Tandis que ses cheveux détachés sur la neige
Semblaient infiniment défaire l'écheveau
D'une vie empêchée dans la tresse des jours,
Mortuaire permanente aux boucles de tristesse,
L'enquêtrice marchait à pas légers, feutrés
En observant sans bruit, sous son chignon serré,
La position du corps que la Mort avait pris
Dans le troisième temps d'une valse couchée
Sur sa bouche pâteuse où le froid se mêlait
Au café matinal et au parfum du sang
Elle ne retint pas la moue de crispation
Qu'accompagnait toujours l'arrivée du légiste
Après les premières constatations d'usage
On retourna d'un bloc le cadavre rigide
Qui semblait reposer sur une vitre épaisse
Car la peau et la glace étaient inséparables
On aurait dit l'image étoilée d'éclats bleus
D'un être pétrifié de tranchantes fêlures
..."j'enchaîne", si j'ose dire. Je t'avoue que les thématiques sont très difficiles et que tes mots sont vraiment évocateurs, tu fais passer énormément d'impressions précises. Je sais pas du tout ce que tu avais en tête à ce moment-là, mais ça fait tout de suite écho à une foule de choses en moi - sans doute bien différentes - c'est en quelque sorte le jeu de la poésie. Merci.
C'est le premier mot qui me vient. Je crois que je n'ai jamais lu ce genre de poésie et j'aime beaucoup. C'est très intéressant. Parfois, il suffit de peu de mots pour dire beaucoup. merci pour cette concision, cette précision et cette poésie.