20. Nesli

Par Hinata

Elle n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que Domy s’était blottie tout contre elle pendant la nuit. Le nuage de ses cheveux lui chatouillait le visage, et elle avait mollement emprisonné un bras de Nesli dans les siens. Ce n’était pas la première fois. Son amie ne se montrait pas très tactile en plein jour, mais elle avait clairement l’habitude de dormir dans les bras de quelqu’un. Ceux de sa mère, probablement. Domy n’avait pas pu cacher son émerveillement en apprenant qu’elle et sa sœur avaient chacune leur chambre dans la maison de leurs parents. Nesli s’était rapidement sentie proche de la jeune fille, mais la vérité était là : leurs vies n'avaient rien à voir. Elles avaient beau se retrouver toutes les deux un peu perdues sur le continent, ce qui les avait poussés à partir ne relevait pas de la même importance. Sans compter que Nesli, elle, avait toujours une famille et des amis qui l’attendaient.

Elle voulait les revoir. Cela faisait si longtemps. Elle voulait rentrer chez elle, chasser la tempête de pensées qui encombraient son esprit. Tous ces morts. Comment pouvait-on vivre avec ces pertes, ces images, cette répulsion qui lui donnait depuis deux jours des haut-le-cœur incessants ? Elle s’en sentait incapable. Elle voulait oublier, fuir. Retrouver les bras des gens qu’elle aimait. Se laisser bercer.

Un trou se creusa dans sa poitrine. Un sanglot menaça de s’extirper de sa gorge mais elle le contint. Elle fit glisser doucement son bras hors de l’étreinte de Domy et se leva sans bruit.

Elle aperçut dans l’aube grise les deux autres silhouettes allongées dans l’herbe. De Beherzt qui lui tournait le dos, elle ne vit que les cheveux rouges et ébouriffés.

Non loin de lui, dormait celle que Nesli ne connaissait que depuis deux jours. Fenore avait environ trois ans de plus qu’elle, mais ce n’était pas flagrant. Peut-être était-ce dû à son sang elfique, ou son comportement d’enfant réservée, ou tout simplement parce qu’à leur âge, on ne voyait pas beaucoup la différence.

Elle l’intriguait un peu, avec ses longs cheveux blancs et ses yeux rose pâle. D’après ce que Nesli avait compris, ce n’étaient pas des couleurs courantes, même pour des elfes. Et puis il y avait autre chose : pendant les deux nuits que l’elfe avait déjà passées en leur compagnie, elle s’était mise à pleurer et marmonner plaintivement, au point que Nesli s’était réveillée. Elle ne savait pas si Fenore s’agitait ainsi dans son sommeil à cause d’un cauchemar ou si elle profitait consciemment qu’ils dorment tous pour évacuer ses tourments. Dans tous les cas, Nesli n’avait pas vraiment à s’en mêler.

Ces deux réveils nocturnes ne l’avaient pas empêchée chaque fois de se réveiller, comme toujours, au moment où le soleil pointait à l’horizon. Abandonnant ses amis à leur sommeil, elle se mit à marcher en direction du levant. 

La rosée mouillait un peu plus ses vêtements à chaque enjambée dans les herbes hautes. La brise la faisait frissonner malgré elle. Heureusement, les premiers rayons du soleil commençaient à réchauffer agréablement sa peau.

Lorsqu’elle fut assez loin, elle s’immobilisa, prit une grande inspiration, et se laissa pleurer.

Toutes ses pensées convergèrent aussitôt vers Cyren. Elle voulait le voir, lui parler, le toucher, l’entendre. La douleur qui lui serrait la poitrine, ce trou béant dans sa poitrine… C’était trop, elle n’en pouvait plus !

Elle avait réussi jusqu’ici à tenir le désespoir à l’écart. Mais ce cauchemar, cette violence, tous ces gens qui n’avaient rien fait à personne, qui vivaient paisiblement le jour d’avant… Elle voulait retrouver son royaume où personne n’était attaqué, personne ne mourrait d’une façon aussi atroce…

Cyren devait passer à la capitale de beaux moments au sein du Service Processionnaire. Il vivait sûrement là-bas une vie douce et confortable. Cette idée lui procura une forme de réconfort. Le savoir éloigné, absolument préservé. Sans être jamais allée à la capitale, Nesli n’avait pas trop de peine à imaginer le décor de son quotidien. Mais lui, de son côté, quelle idée pouvait-il avoir de ce qu’elle vivait sur le continent ?

Jamais elle ne s’était sentie si éloignée de Cyren que depuis le massacre des hybrides. Comment pourrait-elle un jour lui raconter ces horreurs ? Elle le devrait pourtant. Elle avait si hâte de recréer ce lien qu’elle avait brisé en partant pour le continent. Mais ce ne serait pas facile… Pourquoi avait-il fallu qu’elle parte… Qu’est-ce qu’elle faisait ici loin des siens …

En même temps que le soleil montait dans le ciel, son désespoir commença à s’estomper presque malgré elle. Nesli sécha ses larmes, se prit à repenser aux découvertes qu’elle avait faites pendant son voyage, à sa rencontre avec Beherzt et Domy, la veillée incroyable avec les hybrides… Les hybrides lâchement assassinés alors qu’ils étaient désarmés…

Elle ne s’y ferait pas aussi facilement. Nesli allait devoir faire comme pour Cyren et sa famille dont l’absence lui serrait le cœur aussitôt qu’elle y pensait. Alors elle n’y pensait pas. C’était la seule solution pour le moment. Elle devait faire abstraction, continuer d’avancer pour ne pas s’effondrer tout à fait.

Nesli se passa une dernière fois la main sur le visage, puis s’en retourna auprès des autres.

 

***

 

L’atmosphère au sein de leur groupe se réchauffa considérablement ce jour-là.

Fenore raconta finalement qu’elle venait d’un petit village de Lignum, son royaume natal. Elle ne s’attarda pas sur les raisons de son départ, mais répondit volontiers aux questions que Nesli se posait sur la vie des elfes dans leur immense forêt. Comme Domy ne connaissait apparemment pas plus qu’elle ce royaume étranger, elle écouta aussi, participant même peu à peu à la conversation.

Beherzt resta plutôt silencieux, se contentant à son habitude de les observer d’un œil faussement distrait. Il avait l’air content de les entendre discuter. Sans doute que le silence des deux jours précédents lui avait pesé autant qu’à elle. Nesli se demandait encore comment quelqu’un comme lui s’était retrouvé à voyager complètement seul pendant des mois entiers. Elle ne savait pas exactement à quand remontait la dernière fois qu’il s’était vraiment arrêté quelque part, mais il laissait régulièrement entendre que cela faisait plus d’un an.

Après s’être ainsi ouverte, Fenore sembla un peu plus sûre d’elle. Elle continuait de triturer le bout de ses manches et à se cacher derrière ses mèches blanches, mais son sourire pointait de plus en plus souvent. L’elfe s’autorisa même à questionner timidement les trois amis sur leurs origines et les circonstances de leur rencontre.

Nesli commença, trouvant dans la description de son village un peu de réconfort. Beherzt se permit de mentionner lui-même son talent pour la pêche. Cela réjouit Fenore qui comprit enfin la raison d’être de sa grande lance. Ou du moins crut-elle enfin comprendre. 

– Et ce n’est pas le seul don de Nesli, au contraire, glissa Beherzt avec un air entendu.

Elle se raidit. Depuis qu’il en avait découvert l’existence, Beherzt n’avait plus jamais mentionné son Don du métal. Domy n’était même pas au courant. Pas que Nesli ait volontairement gardé son pouvoir secret, mais elle avait été pas mal occupée par le voyage…Et puis, pour être honnête, elle voyait bien que Domy la trouvait étrange. Si Nesli pouvait éviter de rajouter de l’eau à son moulin avec cette histoire de pouvoir déréglé...

− D’ailleurs, Nesli, hésita Beherzt, on n’a pas vraiment eu l’occasion de reparler de ce qui était arrivé au lac.

C’est vrai qu’il y avait aussi cette histoire. Si seulement elle avait pu parler plus longuement avec le faune ailé… Nesli était quasiment certaine qu’il était à l’origine du comportement surnaturel de l’eau dont elle avait été directement témoin. Malheureusement, impossible d’en être vraiment sûre. Le garçon ne s’était pas montré très enclin à lui faire part de son expérience. Son esprit était accaparé par des préoccupations plus urgentes. Il se fichait bien de savoir s’il était oui ou non un Révélé déréglé comme elle. Tout ce qui lui importait, c’était de savoir si le reste de sa famille avait oui ou non survécu au massacre. Elle ne pouvait pas lui en vouloir…

− Je n’ai pas très envie d’en parler, répondit-elle à Beherzt.

− J’ai entendu des hybrides dire que tu étais Révélée, s’immisça timidement Fenore.

Nesli se retint de la fusiller du regard. Si l’elfe récoltait des regards noirs alors qu’elle commençait enfin à ouvrir la bouche, ils allaient se la coltiner de nouveau en mode carpe pendant des jours. Nesli n’avait jamais aimé les carpes. Elle se força à prendre une inspiration discrète avant de répondre calmement :

− Il y avait beaucoup de témoins autour du lac, ça ne m’étonne pas que les rumeurs soient remontées jusqu’à toi.

– Je me suis toujours demandé ce qu’on pouvait bien faire avec le Don de l’eau, marmonna Fenore comme pour elle-même.

Elle eut un de ses petits sursauts de lapin effaré en voyant qu’on l’avait entendue.

− Je…euh… En tout cas, tu ne dois pas pouvoir l’exercer beaucoup sur le continent, si ? Il y a moins de rivières que chez toi, surtout dans la Plaine.

Sans desserrer les lèvres, Nesli haussa les épaules, priant secrètement pour qu’on cesse rapidement de parler du Don.

– Tu ne me l’avais pas dit, déclara Domyrade d’une voix atone bizarrement dénuée de reproches.

– Non, s’entendit-elle répondre.

Domy ne dit rien et Nesli espéra vivement que cette histoire ne lui coûterait pas l’amitié de la jeune fille. Il y avait un malentendu, mais elle n’avait aucune idée de la meilleure manière de le dissiper. Et puis, dans tous les cas, Domy avait raison : Nesli avait bel et bien un Don dont elle ne lui avait pas parlé.

− J’aurais dû, pardonne-moi.

Elle chercha le regard de son amie et lui découvrit un air bizarrement… pas du tout énervé. Cette humaine était pourtant une des personnes les plus susceptibles qu’elle connaisse.

– À vrai dire, hésita Domy, je t’ai moi aussi caché quelque chose.

Oh, voilà qui expliquait des choses.

– Je suis aussi Révélée.

Alors ça, c’était fort.

– Toi, Révélée ? Depuis quand ? demanda Beherzt.

– Depuis deux ans.

Elle crut avoir mal entendu. Sauf qu’à voir la mine incrédule de Fenore et Beherzt, soit ils avaient tous les trois mal compris, soit Domy était vraiment Révélée depuis ses… quoi, douze ans ?

– C’est …inhabituel, hésita Beherzt. Le Don n’est pas censé apparaître chez quelqu’un d’aussi jeune, si ?

Non en effet. Chez Nesli, les Révélés découvraient leurs pouvoirs aux alentours de dix-sept ans, quinze pour les plus précoces.

− Tu es bien sûre de ce que tu dis, Domy ?

– Évidemment, répliqua-t-elle avec une pointe d’agacement dans la voix.

En même temps, à côté d’un contrôle du mauvais élément, être en avance sur les autres, ce n’était franchement pas grand-chose. Mais d’ailleurs, en parlant d’élément !

− Alors ça veut dire que tu maîtri…

La petite main de son amie se leva brusquement et Nesli se tut.

– Je ne vous ai pas encore tout dit.

– Ah non ? marmonna Beherzt.

– Je n’ai pas le bon Don, nuança Domy en accentuant l’adjectif.

Si son amie n’avait pas eu l’air aussi sérieux, Nesli aurait cru à une plaisanterie.

– Je ne sais pas pourquoi, mais le Don est anormal avec moi. Je devrais maîtriser le métal mais je… je…

C’était à peine croyable. D’abord elle avec le métal. Ensuite le faune ailé avec l’eau. Et maintenant Domyrade ?

– Je maîtrise l’air, voilà !

Cela ne pouvait pas être une coïncidence. Non, le phénomène devait juste être plus répandu qu’elle ne l’avait cru. Mais enfin, si le Don était aussi irrégulier, cela se saurait ! Nesli chercha le regard de Beherzt, mais il gardait les yeux posés sur leur amie, sans rien dire. Impossible pour le moment de savoir ce qu’il pensait de tout cela.

− Fenore, demanda Nesli, tu avais déjà entendu parler d’une telle chose ?

L’elfe secoua pensivement la tête. Alors la Ruissolvie n’était sans doute pas un cas à part. Mais oui, il n’y avait pas à remettre cela en question : partout en Archangelsk, des Révélés dotés de pouvoirs qui n’étaient pas ceux de leur race, c’était inimaginable. Et pourtant…

– Vous ne me croyez pas, s’indigna Domy. Je vous jure que c’est vrai ! Regardez !

Son amie tendit brusquement les bras devant elle en ouvrant ses deux paumes. Une bourrasque cinglante se mit tout à coup à souffler sur eux. Nesli lutta pour garder l’équilibre mais le vent était trop fort. Elle se laissa tomber à genoux dans les herbes couchées. Enfin le calme revint.

Nesli releva la tête. Son regard passa successivement sur la frange ébouriffée de Fenore, les yeux écarquillés de Beherzt et enfin Domy, fièrement campée sur ses pieds. Un sourire béat sur les lèvres, l’humaine se mit à sautiller sur place comme un écureuil enragé.

– Vous avez vu ça ? Wow !

Alors qu’ils commençaient tous les trois à se redresser, une seconde rafale surgit de nulle part. Nesli se ramassa de nouveau sur elle-même, le visage abrité derrière ses bras. Elle voulut appeler Domy pour lui dire d’arrêter mais impossible d’ouvrir la bouche. L’espace d’un instant, l’intensité du vent se fit si violente que des larmes lui brouillèrent la vue. Heureusement, la tempête décrut presque aussitôt, pour enfin s’apaiser totalement.

− Mon pouvoir est vraiment puissant dans la Plaine ! s’exclama Domy. Le vent est partout ! J’ai l’impression que je n’aurais qu’à claquer des doigts pour que …

– Stop !

Beherzt et elle avaient crié en même temps pour arrêter ses expérimentations. Domy se mordit les lèvres et n’y tenant plus, éclata d’un rire cristallin. Nesli ne l’avait encore jamais entendue rire ainsi. Elle avait l’air pur et innocent d’une enfant, avec ses boucles qui rebondissaient sur ses épaules. Et en même temps, elle avait rarement semblé aussi… affirmée. Domy avait dû contenir timidement son Don pendant des mois. Nesli n’avait aucune peine à imaginer la sensation de liberté qui devait l’habiter à présent.

– Domyrade…, commença Beherzt.

Il fut interrompu par un cri bref et lointain qui leur fit à tous lever les yeux au ciel. Un énorme oiseau était en train de fondre sur eux ! Non, de tomber… Et ce n’était pas un oiseau.

L’Ailé dégringolait à toute allure dans un fatras de plumes blanches. Il atterrit un peu plus loin avec une exclamation de douleur. Nesli arriva la première sur le lieu de l’atterrissage. Elle s’arrêta à distance respectable du nouveau venu. C’était lui, évidemment : le faune ailé du lac. Nesli ne savait toujours pas son prénom, mais elle reconnaissait son plumage, sa toison et la couleur de sa peau.

Il roula sur le côté avec de petits gémissements plaintifs avant de s’immobiliser sur le dos, les yeux fermés et la respiration entrecoupée. Son visage plissé de douleur finit par entrouvrir un œil.

– Je suis …Est-ce que je suis … ?

Nesli se rapprocha doucement.

– Je me suis écrasé ?

– Oui, répondit-elle en s’accroupissant à côté de lui. Tu ne t’en souviens pas ?

Il eut l’air surpris de la voir, mais rassuré aussi. Ou peut-être qu’elle se faisait des idées.

– Je…euh… Bien sûr que je m’en rappelle. C’est juste que… ça ne m’était pas arrivé depuis des années.

Il avait l’air de trouver la chose plus incongrue que véritablement regrettable.

– Ce sont des choses qui arrivent.

– Qu’est-ce qu’une nymphe pourrait en savoir ? marmonna-t-il avec un pli amusé aux lèvres.  

– Tu as raison, se pinça légèrement Nesli. Je n’en sais rien.

Elle se releva et fut étonnée de voir le faune ailé suivre le mouvement. Il grimaçait encore mais ne semblait pas blessé. D’un regard circulaire, le faune ailé avisa la présence de Beherzt, Fenore et Domy qui se tenaient là aussi, mais ne dirent rien. 

– Ce n’est pas normal que cette rafale m’ait surpris, réfléchit le faune ailé pour lui-même en fronçant les sourcils vers le ciel.  J’aurai dû la sentir venir. Et surtout, elle n’aurait pas dû me percuter aussi violemment.

Nesli se tourna vers Domy. 

– Qu’est-ce que vous avez à tous me regarder ? grommela son amie en croisant les bras sur sa poitrine. Il n’est pas blessé que je sache. Tout finit bien.

– Oh, comprit le faune ailé. C’est toi la Révélée.

– Et oui, lui répondit Beherzt en entourant d’un bras l’épaule de Domy. Elle a beau être petite, notre Domyrade, elle est extraordinaire.

Il s’efforçait sans doute de lui montrer qu’elle n’avait rien à se reprocher, et que savoir qu’elle avait un Don, aussi invraisemblable fût-il, ne changeait rien à leur amitié. Même l’arrivée fracassante du faune ailé n’avait pas distrait Beherzt de l’essentiel.

Nesli ramena les yeux sur le faune ailé. Il semblait sur le point de dire quelque chose à Domyrade, mais laissa échapper à la place un bref cri de douleur.

− Qu’est-ce que tu as ?

Il l’ignora pour tâter précautionneusement une de ses ailes. Un faux-mouvement lui arracha un nouveau gémissement. Il jura dans sa barbe.

− Je crois que tout ne finit pas si bien que ça, fit remarquer Beherzt avec un coup d’œil à Domy.

Atkos releva la tête vers eux.

− Ce n’est rien de grave, les informa-t-il. Une légère fracture.

Il rappelait à Nesli sa petite sœur quand elle prétendait ne pas avoir froid alors que son corps tout entier grelottait. Mais comme il le lui avait si bien dit, elle n’était pas une hybride, il était le seul à pouvoir juger de son état. Et puis l’urgence n’était pas de savoir si oui ou non il jouait les garçons durs à cuire.

− Est-ce que tu vas enfin nous dire ce que tu fais ici ? s’enquit-elle.

Le faune ailé plongea son regard dans le sien. Ces yeux qu’il avait ! D’un bleu intense, bien plus sombre que le regard de Cyren ou de Domyrade.

– Et bien, je… J’ai assisté aux funérailles et puis j’ai décidé de retrouver celle qui m’avait sauvé la vie. C’est ça, je suis venu payer ma dette.

Cette histoire avait de quoi la toucher, mais sonnait surtout très faux. Dans le regard bleu de l’hybride, elle lisait qu’il existait une vérité bien différente. D’ailleurs, ce n’était pas tout à fait elle qui l’avait sauvée. Sans la mystérieuse manifestation du Don, elle n’aurait jamais réussi à le sortir du lac. Pour ce qui était des vraies raisons de sa venue, il ne tenait visiblement pas à les dévoiler pour l’instant. Nesli pressentait qu’elle finirait tôt ou tard par apprendre ce qui l’avait vraiment fait quitter son clan.

En attendant, elle était contente de le revoir, et espérait cette fois en apprendre plus sur cette histoire de Dons anormaux grâce à lui.  

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Notsil
Posté le 07/06/2020
Alors là, pour le coup, très surprise de l'arrivée d'Atkos dans leur groupe ! Bravo pour la rafale de vent ;) Et ça commence à papoter....
Nesli parle beaucoup de Cyren. Je ne sais pas pourquoi, je pressens que la région des nymphes va être dévastée par la guerre sous peu... et que Cyren ne sera pas tant en sécurité que ça là-bas...
Et ce côté dette, intéressant... on dirait qu'il y a de l'honneur, chez les hybrides :)
Hinata
Posté le 08/06/2020
Ah bah ça, trop bien que ça t'ait surprise haha (alors que si je me rappelle bien t'avais quand même prévu que ça allait arriver)^^
ah tu trouves qu'elle en parle beaucoup ? J'avais plutôt l'impression qu'elle n'y pensait pas assez ^^" Et pour ce qui est de la propagation du grabuge jusqu'en Ruissolvie...Je ne dirais rien héhé

Oui, l'honneur est effectivement une valeur très présente dans la culture du peuple hybride ^^
_HP_
Posté le 05/06/2020
Coucou !

Ouais, ça fait beaucoup de Révélés "anormaux" au même endroit...
Et Atkos... Je suis très curieuse de connaitre la véritable raison de son arrivée !
Je me demandais sincèrement quand est-ce que Nesli allait penser à Cyren 😅 J'aurais presque cru qu'elle l'avait oublié 😜 En plus ils sont siiiii mignons ensemble (du peu que j'en ai vu :'( )
Encore une fois un chapitre vraiment agréable à dire, je le dis pas à chaque fois sinon ça va faire beaucoup trop répétitif mais j'adore ton histoire <3 (je serais un peu pas là sinon xDD)
Hinata
Posté le 06/06/2020
Hey !

Ah oui hein, toi aussi tu trouve ça suspect ? :smirk:

Haha, oui c'est un peu complexe pour moi de rappeler un peu le background émotionnel des personnages tout en racontant l'histoire et les différentes actions et leur ressenti présent avec les gens qui les entourent physiquement, peut-être qu'il faudrait que je cherche à caser un peu plus souvent dans les chapitres précédents une petite pensée pour Cyren (et pour sa mère, de la part de Domy, et pour sa famille de la part de Fenore... Bref, t'as compris l'idée)
Haha, cool si le couple Nesli/Cyren a réussi à te convaincre avec juste leur petite apparition du début <3 J'ai essayé de les rendre pas trop niais et ridicules, mais c'est dur parce que les amoureux c'est toujours un peu niais héhé

Awww je suis trop contente que ce soit agréable à lire !!!! T^T Tu peux le répéter autant que tu veux haha, c'est pas moi qui te redirai quoi que ce soit XD
Et je suis tellement contente que cette histoire te plaise, d'autant que j'ai tendance à distinguer dans ma tête le lectorat de BBJ et celui des Révélés, mais du coup ça me fait plaisir de me dire que les deux ne s'excluent pas l'un l'autre...je sais pas si je suis claire haha, enfin BREF. un grand MERCI pour tout ce que tu me dis, et le temps que tu m'accorde <3
Alice_Lath
Posté le 09/05/2020
Mdr, on peut dire qu'Atkos s'est pris... un vent mouhahahahaha (oui, je sais, je suis vraiment pi-ssan-te huhu). Enfin, en dehors de ça, moi aussi je suis comme Nesli, très curieuse de savoir ce qu'il fait qu'il a décidé de rejoindre leur groupe. Parce qu'il y a très clairement baleine sous gravillon. Sinon, j'ai bien aimé le passage nostalgie de Nesli, on ressent bien plus son déchirement et on le vit avec elle, partagés entre l'envie de la voir continuer à voyager sur le continent ou rentrer chez elle avant qu'il lui arrive trop gros bobo.
Hinata
Posté le 09/05/2020
Huhuhu continue continue, je suis sensible à cet humour tordant XD

J'espère que la raison d'Atkos te semblera bien > < Hésite pas à souligner des trucs qui ne te plairaient pas surtout ! Je suis toujours en pleine réécriture donc c'est le moment parfait pour pointer des choses à modifier si besoin est ;)

Ah je suis contente que ce passage passe bien, j'ai toujours un peu peur d'en faire des caisses quand ça part dans l'introversion mélodramatique XD

la bise !
Xendor
Posté le 25/04/2020
Coucou Hina !

On a beaucoup de révélés concentrés au même endroit dit moi ! Est-ce le fruit du hasard ? Certainement pas. La question c'est est-ce qu'ils vont rester ensemble. Je suis content que Fenore s'ouvre un peu. Mais c'est Domryade qui m'étonne le plus. Elle s'est lâchée !

Et maintenant qu'Alors est là, il ne reste plus qu'à avancer dans l'intrigue. Ils ne se sont pas juste réunis pour une partie de pêche. Si ? 😁

(En vrai, fait un chapitre troll comme ça avec le mot FIN à la toute fin. Ça serait tellement drôle 😁)

Donc je suis dans l'expectative maintenant qu'ils sont tous ensemble. Comment ça va péter, vont-ils rester ensemble, et auront-ils trouvé un vrai objectif commun. Parce que pour le moment ils n'en ont pas trop.

Courage Hina !
Hinata
Posté le 25/04/2020
Oui, ils se rassemblent enfin héhé ^^
Aaah oui c'est vrai que Domy montre enfin son plein potentiel, c'est une nouvelle facette du personnage qui se révèle aux autres, et un peu au lectorat aussi même si on connaissait l'existence de son Don :)
Une partie de pêche dans la Plaine, pas le meilleur endroit haha XD

J'espère que les chapitres sont agréables à lire et pas trop frustrants même si l'intrigue prend un peu beaucoup son temps ^^" Le tome 1 est suivi directement par le tome 2, je case ça là haha, la vraie fin-fin va se faire attendre encore longtemps ^^" J'espère quand même que l'action de ce livre ci sera satisfaisante...

Merci pour les encouragements !
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