19 | Azur-écho

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour le 17.11.23.

JULES.

V’là. C’est comme ça que j’me suis retrouvée, ces derniers jours, à traîner à la Brocante. On l’organisait, on parcourait les étages inférieurs en quête d’idéelles dans les bidules-trucs, avant d’les monter à l’étage d’la Souvenance où on fourrait toutes les gemmes. Jasmin il m’a dit : ce s’ra la première étape d’ton apprentissage. Un bon gemmeur est d’abord celui qui sait repérer les idéelles dans les objets, et si moi au début j’m’en fichais pas mal, voulant passer mon temps rien que sur l’vio’, j’ai fini par m’y coller, même si eh… faut avouer que c’est un peu l’pénible !

Vrai quoi, moi mon but c’était juste de déchiffrer les cafouilles-idéelles que vivio’ l’y cache. Comprendre pourquoi Spectrette m’a amenée à lui. Pis aussi j’voulais en faire une gemme à maître, comme ça que j’fourre Océanette dedans et que j’la ploufe dans l’océan. Elle m’empoisonnait trop la vie à vouloir m’faire rejoindre Naïa que j’voulais m’débarrasser d’elle. Et Siloé qui m’avait avertie qu’un jour, « l’Anima d’Océane exercera une telle pression sur vous que vous reviendrez à moi pour que je vous aide à le contrôler », elle avait tort à cause que j’avais trouvé un autre moyen pour m’libérer d’elle. Donc ouais !! J’voyais pas l’intérêt d’devenir gemmeuse quand j’voulais juste patouiller l’vio.

Jasmin et Eustache comprenaient ma logique, déjà parce qu’ils voulaient autant que moi savoir c’que planque le vio’. Ensuite pask’ selon eux, Océanette sera archi mieux contrôlable attachée à une gemme à maître, et alors p’t-être qu’on pourra l’obliger à nous mener au vivème de Noée. Le hic ! Ils disaient aussi que ces deux buts, ça sera plus fastoche si j’ai un minimum l’habitude d’interagir avec les idéelles, quand bien même la plupart ici rampent à l’insignifiance. Plus fastoche si je « m’ouvre au Flux ». Bien sûr, aucun des deux est maître-flomade qu’ils m’ont ‘xpliqué. L’y sont pas comme ces grands enseignants de la Poétique à l’Onde (d’toute façon ces gens-là l’y mentent), en revanche l’y sont « autodidactes » et ce qu’ils connaissent sur les idéelles, c’est déjà une étape. Morose, j’avais acquiescé. Plus par impuissance que par conviction, j’voyais bien que j’étais incap’ de lire foutu vivio’ et ficher Océanette dedans…

Au début, j’ai travaillé pas mal solo, mais j’ai fini par m’joindre à Eustache pis Jasm’. Eux j’dois avouer, l’y sont assez doués non seulement pour flairer les idéelles, en gros sentir que ça lourde la bibelotte, mais aussi à les voir aussitôt dépistées. Les voir quoi avec leurs yeux. Pask’ moi, ça passait avant tout par l’son. J’tenais certains machins dans les mains alors j’entendais Les oiseaux chanter Les enfants jouer Le vent frémir Les lucioles étinceller Le pas des loups Le frou-frou des forêts Le vvv-vvv du vvvent Les clopiclops des cailloux jetés dans l’eau Le glissement des rivières Le pinceau sur la toile Les oiseaux souvent Les oiseaux encore Les oiseaux toujours.

Les idéelles, que m’disaient mes deux acolytes, j’en repérais un tas mais de loin pas toutes. Amusiots, ils m’signalaient que j’faisais un tri inconscient et que c’était comme si j’voulais pas entendre La foule hennir Les publics applaudir Les matchs de foot à la télé Les verres qui s’entrechoquent Les cigarettes qu’on fume. C’qu’ils avaient pas compris, les deux zigomars, c’est que c’tri, l’avait rien d’inconscient. C’était juste moi qui chipais certaines gemmes et que quand ça mochéfâchait là-d’dans, j’les lâchais aussitôt, précipitant un nan ! que dalle c’est vide là. J’préfèrais qu’ils croient que j’sente rien, comme ça j’avais pas b’soin d’passer trop d’temps sur ces rouspète-objets. J’voyais pas l’intérêt d’écouter quand ça fait que tonner du ravagé, et j’peux dire que la colère de c’qui s’gueule encore à travers le temps, comme les alliances, ce sont les pires ces alliances qui hurlent à mort « t’façon je t’ai jamais aimé ! », y’en avait une sacrée nuée.

À force, Jasm’ pis ’Stache ont fini par capisch que j’mentais. Ça a envoyé Jasmin dans un autre d’ses grands discours où l’y parlait d’manière plus large d’la mission des gemmeurs tout ça. Lui il arguait : chaque gemme a un truc à nous apprendre et nous notre travail c’est d’toutes les archiver, même au plus banal des ordinaires comme Le chat qui miaule Le café qu’on verse Les pieds frottés sur le paillasson, soit disant que ça vaut autant que L’orgue dans la cathédrale Le chuchotis d’une promesse La pluie sur le parapluie Le sourire de la Mer. On peut pas trier en fonction d’nos humeurs, sinon c’est là que le passé est le plus distordu. C’est d’autant plus important que l’Histoire se fait par le bas, les petites gens, jamais par deux ou trois grands Généraux, et qu’alors examiner tout, même c’qui nous fâche ou nous paraît archi futile, c’est l’truc le plus essentiel qui soit quand on veut une bonne reconstitution du passé. Il a même ajouté, tenant sa tasse d’thé miélleu-dégueu à la main :

— Autrement dit, Jules…

Une luo’malice a vrillé à son oeil-pas-loupe, une commissure de lèvres a tiré l’espiègle lorsque l’a soufflé :

— Votre vie, votre personne, n’a pas moins d’importance qu’une autre. Tout se vaut, en ce bas monde.

Jules l’a ouvert grands ses yeux, le coeur qui s’dégrouille soudain, tout chaud tout hâté. Beh oué, Jules l’était sacrém’ enfiévrée à cause que jamais on lui a sorti ça. Ça la faisait s’sentir toute chose, surtout qu’elle avait fichtrement aucune idée de comment qu’on réagit à ça. Alors, elle a fait l’seul truc qu’elle savait faire : elle a grogné. Marmotté un mouais peu convaincu… Pis elle s’en est allée, comme ça, trottinante dans la poussière, les joues archi rougios d’embarras. P’t-être Jasmin l’avait compris que Jules l’a pas une haute estime d’elle-même, sûr’ment en fait, et Jules ça la fâchait pask’ ses mots elle voulait sauvagement y croire, et en même temps, elle refusait d’tomber dans une nouvelle désillusion. Fichtre. Qu’est-ce que ça m’encaque quand on m’retourne la têtiot comme ça. Et quoi Océanette, c’est quoi la vilaine tronche que tu tires là ?

Jules, ça faisait d’puis le début d’la semaine qu’elle boudait Océanette à cause que vraiment, elle veut plus être sa poupée-girouette, et Océanette ça s’voyait cette attitude-là ça la mettait foutrement en rogne. Mais lorsque Jules l’a surprise assise là, ses doigts crochés au fusil, ses sombro ch’veux qui voltigeaient autour d’son buste, des mèches comme des tentacules, c’était pas Jules qu’elle hainait d’ses blyeux. Mais Jasmin. Jasmin qui chansonnait là-bas une frétille ritournelle, grignotant des p’tits biscuits. Des éclairs d’jalousie incendiaient son r’gard, ses lèvres étaient furio pincées, sa peau riviérait tumultuée. Tout d’suite, ça a rendu Jules grinch’ et morage. Sa face s’est mise à suer la hargne. Elle s’est placée d’vant Océanette, les poings sur les hanches, virul’chuchotant que Fusillette avait pas intérêt à faire du mal à Jasm’ ni ‘Stache sinon Jules l’étrangle et pis v’là. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Océanette a daigné lui accorder son attention. Lentement, l’a levé la tête. Posément, s’est enfoncée dans l’défraîch’ fauteuil, a croisé ses bras, monté un pied sur le g’nou, l’a souri avec médisance, avant d’fondre dans l’bruno cuir, disparaître, laissant Jules transie d’froid, la poitrine fendue à cause que ça la rendait pétoche et qu’elle détestait Océanette d’être comme ça.

Quoiqu’il en soit, après c’t’épisode, Jules a commencé à écouter toutes les idéelles, sans exception, même si ça lui compressait l’bidon les mochétrucs. Elles manquaient pas, surtout que les gens étaient nombreux à venir à la Brocante, naïvement abandonner leur bric-brac-bruc des choses nulles du passé. Y’avait de quoi piocher. Et moi, à force d’écouter tout ça, même c’que j’voulais pas, j’ai fini par l’ « explorer ma Vision », comme qu’ils disaient mes partenaires. Eh ouais ! Peu à peu, des idéelles flânant dans la Brocante, j’étais cap’ d’en discerner certaines : Les oiseaux perchés aux poutres Les lucioles sur nos épaules La louve derrière la bibliothèque L’arbre près du miroir La rivière sur l’escalier Le chat sous la table La cafetière sur la commode Les chaussures courantes partout La fenêtre transformée en vitrail La pluie devant le fauteuil et pis surtout un jour il y a eu la Mer, aperçue en feuilletant le dico-codex.

Papiers gondolés. Ça sent l’sel et l’soleil. Azur-écho. Sur la page d’garde, c’est écrituré :

Pour Jules Orion et Noée Elévie.

Puissiez-vous apprendre le monde et son poéticolangage.

Eustache pis Jasm’ m’obligeaient à trifouiller l’lourd bouquin : eux ils voyaient juste des vagues-idéelles en sentant toutefois que y’avait plus que ça et espéraient grave que j’glanerai plus d’infos qu’eux. La première fois où Eustache m’avait tendu l’dico, avant qu’on m’explique l’Eurythmie, j’avais entendu Noée Elévie et Jules Orion jouer dans les flots, p’t-être j’pourrais creuser plus loin ?

Forcé’ j’étais pas trop mot’ à faire ça, à cause que flemme. En même temps, j’avais quand même l’envie d’en apprendre plus sur Noée, savoir comment qu’elle a fait pour s’libérer de sa mère en fondant un truc à elle toute seule, l’Onde. Sûrement qu’Océane l’oppressait archi avec tout son délire naïen, d’la même manière que moi elle m’oppresse, donc ouais ? J’y ai fini par tripatouiller l’bouquin malgré tout. Et si les premières fois, j’percevais que dalle, y’a eu un soir d’poussière où l’parquet s’est mouille-brillé. R’croqueville contre une vieille commode, j’entendais les vagues s’élever pis se casser lorsqu’elles sont apparues d’vant moi. Cri étranglé. Pieds ram’nés contre moi. Et pis. Fascination.

le cérulé roule coule sur le plancher

l’écume mousse

le soleil s’couche

orangé dans les flots et l’idéelle-louve

là-bas ouvre la bouche

mange le soleil roux

c’était la première fois que Jules voyait la mer

une Mer comme ça

et chaque jour depuis, elle ouvre son dictionnaire, avide d’en savoir d’en voir plus. Plus elle tournaille les pages, plus elles lui semblent pesantes, comme si chacune d’elles en fermait une, d’idéelle. Elles restent toutefois plus subtiles que la normale, plus difficiles d’accès, alors. Ju’ n’était pour l’moment cap’ d’voir que la Mer inonder la Brocante, mais d’une certaine manière, ça lui suffisait. Les vagues ça d’venait son ivresse à elle. Une fois l’bouquinot fermé que l’bleu qui roule disparaissait, si bien qu’on n’voyait plus Jules s’déplacer sans son dico ouvert, beaucoup trop lourd pour ses maigres bras. Furtivant à travers la Brocante, elle emmenait la Mer partout avec elle, son béret de traviole, ses deux yeux verts grands ouverts, un biscorn’ sourire fiché aux lèvres. C’était un sourire moins crotté que d’hab’, plus espiègle, un qui amusait ‘Stache pis Jasm’. Ils la voyaient et s’disaient : sacré énergumène. Parfois, Jules surprenait leur binette rigolée mais elle s’en foutait royal’. Fièrette, elle flânait dans les flots, un peu plus béate qu’à l’ordinaire, wow-voyant toutes les Broc’idéelles autour d’elle. Floriflamboies ces idées, elles lui donnaient l’envie d’toutes les adorer, quand bien même certaines d’entre elles, à bramer crisser chuchoter, lui fichaient la migraine.

D’temps en temps, ça lui arrivait même d’lire c’que l’dico avait à lui raconter. Pour une fois, elle était sincèr’ intéressée par les bidules-à-l’érudition qu’on avait truffés là-d’dans : elle en avait juste marre d’rester la stupiotte d’service à qui on explique tout et qui pouvait être manipulée facile pask’ elle savait rien. Tant d’années on avait négligé sa formation, tant d’années durant lesquelles on l’a moquée, prise pour une débilotte, mais aujourd’hui, ça change. Elle aussi, elle peut penser par elle-même. Elle aussi, elle peut apprendre des trucs comme la Poétique, c’machin d’philosophie qu’elle prend goût à explorer le Flux. Aujourd’hui, demain, là où personne la voit venir, elle sera plus maligne que l’monde entier. Ouèche, tout comme ça ! Alors Jules y a fait l’effort d’lire, un peu. S’cachant derrière les entassés-meubles, sous les poutres qui penchent, elle déchiffrait les pages. Plongée dans la Mer. Avec cette ride au milieu du front qui creuse l’extrême concentration. Son r’gard bouillait la rage d’savoir, mais ça restait fastidieux et elle perdait vite patience. Dans l’fond, ça l’ennuyait à crever pis parfois elle comprenait juste R, malgré tous ses gros efforts. Elle finissait alors par tout fermer d’une tapée rageuse, s’demandant comment c’était possible d’y voir du sens là-d’dans, jusqu’au jour où, assise à une table, celle abandonnée derrière les armoires, elle s’est dodormie, sa pommette couchée sur les pages.

C’est un chuchotis qui l’a réveillée. Un qui friselait lointain à son oreille. Sursautée, elle a ouvert immenso ses yeux sans toutefois dégager sa joue. À force d’expérience, elle savait reconnaître les idéelles lorsqu’elle les entendait, et là, zéro suspicio c’en était une ! La voix était celle d’un homme, ronde et soyeuse, comme un cours d’eau qui s’écoule douci-douça. Elle ‘xpliquait un terme du dico-codex, celui que Jules tentait d’piger avant qu’elle s’enrêve. Et Jules en savait archi rien, si les murmu’mots s’sont un jour adressés à Jules Orion et Noée Elévie, mais à vrai dire, elle s’en fichait assez : les éclairations atteignaient au moins une Jules là-d’dans, c’était tout c’qu’il lui fallait. Pask’ lorsque ça s’est tu, Jules y avait tout compris l’terme « amabilité ». C’était même tellement klar qu’elle a voulu y voir si les autres pages ça portait d’autres ‘clairages-idéelles. Posant son oreille d’feuille-à-feuillette, elle a compris que l’joli-voix commentait tous les chaque mot. C’qui signifiait : il a existé un monsieur, une fois, l’un monsieur avec des belles cordes vocales, qui a tout ‘claircit l’dico-codex. Pour Noée et Jules, p’t-être, et Jules aussi, même si Jules c’était pas prévu. Dans le cas où c’était pour eux, on pouvait pas savoir si Noée et Jules l’écoutaient quand il parlait, ou si c’était un cadeau bourré aux idéelles qu’il leur préparait, mais c’qui était sûr : ça rendait Jules toute ivresse tant elle buvait ses paroles et qu’elle pouvait plus s’arrêter. Comme elle boudait Océanette, elle d’vait bien avoir un autre truc auquel s’harponner. Ça s’est révélé être l’dicodex’plication. Il y avait la Mer et la moellovoix glissées d’dans, bien plus que c’qu’elle aurait espéré avoir, dans l’fond.

Ainsi, dès qu’elle avait un moment d’libre, Jules s’éclipsait dans la Brocante, s’nichait là où on la trouverait pas. Elle ouvrait un mot, s’couchait et posait sa tête sur l’dico, comme si c’était un coussin. Alors elle fermait les yeux et écoutait, écoutait, ‘coutait… souriait. L’monsieur riait quand il parlait, ça lui arrivait, il racontait parfois des p’tites histoires, des bêtises d’choses qui rigolaient Jules. En fait, final’, c’était pas vraiment des exposés très rigoureux, plutôt des réflexions tirées de l’expérience de ‘sieur-beau-voix. Ça lui apprenait bien plus que toutes ces déf’ sans âme, objectives. L’avait des termes, comme « mort », « vague », « soldat », « oiseau », « vengeance », « bleu », « mer », « musique », « haine », « noir », « vie », « liberté », « mère », « guerre », « père », « solitude » où l’prof-aux-mots parlait des heures entières, l’y philosopoétiquait. D’autres comme « chaise », « fourchette », « copeau » où il restait plus concis pask’ ça lui évoquait rien d’spé’. En somme, tout ça c’était un peu comme une grande leçon d’vie, un héritage d’pensées qu’on lègue, et Jules aimait bien écueuillir tout ça, apprendre des éclats d’trucs, être toute d’accord et parfois pas du tout, comme sur l’terme « amour » dont l’monsieur l’a dit que c’était nécessaire et surtout très joli.

À plusieurs reprises, bien que Juju’ voulait pas, Jasmin et Eustache l’ont surprise comme ça. Couchée dans la poussière alors qu’elle était couchée à la plage, l’oreille frottée contre l’encre salée, ils osaient pas s’approcher tellement c’était rare d’voir son visage aussi détendax. Ils la laissaient en paix, sachant rien qu’elle écoutait un tas d’idéelles, et pourtant, il aurait fallu y r’garder de plus près, rien que pour y remarquer sa main qui s’idéelle, parfois. Un pied. Un bout de hanche. Une épaule. Jules s’en rendait compte, pas toujours, elle expérimentait un peu les sensas’ sans vraiment oser aller bien loin. Déjà pask’ ça lui fichait la flippe. Aussi pask’ c’était dans ces moments où Océanette s’approchait le plus près d’elle et où elle l’examinait avec le plus d’excitement. Jules s’souvient bien du terme « vie-idéelle » qu’Océanette avait ‘crit sur l’plancher, était certo-sûre qu’elle voulait qu’Jules s’rende toute comme ça, bien qu’elle capischait pas où ça la mènerait. Elle craignait que ça concerne la détermin’ d’Insupportablette à faire de Jules la prochaine maître-Naïenne.

Bewé ! Jasmin lui avait expliqué que ces maître-Naïens l’étaient des zigotos qui ordonnaient à leur Anima de s’faufiler dans la tête des gens pour qu’ils changent leur vivème. Et Jules s’demandait… eh… ?? Comme elle a pas animé son vivème… Et si Océanette voulait que Jules s’idéelle en entière pour que ce soit pas son Anima qui les change les vivèmes, mais elle-même ?? Jules-idéelle qui glisse dans les esprits, et qui… et qui… Oh bordelasse. Oh merdasse. Nan nan… Ça l’est tellement… BERK ! Et… et… monstrueux ! C’qui était sûr : Jules voulait pas, plus, obéir à Océanette. Alors elle la foudroyait d’son regard d’feu, arrêtait la métamorph’, oubliait toutes ses hypothèses à son sujet tellement ça l’était trop terrible. Jules voyait bien que ça l’hérissait Océanette et en souriait que plus, satisfaite d’lui tenir tête.

V’là. L’a passé la semaine comme ça, Jules. À farfouiller dans l’bric-à-bracaire d’trucs-muches, trouver les idéelles cachottées d’dans, écouter la Mer rouler sur le plancher, cueillir l’savoir d’suavoix, partager quelques repas avec Jasm’ l’siruteur d’thé pis ‘Stache l’aristogemmeur, ignorer Océanette d’toute sa force. Une ‘tiotte routine s’mettait en place, et même si elle voulait pas s’l’avouer, cette miniotte stabilité lui faisait du bien. Elle s’sentait mieux. Dormait et mangeait plus. F’sait moins d’cauchemars. Franch’… c’était déjà pas mal ?

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Edouard PArle
Posté le 12/04/2024
Coucou Louison !
J'avoue que mon attention s'est envolée à deux trois moments dans ce chapitre. Peut-être parce que je n'étais pas trop disposé à me concentrer. Le fait que ce soit beaucoup d'introspection avec de longs paragraphes m'a un peu gêné, surtout au milieu / deux tiers du chapitre. J'ai raccroché dans le dernier paragraphe qui vient finalement résumer de manière concise tout ce qui est dit juste avant. Je pense qu'il y a peut-être moyen de réduire / aérer un peu.
Sinon, j'ai beaucoup aimé le début de chapitre et la manière dont tu décris les idéelles.
"l’écume mousse

le soleil s’couche

orangé dans les flots et l’idéelle-louve"
C'est un très beau passage parmi d'autres ! Je trouve que ta manière d'écrire colle bien avec le concept d'idéelle. Très beau titre de chapitre d'ailleurs ! Bien adapté à ce qui s'y passe.
Mes remarques :
"faut avouer que c’est un peu l’pénible !" je trouve que le "l'" alourdit la tournure
"Pis aussi j’voulais en faire une gemme à maître," virgule après aussi ?
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 27/06/2024
Merciii beaucoup de m'avoir dit que ton attention s'est envolée durant plusieurs moments dans ce chapitre, c'est super précieux ce genre de retour ! C'est vrai que ce chapitre contient beaucoup d'introspection et une longue ellipse qui couvre plusieurs jours en plusieurs paragraphes, c'est sûrement pas très bien amené, je vais voir pour modifier ça à terme :)

Merci sinon pour tes autres compliments, je suis contente si l'écriture en vers colle bien avec le concept des idéelles :D
dodoreve
Posté le 21/04/2023
C'était pas prévu mais en fait j'avais un peu de temps avant de commencer à travailler là, donc me voici ouèche

J'ai bien aimé le rythme de ce chapitre, plutôt sur un temps qui passe que sur un instant précis. Comme d'hab Jules me fait beaucoup trop rire mais bon je t'apprends rien je pense (lol)

Ce qui me fait rire aussi c'est de retrouver des réactions de personnages exactement là où on les attend avant même qu'on s'en rende compte, comme Jasmin qui se lance dans des discours interminables une fois qu'il s'aperçoit que Jules fait du tri :') Le plus fort c'est que ça me semble tellement sincère comme réaction, tellement lui, mais malheureusement si peu adapté à Jules ahah

En même temps qu'il dise des choses à Jules qu'elle a jamais entendu j'aime beaucoup aussi, c'était très mignon

puis Océanette là ça m'intrigue tellement toutes ses réactions, puis Jules qui fait exprès de la provoquer (fan), puis sa jalousie envers Jasmin, tout ça tout ça

puis les idéelles et Jules dans tout ça c'était turbo chouette ! la louve bibliothèque là si elle croit que je l'ai pas vue hein
hein

mais bref toujours ce rapport au son et tout c'est trop cool. Et sinon ça m'a bien fait rire aussi la première fois que Jules entend le bonhomme parce que je pensais qu'il expliquait un terme compliqué de ton monde, et alors que ce soit juste "amabilité" j'ai trouvé ça mais si drôle, merci <3

Bonne journée ouèche et à plus tard !
Louison-
Posté le 07/05/2023
AH OUI OUPS EN FAIT T'AVAIS LU LA SUITE RECOUCOU

hahaha chouettas si les réactions des persos sont attendues ! Avec Jasmin et ses fameux discours qui saoulent Jules lol je les adore ce deux ptits <3

(rah oui Océanette franch c'est l'un de mes persos préférés plus t'avances plus elle devient creepy :)))))

"puis les idéelles et Jules dans tout ça c'était turbo chouette ! la louve bibliothèque là si elle croit que je l'ai pas vue hein
hein" >> O U I

"mais bref toujours ce rapport au son et tout c'est trop cool. Et sinon ça m'a bien fait rire aussi la première fois que Jules entend le bonhomme parce que je pensais qu'il expliquait un terme compliqué de ton monde, et alors que ce soit juste "amabilité" j'ai trouvé ça mais si drôle, merci <3" >> mouh cool si ça t'a fait sourire, mercimercimerci pour tout le reste que tu dis !

Et cette fois-ci, BIOUX pour de bon hihi, et merciii encore <3
Et à plus tard ouèche :D
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