’Igane soit fondé ? L’Écrivain n’était pas un saint, mais Fid avait lui aussi ses parts d’ombre. Elle avait pu les entrevoir ce matin même.

La jeune Légendière devait bien admettre qu’elle ignorait presque tout de cet homme à qui elle avait offert sa confiance. La tête pleine de ces questions, elle finit par basculer dans le sommeil.

Un hurlement la réveilla au beau milieu de la nuit. C’était Fid.

Elle se pensait assez en colère contre lui pour se refuser à lui adresser la parole durant au moins un mois et n’éprouver désormais pour lui que de l’indifférence. Pourtant lorsqu’il gémit à nouveau, son estomac se serra d’angoisse.

George n’était pas là, se souvint-elle. Il était parti prévenir Véra des derniers événements. Si Fid avait besoin d’aide, elle était la seule à pouvoir intervenir. Elle se leva, sortit de sa chambre et s’immobilisa dans le couloir. Le Légendier accepterait-il seulement sa présence, après les mots qu’il lui avait assénés ce matin ?  Il avait bu et disait lui-même qu’il ne fallait pas prendre en considération ce qu’il affirmait quand il était ivre… Mais à bien y réfléchir, il aurait sans doute tenu les mêmes propos en étant sobre.

Elle se rappela aussi l’insistance avec laquelle il lui avait demandé de monter l’escalier avant lui, à son premier jour au 12 Dreamyard Alley, pour qu’elle ne puisse pas le voir peiner avec sa jambe. Lui qui était d’ordinaire si pudique sur ses faiblesses, accepterait-il qu’elle assiste à sa crise ?

Un nouveau gémissement la décida. Elle s’engagea d’un pas rapide le couloir et frappa à la porte de sa chambre. Elle prit le silence qui suivit pour une invitation à entrer. Fid était trop fier pour la supplier de venir à son chevet.

– Dégage, gamine ! grogna-t-il à l’instant où elle poussa l’huis. Appelle George.

– George n’est pas là, répliqua-t-elle en refermant derrière elle.

Il grommela.

– Alors, file-moi à boire. Et pas de l’eau.

– Non. Vous savez que ça ne vous aide pas.

Il marmonna une phrase inintelligible, que Viya, au vu du ton avec lequel il la prononça, fut heureuse de ne pas avoir entendue.

La chambre était en tout point identique à la sienne, fonctionnelle et sobre. La seule différence notable consistait en l’amoncellement de livres sur et autour du bureau. Fid évitait, quand il le pouvait, de monter jusqu’à la Bibliothèque. Un profond fauteuil trônait aussi dans un coin de la pièce. Elle le rapprocha du lit pour s'y asseoir. 

Fid ne protesta pas. Son visage était couvert de sueur et sa mâchoire verrouillée à l’extrême, tant qu’on avait l’impression qu’elle allait se briser.

– Comment ça s’est passé avec le Conseil ? murmura-t-il entre ses dents serrées par la douleur.

– On en parlera quand vous irez mieux, éluda-t-elle.

Fid poussa un grognement inintelligible.

– J’attends toujours tes excuses, abjecte prétentieuse, misérable abrutie, sombre orgueilleuse égoïste…

Ces insultes formaient un écho douloureux aux propos tenus par Igane et Eugénia quelques heures plus tôt. Mais c’était Fid qui les prononçait et il n’était pas tout à fait lui-même.

– Si me traiter de tous les noms vous fait du bien, n’hésitez pas.

– Je veux des excuses !

– Vous avez surtout besoin de repos.

– Tu…

Il s’interrompit, les traits déformés par une vague de douleur. Il ferma les yeux et fut parcouru d’un violent tremblement.

– « Elle est retrouvée. Quoi ? L’Éternité. C’est la mer allée… avec le soleil. »

– Pardon ?

Le visage de Fid se tordit une nouvelle fois.

– Je ne t’ai pas encore fait lire Rimbaud ? demanda-t-il avec effort.

– Non.

– Je manque à tous mes devoirs.

Une grimace déforma encore ses traits. Sa main fusa vers celle de Viya et il s’y agrippa comme un marin à une planche de salut. Il mobilisait sa volonté pour ne pas crier et seul sortit de ses lèvres un son étranglé. Il lui broyait presque les os, mais la jeune fille ne laissa rien transparaître.

– Je suis là, murmura-t-elle de son ton le plus apaisant. Ça va aller. Vous voulez que j’aille chercher un médecin ?

Paupières toujours closes, Fid secoua plusieurs fois avec force la tête de droite à gauche, comme un enfant.

– Je n’ai jamais eu de bons souvenirs avec les médecins, expliqua-t-il d’une voix que la souffrance rendait sifflante. Surtout ceux des champs de bataille. La plupart étaient des bouchers…

Viya connaissait peu de choses sur les deux guerres qui s’étaient déroulées sur le continent au cours des trente dernières années : les Sœurs répugnaient à aborder le sujet. Fid avait dû être mobilisé à l’époque, en tant qu’Orateur, pour haranguer les troupes.

– Je suis sûre qu’on trouve de très bons docteurs à Hydendark, tempéra-t-elle. Une fois quand j’étais petite, je suis tombée malade et les Sœurs en ont appelé un. Il m’a remise sur pieds en un rien de temps.

Fid ouvrit un œil.

– Les Sœurs n’ont pas dû apprécier. Elles se targuent toujours d’avoir toutes les connaissances possibles en matière d’herbes thérapeutiques…

– J’avais une fièvre qui ne tombait pas.

Il referma les paupières. Elle fit une pause et ajouta :

– Je crois qu’au fond de moi, je ne voulais pas me laisser soigner par leurs remèdes.

Elle vit Fid tressaillir et poursuivit, l’air de rien.

– C’est votre troisième crise en l’espace d’une semaine.

– Tu as compté…

– Oui. Vous n’avez jamais fait venir de médecin. Tout ce que vous faites, c’est boire.

– C’est tout ce qui marche.

– Et si c’était vous qui ne vouliez pas qu’autre chose fonctionne ?

Ses traits se froissèrent sous un nouvel assaut de souffrance.

– Ne dis pas n’importe quoi, gamine. Le mal qui m’habite, personne ne peut le guérir. Je me suis juste fait une raison.

Viya n’insista pas. Elle repensa à la dispute qui les avait opposés, à sa brusque faiblesse, puis aux mots qu’il avait prononcés. Le moment n'était pas idéal, mais elle avait besoin de savoir.

– Mon… geste malveillant vous met en danger, n’est-ce pas ?

– Il met en danger la Confrérie, répondit-il dans un murmure fatigué. Nous sommes en perpétuelle position de faiblesse, nous devons faire profil bas, nous tenir à l’écart des jeux d’influences des deux autres Corporations. Certains à Hydendark attendent que nous trébuchions pour nous jeter à terre.

– Je sais. Tout le monde ici à l’air de s’accorder sur ça. La question que je me pose, c’est : pourquoi ? Parce que je peux vous assurer que les apprentis Orateurs se moquent des Légendiers, mais que nous sommes pour eux parfaitement inoffensifs.

Il ferma les yeux et elle perdit l’espoir d’avoir une réponse. Mais il finit par articuler, d’une voix lente :

– Oh, je sais le genre de railleries qui circulent sur les Légendiers chez les jeunes Orateurs, j’y étais avant toi. À première vue, nous ne sommes pour eux qu’une nuée de cloportes. Mais si tu étais à ce point insignifiante, pourquoi Eugénia t’aurait-elle frappée ? Pourquoi prendrait-on la peine de rédiger un pamphlet contre toi ?

– Par méchanceté gratuite ?

– Rien n’est gratuit ici, pas même la haine.

Un silence tomba entre eux. Il devait être très certainement en train de s’assoupir, mais elle insista :

– Pourquoi, alors ?

Fid entrouvrit un œil. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres.

– Parce qu’un seul d’entre nous vaut plus qu’eux tous réuni.

– Vous fanfaronnez.

– Un peu, concéda-t-il en abaissant à nouveau sa paupière. Mais pas tant que ça. Nous sommes à l’intersection de leurs deux arts. Être conteur, c’est avoir au moins en partie l’aisance et la prestance des Orateurs. Nos histoires entrent aussi en concurrence directe avec celles des Écrivains, c’est comme ça que certains chez eux voient les choses, en tout cas.

Elle acquiesça.

– Je m’excuse de vous avoir mis en danger.

– Mais pas pour ton geste.

Elle hésita et décida de ne pas lui mentir :

– Non. Pas pour mon geste.

Il eut un soupir pour seule réponse, mais celui-ci exprimait toute sa lassitude.

– Essayez de me comprendre un peu. Si vous aviez vécu ce que j’ai traversé, vous vous seriez vous aussi vengé quand l’occasion se serait présentée. Cette fille se moquait de moi tous les jours. Tous les jours.

– C’est derrière toi, maintenant.

– Vous savez très bien que ce n’est pas aussi simple.

Il grimaça. Viya n’aurait pu dire s’il s’agissait là de la manifestation d’un nouvel accès de douleur ou parce qu’elle avait visé juste. Chacun à leur façon, ils étaient torturés par leur passé.

– Assez papoté. Laisse-moi dormir, je commence à avoir les paupières lourdes.

Elle obéit.

Toute la nuit, Fid feint le sommeil qui ne vint pourtant jamais le cueillir. Toute la nuit, elle demeura près de lui, à faire semblant de croire à sa mascarade. Parfois, elle basculait dans un assoupissement, et elle voyait entre ses cils les yeux de Fid grands ouverts et braqués sur elle, qu’il refermait aussitôt qu’elle ouvrait les paupières.

Chacun avait mis le doigt sur les failles de l’autre, avec la compréhension mutuelle dont seules les personnes fissurées savaient faire preuve entre elles.

 

 

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Edouard PArle
Posté le 20/06/2023
Coucou Romane !
Très bien écrit, c'était pourtant un chapitre délicat que celui des "retrouvailles" avec Fid. C'est sympa de les voir se réconcilier, en plus tu apportes quelques éléments nouveaux sur Fid (la guerre). D'ailleurs, il aurait été intéressant que tu exploites ça encore davantage à mon avis : le passé de Fid, des éléments sur son choix de quitter les orateurs, plus de détails sur les raisons de la haine des orateurs et écrivains. Ca pourrait rendre ce chapitre déjà très agréable encore plus percutant.
Sinon, je rejoins le comm de Conts, super belle relation entre ces deux personnages ! On est content de les suivre, de voir leurs difficultés et défauts qui participent à rendre leurs échanges si complexes et sensibles.
Curieux de voir la punition qui sera décidée. En début de chapitre, tu expliques bien pourquoi on a laissé les Légendiers choisir eux-même la punition, j'ai mieux compris ce choix du conseil.
Petite remarque :
"– Rien n’est gratuit ici, pas même la haine." -> Même la haine n'est pas gratuite ici ?
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 30/06/2021
Coucou Ciel ! :)

Alors ! Encore une fois, j'ai super apprécié ma lecture. C'était un chapitre très touchant et sensible, et ça fait du bien de voir une nouvelle scène entre Fid et Viya ^^ Comme j'apprécie ce duo, rien d'étonnant à cela :)

Puis, pour tout te dire, j'ai lu un peu l'échange que vous avez eu avec Isapass, et c'est vrai qu'avec un peu de recul, je tombe en accord avec certains points qu'elle relève. Notamment le fait que ce chapitre n'apporte pas d'informations nouvelles. Alors bien sûr, c'est chouette et assez important que Fid et Viya se réconcilient, mais c'est vrai que outre ça, c'est un peu "flottant". Et, d'une certaine manière, les failles qu'ils se dévoilent, c'est touchant certes mais comme c'est un aspect qui a déjà été exploité auparavant, ça perd presque de sa force lorsqu'on reprend cette matière-là. Donc je sais pas dans quel mesure on peut ajouter des informations dans ce chapitre, pour relancer un peu de dynamique au texte?

Aussi, je rejoins Isa quand elle relève que Viya ne semble pas avoir d'enjeux. Tout ce que vous discutez sur l'enjeux de personnages qui sont actifs, c'est intéressant et ce serait peut-être plus stimulant pour le lecteur d'en donner de nouveaux à Viya. Parce qu'au début, c'est très clair, ce qu'elle veut: entrer chez les Légendiers. Après ça, il est vrai que ça s'étiole un peu. Alors je sais pas, mais j'ai aussi envie de dire qu'avoir des personnages actifs n'est pas une obligation, et que même s'ils sont passifs, des choses leur arrivent. Ca ne rend pas l'intrigue vide pour autant. Et là, en l'occurrence, on a le procès de Viya, donc c'est la preuve que tout n'est pas dénudé de jalons non plus. Mais peut-être qu'avoir ce genre de personnages passifs enlève un peu de mordant à l'intrigue? Enfin, c'est sujet à discussion. Tout dépend aussi de ce qu'on veut faire. Tu peux aussi avoir un flottement dans un moment de l'intrigue, puis Viya qui a de nouveaux enjeux passée un certain point/événement. Enfin, je sais pas si tu vois où je veux en venir? Pour dire que cette histoire autour des personnages actifs/passifs, c'est en fonction de chacun et de la visée dans l'histoire.

Mais bref, j'espère que mon commentaire n'est pas trop désagréable à lire, auquel cas je suis désolée :( C'est juste que je trouve intéressant, malgré tout, cet histoire autour du personnage actif/passif, c'est une chose à laquelle je n'avais pas trop pensé jusqu'ici et je me rends compte sur le moment que c'est un point important à avoir en tête.

Bref, tout ceci n'est bien sûr que de l'ordre de mon ressenti :) C'est toi l'autrice et c'est toi qui sais le mieux ce que tu veux faire <3

Voilà, j'espère vraiment pas t'avoir blessée avec mes remarques, je te fais des bisous et à bientôt !
Romane
Posté le 01/07/2021
Coucou Louison !

Merci pour ton retour et merci d'avoir pris le temps de lire le retour d'Isapass et de donner dessus trop propre ressenti !
Je suis assez d'accord avec le fait que le chapitre n'apporte pas vraiment d'éléments neufs. Il m'est nécessaire pour introduire le chapitre suivant, centré sur le passé de Fid, mais il y a peut-être moyen de tourner les choses autrement. Ou de le revoir, pour intégrer un chouïa plus d'enjeux.
Par rapport à la passivité de Viya, dans la mesure où c'est la perso principale, il me semblerait justement logique qu'elle soit active. Mais toute la difficulté, c'est que sa personnalité ne la pousse pas forcément à l'action. Cela dit, dans ma réécriture je vais tenter (tente, en réalité, parce que j'ai déjà commencé) de clarifier ses enjeux internes. C'est-à-dire de mettre davantage l'action sur ce qu'elle veut. Si je me fis aux commentaires d'Isapass, cette "passivité" s'arrange par la suite, même s'il y a encore des loupés.

Tu ne me blesses pas <3 Au contraire, je trouve adorable que toi et les autres plumes preniez le temps de me faire des retours et de continuer à lire en dépit des imperfections du texte !
Après, le problème vient parfois de moi ^^ J'en ai parlé un peu dans mon jdb, mais en ce moment, je sature un peu du texte, je commence à lui trouver beaucoup de défauts et je me décourage. Mais je lis et garde toutes vos remarques précieusement, pour le moment où j'aurai la force de mettre les mains dans le cambouis ;-)

Encore merci pour ta lecture, des bisous et à bientôt !
Louison-
Posté le 01/07/2021
Coucou ! :)

Bon après, concernant ce chapitre-ci, il est assez court donc en soi ça pose pas non plus beaucoup beaucoup de problèmes s'il n'est pas déterminatif pour l'intrigue :)

Concernant ton message sur ton jdb: oui j'ai vu passer, et j'ai pas encore pris le temps de réagir, je suis désolée <3 Mais je passe tout bientôt ! Et je comprends que ça te décourage, toutes ces choses à retravailler, mais je peux te garantir que c'est minime, dans le fond, comme remarques que j'ai pu personnellement te faire. Ton histoire vraiment a une base fantastique, que ce soit du côté de l'intrigue que de l'univers que de tes personnages, vraiment je pinaille donc rassure-toi du côté de la qualité de ton écrit. Ma lecture, je l'apprécie énormément <3

A bientôt !
Romane
Posté le 02/07/2021
Merci pour tes mots !
Je t'avoue que je vais faire une pause de quelques jours parce que j'ai la tête dans le guidon et je me perds un peu dans ma réécriture. Mais c'est vrai que si j'y réfléchis la tête froide, les modifications sont largement faisables. Je crois que le problème vient du fait que j'ai commencé à corriger en parallèle de la publi sur PA, du coup je me suis un peu mise la pression parce que j'ai essayé de régler les problèmes au cas par cas plutôt que d'attendre d'avoir un retour global sur le texte ^^
Contesse
Posté le 12/06/2021
Est-ce que je t'ai déjà dit que j'étais amoureuse de la relation Viya/Fid ? Oui ? Non ? Bon, je te le dis et je te le répète, alors.
Leurs échanges d'âmes brisées, fières, têtues et humbles à la fois font mouche à chaque fois chez moi. Il y a chez eux une compréhension, une complicité qu'on rêverait tous de partager avec quelqu'un, je crois ! Ce qui est beau dans cette relation, c'est qu'elle englobe tous les types de relations justement. Ça pourrait être une relation filiale, fraternelle, amicale, amoureuse, romantique, ou charnelle. Tout fonctionne, elle est tout et rien à la fois ! Et c'est beau à lire et à imaginer.

Pas grand chose à ajouter sur ce chapitre, qui porte bien son nom. Hâte de lire la suite, et suivre l'évolution de cette belle relation.

Petites remarques :
"Elle revoyait son regard perfide, la façon dont il l’avait dévisagé" --> dévisagée ?
"Rien n'est gratuit ici, pas même la haine." --> rien à dire, juste, j'adore cette phrase. Et je la trouve magnifiquement, diaboliquement juste.

Au plaisir ;)
Romane
Posté le 14/06/2021
Merci Modeste pour ton retour ! Je suis heureuse que cette scène te plaise, même si, comme Isapass l'a soulignée, elle n'apporte peut-être pas grand-chose au récit. Je compte quand même la conserver, je vais y réfléchir !

Je suis tout à fait d'accord avec toi pour le côté "pluriel" disons, de leur relation, par contre je ne VEUX PAS que ça soit charnel, genre... surtout pas xD Je crois que j'en avais déjà parlé avec toi (quand on parlait de leur "amour" mutuel). C'est un livre YA, elle est mineure et ce ne serait pas une relation très saine (notamment parce que F aurait les moyens d'exercer une relation d'emprise sur elle (avec sa voix)). J'ai posé une limite claire dans la suite du récit. Je ne sais pas si de ton côté tu espères une relation de ce type, ou si c'est juste dit en passant, mais je serais intéressée d'avoir ta perception des choses.
Sinon, je suis vraiment heureuse que leur complicité soit visible, car c'est le but, et je n'ai aucun problème avec le fait qu'il ait une forte affection l'un envers l'autre ! :-)

Merci pour tes remarques !
Contesse
Posté le 14/06/2021
Alors, moi je suis vraiment très "libre" concernant les différences d'âge, vraiment ça ne me choque pas, même pour les romans YA ! Mais je suis d'accord que le fait que ça se transforme en une relation charnelle serait une trahison envers cette relation qui est si complexe.
Après, tu pourrais jouer sur son caractère pluriel ! En montrant des personnages qui sont choqués par cette relation, etc. Tu peux aussi transformer ça en une raison de friction entre eux, parce qu'il y aurait un malentendu, Viya ayant interprété les intentions de Fid, ou inversement ! Bref, tu peux, je pense, aller vers l'une ou l'autre des relations, mais sans jamais aller jusqu'au bout, tu vois ? Pour montrer que définitivement, cette relation n'appartient à aucune catégorie ? Je ne sais pas si je suis claire, si ce n'est pas le cas, n'hésite pas à me recontacter pour qu'on en parle ;)
Romane
Posté le 14/06/2021
La différence d'âge ne me choque pas non plus tant que la relation s'épanouit entre majeurs consentants. Alors certes, si on se réfère à la loi française (ça ne se passe pas en France, certes, mais c'est toujours bien de voir ce qui se fait), techniquement elle est en âge d'avoir une relation charnelle consentie avec un majeur, mais quand même, je ne suis pas du tout à l'aise avec l'idée, ce serait trahir la complexité de leur relation, comme tu le dis toi-même.

Mais ce que je me demande surtout c'est ; est-ce que cette confusion sentimentale qui pourrait mener à une relation charnelle est quelque chose que toi, en tant que lectrice, te semble plausible / que tu attends / te paraît être la suite logique de leur relation ?

Parce qu'en fait, ce n'est pas prévu, et la limite que je pose ne vient pas à l'initiative d'un des personnages qui aurait tenté un pas vers l'autre. Je verouille simplement la possibilité au détour d'une conversation qui parle d'autre chose. (Difficile d'en dire plus sans spoiler).
Contesse
Posté le 14/06/2021
Ok, je comprends. Ecoute, c'est toi l'auteure, c'est toi qui sais ce qui est le plus logique pour tes personnages ;)
Moi, je dirais que vraiment les deux sont possibles, tant que c'est bien fait. C'est à dire que si tu nous mets devant une confusion sentimentale, je trouverais ça crédible, aussi bien que si tu ne le fais pas. Mais il faut qu'il y ait des indices par-ci par-là, sinon ça va paraitre sorti de nulle part xD
Donc je dirais que, sans être la suite logique de leur relation, ça me parait quand même plausible en fonction des indices que tu donneras au lecteur !
Isapass
Posté le 13/05/2021
Hello !

J'ai trouvé ce chapitre très joli. Le dialogue entre Fid et Viya et très bien mené et émouvant même si aucun des deux n'abat vraiment ses barrières. J'ai juste trouvé que la phrase de fin manquait peut-être un peu de subtilité, dans le sens où elle donne l'interprétation de toute la scène, alors que la scène parle justement d'elle-même. Comme si tu ne faisais pas confiance à tes lecteurs pour comprendre. A mon avis, tu pourrais t'en passer ou rester sur une conclusion plus à demi-mots. Mais bon, c'est du pinaillage.

Après, si je garde en tête tes craintes par rapport à la longueur du roman, je me dis que dans ce chapitre, l'intrigue n'avance pas vraiment. Alors certes, c'est important de développer la relation entre Fid et Viya, mais j'ai un peu l'impression que ce n'est pas le premier chapitre qui ne tourne qu'autour de ça. Peut-être que tu pourrais soit en révéler plus, soit intégrer cette scène dans un chapitre où il se passe autre chose.
En fait, pour mieux t'expliquer mon ressenti, j'ai l'impression qu'on est toujours dans la phase de lancement : chaque nouveau chapitre apporte de nouvelles questions, mais peu de réponses. Or, nous sommes déjà au chapitre 17. Tes chapitres sont courts, mais est-ce qu'à ce stade, on ne devrait pas avoir une visions d'une bonne partie des enjeux, et un début de résolution ?
Or, pour moi, les enjeux (ceux de Viya en tout cas) ne sont pas encore très clairs, ceux des Légendiers non plus (on a plutôt l'impression qu'ils veulent survivre en gardant profil bas, plutôt que rétablir une justice pour leur Confrérie, mais d'un autre côté, ils semblent ne pas très bien vivre la situation).

Je suis désolée, je me rends bien compte que mes remarques portent sur des éléments très structurants. Pour être claire : je ne m'ennuie pas en lisant les chapitres, parce que ta plume est très belle, les scènes sont bien écrites, l'atmosphère est bien installée et ton univers est original. Mais quand je prends du recul et que je considère l'ensemble de l'histoire, je me demande s'il n'y a pas une sorte de flottement qui fait qu'on ne sait pas où on va. Moi je suis assez sensible à ça parce que j'aime essayer de deviner vers quoi l'auteur/autrice va m'emmener, suivre les pistes. Or, là, j'ai du mal à distinguer les pistes possibles. Mais ce n'est peut-être que moi ! Encore une fois, c'est juste mon ressenti et pas une vérité ;)

Dispo pour en parler plus en détail, si tu veux.

En tout cas je serai là sans faute pour la suite, parce que j'ai carrément envie d'en savoir plus !
A+
Romane
Posté le 14/05/2021
Bonjour Isa !

Merci pour ton retour, encore une fois très utile et détaillé !
Cette sensation que l'on est encore dans la "phase de lancement" je la ressens moi-même. Pour tout te dire, c'est une difficulté dont j'ai pris conscience en relisant mon roman pour Galli'. Le truc, c'est que le véritable enjeu et le véritable antagoniste demeurent encore caché. Il émergera dans quatre chapitres...
... et je trouve ça aussi trop long, trop flottant...

Lorsque j'ai fait béta-lire ce texte, mes BL m'ont dit qu'elles ne trouvaient pas ce temps forcément gênant, parce que je pose des jalons et des détails qui vont trouver leur explication dans ce moment charnière. En fait pour elles, c'était plutôt un parti pris.
Mais quand je prends du recul, je trouve aussi qu'il y a un une sorte de lenteur et j'y vois plutôt un problème.

D'où la question qui me taraude depuis pas mal de temps : parti-pris ou problème ? ^^
J'ai lu un certain nombre de bouquins où le problème central demeure dissimulé. Je pense à la PM, par exemple, ou à Vango, dans une certaine mesure. Mais je me dis que j'ai peut-être mal fait mon truc.

Je tourne ce problème dans ma tête depuis pas mal de temps. J'ai laissé les choses en l'état, en optant donc pour le "parti pris" même si ça reste étiquetté dans ma tête comme "problème"

Pour moi, à ce stade de l'histoire, il y a 3 enjeux :
1. On sait que quelqu'un en veut aux Légendiers, reste à savoir qui et pourquoi.
2. On sait qu'Eugénia est liée de près ou de loin à l'affaire, reste à savoir comment
3. On sait que la Sororité veut que Viya revienne au Prieuré, mais pourquoi maintenant et la menace qui plane sur sa tête est-elle réelle ?

Pour le moment, si j'essaie de répondre à ces questions ;
1. On sait qu'Eugénia a truqué les Joutes, qu'Igane ne semble pas porter les Légendiers dans son coeur et qu'un truc se trame peut-être de ce côté là.
2. On ne sait pas encore les motivations d'Eugénia (et là, je me dis qu'il faudrait en effet qu'on y voit plus clair)
3. On est encore dans le flou sur la Sororité.
==> Donc je me dis qu'il y a en effet un problème entre les enjeux dessinés et l'absence de réponses

L'écrire ici m'a aidée à clarifier la difficulté, en tout cas.

Je pense que pour apporter du dynamisme, il faudrait que je revois la structure, que je réagence. J'ai déjà une éventuelle solution pour "compresser" les chapitres suivants et celui-là.
Mais pour le reste... et bien ça m'oblige à réécrire et à restructurer le début pour dispatcher les enjeux autrement J'aii déjà une idée de comment réagencer. Il y a notamment une "révélation" qui intervient dans les prochains chapitres que je devrais décaler beaucoup plus tôt.

Mais alors, il y a la question de la publication sur PA. Soit je mets en pause, je réécris et je republie dans quelques mois, soit je continue à livrer la suite telle que je l'ai écrite, en me disant que d'autres commentaires vont peut-être émerger et nourrir la restructuration - mais le texte sera alors moins bon pour le lecteur et ça m'embête pour vous tous...

Qu'en penses-tu ?
Isapass
Posté le 14/05/2021
Ta réponse est très intéressante ! Je vais essayer de te faire part de ce qui m'est venu en lisant la liste de tes enjeux, peut-être que ça t'aidera.
Je reprends ta liste :
1. On sait que quelqu'un en veut aux Légendiers, reste à savoir qui et pourquoi.
2. On sait qu'Eugénia est liée de près ou de loin à l'affaire, reste à savoir comment
3. On sait que la Sororité veut que Viya revienne au Prieuré, mais pourquoi maintenant et la menace qui plane sur sa tête est-elle réelle ?
En regardant en quoi ils consistent et la façon dont tu les as exprimés, il me semble que ce sont les enjeux de l'histoire. MAIS PAS LES ENJEUX DES PERSONNAGES. Si tu avais écrit : "Viya veut découvrir qui en veut aux Légendiers", alors là, oui, ce serait un enjeu de Viya. Mais je n'ai pas du tout eu l'impression qu'elle s'était fixé ce genre d'enjeu.
Or, je pense que c'est ça qui crée ce flottement dont nous parlons : les enjeux de l'histoire sont bien présents, mais à la limite, ce sont presque des enjeux destinés aux lecteurs : "arriverez-vous à deviner/comprendre le mystère avant la fin ?".
En revanche, les personnages n'ont pas d'enjeux (=objectifs) clairs, ni par rapport aux enjeux de l'histoire, ni en dehors. Ou du moins, ils ne sont pas apparents pour le lecteur. Du coup, on a un peu l'impression qu'ils sont ballotés par l'intrigue mais pas du tout acteurs. Or, ça peut être intéressant pour un personnage (et à ce moment-là, il faut que ça devienne un vrai trait de sa personnalité : il est passif), mais pas pour tous.
Peut-être qu'il faudrait que pour chaque personnage (en tout cas pour Viya surtout), tu te demandes à chaque moment de l'intrigue : "et maintenant, quel est son objectif ?" ou "ses objectifs ?". Et ce à différents niveaux : objectifs de vie mais aussi objectifs par rapport aux obstacles qui se présentent ou aux contextes plus immédiats. Est-ce qu'elle veut échapper à la sororité ? Est-ce qu'elle veut devenir célèbre ? Est-ce qu'elle veut rétablir la justice pour les Légendiers ? Est-ce qu'elle veut gagner l'affection et le respect de Fid ?...

Les enjeux de l'histoire et les enjeux/objectifs des personnages peuvent changer. Ils peuvent même changer plusieurs fois par histoire. Donc si ton véritable enjeu est encore invisible et qu'il bouleverse les fils rouges de l'histoire, aucun problème ! Mais en attendant, il faut que Viya ait quand même des objectifs. C'est comme sur une scène de théâtre : les personnages qui sont présents sur scène ne restent pas plantés en attendant leur réplique, ils sont actifs.
Donc même si ce que vit Viya jusqu'à maintenant est un leurre par rapport à ce qui va arriver plus tard dans l'histoire, elle, elle ne le sait pas. Donc elle va quand même se fixer des objectifs (même inconsciemment). Et ce sont ces objectifs-là et la façon dont elle tente de les réaliser qui manquent un peu à ce début, je pense.

Pour ce qui est de la publication, je te dirais bien de la continuer si ton histoire est écrite en entier. Ca vaut peut-être le coup d'avoir des commentaires sur l'intégralité de l'intrigue, même si tu sais déjà que tu vas la reprendre. Et quand tu auras fait tes corrections, tu auras d'autres lecteurs/lectrices qui te donneront leurs impressions sur ta nouvelle version.
Mais si tu as peur que ça t'embrouille les idées, tu peux arrêter et recommencer à poster plus tard.

J'espère t'avoir aider un peu !
A+
Romane
Posté le 14/05/2021
Coucou Isa!
Merci pour tes éclaircissements. Oui, je vois ce que tu veux dire pour les enjeux des personnages...
Normalement, ces enjeux de personnages sont bien plus présents dans la 2nd partie du roman. Je me suis peut-être un peu égaré dans cette première partie, où j'étais très concentrée sur les relations interpersonnelles et l'univers.


Je pense que je vais continuer à poster l'histoire dans cette version, pour avoir à la fin une d' ensemble sur les retours.

Merci pour ton aide !
dodoreve
Posté le 12/05/2021
C'est court, mais j'ai adoré (je crois que celui-ci ça va, mais globalement pardon de ne pas toujours faire de commentaires très constructifs). Je trouve que même sans y répondre de but en blanc, ce chapitre exprime des questions que l'on pouvait un peu se poser jusque là (comme le fait de savoir pourquoi on voulait s'acharner sur les Légendiers par exemple) et du coup, ça nous conforte dans la lecture - pas dans le sens où ça nous endort, mais dans le sens où on a l'impression de rentrer dans une chaussure bien faite qui nous accompagne bien. Je ne dirai jamais assez combien lire ton histoire est agréable. :)
Je me faisais quand même une toute petite réflexion, que j'ai déjà eue en te lisant : beaucoup de tes phrases suivant Viya commencent par "Elle". En voici un exemple : "Viya n’eut pas le cœur d’aller lui parler ou de s’excuser. Elle laissa ses pas la guider jusqu’à la cuisine. Des brioches étaient posées sur la table. Elle réalisa qu’elle n’avait rien avalé de la journée, mais qu’elle n’avait pas faim. Elle envisagea (...)" Je me permets d'attirer ton attention là-dessus car je sais que tu es très exigeante avec ton texte, et qu'il peut s'agir d'habitudes que plusieurs auteur.es aimeraient reprendre mais dont on ne se rend pas toujours compte, donc je relève ça ici au cas où ça pourrait te servir. Du point de vue de la lecture je te rassure : rien de traumatisant, et ton style est à la fois agréable, clair et beau. La fin du texte l'est particulièrement :
"Toute la nuit, Fid feint le sommeil qui ne vint pourtant jamais le cueillir. Toute la nuit, elle demeura près de lui, à faire semblant de croire à sa mascarade. Parfois, elle basculait dans un assoupissement, et elle voyait entre ses cils les yeux de Fid grands ouverts et braqués sur elle, qu’il refermait aussitôt qu’elle ouvrait les paupières."
J'ai beaucoup aimé cette scène entre eux, même si j'avoue avoir eu un hoquet de surprise exagéré lorsque Viya s'est assise sur le lit de Fid - à sa place, je n'aurais jamais osé, ça me semble si familier ! Rester debout comme une potiche ce n'est pas terrible non plus, je le conçois bien, mais je préférerais encore m'agenouiller par terre près de son chevet plutôt que de m'asseoir sur le lit de mon mentor. Ceci dit, ce n'est pas moi qui vit cette histoire, mais comme ça me choque sincèrement (et pas démesurément non plus hein), je préfère te faire part de cette impression. ^^
"Il m’a remis sur pieds" remise* ?
"Rien n’est gratuit ici, pas même la haine." J'ai apprécié retrouver cet aspect de cette société dont on a déjà discuté ensemble qui montre bien qu'elle n'est pas exactement idéale. Et puis j'ajouterai que j'y vois bien aussi un des traits de ton style qui me plaît assez : des phrases courtes, simples et très frappantes. C'est assez génial (littéralement, j'insiste) de réussir à faire des phrases comme ça - comme la formule des Légendiers - et j'adore. Bravo :)
Romane
Posté le 12/05/2021
Hello Dodoreve !

Merci pour ta lecture et ton commentaire ! <3

Tu as raison pour ces répétitions de "Elle". Je me rends compte que j'ai ce tic... je vais essayer de corriger ça pour les prochains chapitres !

Oh là là, alors pour le LIT ! Je me rends compte qu'il y a un problème de cohérence ! Parce que dans le chapitre suivant... Viya se réveille dans un fauteuil à côté du lit x) Or, je n'ai pas mentionné ledit fauteuil ici... Donc, tant qu'il n'y a pas trop de lecteurices sur ce chapitre, c'est que je vais le modifier pour rajouter ce fauteuil disparu ^^


Je note la petite coquille et j'en profiterai pour la corriger ^^

Merci pour ce que tu me dis pour mon style, ça me fait chaud au coeur. Parfois, j'ai cette crainte d'être trop sèche, mais en même temps, j'aime aussi la concision et la simplicité.
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