Un raclement de pierre s'éleva dans la pénombre de la nuit et un homme au chapeau melon surgit.
Raoul Burfield.
Il se retourna afin de s'assurer que le passage secret s'était bien refermé, puis poursuivit son chemin à travers le vent vespéral, l'extrémité de son écharpe flottant derrière lui.
Comme tous les jeudis, Burfield venait d'assister au colloque réunissant les Senators, les dix adeptes les plus importants de La Rose Noire. Et au cours de la réunion de ce soir, Le Croupier avait appris une information capitale à ses disciples: l'emplacement de la Panacée avait enfin été localisé.
Bien que les Senators avaient accueilli cette nouvelle avec l'impassibilité inhérente au prestige de leur rang, chacun d'entre eux savait pertinement que cette annonce n'avait pu que procurer chez l'unanimité d'entre eux une réjouissance intérieure sans commune mesure. En effet, il s'agissait là d'une information majeure pour l'avenir de leur organisation de malfaiteurs. Car si Le Croupier parvenait à rentrer en possession de La Panacée, celui-ci serait en mesure d'accomplir le sombre projet qu'il ourdissait depuis des années. Un projet qui attribuerait à La Rose Noire un pouvoir à l'ampleur inimaginable.
Bien que Burfield se délectait de cette nouvelle, un détail le contrariait férocement. Le Croupier leur avait annoncé que l'emplacement de La Panacée avait été découverte par Beethoven. Et cela, il ne le supportait pas. Car il détestait Beethoven. Et l'idée que ce dernier obtienne les lauriers d'un exploit aussi considérable lui était insupportable.
Toutefois, l'heure n'était pas à la rumination. Burfield avait reçu des directives afin de rapporter La Panacée au Croupier. Et il devait les suivre à la lettre.
Un chapitre court et percutant, qui pose beaucoup de questions et place une bonne tension tout en mettant du contexte, j'aime!
à bientôt!
a Dramallama
"Il se retourna afin de s'assurer que le passage secret s'était bien refermé, puis poursuivit son chemin à travers le vent vespéral, l'extrémité de son écharpe flottant derrière lui."
"l'emplacement de la Panacée avait enfin été localisée" : localisé, pour la forme.
", chacun d'entre eux savait pertinement que cette annonce n'avait pu que procurer chez l'unanimité d'entre eux une réjouissance sans commune mesure."
= pertinemment. Répétition "d'entre eux". Il faut alléger la phrase, non ? "Ils savaient tous ce que signifiait cette annonce : une réjouissance sans commune mesure", par exemple.
Merci encore pour toutes tes corrections, c'est adorable !!! 😃
Un chapitre bien mystérieux celui-ci. Est-ce la suite directe de ton prologue ? Ce Raoul Berfiled est-il le même homme qu'on avait croisé ? Rien ne me permet de l'affirmer sinon qu'on retrouve cette idée de porte.
Pour le reste, tout est flou, mais c'est un bon flou je dirais. Quelque chose qui donne l'impression qu'un plan se prépare dans l'ombre, sans nous donner trop d'éléments. La dernière phrase toutefois me semble abstraite et je ne suis pas sûre de bien comprendre l'idée.
Je reviens un peu sur la forme, en particulier le début :
"Il s’appelait Raoul Berfield.
Ce dernier" -> pourquoi ne pas le nommer directement ? "il s'appelait" alourdit un peu et fait très explicatif.
"Un raclement de pierre s’éleva dans la pénombre de la nuit. L'homme au chapeau melon qui avait surgi, Raoul Berfield, s’assura que le passage secret s'était bien refermé..." -> ça évite aussi la répétition de "passage secret".
Voilà pour ce court chapitre :) À bientôt pour la suite !
Oui en effet, il s'agit d'une sorte de sous-intrigue en parallèle de l'intrigue principale (celle de Sofia).
Par contre non, Burfield n'est pas le même personnage du prologue.
Tu as raison pour la dernière phrase, je vais apporter quelques modifications, en espérant que ce sera plus compréhensible.
Je vais également mettre à profit tes autres conseils.
Merci encore pour ton soutien et tes recommandations 🥰