Terels était sidéré.
Celui d’en face aussi, il est sidéré.
Non seulement l’homme devant lui était minuscule, de la taille d’un Enfange, mais en plus, ses vêtements laissaient deviner une maigreur effrayante. Il faisait vraiment pitié. Un décharné au visage dissimulé par une masse de cheveux blonds et affublé d’un long bras descendant jusqu’à ses chevilles, ce qui lui conférait une disproportion spectaculaire. Ses vêtements amples traînaient par terre de façon grotesque. Si les tuniques des Anges étaient soigneusement colorées en bleu, les vêtements de cet individu n'étaient composés que de tissu brun et blanc, couleurs que Terels trouva immondes. Ce cadavre ambulant ne semblait même pas tenir sur ses jambes, il devait s’appuyer contre un mur pour rester debout. Comment cette créature ridicule avait-elle pu oser l’attaquer !?
Pourquoi il a dit ça !?
Cet Ange est fou. C’est sûr.
C’est pour ça qu’il est seul. Il a dû être banni de la Tour.
Oui, c’est forcément ça.
Il peut pas connaître la Fillette dans le Vent.
On va dire qu’il la connaît pas.
Mais si il la connaissait vraiment ?
Quelle honte ce petit homme aurait dû avoir.
Fou, il est complètement fou.
Les deux hommes -si on peut les qualifier du même mot- restent immobiles.
L’Ange fait au moins cinq têtes de plus que le tireur, alors ce dernier à la tête plus ou moins en l’air.
Parce que même si sa vue est minable, il a encore le réflexe de regarder le visage de ses interlocuteurs.
L’Ange, lui, il a pas l’habitude de regarder en bas -vous l’aviez compris-, alors il attrape un torticolis -le pire endroit au pire moment, toujours-.
Ni l’un ni l’autre n’ose bouger.
Même quand les derniers bouts de bois tombent de l’arche.
Le tireur ne fera pas le premier pas, ça c’est sûr. Il parle jamais, pourquoi il parlerait à un Ange ?
Alors le magicien, après deux minutes et sept secondes, s’exclame :
- Je ne vous ferai pas de mal, je le jure. Mon nom est Terels et je désirerais m’entretenir avec le chef de votre résistance.
Comme le tireur aimerait tirer sur cet ignorant.
Il ose pénétrer ici pour lui dire une chose pareille.
Un Ange voulant rencontrer un chef de résistance. C’est à mourir de rire.
Oh, comme il aimerait tirer.
Mais il ne peut pas.
Mais bien sûr qu’il peut. Il a qu’à tirer la languette de cinq millimètres et demi vers le bas et un nouvel intrus percera l’œuf de magie.
Non, il peut pas, il a peur. Peur que cet Ange souffre.
Il va pas souffrir, il va mourir. C’est pas pareil. Et depuis quand on a peur que l’ennemi souffre ?
Depuis qu’il connaît la Fillette dans le Vent. S’il la connaît, alors il est dangereux. On lui en voudra de l’avoir fait souffrir.
Il peut pas la connaître, personne la voit, cette gamine.
- Messire, est-ce que vous m’entendez ? retente le vieux magicien.
Crétin d’Ange.
- Casse-toi.
- Mais...
- Casse-toi, j'ai dit.
La voix de cette chose était encore plus abominable que sa carrure. D’une gravité stridente. Déchirée. Elle déraillait aussi à la fin de chaque mot comme un petit train détraqué, mais cela ne semblait pas déranger le moins du monde son propriétaire. Le tireur ne releva pas son arme, il ne bougea même pas, à vrai dire, mais sa voix suffit à lui faire peur. A lui, au grand soldat magique. Il avait peur d’un petit maigrelet et son rideau de cheveux. Il se reprit :
- Je suis désolé, mais je ne peux partir sans lui avoir parlé. J’ai des choses très importantes à lui dire.
- Casse-toi.
L’inconnu semblait s’être fixé un maximum de deux mots par phrase et parlait sans même dégager son visage. Impossible de voir qu’elle expression il arborait. Avait-il peur, oui ou non ? On voyait à peine son nez émergeant des cascades blondes. Cette fois-ci, le tireur leva son arme. Ce que Terels avait pris pour un bras n’était fait que d’engrenages, de fils et de roues. C’était donc bien une arme.
Les engrenages s’activent.
les fils se tendent.
Les deux grandes roues se mettent à tourner.
Merveille de la mécanique !
- Eh bien descends-moi, reprend le magicien, mais avant, sache que l’Enfant au Bâton d’Encre avalera les fantômes dessinés.
Cet Ange est fou.
Il est forcément fou.
Il peut pas penser ce qu’il dit.
Il peut pas connaître ce qu’il dit.
May’ké rabaisse son arme. Il peut pas tenir tête à la Fillette dans le Vent.
Et surtout pas à l’Enfant au Bâton d’Encre.
May’ké a trop peur de l’Enfant au Bâton d’Encre.
Il reste planté pendant dix secondes, sans savoir quoi faire. C’est que ça lui était jamais arrivé, ça. Et puis finalement, il se résigne.
- Tu me veux quoi ?
Non seulement le petit résistant ne semblait pas contrôler sa voix, mais en plus, il avait un accent incompréhensible. Heureusement qu’il faisait des phrases courtes. Malheureusement cela n’empêchait pas le calvaire de Terels qui devait réfléchir pendant au moins cinq secondes après chaque parole pour comprendre ce qu’il avait dit. Leur langue était la même, mais cela faisait longtemps que les Anges et les humains n’avaient plus la même manière de parler. La cause en était que, dans la Tour, cette langue avait beaucoup plus évolué que dans la ville de Domélyl. Les Anges avaient perdu les petites lettres de trop, illogiques et maladroites, vestiges d’une ancienne culture. Ils avaient perdu les roulements des «r» et les intonations spécifiques de chaque mot. Et surtout, ils avaient perdu la vitesse à laquelle les humains débitaient leur paroles, sans aucune faute, sans aucune bavure. Ça, les Anges n’en étaient plus capables.
- Ecoutez, je désirerais voir votre chef, le Perce-Magie, où est-il ?
- Le quoi !? Y’a que moi, ici. Tu me veux quoi ?
- Pardonnez-moi, mais vous ne pouvez avoir causé toutes ces morts à vous seul.
- Tu me veux quoi, p’tit con ? s’impatienta le misérable humain.
L’Ange ne comprenait plus rien. C'était donc lui, le Perce-Magie ? Il commença à avoir vraiment peur. Sa technique de dire des phrases farfelues ne marcherait pas indéfiniment. En réalité, il n’avait aucune idée de ce qu’elles signifiaient. Une petite fille de l’un de ses rêves lui avait juste dit qu’elles le protégeraient des dangers d’Arkeide. Il se sentait un peu ridicule en disant des choses aussi loufoques, mais si cela pouvait lui sauver la vie, alors il s’en moquait - le ridicule ne tue pas, n’est-ce pas ?-. Et de toute évidence, le Perce-Magie -puisqu'apparemment cet homme l'était- savait ce qu’elles voulaient dire. Mais bon, ça ne marcherait plus très longtemps et l'Ange devait à présent dire ce qu'il avait à dire. Terels respira un bon coup. Bon.
- A l’intérieur de la Tour, nous ne sommes pas tous d’accord avec le système mis en place. Parmi toutes les classes, un nombre considérable est contre et nous avons décidé de nous rassembler. La Tour doit tomber, ainsi que sa politique inadéquate qui réduit l’humain en esclavage. Nous avons donc les mêmes buts. Aidez-nous à mener cette quête et nos chances de renverser la Tour seront agrandies.
Non.
Il aimerait le placer, ce mot.
Non.
Si court, si simple.
Non, non, non, non, non, non.
Tu me prends pour un idiot ? Pourquoi tu te battrais pour les humains ? T'es puissant, t’as tout à gagner avec la Tour !
Mais May'ké ne répondra pas non.
Parce qu'à côté de l’Ange, une petite fille inexistante lui fait des grands signes. Des grands cercles pour attirer son attention, puis deux pouces en l’air, au milieu des mèches blondes virevoltantes. Elle offre à May’ké le plus joli sourire qu’un enfant peut offrir.
Elle a l’air fière, la Fillette dans le Vent.
Fière de donner des ordres au Perce-Magie.
J'ai mieux compris ce que tu essayais de faire avec tes deux personnages, chacun a son paragraphe et chaque retour à la ligne équivaut à un changement de pdv. Je trouve que c'est une chouette idée. Je sens également que tu essayes de varier les niveaux de langage et phrases selon le personnage au centre de la narration. C'est ambitieux, je trouve que ça fonctionne plutôt bien même si ça peut encore être perfectionné.
Tu évoques plusieurs éléments / noms mystérieux dans ce chapitre. C'est réussi, on a envie d'en savoir plus ! Fillette dans le vent, Perce-Magie... On sent que tu as travaillé l'univers.
Mes remarques :
"Terels était sidéré. Celui d’en face aussi, il est sidéré." imparfait et passé composé ? ça fait un peu bizarre je trouve
"de la taille d’un Enfange" j'aime bien ce mot, joli trouvaille !
"alors ce dernier à la tête plus ou moins en l’air." je ne suis pas sûr du sens de cette tournure...
Un plaisir,
A bientôt !
"J'ai mieux compris ce que tu essayais de faire avec tes deux personnages, chacun a son paragraphe et chaque retour à la ligne équivaut à un changement de pdv. " --> Oui, c'est ça, en fait, le narrateur change quand il y a un grand espace. Terels a les gros pavés au passé et le tireur a les passages au présent et en écriture hachée. En fait, ce n'est qu'au début de ce chapitre que cela change de point de vue au retour à la ligne, c'est pour ça qu'il y a de grands espaces entre les phrases.^^
"imparfait et passé composé ? ça fait un peu bizarre je trouve" --> C'est parce que le point de vue a changé, du coup.^^
"j'aime bien ce mot, joli trouvaille !" --> Merciii !^^
"je ne suis pas sûr du sens de cette tournure... " --> C'est pour dire que l'Ange est bien plus grand et que l'humain a la tête en l'air pour le regarder, je vais voir si je trouve une formulation plus claire. :)
Merci beaucoup pour ton commentaire !^^
Si tu lis la suite, j'espère qu'elle te plaira !
L'humour du chapitre est très plaisant =D
Merci, ton commentaire me fait très plaisir !^^
Je suis content que l'humour soit plaisant, j'ai toujours peur que mes histoires soient un peu trop tristes...^^
A bientôt !^^
Voilà, à mon tour de passer par chez toi pour les HOs :D C’est tellement sympa de découvrir toutes ces nouvelles œuvres !
Prologue
« Cinquante mètres d’obscurité inconnue, voilà ce que coûte l’antique erreur des déiformes » Peut-être que, pour un début de roman, tu gagnerais à clarifier un peu les choses au lieu d’utiliser tant de métaphores... ? Y a beaucoup de noms différents pour les anges (cf. la remarque ci-dessous), et puis j’ai mis un moment à comprendre que le « monstre » était en fait un quartier bien inerte ^^ Bon, après c’est peut-être juste moi qui ait besoin d’un cadre clair assez vite pour visualiser, mais...
« La sublime créature rassemble ses minuscules soldates. Elle les sent, elles font partie de son corps. » Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait de l'ange... surtout avec le pronom féminin.
Chapitre 1
« Rien a (à) voir avec la Tour dont les murs scintillaient continuellement »
« Mais il ne devrait pas être seul. Ils ne sont jamais seuls, normalement, même s’ils sont puissants. » Bah, l’ange du prologue était seul, non ?
« Alors que l’Ange parcourt la distance de vingt mètres dans la rue » Tu pourrais juste écrire « parcourt vingt mètres dans la rue » je pense ^^
Sur PA ça ne se voit pas beaucoup, niveau typographie, quand on saute d’un narrateur à l’autre – peut-être que ça serait plus clair avec des *** pour séparer les parties ? (edit : bon, avec l’alternance rapide du chapitre 2, ça serait un peu lourd...)
Arkeide / Dométyl : est-ce deux noms différents pour le même quartier... ?
« Le doigt maigre du tireur frémit contre la poignée. » La gâchette ? J’ai du mal à voir comment on peut actionner une poignée d’un seul doigt en fait ^^
Chapitre 2
« Mais si il (s’il) la connaissait vraiment ? »
« il a encore le réflèxe (réflexe) de regarder le visage de ses interlocuteurs »
« Les deux hommes -si on peut les qualifier du même mot- restent immobiles. » Typographique, c’est un tiret comme ça : – (en-dash) qu’il faut utiliser, avec un espace à droite et à gauche ^^
« Y’a (Y a) que moi, ici. »
« qui réduit l’humain en esclavages (esclavage) »
J’aime bien l’alternance des points de vue – on a comme ça des informations sur les deux parties concernées ^^ Et c’est pas la peine de t’excuser pour les changements de style, au contraire ça fonctionne très bien, et ça aide vraiment à savoir qui « pense » !
Notamment, ça m’a bien amusé’e que l’Ange déroule ces phrases qui paraissent effectivement assez loufoques, sans n’avoir aucune idée de ce qu’il dit – May’ké a bien raison de douter de lui, haha. C’est cool d’ailleurs de finir le chapitre 1 sur une de ces phrases, ça fait une bonne accroche pour pousser le lecteur à passer à la suite :P Et voilà, de même, que le chapitre 2 finit sur le pan de rideau qui se soulève encore un peu sur ton univers... avec la fameuse Fillette dans le Vent, cette fois en « chair et en os » (enfin...) – j’ai envie de penser que c’était elle, aussi, dans les rêves de l’Ange ?
En tous cas, tu nous poses pas mal la situation en peu de temps, les enjeux ; les motivations de tes deux personnages sont suffisamment claires pour que le mystère autour de la Fillette et de l’Enfant éponyme à ton histoire ne soit pas source de confusion, mais plutôt que ça intrigue et donne envie d’aller lire la suite ! Allez, on verra après les HOs :P
Oh merci pour ce commentaire aussi détaillé !^^
"Peut-être que, pour un début de roman, tu gagnerais à clarifier un peu les choses au lieu d’utiliser tant de métaphores... ? Y a beaucoup de noms différents pour les anges (cf. la remarque ci-dessous), et puis j’ai mis un moment à comprendre que le « monstre » était en fait un quartier bien inerte ^^ Bon, après c’est peut-être juste moi qui ait besoin d’un cadre clair assez vite pour visualiser, mais..." --> Oui, tu n'es pas la seule personne à me l'avoir signalé, en fait, mon prologue a plus un but poétique qu'explicatif... Par contre, je suis d'accord pour les noms des Anges, je cherche à les changer sans faire trop de répétitions... :)
"Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait de l'ange... surtout avec le pronom féminin." --> Effectivement, c'était pas très clair... Moi même j'ai un peu buté en le relisant, mais j'osais pas le changer. Maintenant j'ai plus d'excuse, haha.^^
"Bah, l’ange du prologue était seul, non ?" --> Non, à la fin, on voit qu'il y en a plein d'autres qui le suivent dans sa chute, mais je vais voir si je peux faire plus clair... :)
"Tu pourrais juste écrire « parcourt vingt mètres dans la rue » je pense ^^" --> Je sais pas, je voulais attirer l'attention du lecteur sur la distance en disant comme ça... Mais si d'autres personnes sont dérangées par ce mot, je le changerai !^^
"Sur PA ça ne se voit pas beaucoup, niveau typographie, quand on saute d’un narrateur à l’autre – peut-être que ça serait plus clair avec des *** pour séparer les parties ? (edit : bon, avec l’alternance rapide du chapitre 2, ça serait un peu lourd...)" --> Oui, j'avoue, c'est un de mes gros problèmes... En fait, dans mon texte original, le texte changeait de couleur selon le personnage et ici, ce n'est pas possible, du coup je suis un peu bloqué...
"Arkeide / Dométyl : est-ce deux noms différents pour le même quartier... ?" --> Non, Domélyl est le nom de la ville, alors que Arkeide est le nom du quartier. Je vais voir où est-ce que je peux le dire de manière plus explicite... :)
"La gâchette ? J’ai du mal à voir comment on peut actionner une poignée d’un seul doigt en fait ^^" --> Euh... Alors c'est compliqué, en fait c'est une arme imaginaire, elle n'a pas de gâchette, mais bien une poignée et l'index a un rôle bien précis, il ne tire pas vers l'arrière, mais actionne un mécanisme plus haut. Et du coup il est impatient d'actionner le mécanisme, c'est pour ça qu'il frémit. Je vais voir si je trouve une phrase similaire mais moins étrange pour quelqu'un qui ne connait pas l'arme... :)
« Mais si il (s’il) la connaissait vraiment ? » --> En fait, c'est May'ké qui fait l'erreur, ses pensées sont très "orales"...^^
"Typographique, c’est un tiret comme ça : – (en-dash) qu’il faut utiliser, avec un espace à droite et à gauche ^^" --> Oui, c'est vrai, j'ai mis comme ça parce que j'ai moins de peine à relire, mais si ça dérange d'autres personnes, je le changerai. :)
Merci beaucoup pour les fautes d'orthographe ! Avec toutes mes relectures, je ne les ai même pas vues...
Oh, merci, je suis content que le changement de point de vue marche bien !^^ J'avoue avoir beaucoup de peine à me mettre à la place du lecteur pour déterminer si c'est compréhensible...
Hihi, merci, c'est vrai que je suis très fier de ces petites fins...^^
"j’ai envie de penser que c’était elle, aussi, dans les rêves de l’Ange ?" --> Et oui, c'était elle. :) On en apprendra plus par la suite... Mais bien plus tard...
Merci beaucoup, ton commentaire m'est très utile !^^
A bientôt, j'espère que la suite te plaira !
-> bah encore plus à l'oral, on fait la liaison entre "si" et "il" et ça s'écrit "s'il" du coup ^^
"Non seulement l’homme devant lui était minuscule, de la taille d’un Enfange," => enfange, j'aime beaucoup.
" affublé d’un long bras descendant jusqu’à ses chevilles, ce qui lui offrait une disproportion spectaculaire. " Ici, "offrait" n'est pas approprié car on n'offre pas une disproportion, il y a un conflit de sens, ce serait davantage "conférait".
"Voilà la créature la plus ridicule du monde qui avait osé l’attaquer." => techniquement correcte, mais la phrase "sonne mal". Je suggèrerais de l'amender légèrement par exemple "Voilà la créature la plus ridicule du monde. Et elle avait osé l'attaquer".
"Elle déraillait aussi à la fin de chaque mot comme un petit train détraqué" j'aime beaucoup la comparaison.
" Le petit homme ne releva pas son arme, il ne bougea même pas, à vrai dire, mais sa voix suffit à lui faire peur. A lui, au grand soldat magique. Il avait peur d’un petit maigrelet et son rideau de cheveux. Il se reprit :" Répétition de "petit".
"Non seulement le petit résistant ne semblait pas contrôler sa voix, mais en plus, il avait un accent incompréhensible. Heureusement qu’il faisait des phrases courtes. Mais cela n’empêchait pas le calvaire de Terels" répétition de "mais". Ok, il y a 4 "mais" dans le paragraphe, je suggèrerais d'en expurger deux.
Sur le fond, maintenant. Ca devient intéressant. Ca l'était déjà avant, mais là, alors l'enfant-encre et la petite fille dans le vent, on entre dans le vif du sujet, pour ainsi dire. Les personnages sont bien présentés et clairement distincts, les deux points de vue s'enchaînent bien, et on a un beau mystère qui s'épaissit avec plein de questions. Ton intrigue nous accroche bien. Je suis très curieuse de lire la suite.
Merci beaucoup pour ce commentaire si détaillé !^^
« enfange, j'aime beaucoup. » —> Merci !^^
« " Ici, "offrait" n'est pas approprié car on n'offre pas une disproportion, il y a un conflit de sens, ce serait davantage "conférait". » —> C’est vrai que je n’ai pas réfléchi à si cela avait du sens, je pense que je vais adopter ta proposition. :)
« techniquement correcte, mais la phrase "sonne mal". Je suggèrerais de l'amender légèrement par exemple "Voilà la créature la plus ridicule du monde. Et elle avait osé l'attaquer". » —> C’est vrai que cette phrase est un peu lourde, mais j’aimerais la garder en une seule… Je vais y réfléchir…^^
« "Elle déraillait aussi à la fin de chaque mot comme un petit train détraqué" j'aime beaucoup la comparaison. » —> Merciii !^^
« Répétition de "petit". » —> J’avoue avoir de la peine à supprimer le mot « petit », je trouvais la répétition en quelque sorte « normale », puisque Terels reprend la cause de sa peur…😅 Mais si une autre personne me dit que c’est répétitif, je le changerai.^^
« répétition de "mais". Ok, il y a 4 "mais" dans le paragraphe, je suggèrerais d'en expurger deux. » —> Ah oui, je n’avais pas vu… Je vais chercher d’autres mots pour les remplacer. :)
Merci beaucoup, ton commentaire m’est très très très utile !^^
A bientôt, j’espère que tu aimeras la suite !
En tous cas c'est toujours aussi rafraichissant à lire, je me jette sur la suite avec plaisir !
Merci beaucoup, je tiens énormément à la narration de May’ké et oui, c’est l’effet recherché, que cela soit drôle, haha. :)
Eh oui, je t’assure que la Fillette dans le Vent reviendra…^^
Je poursuis ma lecture avec un intérêt grandissant ! J'ai l'impression qu'en ajoutant des détails, tu ne fais que poser des centaines de nouvelles questions dont on a envie de connaître la réponse !^^
AU FIL DE LA LECTURE
“Enfange”
→ hihi :)
“Ses vêtements amples, même pas colorés, traînaient par terre de façon grotesque.”
→ Je ne suis pas sûre de saisir le sens du “même pas colorés”… Terels estime que ses habits devraient être colorés ? Et donc est-ce que cela signifie que les magiciens s’habillent en couleur ?
→ ou alors, cela signifie qu’il est impossible d’en déterminer la couleur ? J’aimais bien cette idée, mais je crois que ce n’est pas ça que tu veux dire par là haha
“Quelle honte ce petit homme aurait dû avoir.
Fou.”
→ j’aime trop les entrecroisements de phrases, de points de vues, comme celui-ci !^^
“L’Ange, lui, il a pas l’habitude de regarder en bas -vous l’aviez compris-, alors il attrappe un torticolis -le pire endroit au pire moment, toujours-.”
→ Tiens, le narrateur s’en mêle… Haha j’aime beaucoup, mais on dirait presque qu’il y a un troisième personnage… Au début je pensais que c’était M… le Perce-Magie qui parlait, mais vu qu’il parlait de lui-même à la 3e personne, j’ai compris que non. Un petit peu déstabilisant du coup, mais c’est l’effet voulu je suppose ?
“Alors le magicien, après deux minutes et sept secondes, s’exclame :”
→ La précision de l’estimation du temps rend très bien dans ce style, et comme on a eu le temps de s’habituer à cet étrange narrateur, ça ne fait pas bizarre :)
“Comme le tireur aimerait tirer sur cet ignorant.”
→ Hahaha, pardon mais là je ris toute seule devant mon écran à chaque fois que je relis la phrase. Et la répétition de “tireur” / “tirer” rend tellement bien ! :)) Et je m’imagine tellement le Perce-Magie quand il pense ça, le ton d’une personne qui en a vraiment marre…
“Un Ange voulant rencontrer un chef de résistance. C’est à mourir de rire.”
→ Haha, vraiment cette partie du texte est trop drôle^^ Pareil, je m’imagine le ton détaché du Perce-Magie (PM comme Passe-Miroir ! (et Passeuse de Mots…)) quand il se dit “C’est à mourir de rire.”, et ça me fait vraiment mourir de rire.
“Il va pas souffrir, il va mourir. C’est pas pareil. Et depuis quand on a peur que l’ennemi souffre ?”
→ Ça y est, je rigole encore devant mon écran…
“Crétin d’Ange.”
→ ^^
“La voix de cette chose était encore plus abominable.”
→ Je pense qu’il faudrait clarifier cette phrase, parce que tu dis “plus abominable”, mais plus que quoi ? Enfin, je suppose que tu parles de son apparence, donc à mon avis il faudrait préciser : “La voix de cette chose était encore plus abominable que son apparence.”, ou quelque chose comme ça. :)
“Elle déraillait aussi à la fin de chaque mot comme un petit train détraqué”
→ Hihi
→ N’empêche, faut le faire pour remarquer tout ça dans deux mots prononcés^^’
“Avait-il peur, oui ou non ?”
→ Crétin d’Ange. Pardon, c’est sorti tout seul.
“Ce que Terels avait pris pour un bras n’était fait que d’engrenages, de fils et de roues.”
→ Ah, ça me rassure^^’ Je m’imaginais de drôles de choses là, avec son bras qui atteint le sol…
“May’ké rabaisse son arme.”
→ Aaah enfin je peux l’appeler par son prénom^^
“Mais surtout, ils avaient perdu la vitesse à laquelle les humains débitaient leur paroles, sans aucune faute, sans aucune bavure. Ça, les Anges n’en étaient plus capables.”
→ J’aime trop la différence des “langues” !!! Et aussi le fait que les humains parlent plus vite que les Anges, c’est intéressant d’inverser comme ça les capacités, alors que les Anges sont présentés comme clairement plus puissants au début !
“- Pardonnez-moi, mais vous ne pouvez avoir causé toutes ces morts à vous seul.”
→ Crétin d’Ange. Pardon, c’est nerveux.
“En réalité, il n’avait aucune idée de ce qu’elles signifiaient. Une petite fille de l’un de ses rêves lui avait juste dit qu’elles le protégeraient des dangers d’Arkeide.”
→ Ahhh je le hais.
“Non.
Il aimerait le placer, ce mot.
[…]
Elle a l’air fière, la Fillette dans le Vent.
Fière de donner des ordres au Perce-Magie.”
→ J’aime trooop toute la fin, on ressent très bien ce que May’ké peut ressentir.^^
COMMENTAIRE
Ce chapitre est très intéressant, il poursuit cette rencontre étrange que tu décris à travers deux personnages. Tu utilises très bien cela d'ailleurs, en mélangeant des points de vue, et ce sans jamais d'ambiguïté !
J'ai trouvé aussi que ce nouveau chapitre était très drôle (dans l'ironie, bien entendu), et il nous en apprend beaucoup plus sur les différents personnages (je me répète peut-être, je n'ai pas encore relu mes petites notes du dessus...). Je trouve que May'ké est très attachant hihi, et Terels... Je ne sais pas, pour l'instant on ne sait rien de lui... Mais je sens qu'à la fin de cette histoire je détesterai tous les personnages... Juste une intuition...
Haha bref, mais j'attends la suite avec impatience ! J'ai envie de savoir ce qui se passera avec E... la Fillette dans le Vent !
À tout vite !^^
Je vais corriger les deux ou trois petits détails étranges…
A bientôt !^^