18. Passé

Par Romane
Notes de l’auteur : Questions suite à des discussions stimulantes avec des Plumes : À ce stade, l'histoire vous paraît-elle trop lente ? Les enjeux des persos, suffisamment identifiables ? L'univers, assez approfondi ?
Je ne suis pas très satisfaite sur ces points et compte reprendre le début. Mais je finirai de poster cette version sur PA pour avoir une vue d'ensemble.

L’aube pointait seulement quand Viya se réveilla, toujours installée dans le fauteuil. Une couverture la recouvrait. Fid, pour l’heure endormi, l’avait sans doute étendue dans un rare moment d’accalmie. C’était forcément lui, car George ne pouvait à cette heure être rentré de l’Archipel.

Lorsqu’il reviendrait, l’Intendant apporterait la sentence de Véra. La perspective d’affronter les conséquences de son acte malveillant envers Eugénia ôta à la jeune fille toute envie de se rendormir. Viya s’assura que les traits de Fid étaient à nouveau paisibles, puis elle se leva plutôt et prit le chemin de la Bibliothèque.

Un silence dense et un air glacial flottaient sur la maison. Dans le couloir, elle tomba sur Cheshire qui vint se frotter à ses jambes et l’accompagna jusque dans la salle de lecture. Viya réalisa qu’elle n’avait pas le cœur à continuer l’Odyssée. Elle posa un regard perplexe sur la masse de livres entreposés sur les étagères, puis elle se rappela des quelques vers que Fid avait murmurés pendant sa crise.

Tu connais Rimbaud ? demanda-t-elle au chat.

Pour toute réponse, il grimpa sur une table pour que la main de Viya puisse caresser sa tête. Elle accéda à sa requête puis arpenta les rayonnages jusqu’à trouver l’ouvrage qu’elle cherchait, où le nom « Arthur Rimbaud » figurait. Il y avait une image sur la couverture, celle d’un jeune garçon, sans doute le poète dont le livre rassemblait les œuvres. La représentation de quelqu’un qui vivait ou avait vécu ailleurs. Cette pensée lui donna le vertige. Elle la chassa de son mieux et s’installa en tailleur sur le plateau de la table pour entamer sa lecture. Ravi, Cheshire vint se lover contre elle, puis elle s’absorba dans l’ouvrage.

Elle y était toujours plongée quand George apparut sur le seuil de la Bibliothèque.

– Merci de t’être occupée de Fid, cette nuit, commença-t-il.

– Je n’allais pas le laisser seul.

George s’installa à la table sur laquelle elle était toujours assise. Elle en descendit pour prendre une chaise face à lui. Il allait sans doute lui parler de sa conversation avec Véra, et le cœur de Viya accéléra. Mais à la place, il dit :

– Il n’a pas toujours été comme ça. Fid. Enfin, il avait déjà ce sale caractère quand je l’ai rencontré pour la première fois. Mais avant cela, il était d’une bienveillance et d’un humanisme rare. Ironiquement, c’est ce qui a fini par le rendre si amer.

– À cause des guerres ?

George opina.

– Il en a vécu deux. Il devait avoir vingt ans lors de la première. Il était Orateur, il haranguait les troupes, contre un Ennemi qui n’avait pas de nom et dont nous ignorions presque tout. Nous savions juste qu’il venait d’au-delà du continent et qu’il avait débarqué au nord. Tous ceux qui l’avaient directement affronté se retrouvaient incapables de le décrire. Durant ce premier épisode, Fid a poussé des soldats à se mutiner.

– C’est pour ça qu’il a été renvoyé de l’Ordre.

– Non. En revanche, cette affaire a entamé la confiance que l’Ordre lui portait, même si son génie l’a dans un premier temps protégé de l’expulsion. Pour éviter une condamnation du tribunal militaire, il a dû obtenir le soutien des Orateurs et donc se racheter auprès d’eux. Il s’est servi de ses talents oratoires pour leur faire gagner de l’influence. Utiliser de la sorte son amour pour le langage l’a irrémédiablement blessé. Tu aurais dû le voir, dans son âge d’or. Les membres des Corporations aiment à dire qu’ils sont des artisans des mots, mais la relation qu’entretenait Fid avec eux se trouvait au-delà de ça. Il était leur amant. Il les chérissait et les mots le lui rendaient. Mais il les a instrumentalisés pour de mauvaises fins. À partir de là, il a commencé à s’étioler.

George eut un sourire triste.

– Et puis, dix ans plus tard, une nouvelle guerre s’est déclarée. Cet Ennemi que nous avions repoussé nous a envahis de nouveau. Fid a encore été mobilisé. Il est dit que c’est grâce à lui que la victoire a été rendue possible. Un jour il s’est avancé vers les lignes de nos opposants et nul n’a entendu ce qu’il a dit, nul n’a même vu ce qu’il s’est passé, mais l’Ennemi a fui.

– Fid aurait défait une armée entière ?

– Les témoignages sont flous. Certains racontent qu’une poignée d’autres hommes l’accompagnaient, qu’ils étaient en réalité trois, dix, vingt. Si tel était le cas, l’histoire n’a conservé ni leurs nombres ni leurs noms. D’autres affirment que les Sœurs ont surgi devant lui et l’ont protégé.

– Les Sœurs ne sont pas des guerrières.

George haussa les épaules.

– Certains jurent que la terre s’est ouverte sur un mot de Fid, d’autres que le ciel s’est déchiré, d’autres encore qu’il a raconté aux soldats de l’Ennemi une histoire si belle, si vibrante, que la paix est descendue dans leur cœur. Quoi qu’il se soit passé là-bas, l’esprit de Fid en a payé le prix. Il souffre régulièrement de crises comme celle que tu l’as aidée à traverser cette nuit. Est-ce que tu comprends pourquoi je te raconte tout ça ?

Viya acquiesça. Elle avait lancé au visage de Fid qu’il manquait de compassion, qu’il était un être froid et sans cœur. C’était tout le contraire.

– Il aurait dû être un héros. Alors pourquoi a-t-il été jeté hors de l’Ordre des Orateurs ?

– Qu’est-ce qu’on t’a raconté à ce sujet ?

Elle fouilla dans sa mémoire. Elle n’avait jamais trop prêté attention aux commérages.

– J’ai déjà entendu parler d’un coup d’État, qu’il aurait organisé pour que la guerre n’ait pas lieu. Ou entendu dire qu’il se serait allié à l’Ennemi parce qu’il voulait le voir envahir le continent. Mais si ce que vous m’avez raconté est vrai, alors ça ne tient pas debout.

– En effet. Fid a plaidé longuement en faveur d’une solution pacifique, en vain. Il a fini par monter au front. Mais à son retour, des personnes malintentionnées ont colporté ce genre de rumeurs. Les gens se sont mis à y croire. L’Ennemi s’est évanoui du jour au lendemain sans laisser de traces et ils avaient besoin que quelqu’un paie pour leurs morts. Une tribune a été signée par près de vingt membres des Corporations pour réclamer son expulsion des Orateurs, Picmot, Pallas, Kerl, Igane… Fid ne s’est pas défendu - lui, l’Orateur le plus brillant de sa génération ! Son silence a eu pour beaucoup valeur d’aveu. Quand je lui ai demandé pourquoi il ne s’était pas opposé à ses détracteurs, il m’a simplement répondu que les mots le fuyaient. Les mots le fuyaient. Il a appris à les retrouver autrement en entrant chez nous. Mais les Corporations n’ont jamais oublié qu’il n’avait pas nié. Jamais. Pour les maîtres des mots d’Hydendark, nous avons un dangereux traître dans nos rangs.

– Igane a fait référence à cette histoire au procès. Il a sous-entendu que Fid était dangereux et que je suivais sa trace.

– En effet, Archie me l’a rapporté.

Viya comprit à son ton que la conversation était sur le point de basculer et son ventre se noua.

– Évidemment, tu ne savais pas cela, quand tu as attaqué Eugénia. Néanmoins, cette histoire a suffi à instiller un soupçon dans les esprits de nos pairs qu’il va nous être très difficile de déloger. N’en parle pas à Fid, car cela va le miner, mais la nuit dernière, Véra avait déjà reçu de nombreuses lettres dans lesquelles des membres éminents des Corporations faisaient part de leur indignation. Ces gens-là se souviennent des accusations qui pesaient contre Fid et les croient vraies. Et voilà ce qu’ils se disent, en ce moment : que nous abritons deux personnes dangereuses entre nos murs, dotées d’un penchant à la violence et se moquant de briser toutes les règles.

Elle déglutit.

– Je n’ai fait qu’une seule bêtise…

– Mais d’importance. En conséquence de quoi, je peux déjà te dire que tu seras consignée sur l’île des Légendiers jusqu’à nouvel ordre. Tu te rendras à Hydendark uniquement lorsque le Prince-Héritier fera appel à toi - si du moins il ne te décommande pas après cet événement. Sitôt ton conte achevé, tu devras te rendre directement sur notre embarcation pour retourner sur l’Archipel chaque soir, avec interdiction formelle de passer par Dreamyard Alley.

L’annonce résonna en elle comme un coup de tonnerre. Elle manqua soudain d’air.

– Mais, je… ma formation ? Et Fid ?

– Tu auras des livres sur place. Pour Fid, la réponse est évidente : il ne supporte pas de naviguer, alors il reste ici. Tu le reverras quand ta peine sera purgée.

Cette dernière phrase lui fit réaliser d’un seul coup la portée de la sentence.

– Non !

George arqua un sourcil.

– Il me semble pourtant avoir été clair. Nous n’avons pas le choix.

La voix de George était douce, comme toujours. Cela n’empêcha pas les mains de Viya de se mettre à trembler. Elle jeta un regard éperdu sur la bibliothèque, la table vernie, la tapisserie vert d’eau. Elle s’était reconstruite ici. Elle ne s’imaginait pas ailleurs, entourée de gens qu’elle ne connaissait pas, à la merci de ses angoisses.

– Je veux rester avec Fid. Je veux rester ici.

– Il ne s’agit plus de ce que tu veux ou pas.

Des larmes lui brouillèrent la vue. Quelque chose la retenait ici. Ses espoirs, ses rêves. Elle avait enfin trouvé quelque chose qui s’apparentait à un foyer, l’idée de le quitter l’insupportait. Dreamyard Alley était son cocon. Fid, une présence dont elle avait besoin. Et puis, ce séjour forcé ressemblait bien trop à ce qu’elle avait vécu au Prieuré.

 Elle s’agrippa aux mains de George avec un regard suppliant. Il se dégagea avec bienveillance, mais inflexibilité.

– Fid a besoin de moi, plaida-t-elle encore une fois. Ses douleurs…

– Fid affronte son mal seul depuis quinze ans. Je m’occuperai bien de lui, comme je l’ai toujours fait.

Le pas un peu lourd de l’intéressé résonna alors dans l’escalier puis dans le couloir. Le désespoir de Viya grandit, mais elle l’enferma à double tour dans un coin de son cœur. Elle refusait que son mentor la voie au désespoir.

Lorsqu’il entra, cependant, sa gorge était encore serrée et ses yeux humides. Il le vit et fronça les sourcils. George se leva, mais avant qu’il n’ait le temps d’articuler un mot, l’ancien Orateur demanda :

– Pourquoi Viya pleure-t-elle ?

– Fid, tu devrais rester couché.

Son visage avait en effet pris la même teinte que le papier peint vert derrière lui et sa haute stature tanguait.

– Pourquoi Viya pleure-t-elle ? répéta-t-il en détachant chaque mot.

George lui jeta un regard mécontent, puis il le fit asseoir et lui expliqua en quelque mot son échange avec Véra. L’expression de Fid se figea totalement quand l’Intendant évoqua le futur séjour forcé de la jeune fille sur l’Archipel, si bien que Viya fut incapable de deviner ce qu’il en pensait. Elle se remit malgré elle à pleurer des larmes éparses et silencieuses.

– L’Archipel des Légendiers n’est pas un lieu si terrible, prononça-t-il seulement quand George acheva son récit.

– Je m’en contrefiche ! renifla-t-elle en écrasant une larme. Je veux rester ici avec vous !

Le vieux Légendier leva les yeux au plafond.

– Voilà, elle recommence ! Si tu pouvais lui expliquer qu’elle n’a pas le choix…

Le regard de son protecteur sauta d’elle à George puis de George à elle, trois fois de suite. Elle se sentit reprendre espoir : peut-être Fid allait-il s’opposer à la décision de Véra.

– Moi, je ne veux pas que tu restes avec moi.

La voix de Fid était douce. Ce fut sans doute ce qui empêcha Viya d’exploser et de le laisser poursuivre :

– Des choses se trament en ce moment. Peut-être même que ce pamphlet stupide cherchait à te faire réagir de la sorte. Tu seras plus en sécurité loin d’Hydendark. Sans compter que tu as vécu beaucoup d’événements et d’émotions ces derniers jours. Je pense donc qu’il serait bon que tu prennes… un peu de temps au calme, pour faire le point.

– Vous ne pouvez pas me priver de ma liberté. Pas encore…

George fronça les sourcils, ne comprenant pas à quoi elle faisait référence. Une infime hésitation passa sur le visage de Fid.

– N’exagère pas, finit-il par dire sans se départir de sa placidité. Tu auras une grande latitude sur l’île.

Sur ces mots, il se leva en s’appuyant avec insistance sur sa canne et annonça qu’il allait se recoucher. Viya lui proposa de l’aider à descendre, ce qu’il accepta avec un petit temps de retenu. Elle s’essuya les yeux avec sa manche, se leva et lui offrit son bras. Lorsque la main de Fid s’y déposa, crispée par la douleur, elle ne put s’empêcher de la regarder. Le corps auquel appartenait cette main avait été sur les champs de bataille. Ce qu’il avait enduré là-bas s’était gravé en lui et ne lui laissait aucun répit.

Ils avaient à peine quitté la bibliothèque que le visage du Légendier se tordit de souffrance. Livide, l’homme dut prendre appui sur le mur. Elle approcha une main apaisante de son épaule, mais il la repoussa avec une sécheresse telle que le dos de la jeune fille buta sur le mur opposé. Ce fut peut-être le choc des derniers instants, mais cette dernière sentit son nez se mettre à saigner.

Elle pesta, abandonna Fid qui tentait de juguler la douleur et disparut un instant dans le petit cabinet de toilette à cet étage. Elle reparut, pressant une serviette contre sa narine ensanglantée.

Fid lui jeta un regard entre ces paupières plissées par la souffrance.

– Excuse-moi…

– Ce n’est pas vous. Le stress, sans doute.

Il prit une inspiration comme s’il voulait ajouter quelque chose, mais il se ravisa.

Elle le raccompagna à sa chambre en silence.

– Tu dois te rendre au Palais-Citadelle cette après-midi, se rappela tout à coup Fid, lorsqu’ils furent devant la porte.

Viya ne répondit pas. Elle y avait bien pensé ces dernières heures, mais elle avait d’autres soucis en tête.

– Tu as assez avancé dans l’Odyssée ? Non, j’imagine que non, bon sang, comment faire ?

Il se figea au milieu du couloir, si brutalement qu’elle manqua de peu de le heurter. Il tourna avec lenteur la tête vers elle, comme s’il venait de se rappeler quelque chose.

– Tu n’es pas en état. Tu dois être bouleversée, tu n’as pas dormi cette nuit puisque tu as veillé sur moi, et…

Il s’interrompit. Elle savait ce qu’il s’apprêtait à dire. Elle observa son visage se liquéfier, lorsque dans un éclair de lucidité, il se remémora son geste de la veille.

– Oui ?

Il pinça les lèvres.

– Et je t’ai fait mal. Je suis désolé. Vraiment, je… Je vais faire envoyer un message au Prince pour lui expliquer que…

– Certainement pas, coupa Viya d’un ton un peu trop dur. Je vais y aller. Je suis terrifiée, mais j’attends ce genre d’occasion depuis des années.

– Mais…

– Ça ira, poursuivit-elle avec plus de calme. J’ai eu le temps de mémoriser quelques contes. Au pire, il me reste La jeune fille sans mains.

Il n’insista pas.

– Je ne t’accompagne pas, se contenta-t-il de dire.

Il poussa la porte de sa chambre, fit un pas à l’intérieur, marqua une hésitation et se tourna vers elle pour énoncer d’une voix où pointait le remords :

– Pas de huées, que des lauriers.

– Pour seules offrandes, quelques légendes, répondit-elle.

La douleur se lisait à nouveau sur ses traits. Il lui décerna un sourire pâle et referma derrière lui.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 23/06/2023
Coucou Romane !
Super chapitre, vraiment ! C'est génial d'apprendre plus d'éléments sur Fid, les deux guerres auxquelles qu'il a participé. On voit que tu as pensé à toute cette historie avant de commencer parce qu'elle s'inscrit parfaitement dans ce que tu as dit du personnage jusque-là. Tu montres d'autres aspects du personnage jusque-là, ce qui le rend encore plus complet et attachant. Cette légende du jour où il fait fuir une armée est vachement intéressant, surtout que d'après Georges c'est à l'origine de ses symptômes post-traumatiques.
Le personnage de Fid est encore plus humain et intéressant après ce chapitre, on le comprend mieux à tout pdvs. Et on comprend mieux aussi la haine que lui portent les autres Orateurs.
Je compatis vraiment à la douleur de Viya de devoir quitter son nouveau cocon. Ca risque d'être douloureux. Et en même temps, je trouve ça très intéressant pour le développement du personnage de découvrir un nouvel environnement, de se construire un peu en dehors de Fid.
Petite remarque sur la fin de chapitre : j'aurais préféré sans la dernière phrase, le "pour seules offrandes, quelques légendes" sonnait hyper bien comme chute, un peu en forme d'au revoir et de bonne chance entre Fid et Viya. C'est du détail mais je voulais te remonter mon ressenti.
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 01/07/2021
Coucou !

Alors :) Ce chapitre offre pleins d'éléments de réponses, je comprends lorsque tu dis que le précédent sert de "préambule" pour celui-ci. Et c'est assez chouette d'en apprendre plus sur Fid, par la même occasion on en apprend plus sur l'Histoire de ton univers. Et puis surtout, la direction que prend l'intrigue me semble plus claire aussi, les enjeux ici sont plus clairement déterminés. Viya va se retrouver bloquée sur l'île, bien que ça ne lui plaise pas (sauf si elle se rebelle contre ça!), et comme ça possède une forme de "fatalité" ça me plaît bien, ça montre bien qu'une force majeure pèse sur elle et ça redynamise le tout, notre intérêt est vraiment relancé avec ce chapitre :) Donc oui, je trouve vraiment qu'on fait un gros pas en avant avec ce chapitre !
Et désolée, mes pensées sont assez en vrac : mais découvrir Fid comme on le découvre dans ce chapitre-ci, c'est beau. Ca montre toute son humanité, il est vraiment rendu d'autant plus attachant.

Ce chapitre, je l'aime :) Et je me dis juste qu'il faut simplement retravailler les qql précédents pour mieux cerner la visée de Viya? Pour avoir moins de flottement? Parce que là, pour la suite, on arrive mieux à déterminer où tu nous emmènes, c'est bien :)

A très vite !
Romane
Posté le 02/07/2021
Hello Louison !

Merci pour ce que tu me dis-là, ça me rassure un peu. Je suis contente de voir qu'il y a des chapitres qui jouent bien leur rôle de charnières, si on peut dire, et que le lecteur n'est pas dans le flou. J'espère que cette sensation de flottement ne reviendra pas par la suite, n'hésite pas à m'en faire part si c'est le cas :-) À la lumière des différents commentaires apportés par les Plumes, je vais en effet retravailler les objectifs de Viya pour qu'ils soient plus clairs et dynamiques, j'ai l'impression que le coeur du problème est là ^^

Et merci pour ce que tu me dis sur Fid et les sentiments que t'ont procurés ce chapitre ! <3

A très bientôt !

arno_01
Posté le 15/06/2021
Après ma lecture exprès de vendredi dernier. Exprès car trop pris par l'histoire avant de m'arrêter a pas d'heure (et encore uniquement car il n'y avait plus de chapitre), je prend le temps de quelques remarques. (j'ai lu jusqu'au chapitre 23, au moment de l'écriture de ce pas si petit commentaire)
Je reviendrais, peut-être avec un second commentaire sur la sororité, mais il faut d'abord que je relise. Je vais, ici plutôt répondre à tes questions de début e chapitre (ou t'en poser d'autres).
LE RYTHME :
la première question est à qui tu adresses l'histoire. il est marqué jeunesse et jeune adulte, cela fait très large.
tu as peut-être remarqué que mes remarques ont parfois tendance à 'proposer' des idées / commentaires qui in fine peuvent ralentir le rythme. C'est que peut-être ne suis-je plus trop dans ces catégories.
en dehors de la question de la trame principal (cf plus bas), le rythme est bien tenu, avec des alternances entre des actions, et des apprentissages. Il n'y a pas vraiment de grand temps morts. Selon moi, je pense qu'au niveau du rythme pur, à ce qu'un jeune adolescent apprécie (en moyenne bien sur, car il y a de tout comme partout)

LES ENJEUX DES PERSONNAGES :
On voit très vite (mais également au fur et à mesure que l'on découvre les secrets) l'enjeu de Viya. A tout moment il est clairement identifiable.
On perçoit l'enjeu de Fid. A mon sens, ce n'est pas gênant que ce ne soit pas plus explicite, car par construction il détient une part de mystère.
Il nous manque par contre l'enjeu de l'anti-héros (du méchant, je ne me rappel plus le nom littéraire). On le découvre au chapitre 23 avec Igane. Mais est-ce vraiment lui l'anti-héros ? voir le dernier point.

L'UNIVERS
Moi j'ai de suite adhérer à l'univers. Il est construit avec ce qu'il faut de fioriture, pour rendre les choses crédibles tout en laissant beaucoup de place à l'imagination.
L'interactions entre les 3 castes sont bien compréhensibles, ainsi que les enjeux.
Bien qu'en général dans un jeu à trois, ce soit souvent le second et le troisième qui se ligue contre le premier pour lui prendre le pouvoir/le prestige. Le fait que les légendiers soit considéré comme inférieur, est tout à fait crédible pour renverser le jeu des alliances 'naturelle'.
Il manque peut-être un peu de contextualisation pour montrer l'importance des ligues dans le reste de la vie. (éléments que tu explicite très bien par la voix du prince).
Tu dis à plusieurs moment que la joute automnale est importante, mais tu pourrais en expliquer les effets, les jeux de pouvoir. Ce que peux gagner la confrérie qui sort victorieuses etc....

L'INTRIGUE PRINCIPALE
C'est peut-être, selon moi, le seul point qui manque un peu, pour une cible 'jeunesse' et 'jeune adulte'. Si on comprend bien l'enjeu des personnages, on visualise moins l'histoire que tu veux nous faire découvrir.
Ce n'est pas gênant si les lecteurs sont plutôt adulte, car à force on lit plus pour l'univers, les personnages, le style, que pour savoir que à la fin les gentils vont gagner (j'exagère un peu, mais je pense que tu comprendras). Mais pour un publique plus jeune, il est en général plus important pour eux qu'ils sachent vers où tu veux les emmener.

Dans le résumé de l'histoire il y a : "Nombreux sont ceux qui voudraient voir disparaître les Légendiers, qui cachent de sombres secrets."
Ton intrigue principale, tourne à priori autour de cela. Dans l'optique jeunesse/JA, il faudrait que l'on sente plus tôt, et plus, que on veut abattre les Légendiers. Dans beaucoup des intrigues, on a l'impression que c'est Fid qui est visé, par vraiment les Légendiers. Certes cela leur causerait du tort, mais ne semble par forcément assez fort pour les détruire. (une des solutions serait de les montrer plus affaiblis, comme quoi il viennent déjà juste avant de recevoir des coups)
Et il faudrait aussi montrer qu'elle sont les secrets dont tu parles ? en quoi sont-ils si effrayant. Si c'est qu'ils récupèrent les histoires de la Sororité, le secret est dévoilé très vite, et tout le monde semble le savoir, sans montrer au départ la force qu'il a.


J'espère que tout cela t'aideras. Dans mes commentaires, je sais que je suis un peu directif parfois, mais il faut vraiment le prendre comme des remarques, des idées parmi tant d'autres.
c'est juste que par écrit, sous la forme de commentaire, c'est plus simple à écrire, que de prendre trop de précautions, et au final ne peut-être pas être compris.

Bon courage pour la suite, et à au plaisir de suivre cette histoire.
Romane
Posté le 16/06/2021
Bonjour et merci pour ce long, détaillé et constructif commentaire ! :D
Et merci pour ta lecture, tu ne peux pas savoir comme je suis ravie de savoir que l'histoire t'a embarqué ^^ Personnellement, j'ai du mal à lire longtemps et beaucoup sur écran, j'admire les plumes qui le font !

Par rapport au lectorat visé : c'est vrai que je l'ai mis en jeunesse et YA, parce que l'YA fait techniquement partie de la littérature jeunesse, même si elle en représente la fourchette haute. Je pense que le livre s'adresse à des 14 et plus, mais pas avant. Pour le coup, je connais assez bien le public et le milieu, donc j'ai essayé de calibrer le rythme au mieux. Si tu me dis qu'il n'y a pas de gros temps morts, ça me va, c'est le but ^^

Contente aussi de savoir que les enjeux de Fid et Viya sont facilement identifiables, pareil c'est important au vu du public visé.
Je comprends que les enjeux de(s) antagoniste(s) soient plus flous. Je devrais sans doute retravailler la première partie (jusqu'au chapitre 23) pour donner un antagoniste clair (ou a minima une "entité", une menace plus identifiable) avant de dévoiler celui-ci.

Je note des remarques pour l'univers, je vais essayer d'introduire plus d'explications contextuelles plus tôt.



Merci pour ton regard neuf sur l'intrigue. Effectivement, je n'avais remarqué que les attaques avaient tendance à le cibler, au détriment d'une sensation de menace plus globale.

Je suis en train de redéfinir ce que le reste de l'univers sait de la Sororité, pour accentuer cet enjeu. En fait, il est très important pour l'intrigue et étroitement lié à Fid, mais on ne le sent pas assez au début ^^

Je te remercie chaleureusement pour ton retour ! À très vite !


Contesse
Posté le 15/06/2021
Hello :)
Pour rebondir sur ta question : je ne trouve pas ça trop lent, moi ! On apprend à connaître les personnages, les intrigues, le passé de la ville et de ses habitants, les secrets de l'univers... Je trouve qu'il y a assez d'éléments qui font avancer l'intrigue, tout en nous laissant le temps d'entrer dedans ! Donc moi je dirais que non, ce n'est pas trop lent ;) Mais ça, ça dépendra des goûts de chacun je pense, et il faudra que tu t'écoutes toi, à la fin :)

J'ai bien aimé ce chapitre aussi. La sentence de Viya est tombée et c'est loin d'être agréable mais pour être honnête je m'attendais vraiment à pire ^^ Genre : réclusion dans une prison pour Légendiers, sur une île déserte, sans eau et sans livres xD Sa réaction quand elle a compris sa sanction, son refus de quitter Fid m'a marquée ! Tu vois, si tu veux introduire un peu d'ambiguïté dans leur relation, ce petit passage peut bien te servir (ce n'est juste qu'une suggestion hein, tu en fais ce que tu veux bien sûr ;) )

À bientôt ;)
Romane
Posté le 16/06/2021
Bonjour Modeste ! Merci pour ton retour !
Tu as raison, je pense qu'in fine, il n'y a que moi qui peut trancher... Mon côté perfectionniste fait que j'ai envie de prendre en compte TOUS les avis et remarques, mais je ne peux pas forcément le faire à chaque fois ^^ La lecture sur écran, en chapitre par chapitre, altère aussi le ressenti du rythme... J'ai quand même essayé de booster un peu l'intrigue dans les chapitres suivants, en déplaçant une révélation.

Techniquement j'aurais pu faire pire, mais les Légendiers sont quand même assez gentils entre eux. Ils appliquent un peu la sentence pour la galerie, si on peut dire ^^
Je suis contente de savoir que sa réaction t'a plu ! Ça a été difficile à écrire pour moi, parce que j'avais vraiment l'impression de la faire souffrir ^^'

Jane Demo
Posté le 17/05/2021
Coucou,
Pour ma part je ne trouve pas que c'est trop lent. Quand j'accroche à un univers j'aime ce temps de découverte, de mise en place. Mais cela va dépendre de ton histoire. Là je ne peux pas te dire comme ça. Il faut que la suite et la fin soit à la hauteur de ce que tu as déjà produit...
Romane
Posté le 24/05/2021
Bonjour Jane ! Désolée pour le retard de réponse, ces derniers jours ont été chargés !
Je comprends qu'il te faille la suite pour te former une opinion. J'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances !
Isapass
Posté le 15/05/2021
Alors là je dis un grand oui ! Non seulement le chapitre est édifiant, aide à mieux connaître Fid (et George au passage), mais au niveau des enjeux avec lesquels je t'embête autant, il y a largement de quoi nourrir les hypothèses des lecteurs !
Je pense que ça vient du fait que cette fois, Viya expose clairement ce qu'elle veut (ou plutôt ce qu'elle ne veut pas), en réaction à la sentence que lui appliquent les Légendiers. Conjuguée aux propos de George, sa réaction m'a immédiatement déclenché toute une série de pistes à suivre :
- comme Viya ne supporte pas l'idée de perdre sa liberté, elle va se rebeller contre la décision de Véra.
- or, après le procès, elle a compris qu'elle ne pouvait pas le faire n'importe comment
- Elle sait maintenant que Les Légendiers sont dans une situation précaire à cause de ce qui est arrivé à Fid.
- et elle veut justement rester avec Fid, à Hydendark.
- donc, elle va chercher à réhabiliter Fid.
Voilà, dans ma tête, Viya a maintenant un enjeu. Et si ce n'est pas du tout ce vers quoi tu vas m'emmener en réalité, ce n'est pas grave ! Au moins j'ai asez d'éléments pour être "active" dans ma lecture et tenter de deviner.
Vu ce que tu m'as dit, je soupçonne fortement que mes hypothèses sont erronées puisque tu m'as parlé du rôle important de la Sororité et que je ne l'ai pas inclue. Ou alors il y a cette petite mention de George qui raconte que les soeurs auraient aidé Fid pendant la guerre...
Bref, comme tu le vois, ça y est, telle un chien de chasse, j'ai flairé une piste et ça me rebooste à fond !

Ce qui me fait dire que ce qu'il y a à retravailler, dans le début, c'est peut-être simplement les réactions et introspections de Viya. Si tu les rends plus lisibles et qu'on y voit apparaître ce qu'elle veut ou ne veut pas, on aura moins l'impression qu'elle se laisse porter (même si ça change tout le temps : après tout, c'est humain et même intelligent de revoir ses objectifs en fonction des évènements).
Ce que je veux dire, c'est que les enjeux et objectifs de Viya n'ont pas forcément besoin d'être énoncés clairement. Parfois, ses opinions ou réactions peuvent faire office d'enjeux. Comme quand tu montres qu'elle ne veut pour rien au monde retourner à la Sororité ; là, on a bien un objectif.

Sinon, l'histoire est émouvante et l'histoire de la déchéance de Fid basée sur les rumeurs m'a beaucoup plu. Ca m'a fait penser à L'assassin royal. C'est très frustrant parce qu'il n'y a pas vraiment de fautif si on considère que les détracteurs de Fid croient vraiment les rumeurs.

Très bon chapitre ! Vivement la suite !

A+
Romane
Posté le 24/05/2021
Hello Isa ! Merci pour ce retour ! Je comprends mieux tes attentes désormais (et sans doute celles des autres lecteurs et lectrices). J'imagine qu'à ta place, j'aurais les mêmes, en plus, mais ce n'est pas toujours facile quand on écrit de retrouver le lecteur en soi !

Merci aussi pour tes éclaircissements sur ce qu'il y a à revoir pour le début. J'ai essayé de clarifier la volonté de Viya dans les chapitres suivants pour aller dans ce sens. Le prochain devrait arriver bientôt !
dodoreve
Posté le 15/05/2021
Coucou CielOrage !
"L’aube pointait seulement quand Viya se réveilla, toujours installée dans le fauteuil." Mon âme est apaisée 8D
"La représentation de quelqu’un qui vivait ou avait vécu ailleurs. Cette pensée lui donna le vertige." C'est quelque chose que j'aime bien dans ton histoire, parce que cet ailleurs m'évoque aussi celui qu'on s'imagine pour les livres que l'on a lus. Malgré tous nos cours et les connaissances qu'on peut avoir à leur propos, j'ai du mal à m'imaginer les auteurs que j'ai pu lire autrement que dans un monde à part, alors qu'il me font mieux comprendre le mien... Donner une existence à ce sentiment comme tu le fais, et une cohérence par rapport au monde que tu crées, c'est vraiment une super idée. :)
"Il souffre régulièrement de crises comme celle que tu l’as aidée à traverser cette nuit." aidé* ?
"Les mots le fuyaient." J'aime bien ce récit autour de Fid. J'espère qu'on comprendra mieux quel a été son rôle, et quels sont exactement les enjeux ces guerres ! (Un truc à clarifier plus tôt ? Quel est cet Ennemi ? Quelles sont les connaissances de Viya à ce propos ?)
"N’en parle pas à Fid, car cela va le miner" C'est un détail et je ne sais pas trop comment le situer, mais j'ai le sentiment que ça ne peut pas être aussi anecdotique que dans notre monde de taire quelque chose à quelqu'un dans celui-ci, surtout s'il s'agit de Fid. Je ne sais pas si tu vas lui donner du sens, je ne sais pas quelle attente ça crée en moi, mais c'est la réflexion que j'ai eue en lisant ce passage. ^^
Pour répondre à tes questions, maintenant... Je me demande vraiment ce qui va se passer et à quel point les enjeux de ton intrigue dépassent individuellement le cas de Viya, mais je serais incapable de te dire si c'est parce que tu le développes trop lentement, ou si ça fait tout simplement partie du déroulement de l'histoire. :o Je suis d'accord pour répondre à cette question de manière plus construite plus tard, par contre. ^^ En tout cas (et je suppose que c'est ça qui est important, même si j'ai moins étudié la chose), je ne ressens pas du tout cette histoire comme particulièrement lente. Je me souviens avoir lu un commentaire d'Isapass plus tôt qui disait que donner des micro-objectifs à Viya pourrait être un bon moyen de bien accompagner la mise en place de ton intrigue et je pense que le clarifier pourrait être une bonne idée, effectivement, mais je ne sais pas trop quoi en dire de plus. (Et ce serait afin de "perfectionner" ton histoire, mais je t'avoue que je fais cet effort de réflexion parce que tu le demandes : personnellement, je la trouve déjà excellente.)
L'univers est très intéressant, mais c'est vrai que maintenant qu'on en est là, on aurait pu s'attendre à un peu plus de détails ? J'imagine que leur divulgation dépend du rythme que tu veux donner à ton histoire : soit on découvre peu à peu ce monde grâce à l'intrigue, soit tu nous amènes un peu plus tôt à comprendre dans quel monde va se dérouler cette intrigue. Bon, encore une fois, je n'ai pas autant de connaissances à propos de ces questions de rythme que toi ou d'autres plumes qui ont dû y réfléchir plus "professionnellement" (ci-joint mon admiration sans limites pour vous), mais c'est vrai que je dirais maintenant qu'avoir un peu plus de détails plus tôt ne m'aurait pas déplu. Je vais encore reprendre une remarque d'Isapass (coucou Isapass si tu isapasses par ici ^^) : peut-être que mieux nous faire comprendre la relation du Prieuré à Hydendark serait pas mal, par exemple. En ce qui concerne le reste, cependant, je ne sais pas trop comment le situer : j'avoue bien aimer cette part de mystère associée à cet autre monde et aux livres, mais son éclaircissement appartient de toute façon sans doute au déroulement de l'intrigue. Il faut bien qu'il reste une part de mystère, non ?
Quant aux enjeux, ils se situent pour moi du côté du développement de Viya (et parallèlement d'une meilleure compréhension de son mentor), des tensions politiques entre la Confrérie et les autres, de ce que font vraiment les Sœurs, de cet autre monde éventuellement, et maintenant j'accorderai davantage d'importance à ce passé et aux guerres que tu as mentionnées (quel rôle dans l'imaginaire collectif, quel poids sur l'actualité, quel lien avec le Prieuré etc... mine de rien ça concentre une bonne partie des autres enjeux). C'est sans doute maladroit et incomplet dit comme ça, je t'avoue que je n'y ai pas réfléchi longuement (et ce n'était sans doute pas le but).
Voilà, encore une fois, j'ai fait l'effort de me poser ces questions parce que tu le demandes en note, mais mes lectures ne sont pas devancées par une incompréhension désagréable, bien au contraire. J'espère que mes impressions pourront t'être utiles !
Romane
Posté le 24/05/2021
Hello Dodoreve ! Mille mercis pour ce long commentaire ! Désolée d'y répondre tardivement !

Je vais m'atteler aux micro-objectifs suggérés par Isa. Je note pour rajouter du détail à l'univers c'est quelque chose qui revient beaucoup et je suis personnellement d'accord avec ce point.

Tu as assez bien cerné le problème autour de la Sororité : je ne peux pas tout révéler maintenant, parce que cela importe pour la suite. Merci de m'avoir livré tes impressions, et en tout cas je suis heureuse de savoir que ta lecture te plaît !
Vous lisez