2. Mission impériale

Dans la salle du Conseil des Ministres, ils seraient à l’abri des oreilles indiscrètes. Peu de gens le réalisaient, tant les couloirs du palais formaient un labyrinthe inextricable, mais la salle du trône n’était pas très éloignée du niveau de la mer. La falaise sur laquelle avait poussé l’olivier n’était pas haute et atteindre des étages inférieurs était facile depuis la grande pièce. Le vestibule et la salle du Conseil des Ministres se trouvaient en-dessous, le premier pour permettre l’arrivée et le départ discret de diplomates étrangers et la seconde pour prévenir toute forme d’espionnage. La salle du Conseil des Ministres n’était surmontée d’aucun étage et sous son plancher, il n’y avait que la mer. Vue de l’extérieur, c’était une excroissance bizarre sur la façade lisse du palais.

Les gardes impériaux qui avaient conduit les quatre invités jusque dans la salle du trône s’étaient postés au fond de la pièce, surveillant l’entrée principale et la porte d’accès au vestibule – on n’était jamais trop prudent. Évàngeline n’avait pas à s’inquiéter : ils étaient au courant et leur participation s’étendrait même au-delà de cette journée. Elle eut tout de même l’impression qu’ils la jugeaient, alors qu’elle s’éloignait, suivie par le groupe hétéroclite qu’elle avait fait venir. C’était stupide : elle était l’impératrice et eux de simples gardes. Mais elle sentait le poids de leurs regards, rivés entre ses omoplates. Lorsque les portes qui conduisaient à la salle du Conseil se refermèrent derrière elle, elle se sentit soulagée.

La salle du Conseil des Ministres n’était pas très impressionnante. Pour tout ameublement, elle comportait une longue table entourée d’une série de chaises à dossier haut et d’un fauteuil un peu plus imposant, en bout de table. Tous les meubles étaient en bois sombre et à l’exception des armoiries de chaque duché, imprimées sur des blasons en fer suspendus au-dessus de chaque chaise, les murs étaient nus. Le plafond était haut et soutenu par une clef de voûte, soulignant l’absence de pièce à l’étage. C’était la fin de l’été et bien que le fond de l’air soit encore doux, la brise marine apportait une certaine fraîcheur à l’intérieur de la pièce. Un courant d’air passait par les meurtrières d’aération, ménagées dans les murs quatre ou cinq mètres au-dessus du sol. Les murs épais étaient comme le reste du palais, en pierres de calcaire extraites à quelques heures de cheval de la capitale.

Évàngeline alla s’asseoir en bout de table. D’un geste de la main, elle invita les convoqués à s’installer. Seule Àstrid de Cràte s’exécuta tout de suite ; les pieds de la chaise qu’elle tira grincèrent sur le sol. En observant ses trois autres invités, l’impératrice se renfrogna : cette idée était de loin la plus stupide qu’elle ait jamais eue.

Mùrielle de Nistrèd regardait la pièce avec une expression neutre, mais ses yeux trahissaient son intérêt. Màrc de Vandrenèj détailla chacun des écussons des duchés ; il fit le tour de la table en tournant le dos à l’impératrice et finit par s’asseoir sous l’écusson de Sabrànd. Quant à Ròbin de Vandrenèj, ses yeux faisaient des allers-retours peu discrets entre l’impératrice et la porte de sortie. Malheureusement pour lui, il n’y en avait qu’une – elle débouchait sur la salle du trône et ses gardes de confiance.

Évàngeline retint un soupir. Elle ne devait pas s’attarder sur de tels détails, qui n’étaient qu’une preuve de leur incompétence en haute société. Il s’agissait tout au plus de charges supplémentaires qu’elle pourrait retenir contre eux s’ils ne coopéraient pas.

— Asseyez-vous, se résolut-elle à demander.

La tri-élémancienne s’exécuta, suivie par le dresseur de wyvernes. Ròbin fit le tour de la table, tira une chaise vers lui et alla s’asseoir en face de l’impératrice avant de poser ses bottes crottées sur le plateau. L’impératrice s’efforça de masquer une grimace. Elle ne tenait pas particulièrement au mobilier du palais, mais c’était le sien et c’était donc à elle que le criminel manquait de respect.

— Vous acceptez de vous retrouver seule avec moi, dit-il avec un rictus, il doit vraiment se passer quelque chose qui sort de l’ordinaire.

— L’impératrice n’est pas seule, gronda Àstrid de Cràte en se redressant sur sa chaise.

— Silence, marmonna Évàngeline avec un geste impatient de la main.

La chevalière-wyverne lui jeta un regard surpris mais se rassit. L’impératrice pouvait déjà entendre les critiques de ses Ministres, qui ne manqueraient pas de pleuvoir sur elle lorsqu’ils prendraient connaissance de sa décision.

— Vous avez raison, dit-elle à Ròbin, il se passe quelque chose de peu ordinaire. Comme vous le savez, poursuivit-elle, la bataille des champs du Rònan a eu lieu il y a maintenant sept ans.

Elle balaya sa petite assemblée du regard et rappela :

— C’est lors de cette bataille que mon mari, l’empereur Ràndolphe IV, a perdu la vie.

— Puisse Veldä l’accueillir au bout du chemin et Mardä intercéder en sa faveur pour faire justice à ses exploits, déclamèrent mécaniquement Mùrielle, Màrc et Àstrid.

Ròbin ne dit rien.

— Aux côtés de nos armées volaient deux dragons impériaux : Astròdelle, bénie par la Terre, et Finnòdon, béni par le Feu. Astròdelle a été tuée par les armées du royaume de Cardiban, mais Finnòdon a disparu après la bataille et demeurait introuvable… jusqu’à très récemment.

L’impératrice dévisagea soigneusement ses quatre invités. Màrc, le dresseur de wyvernes, n’avait pas l’air surpris et devait déjà avoir entendu la nouvelle. Mùrielle avait très légèrement froncé les sourcils et Àstrid maintenait une expression d’attention polie. Ròbin affichait sans gêne un ennui profond.

— Il y a quelques jours, des nouvelles me sont parvenues depuis les provinces de l’est. Finnòdon a été aperçu au-dessus du duché de Maràvie et dans les colonies des Terres Sauvages. Il s’est plusieurs fois attaqué aux villages de l’empire et aux camps des colonies et ne reconnaît plus ses amis de ses ennemis. Il sème la terreur où que passe son ombre et deux villages ont déjà été rayés de la carte. Il menace maintenant la cité de Maràvie. Nous ignorons pourquoi il se manifeste seulement maintenant, si longtemps après la bataille des champs du Rònan, mais il est évident que la situation ne peut pas être laissée telle qu’elle est. Il est du devoir de l’empire de protéger sa population. C’est là que vous entrez en jeu.

Évàngeline observa leurs expressions changer alors qu’ils se demandaient quel rapport ils pouvaient bien avoir avec cette histoire.

— Je veux que vous partiez tous les quatre vers l’est et que vous capturiez ce dragon, conclut-elle.

Un silence consterné suivit sa déclaration. Ròbin finit par éclater de rire.

— Je vais le dire, parce qu’apparemment personne ici n’ose le faire, dit-il lorsqu’il eut repris son souffle. Vous êtes folle.

L’impératrice lui lança un regard d’avertissement. Sous son air relâché, il devait avoir un minimum conscience de la précarité de sa situation car il poursuivit d’un ton plus neutre :

— Vous voulez récupérer ce dragon. Cette créature d’une puissance incomparable, connue dans tout Feranth comme étant l’atout militaire principal de l’empire. D’accord, pourquoi pas ? Mais vous nous choisissez nous ?

— Les décisions de l’impératrice ne sont pas à contester ! s’exclama Àstrid en lui lançant un regard noir.

Ròbin l’ignora.

— Est-ce qu’on a l’air d’un commando spécial, peut-être ? Est-ce que vous pensez réellement qu’une élémancienne bureacrate, un dresseur de wyvernes en début de carrière et une chevalière qui n’a jamais combattu ont la moindre chance de capturer un putain de dragon ? Merde, certains pensent même que les dragons sont envoyés par les Esprits eux-mêmes ! Vous vous attendez vraiment à ce qu’on accepte ?

— Ce n’est pas une offre d’emploi que vous pouvez refuser, répondit l’impératrice d’un ton froid. Vos trois camarades sont tenus d’obéir par serment et quant à vous, vous êtes mon prisonnier.

Il y eut un instant de silence. Évàngeline observa ses quatre invités réfléchir en baissant les yeux ; elle pouvait presque deviner ce qu’il se passait dans leur tête aux émotions qui défilaient sur leurs visages.

— Il n’a pas tort, dit finalement Mùrielle. C’est du suicide. Comment pourrions-nous capturer un dragon à nous quatre ?

— Évidemment, vous ne serez pas seuls. Mon stratège, Antoìne de Maràvie, vous accompagnera avec toutes les ressources nécessaires à la bonne réussite de cette entreprise. Une fois que vous aurez capturé Finnòdon, Antoìne enverra un message et vous serez rejoints par un maître-dresseur qui prendra en charge la suite des opérations. À terme, Finnòdon sera en poste dans les Terres Sauvages.

— Alors vous nous donnez un stratège qui n’est pas sorti de son bureau depuis la bataille des champs pour nous surveiller ? Et ça résout tous les problèmes que cette mission soulève ? fit Ròbin. Vraiment ? Désolé, mais ça se fera sans moi.

Évàngeline l’ignora en songeant qu’elle dépensait sans doute là ses réserves de patience pour l’année entière.

— Je sais qu’il n’y a plus de maître-dragon depuis la bataille des champs, commença prudemment Màrc. Mais pourquoi ne pas directement envoyer l’armée avec le maître-dresseur pour la capture ? Ou même la garde impériale ?

Le dresseur de wyvernes soulevait enfin une question sensée et Évàngeline décida d’y répondre en étant évasive. Après tout, il s’agissait de politique.

— Vous devez comprendre que personne ne doit savoir quoi que ce soit à propos de cette mission, dit-elle. Vous devez agir dans la plus grande discrétion et dans le plus grand silence. Je ne peux pas me permettre d’envoyer ma garde personnelle récupérer ce dragon, ça ferait mauvaise presse. Et je n’obtiendrai jamais le soutien du Ministre de l’Intérieur pour dépêcher l’armée. Si Finnòdon venait à se retirer dans les Terres Sauvages sans être contrôlé, cela viendrait exacerber les tensions déjà existantes dans les colonies. Ce dragon est la propriété de l’empire de Vestrià et il ne doit pas tomber entre d’autres mains que les miennes.

Màrc baissa les yeux et réfléchit. L’impératrice espérait sincèrement que son explication lui suffise. Comment aurait-elle pu leur révéler que sa situation était aussi précaire que celle dans laquelle elle avait jeté Ròbin de Vandrenèj ? Après la mort de Ràndolphe, elle s’était nommée impératrice, ignorant la tradition qui aurait voulu que le Conseil règne en attendant la majorité de son fils. Elle avait beau avoir le soutien d’Antoìne, elle avait perdu le soutien d’une grande partie du Conseil. Les forces armées de l’empire étaient mobilisées dans les Terres Sauvages et la réapparition soudaine du dragon, que tous croyaient mort, dans une région surveillée par l’empire, criait l’ingérence. Et si Finnòdon détruisait les Terres Sauvages, elle les perdrait. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas se permettre : avec elles s’envolerait le soutien de la poignée de Ministres qui prenaient encore son parti.

 L’attention de Ròbin s’était de nouveau détournée vers la porte de la salle du Conseil ; il semblait réfléchir à une autre tentative d’évasion.

— Si j’étais vous, je resterais jusqu’au bout, lui dit l’impératrice.

Ròbin renifla bruyamment et se détourna de la porte.

— Vous voulez vous servir de nous pour préserver vos intérêts politiques. Il est évident que nous ne reviendrons pas tous vivants d’une telle entreprise.

Ça, Évàngeline ne se fatiguerait pas à le nier.

— Le dragon ne peut pas passer inaperçu dans la région où il sévit, dit Mùrielle. Il a forcément éveillé l’attention du duché de Maràvie et même des Nomades. C’est un objet de convoitise. Que faites-vous de ceux qui voudront tenter de le capturer avant nous ?

— Personne ne serait assez désespéré pour voler un dragon, dit Àstrid. Et personne au sein du duché de Maràvie ne trahirait l’empire.

— Je ne sais pas dans quel monde tu vis, lui lança Ròbin, mais laisse-moi t’apprendre que dans celui-ci, tout le monde ne voue pas comme toi un culte aveugle à l’impératrice.

Il y eut un moment de flottement durant lequel la chevalière et le prisonnier s’affrontèrent du regard. La frustration se dessinait peu à peu sur le visage d’Àstrid et Évàngeline craignit un instant qu’elle n’en vienne aux mains. Mais elle se contint et Ròbin resta parfaitement immobile. De petites plaques de boue séchée s’étaient détachées de ses bottes sales, toujours posées sur le plateau de la table.

L’impératrice se trouva sincèrement surprise de la clairvoyance de ses quatre convoqués. Au climat instable des Terres Sauvages et à l’incompétence la réapparition du dragon mettait en lumière, il fallait en effet ajouter le risque que ses adversaires politiques s’emparent de la bête avant elle.

— Vous n’avez pas à vous soucier des personnes qui chercheraient à vous doubler, dit l’impératrice une fois que la tension fut retombée. C’est le travail de mon stratège. La convocation que vous avez reçue vous place à mon service personnel. Vous n’êtes pas en mesure de discuter. Pour vous Ròbin, je pense que les chaînes que vous portez sont assez éloquentes quant à ce qui vous attend si vous ne coopérez pas.

Il afficha un sourire narquois :

— Et pour quels motifs exactement comptez-vous me condamner ?

— Si nous devons coopérer, j’aimerais bien savoir également, dit Màrc.

La chevalière-wyverne fronça les sourcils et Mùrielle regarda Ròbin avec attention. Ce dernier s’étira légèrement, fit basculer ses jambes et rapprocha sa chaise de la table. Les coudes posés sur le plateau, son menton appuyé sur le dos de ses mains jointes, ses yeux brillaient de ce que l’impératrice comprit être de la curiosité.

Évàngeline se sentit acculée. Elle pouvait difficilement arriver à faire peur à Ròbin sans révéler les motifs de sa condamnation et cela impliquerait forcément de faire peur aux trois autres. Mais elle n’avait pas le choix.

— Ce jeune homme est aussi connu sous le nom de Renard du Marais. Il est derrière le groupe de mercenaires qui se fait appeler la Tourbière. Je peux donc le condamner pour une diversité incomparable de motifs, qui vont du vol à l’association de malfaiteurs, en passant, bien sûr, par l’homicide volontaire.

Àstrid avait pâli et Màrc hocha la tête avec lenteur.

— Ces histoires de Renard du Marais… dit Mùrielle en hésitant. Ce ne sont que des rumeurs.

Évàngeline fronça les sourcils. Un bref sourire revint éclairer le visage de Ròbin.

— Pourtant, tu l’as devant toi ! s’exclama-t-il en saluant de la tête avec un sourire narquois. Je ne nierais pas ma seule fierté.

L’impératrice le coupa en se tournant vers ses trois autres invités :

— Tous les trois, vous avez été choisi pour des raisons bien particulières. Vous êtes jeunes et talentueux et vous vous êtes déjà tous illustrés à votre manière.

Elle s’assura qu’elle avait toute leur attention puis les considéra à tour de rôle :

— Màrc de Vandrenèj, par votre travail auprès des wyvernes orphelines. Àstrid de Cràte, par vos excellents résultats à l’académie et votre ascension rapide au rang de chevalière. Mùrielle de Nistrèd, par vos talents d’ingénieure et votre qualité de tri-élémancienne – vous êtes la seule de votre génération.

Avec satisfaction, elle constata que son discours avait fait mouche, au moins auprès d’Àstrid, qui avait redressé les épaules d’un air important. Mùrielle avait rabattu la manche de sa robe sur son poignet gauche alors que les regards avaient convergé vers elle. Si les bi-élémanciens étaient rares, les tri-élémanciens l’étaient encore plus, ce qui en faisait des élémanciens presque mythiques.

— Vous êtes l’équipe parfaite pour cette mission exceptionnelle, conclut l’impératrice avec emphase.

À l’autre bout de la table, Ròbin soupira.

— Vos jolies flatteries ont l’air de convaincre les trois idiots que voilà. Mais comment comptez-vous vous assurer de leur loyauté lorsqu’ils prendront conscience que cette affaire est destinée à échouer ? Vous imaginez vraiment qu’à des centaines de kilomètres de la capitale, ils ne seront pas tentés de s’enfuir ?

L’impératrice ne se déroba pas et les considéra de nouveau, mais d’un œil plus froid.

— Comme je vous l’ai dit, vous n’avez pas le choix. Toute tentative de fuite sera considérée comme une trahison envers ma personne et traitée en conséquence. De plus… Aucun d’entre vous, et je dis bien aucun, n’est complètement innocent. Je ne vous ferai pas l’affront de revenir sur le cas de notre ami Renard, mais pour vous autres… Màrc, vous souvenez-vous de vos années de formation ? On vous fournissait nourriture et vêtements, mais vous deviez trouver un moyen de subvenir aux besoins de votre grand-père. Détournement des ressources de l’empire. Mùrielle, vous travailliez à la reconstruction des faubourgs, n’est-ce pas ? Tout le monde sait que les équipes d’ingénieurs sont corrompues. Falsification de documents impériaux. Et vous, Àstrid, je crois comprendre que vous avez mal réagi à l’annonce de la mort de votre frère ? Agression d’un représentant de l’empire.

Ròbin poussa un sifflement admiratif, mais pendant un instant l’impératrice ne sut s’il était dirigée à l’adresse d’Àstrid ou à la sienne.

— Vous avez vraiment pensé à tout, dit-il.

— Oui, j’ai pensé à tout. Notez bien que chacun des motifs que je viens d’énoncer est susceptible… d’évoluer si nécessaire. Vous serez traqués à travers tout Feranth s’il le faut. Vos crimes et votre trahison seront traités avec une sévérité toute particulière. Vous avez des familles à protéger et à entretenir, il me semble. Il est de votre intérêt de rester en vie.

— Je n’ai pas de famille, dirent Ròbin et Mùrielle d’une seule voix.

Le Renard lança à la tri-élémancienne un coup d’œil surpris auquel l’impératrice ne fit pas attention.

— Ce que je vous promets en récompense devrait vous intéresser…

Comme elle ne poursuivait pas, ce fut Àstrid qui demanda d’une voix nouée :

— Que nous offririez-vous ?

— Le pardon pour tous vos délits. À chacun d’entre vous.

Ròbin grogna :

— C’est un piège. Pour les autres, je ne sais pas, mais dans mon cas, vous n’avez aucune preuve des charges que vous avancez. Mettre ma vie en jeu alors que je ne sais même pas à quel point votre enquête est solide…

— Je ne suis pas étrangère au fonctionnement du Marais, le coupa l’impératrice. Si vous fuyez, si vous vous dérobez à cette mission de quelque manière que ce soit, je vous traquerai jusqu’au royaume de Cardiban s’il le faut. Mais je ferai également en sorte que chacun des membres de la Tourbière soit à votre recherche. Vous ne serez plus jamais libre.

Ròbin émit un grognement mais n’ajouta rien.

— Sachez que cette mission ne peut être un succès que si vous capturez le dragon ou mourrez en essayant. Encore une chose… Si monsieur Ròbin de Vandrenèj prend la fuite… la mission sera également considérée comme un échec. Sauf si vous le retrouvez, bien sûr. Après tout, c’est un prisonnier impérial et vous êtes des serviteurs de l’empire. Vous partirez demain à l’aube. Vous ne sortirez pas du palais entre temps. Si vous avez des demandes particulières en termes de matériel, signalez-le aux gardes impériaux qui vous accompagneront.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 25/11/2021
Coucou !
On en apprend plus sur tes personnages, et les contours de la mission se précisent. Tu donnes pas mal de détails pour rendre la chose convaincante, parce que c'est vrai qu'au début on partage l'incompréhension de ce cher Robin.
J'aime bien l'idée que les nobles vont affréter leurs propres hommes et entrer en concurrence avec notre quatuor.
"Après la mort de Ràndolphe, elle s’était nommée impératrice, ignorant la tradition qui aurait voulu que le Conseil règne en attendant la majorité de son fils." Intéressant, le personnage monte dans mon intérêt xD
"De plus… Aucun d’entre vous, et je dis bien aucun, n’est complètement innocent." bien vu^^
"Si monsieur Ròbin de Vandrenèj prend la fuite… la mission sera également considérée comme un échec." Ca va être sympa l'ambiance du groupe mdr
D'ailleurs ce serait intéressant que Robin fuit et qu'ils soient obligé de le retrouver au cours de ton histoire. Il ne m'a pas l'air du tout convaincu par les arguments d'Evangéline donc c'est encore possible ^^
Un plaisir,
A très bientôt !
Thérèse
Posté le 29/11/2021
Merci pour tes retours et ta lecture :)
Joren
Posté le 03/11/2021
Hi Thérèse la dresseuse de wyverne !

Remarques au fur et à mesure :
"Et je n’obtiendrais jamais le soutien du Ministre de l’Intérieur pour dépêcher l’armée. " Futur simple plutôt ?

Au fait je ne sais plus si je te l'ai dit mais ton pitch tue. Et j'adore comment la reine/impératrice annonce la mission ^^

Super intriguant le personnage de Robin !
Thérèse
Posté le 03/11/2021
Futur simple en effet :)

Merci pour tes retours et ton enthousiasme ^^
S.B PEARCE
Posté le 21/10/2021
C'est toujours un plaisir de lire cette histoire,

Le caractère de l'imperatrice est plus dessiné dans ce chapitre et on en apprend un peu plus sur les personnages.

J'ai hâte de lire la suite et d'en savoir plus sur les personnalitées et histoires de personnages.

Bonne journée :)
Thérèse
Posté le 21/10/2021
Un grand merci pour ce commentaire encourageant :)
Vous lisez