20 | Ta vie de Garde-ciel (2/3)

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour le 06.12.23.

NOVA  ELLÉE.

— Assez !

Soudain, on arrête de cognoir. Une peau-boursoufflure, je suis cassure. Essoufflée, cloquée, je me coquille dans la terrouge, retenant au mieux mes larmes-calvaire larmes-honte, plus doulourée et humiliée que je ne l’ai probablement jamais été. J’entrouvre mes paupières sales de poussièrouge. Je devine le corps de mon oncle là-bas qui enferme les bras de Michio dans son dos. Ce dernier cogite, Héliodore résiste, Michio finalement cesse de bouger et lance un rire ronflant :

— Oh allez Héliodore ! Tu ne vas quand même pas me dire avoir peur que je blesse ta petite boutchou adorée ? L’Eurythmie va la remettre sur pieds dans dix secondes à peine !

— Ellée n’est pas faite pour ça !

— Ah ? Parce que certains sont faits pour encaisser les coups et d’autres pas ?

— Ellée n’est pas faite pour porter des armes !

— Oh ! Je vois…

Michio baisse la tête, ses cheveux tombent et cachent une partie de son visage, si bien qu’on ne voit bientôt plus que ses lèvres qui s’étirent doucettement, et son ricanement qui roule mielleusement dans sa gorge.

— Héliodo-d’amour pense donc qu’Ellée va avoir le choix ? Ah pauvre camarade… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour que tu t’amollisses ainsi, toi qu’on considère pourtant comme l’épéiste le plus redoutable de toute l’Eurythmie. L’Intouchable comme on dit alors ? Toi la sacro-fine-lame, notre légende le vif l’ô-combien-agile Héliodore, dont même les Garde-ciel n’arrivent pas à bout, tu t’inclines devant cette nouille ? Toi qu’on a soigneusement choisi pour l’aguerrir, la former, lui promettant à un avenir dans lequel elle serait une épéiste jusqu’à même meilleure que toi, tu lâches en cours de chemin ? À peine quelques exercices çà et là, sous prétexte qu’elle n’est pas faite pour ça ?

— Et toi, Michio ? Hmm ?

Mon corps boursouffle moins. Je crois, je ne sais. Les peignées s’évaporent les pognes au ventre et au dos s’envolent. Il me reste juste un coeur qui se balance à toute vitesse, mon souffle ébréché, mon assurance cisaillée. Je ne comprends pas, pas, pas ce qui m’arrive, pourquoi la douleur physique part mais pas celle à la poitrine qui me serre et serre, serre, le coeur à l’intérieur. Une première goutte de pluie s’aplatit sur mon bras. Elle coule, tombe au sol.

— Toi qu’on considère comme l’un des plus influents Empathe eurythméen, reprend Héliodore, qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu t’endurcisses ainsi ? Toi le grand liseur des âmes meurtries, celui dont on dit qu’il peut compatir à la peine des pires salauds, tu maltraites une gamine incapable de penser à mal ? Toi qu’on a désigné pour la guider à travers son torrent d’émotions, tempérer l’émoi du monde autour d’elle, ouvrir des relations sincères avec les autres, en somme : en faire une Empathe remarquable malgré le couvert d’une autre Maison, tout pour qu’elle devienne jusqu’à même meilleure que toi, tu veux la blinder, la fermer à la compassion, tu veux en faire un être insensible ?

La déboussole à la tête, je me redresse. J’observe Michio qui parvient à dégager ses bras, se retourner face à Héliodore, grandir sa colonne le plus qu’il peut pour écraser mon oncle de son ombre. Et c’est vrai que la différence de taille est considérable. Héliodore n’est pas petit mais Michio est grand à l’excessive. Est-ce que l’Eurythmie ne le grandirait pas un peu, de la même façon qu’elle me rapetisse ? Quoiqu’il en soit, mon oncle ne se laisse pas impressionner. La tête levée, ses cheveux mi-longs lâchés à l’arrière, si sombres et si brillants, où la pluie souffle du mouvement, il défie Michio du regard. Yeux bleu électrique, visage mirifique, il dégage une aura une noblesse, exceptionnelle, marquée par sa tenue poudroyant la lumière. Il y a sa jupe qui court-coule de l’orange, un cache-coeur jaune ample, quelques bracelets aux pierres bleus éclatantes, de la peinture qui traitille sur ses joues. Alors qu’autour tout est gris, et que la pluie fine soûle le paysage, Héliodore il brille-brille. Soudain, je comprends mieux ce que Michio entendait lorsqu’il me parlait des différences d’apparence entre le Sublunaire et l’Eurythmie, l’autre jour, bien que je l’expérimente déjà très bien moi-même. Milan Héliodore éclate parce que c’est comme ça qu’il est au fond de lui, un enfant-soleil, tandis que Tanaka Michio s’évanouit dans la pluie, étant un triste-mine qui allonge-corps pour prouver je ne sais quoi.

— J’ai simplement ouvert les yeux, feule Michio. Et je n’accepterai pas que d’autres fassent la même erreur que moi. Tu m’entends ? Je. ne. l’accepterai. pas.

— Un Empathe déchu, alors ?

— La ferme, Héliodore. Tu ne sais pas ce que ça fait, tu ne pourras jamais comprendre. Vous tous, vous ne comprendrez jamais qu’à porter le tourment des autres sur son dos, c’est une malédiction avant tout et que la seule porte de sortie viable, respirer encore un peu, c’est le bouclier… Ou l’on se noie, l’on se noie…

Langue pâteuse, je porte la main à ma bouche et la décrasse de sa terrouge. Ma joue ses entailles plus d’entaille, Michio m’a-t-il seulement lamé la peau ? Les traits d’Héliodore s’adoucissent. Il murmure :

— De toute façon, très vite toi-même tu n’aurais pas le coeur à ça.

— Le coeur à quoi ?

— Lui ôter, lui ôter…

— Lui ôter quoi bon sang ! aboie Michio.

— Mais enfin ! Ne vois-tu donc pas ?

Alors ils se tournent dans ma direction et Héliodore me montre, toute ramassée à terre, en train de dépoussiérer ma robe grise. Sous leur regard persistant, je me fige. Bouche sèche. Déglutis avec difficulté. Bats des cils rapidement. L’hagard au ventre. La pluie tombe toujours plus drue sur nos trois silhouettes, froide sur nos peaux, sans que toutefois ni Héliodore ni Michio ne s’en embarrassent. Leur silence, celui des oiseaux. Juste le vent qui terne-murmure, terne-clapote-ploc. Ils m’obs’oppressent encore encore. Encore. Jusqu’à ce que le visage de Michio se déforme soudain, devient grimace grotesque, explose de rire. Ça résonne jusque haut dans le ciel, fait fuir les oiseaux, tellement fort que ça m’hérisse toute la peau qui piquète, piquète, piquète. Je me recule sur les fesses, humiliée au plus au point, retenant ce sanglot qui revient et me donne des épines dans la gorge.

— Oh oui je vois, se moque Michio, tapant sur ses cuisses. Je vois très bien. C’est vrai qu’elle attire la compassion, votre p’tite boutchou. Qu’on a envie de la câliner, la protéger pour que rien, jamais rien d’affreux, ne lui arrive. Seulement maintenant, elle ne sait pas se défendre, si bien qu’arrivera de toute façon un moment où on lui éclatera les dents. Alors elle se mangera une chute plus rude que si elle avait été préparée depuis l’enfance. Donc je te retourne la question, Héliodore : oui, je vois qu’elle est bichoune, mais de ton côté, ne vois-tu pas qu’en conséquence, elle est un poids pour tout le monde ?

— Je sais me défendre…, grondé-je.

— Ah oui ? Tu me fais une petite démonstration, bibi-Ellée ?

Michio alors me lance sa longue lame, pendant qu’il en sort une autre de sous sa miteuse pèlerine. Elle est plus courte mais pas moins brillante, tranchante sous la pluie. Hébétée, j’observe l’épée à mes pieds, plus épaisse que celles auxquelles j’ai été habituée en Sublunaire. Plus acérée aussi. Elle me fait peur et je ne veux pas, veux pas, veux pas. La bile remonte, goût verdâtre dans la bouche, pas l’envie de toucher ce genre de choses-là. Je ne comprends pas qu’on veuille blesser pourquoi se battre ‘fin c’est absurde, absurde non ? Parce que, tout de même…

— Michio…, le prévient mon oncle.

— Toi, dégage de là. Tu fais ce que tu veux de Nova en Sublunaire, mais ici, Ellée est sous ma coupe. Alors lève-toi, gnarde ! Lève-toi et montre-moi tous tes fabuleux talents d’épéiste.

Héliodore m’observe les lèvres pincées, une pointe de remords dans les yeux, si impuissant soudain que je ne veux plus qu’il se sente comme ça, regrettant de ne pas m’avoir mieux préparée. Alors je me lève, ramasse l’arme – argh si lourde ! – voulant prouver à Michio qu’il a tort lorsqu’il pense que mon oncle ne m’a rien appris. Certes, je ne suis pas une as de l’escrime, n’en reste pas moins que j’ai des bases. D’autant plus que, sur le moment, je me sens à l’aise dans mon corps. Peut-être que je parviendrais moi, à effectuer quelques moulinets du bras impressionnants ?

Je me mets en garde. Michio aussi. Malgré ma détermination, mes jambes flageolent aussitôt, mes bras tremblent. À tenir cette chose dans la main, voir Michio si grand en face de moi, c’est comme. si. j’avais. tout. oublié. les conseils d’Héliodore, tout tout, rien retenu de ses leçons. La nausée remonte, envie. de. vomir. Je dois avoir pâle allure, parce que le sourire de Michio s’agrandit à vue d’oeil. Il fait quelques pas félins dans ma direction, brossant la terrouge y traînant ses pieds. Ses yeux persiflent. Il susurre :

Toute ta vie, tu n’auras connu que ça… L’Amour, comme vous autres appelez ça…

Mesquin, il me tourne autour avec la lenteur d’un fauve patientant le meilleur moment pour attaquer. Autour, la pluie se brume, dévale fines gouttes sur nos nuques.

— Mais l’Eurythmie n’est pas faite d’amour, bruisse-t-il.

Et d’un coup, il était sur moi. Je n’ai rien vu venir, à peine eu le temps de lever mon épée pour parer que déjà il enchaînait sur un autre estoc, coup droit, avancée serrée. Encore encore il frappe je pare je me recule, ma lame si lourde dans mes bras, elle tremble à chaque assaut. Encore encore, je m’essouffle, les os qui vibrent, mes avants-bras qui gonflent, trop vite trop fort, le corps qui se disloque, il continue, je résiste, grince des dents, je tiens bon tiens tiens, coups-à-coups, encore encore, ce n’est peut-être pas si mal, je tiens jusqu’à ce que, d’une facilité stupéfiante, comme si alors il ne faisait que jouer avec moi, il me désarme. Ma lame s’écrase loin là-bas.

— L’Eurythmie est faite de violence, crache Michio.

Coup de pied au ventre je tombe. Ça vibre le corps tout le dos.

— D’hypocrisie.

Il me saute dessus, me retourne sur le ventre à une vitesse hallucinante.

— De contrôle.

— Michio cesse ça !

Me tirant par les cheveux, il lève ma tête.

— Et d’idéaux déchus.

Ma tête éclatée à terre. Vois noir. Gémis. Des yeux qui coulent aussitôt. Un tirement d’épée, celui d’Héliodore. Il menace Michio, peut-être. Il mugit :

— Je te jure que si tu la frappes encore une fois, je n’hésiterai plus : je te tranche les mains.

— L’Eurythmie les recollera pour moi.

— N’en sois pas si sûr.

Mais Michio n’en a cure des avertissements d’Héliodore. Il me retourne une nouvelle fois, me laissant à peine le temps de me remettre de ses assauts. Toute cassée toute essoufflâtes je suis. Ses mains agrippées à ma robe, il redresse mon buste de force et soudain colle son visage au mien. Son haleine est putride, vagues relents de fumée et d’avarié. Ses traits sont ternes-tirés, ses yeux injectés de sang. Sa paupière mutilée se tord. Michio est plus éclaté que jamais. Il m’observe perdant le contrôle de lui-même, avec Héliodore au-dessus qui le menace. Venue du fond de la terre, une mélodie se lève alors, miroitement de pétilles dorées. C’est Séphora qui joue de la harpe, là-bas perdue dans sa tanière. Peut-être qu’elle entendait Michio s’acharner et qu’alors elle musique pour me consoler ? Quoiqu’il en soit, ça m’embaume la poitrine et tout de suite, mon corps qui crie à la douleur se tait. Un petit peu.

— Je veux juste qu’elle apprenne…, putride Michio. Je veux juste que t’apprennes à voir le monde en grand, Ellée. Le monde méchant. Parce qu’enfin : espérais-tu vraiment que ce temps de la Belle Guerre était terminé, qu’on laissait les Hỳdōrs nos enfants-chaos se pavaner librement dans la rue ? Espérais-tu vraiment qu’on avait calmé nos ardeurs meurtrières, espères-tu vraiment qu’un jour viendra où l’homme ne violentera plus ?

Et malgré tous ces chocs-au-corps qu’il m’avait donnés, toute l’humiliation qui me faisait courber l’échine, j’ai trouvé la force de le foudroyer du regard, le rendre noirci-noir, poser mes mains sur ses poignets, les serrer au plus fort que je pouvais, avant de grommeler, essoufflée, d’une voix la plus ferme possible :

— Oui.

Une lueur de surprise vrille à ses pupilles, passe si vite que je doute de l’avoir vue. Michio claque sa langue :

— T’en veux encore, c’est ça ?

— Avec grande joie ! m’exclamé-je dans un semi-rire, semi-sanglot, la gorge étranglée de ce que j’essaie de ne pas pleurer. Rien de mieux que la violence gratuite pour se maintenir en bonne santé.

— Tu n’as vu qu’une once de ce que je peux te faire subir.

— Oh ! Je n’en espérais pas moins. À quand les doigts qu’on broie, les jambes qu’on éclate, le corps qu’on écartèle et lapidère, à quand le bûcher ? Hmm ? D’autres savoureuses idées ? De toute façon, si je comprends bien, l’Eurythmie va me rétablir et faire disparaître tous les sévices, n’est-ce pas ? Comme c’est idéal ! De quoi se donner à coeur-ivresse.

— Assez ! intervient Héliodore. Cessez vos enfantillages. Surtout toi Michio, levez-vous et comportez-vous en adultes responsables, on a d’autres choses plus urgentes à discuter !

— Il n’y a rien à discuter…, grommelé-je.

Michio ronfle un rire :

— Ah non ? Pas t’expliquer la suite des opérations, par exemple ?

— La suite des opérations c’est simple : je chipe mes jambes et j’me sauve-qui-peu séance tenante. Je cours toutes voiles dehors et me creuse un fastueux terrier au fin fond d’une montagne la plus lointaine, un peu comme vous, pour qu’on me foute la paix jusqu’à la fin des temps. Et je précise : pas que votre compagnie me soit désagréable, ô roi des galants supplices, mais vous n’êtes malencontreusement pas invité. Ni vous ni personne d’autre. Mes plus sincères excuses. Je préfère vivre en solo et faire copain-copine avec les oiseaux et les chamois. Oui ? Plaît-il ?

— L’Aska gnarde, l’Aska…

— Michio.

— Héliodo-d’amour je vous écoute ?

— Tu me laisses un moment seul avec Ellée, tu veux ?

Ils se sont défiés du regard un moment, avant que Michio acquiesce finalement, se lève et s’éloigne un peu. La démarche desséchée, il clopine sous la brouillapluie, les contours de sa silhouette si peu dessinés. Et sans me l’expliquer après tout ce qu’il vient de me doulourer, le surprendre ainsi m’écoche un pincement à la poitrine.

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Edouard PArle
Posté le 25/06/2024
Coucou Louison !
Dans la lignée du précédent, dans une certaine mesure presque encore plus intense ! Je me suis régalé des dialogues ciselés, des répliques qui fusent entre les trois personnages. Le débat sur l'éducation est hyper intéressant. Les dialogues sont aussi l'opportunité d'en apprendre plus sur Mich et Hél, leurs aspirations et déceptions, c'est hyper intéressant.
Pour moi, le coeur du chapitre c'est le moment où Nova trouve le courage de répondre oui. C'était tellement mignon, plein d'espoir, ça m'a régalé. Ca fait du bien de lire quelque chose d'aussi optimiste (=
"— Ellée n’est pas faite pour ça ! — Ah ? Parce que certains sont faits pour encaisser les coups et d’autres pas ?" excellente réplique !
Un plaisir,
J'attaque la fin de ce chapitre haletant !
Louison-
Posté le 29/06/2024
Hello Edouard !

Merciii pour ta lecture et tes compliments, c'est chouette si t'as aimé les répliques qui fusent entre les trois personnages, on en apprend effectivement plus sur Michio et Héliodore, qui ne sont pas d'accord sur bien des points haha ^^

Oh oui le passage où Nova répond juste "oui" je l'aime bien aussi, c'est si naïf et en même temps ça fait du bien autant d'optimisme :)

Je vais vite répondre à la suite hehe <3
dodoreve
Posté le 10/06/2023
« Toi la sacro-fine-lame, notre légende le vif l’ô-combien-agile Héliodore, dont même les Garde-ciel n’arrivent pas à bout, tu t’inclines devant cette nouille ? » L’ensemble est dur mais alors cette fin si drôle, j’ai souri soufflé du nez toussa

« Il me reste juste un coeur qui se balance à toute vitesse, mon souffle ébréché, mon assurance cisaillée. » Ptite moune <3

« Toi le grand liseur des âmes meurtries, celui dont on dit qu’il peut compatir à la peine des pires salauds, tu maltraites une gamine incapable de penser à mal ? Toi qu’on a désigné pour la guider à travers son torrent d’émotions, tempérer l’émoi du monde autour d’elle, ouvrir des relations sincères avec les autres, en somme : en faire une Empathe remarquable malgré le couvert d’une autre Maison, tout pour qu’elle devienne jusqu’à même meilleure que toi, tu veux la blinder, la fermer à la compassion, tu veux en faire un être insensible ? » Ouwww j’aime beaucoup cet aspect de Michio révélé par Héliodore ! Globalement ça me plaît vraiment l’ajout de ce personnage (si je me trompe pas il n’y avait que Séphora et Michio dans la V1 ?), je trouve qu’il apporte pas mal à l’intrigue et à la perception des autres. En revanche je me demande si Séphora est présente dans cette scène ? Je ne sais plus si elle est censée être là ou pas :o

Pareil je me perds un peu sur leur emplacement : j’ai dû manquer une ligne mais pour moi ils étaient à l’intérieur, sauf que non en fait (et après je les vois clairement dehors donc je pense vraiment que c’est plus le passage que j’ai manqué)

« oui, je vois qu’elle est bichoune, mais de ton côté, ne vois-tu pas qu’en conséquence, elle est un poids pour tout le monde ? » Tout le dialogue est SI BIEN ouèche on peut pas s’empêcher d’entendre les arguments de Michio, mais d’être super sensible à sa dureté, et du coup ça tiraille sec ! Puis la parole est bien répartie, ça marche vraiment trop chouettas

Je me demande comment Michio frappe Ellée quand il la défonce à l’épée ? Avec le plat de la lame ? Avec le pommeau ? C’est notamment le coup droit que je visualise pas trop parce que bon ça pique lol et je me demande à quel point il tempère ses coups ou s’il les adapte etc

(ah aussi tu as écrit « je pars », c’est bien du verbe partir ?j’ai tout de suite lu ça dans le sens de parer, donc voilà)

Pouarf je chipote trop sur ce chapitre, j’espère que c’est pas trop lourd ;-; Il est trop trop bien à lire en plus !!

« Et sans me l’expliquer après tout ce qu’il vient de me doulourer, le surprendre ainsi m’écoche un pincement à la poitrine. » J’aime beaucoup cette fin et ce que ça suggère du moral et de la pensée de Michio. Il est de plus en plus complexe au fil des chapitres, et même si sa personnalité est grisodégueulasse sur bien des points, c’est un chouette personnage. Un peu l’équivalent miroir de Siloé « chez les gentils » si on peut dire ahah
Louison-
Posté le 18/06/2023
Aaaaawn choupi merci aussi pour ce que tu dis au sujet d’Héliodore ! Effectivement c’est un nouveau perso que j’ai ajouté, tant mieux s’il apporte qqch en plus vis-à-vis du premier jet :D Oui Sépho est là dans la tanière à jouer de la harpe, mais je crois qu’on en parle dans la partie suivante ^^

Concernant les emplacements, oui au début Nova est dedans quand elle se regarde dans le miroir, mais juste après Michio la traîne dehors, je devrais peut-être repréciser qu’ils sont dehors tout au long de la scène.

Pour la discussion : ouéééé contente si ça tiraille, autant Michio qu’Héliodore ont raison je trouve, et pour le coup je comprends la colère de Michio qui juge qu’on a trop bichonnée Ellée, « l’innocence » si on peut appeler ça comme ça a aussi ses dangers :)

Aah pour le coup droit : haha lol, sauf erreur c’est un terme d’escrime et maintenant je sais plus ce que ça veut dire, si ça se trouve c’est très faux ce que j’ai marqué :’)))))))))))) Faudra que je me renseigne lol, mais dans tous les cas oui je peux préciser et marquer si Michio tempère ses coups ou pas !

*pare merci !

(Non ça m’aide tes chipotages, c’est pas du tout lourd ! Et merci infiniment même de prendre le temps de les faire, ça m’est extra précieux <3 <3)


Ah et ton dernier com sur Michio : chuis heureuse si t’aime ce perso, franch ça fait partie de mes persos préférés je pense haha, il est juste trop meurtri par la vie bibou, et bourré de paradoxes, aussi, d’une certaine manière :) alors merciii encore pour tes commentaires à son sujet ! <3
dodoreve
Posté le 18/06/2023
Pour le coup droit oui ça marche mais ce que je voulais dire c'est qu'ils s'entraînent avec de vraies épées non ? ou alors elles sont pas aiguisées ? ou alors Michio s'arrête tout juste pour que ça frappe mais perce pas ? autant avec une épée en bois je dis pas mais si c'en est une vraie c'est tout de même bien risqué ? (peut-être il s'en fout après)
Louison-
Posté le 18/06/2023
Aaaah, okay ! Oui alors pour le coup Michio n'en a rien à battre parce qu'en Eurythmie quand on blesse quelqu'un c'est aussitôt "guéri", c'est sous-entendu dans le chapitre mais comme juste sous-entendu (et expliqué plus clairement dans le chapitre 22 si je dis pas de conneries), j'ai pas précisé ? Comme par exemple Michio cisaille la joue de Nova mais y'a pas de sang qui coule, et quand Michio frappe Nova, au bout d'un moment la douleur de Nova part, je me disais c'est suffisant mais je peux ajouter une réflexion de Nova qui va encore dans ce sens à ce moment-là : "tiens c'est étrange quand Michio m'entaille avec son épée j'ai pas de sang qui coule ni rien". Ce sont des réflexions qu'elle avait déjà avant quand elle est jetée à terre mais je peux ajouter ici. Est-ce que tu capisches ce que je suis en train de raconter haha
dodoreve
Posté le 18/06/2023
Je sais pas trop quoi choisir entre le fait que je suis bête (avéré) et le fait que j'aurais mal au moins psychologiquement et tout je crois nan ? Après comme tu dis si Nova s'habitue bah voilà c'est plus là et c'est tout :')
Louison-
Posté le 18/06/2023
Mais nooo tu n'es pas bête dodo, dis pas ça <3 C'est clairement mon histoire qui n'est pas claire partout et ça m'aide d'avoir des gens comme toi qui émettent clairement les questions qu'ils ont, parce que comme dans ma tête c'est super évident, c'est avec des lecteurs comme toi que je vois que non c'est pas évident partout.
Surtout que le coup de la douleur psychologique Nova en parle maxi durant le chapitre 22, et c'est un giga problème qu'il soulève en disant : ok l'Eurythmie ça guérit tout nice mais ça excuse pas qu'on frappe les gens en fait, donc on va en reparler de ce souci. Juste sur le moment je me posais la question concernant ce chapitre si je devais plus insister sur le sentiment étrange que Nova a parce qu'il remarque qu'il est pas blessé physiquement et c'est chelou, et je pensais avoir mis quelques réflexions dans ce sens-là mais peut-être pas assez ?
dodoreve
Posté le 18/06/2023
Mmmh ben c'est vrai que tu as mis quelques réflexions quand même, donc peut-être que c'est suffisant et que je m'en rends pas compte avec mes lectures étendues sur le temps loooong ? Sinon oui j'aurais tendance à préférer qu'on marque le coup (lol) parce que oui moi je trouve ça très fort comme principe, mais ce n'est que mon ressenti donc je pense qu'il vaut peut-être mieux croiser les avis avec d'autres lecteurices dans ce cas ?
Louison-
Posté le 22/06/2023
Okay, je vais voir avec d'autres alors ! Merci pour ton ressenti en tout cas, je comprends qu'il faille peut-être davantage marquer le coup parce que c'est vrai que c'est un élément du worldbuilding qui pose vite plein de problèmes et qui nécessite peut-être qu'on en parle tout de suite !
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