NOVA ELLÉE.
— …… gnard ! Cours ! Presse, précipite ! Plus vite ! Plus, encore ! Vite ! Plus vite ! Presto ! Agilito ! Véloce vitement, à toute biture détale ! Prestissississimo mon gars, à l’impétueuse et au subito ! Vi-i-i-ite ou kretarr je te fous une flambée au postère ! Dare-dare, kretarr ! Comment ça ? Fatigué ? Ah ! Mais je n’en ai cure que sieur Ellée soit fatigué, flapi et gadgad-vanné. Eh oui, parce que sieur Ellée va courir un tour de plus, non, pardon, deux trois quatre tours de plus s’il le faut ! Tu crois quoi, que ton endurance, elle va s’acquérir d’un claquement de doigts ? Vlop on trottine une fois ou deux et c’est la vlopée des kilomètres infinis ? Ben non gnard, c’est pas comme ça que ça marche ! Parce que ton ressort, ta trempée… ton punch et ta fringance, tu vas aller les chercher au fond du fond d’ton bide-bedon, slop berdouille tu l’ravines tes entrailles ! Et tu vas l’creuser, crever, ça j’peux te dire, ton kretarr de ventre ! C’est ça, trisse gnard ! Cuisses : acier, bedondaine : acier, poumons : souffle infini ! Et ça ne cesse jamais ! Alors tu t’époumones sans hésit’, et tu siffles et tu stridules et tu à-bout-de-sifflères, sans air, suf’ suffoc’ suf’ ssssss tu huches, tu hues les poum’ poum poum poum l’cœur, hiss-hiss-hiss les poum’ courons ! Poume gnard, poume encore et ensemble poum-poumons ! T’enfiler, t’enfilensons des tournées et des montées et des poussées en haut du monticule, des pentées, des grimpées, des cornées, des essorées et des j’en-ai-raz-les-miches, des j’en-ai-raz-les-jambes, des brûle-toi le corps Ellée ! C’est ça, brûle brûle brûle tes membres et brouille tes souffles ! Pense à ça, que du feu-flux flue dans tes veines et que jamais rien ne le freine ! Qu’il est safre ton feu, féroce et dévore certes, qu’il nourrit chacun de tes mouv’ et de tes souffles, regarde, regarde-moi ! Entends-moi ! Reconnais-moi ! Suis-moi ! Et cours, gnard. S’il te plaît, s’il te convient pas : cours. Voltige comme si ta vie en dépendait parce que c’est effectivement le cas… Double tes capacités physiques d’aujourd’hui. Triple, quadruple, mets l’effort et la bonne volonté. La force le bon mental. Tu peux encore te fortifier, en bouffer de la terrouge. Tu peux être plus. Être l’être impossible, flirter avec l’inaccessible. C’est quoi cette pause ? Aucune pause ! Alors cours ! Dix tours supplémentaires ! Voilà ! Ceci étant fait, et je m’en contrefiche fichouille d’ta mine livide, d’tes yeux blanchâtres, d’ton air de mômiton, vomiton, tu vas vraiment vomir ? M’en fiche, vomis, c’est ça, si tu y tiens, bravo ! C’est bon ? On y re-go ? Et renfile-moi ce bonnet, qu’on me cache tes slisk de cheveux bleus, viens, là-bas, la falaise, c’est ça, ok bois une goutte si vraiment, viens, tu te bouges oui ? On y va en courant, c’est ça, m’en fous d’tes jambes si ça tremble, si ça soutient plus rien, pas même le cœur, voilà ! Go go go !
Très bon chapitre, qui fait écho directement au dernier pdv de Nova. C'est bien pour garder l'élan de Nova sans forcément faire long et rester près de Jules.
C'est aussi original d'avoir cette mise en page, un chapitre qui se résume à une ligne de dialogue. C'est une variation de rythme intéressante dans l'histoire.
Allez, je continue dans mon élan !!
ah et puis ça tourne à l’obsession mon délire mais ! « qu’il est safre ton feu » jsuis fan bien sûr
alléhop bisous <3
Oui ce bout était dans la V1 ! Et woui je sais ça se prête pas au commentaire de détails haha, merci d’avoir laissé un ressenti quand même super réfléchi <3 (oué vive les courses qu’on vomit et l’absence de pause non mais oh sérieux)
Alléhop bisou et alléhop MERCI encore mille fois pour ta présence, ça me touche beaucoup <3