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Coucou,

J’espère que tu vas bien. Je ne veux pas te mettre la pression ou quoique ce soit, évidemment, mais je n’ai pas eu de réponse depuis une semaine, et… Je pense que tu comprendras que je m’inquiète, vu la situation.

J’ai réalisé que j’avais ton numéro, mais que tu n’avais pas le mien. Le voilà, au cas où, je ne sais pas, tu ne sois pas en état d’écrire, enfin bref.

J’espère que tu me répondras vite et que tout va le mieux possible. Je t’envoie du courage.

Maël.

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Maël glissa l’enveloppe dans la boite postale avant de s’assoir sur un banc, à quelques mètres. Il s’adossa contre les planches de bois, anxieux. Ce n’était qu’une semaine, sans compter les temps d’envoi… Peut-être qu’Eliott avait eu une mauvaise passe et n’avait pas pu lui écrire avant plusieurs jours, que la lettre arriverait chez lui demain.

Ou bien, et malgré sa volonté, cette hypothèse était la plus forte, la plus envahissante, Eliott avait chuté… Après tout, sa santé diminuait déjà depuis un moment, peut-être qu’elle avait juste passé la vitesse supérieure.

Maël remonta ses genoux contre sa poitrine, le cœur serré. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas perdre son ami !

Il resta là plusieurs dizaines de minutes, au bord des larmes, incapable de bouger, s’imaginant déjà ne plus avoir de lettre à écrire, ne plus sourire en voyant une enveloppe sur la table de la cuisine.

La pluie commençant à tomber le fit sortir de ses pensées et se remettre en mouvement. Il rentra chez lui, croisa sa mère dans le salon et monta aussitôt dans sa chambre, n’ayant aucune envie de parler à quelqu’un pour le moment.

Allongé sur son lit, il sortit son téléphone et, comme il l’avait fait tant de fois auparavant, ouvrit la discussion – vide – avec Eliott. Cette fois cependant, il tapa et n’effaça pas son message, au contraire ; il appuya sur la petite flèche. Il était si triste de ne le faire que maintenant, que dans ces conditions. Et une part de lui espérait qu’il n’était pas trop tard…