San Francisco : Ville des États-Unis (Californie), sur l’océan Pacifique et la baie de San Francisco ; 356.000 h. Mines d’or aux environs ; commerce immense : sucre, soie, café, riz, vins, etc. Port très actif.
Larousse, édition 1905 datée 1906.
Cela faisait maintenant deux semaines que nous avions pris rudement contact avec le sol poussiéreux des avenues de San Francisco. Vite connecté à la mouvance anarchiste locale, Jules avait été formidable : il nous avait déniché un gîte, puis avait réussi à décrocher un travail sur un chantier comme clairvoyeur. Et pas n’importe où : à la General Faeeric dans les industries d’Edison, l’ingénieur, inventeur et homme d’affaires qui s’enorgueillissait d’avoir établi ici, en Californie, la communication entre le monde des faées et le nôtre. J’aurais dû me réjouir, car nous avions découvert – sans trop de mal – le second homme dont avait parlé la fausse Marie Curie. En bon journaliste – ou enquêteur –, Jules amassait des informations et tentait de trouver un chemin jusqu’à son employeur, qui ne se montrait guère sur le terrain. Cela ne nous disait pas comment lui faire croire à notre histoire invraisemblable, ni en quoi il pouvait nous aider à couper les ponts entre les deux mondes.
D’ailleurs, je ne savais plus, moi non plus : qui et quoi croire, quoi faire, comment, pourquoi… Je doutais de tout, y compris de la réalité de notre aventure chez les faées. Je naviguai dans un brouillard d’indécision et de tristesse.
La découverte que cinq mois s’étaient écoulés m’avait anéantie. Comment retrouver Hippolyte à présent ? Un regain d’espérance, à la pensée qu’il était peut-être rentré à Paris, avait été vite étouffé par un échange de câbles entre Jules et des amis obligeants. Il n’en était rien.
Je ne comprenais pas.
Je ne comprenais pas le lien entre nos aventures faéeriques, le danger qu’elles avaient révélé et l’escamotage de mon frère. Il y en avait forcément un ?
Ou pas ?
J’avais beau me creuser la tête, en discuter avec Jules ou Gus, la raison de la disparition de mon frère nous échappait. Qu’avaient découvert Hippolyte et son professeur de géologie ? Qu’il n’avait jamais évoqué devant moi, soit dit en passant. Quel rapport avec le pont entre les mondes, ici, ou avec les Américains ? Ses ravisseurs parlaient américain, c’était quasiment notre seule certitude, l’unique lien perceptible.
Cinq mois après son enlèvement, mon frère, mon petit Hippolyte était-il encore de ce monde ? L’angoisse me tordait l’estomac et pesait sur chacune de mes respirations ; les cauchemars récurrents et même la brume sur la baie de San Francisco me soufflaient que le pire était survenu.
Pour couronner le tout, Jules avait découvert que tout ce que la cité comptait de malfrats s’efforçait de repérer deux étrangers. Le signalement de la jeune femme me correspondait en tous points. Comment avaient-ils réalisé mon portrait, dessiné à l’encre comme sur les avis de recherche de la police ? Avait-il été obligeamment fourni par les faées parnassiennes ou résultait-il de notre arrivée en ville, tout sauf discrète ? Après le frère, la sœur ? Que me voulait-on ? Et surtout, qui en avait après moi ?
Le pire, c’était que le jeune homme de l’affichette ressemblait non pas à Jules, comme on pouvait s’y attendre, mais à Léonard, mon avatar faéerique. J’étais doublement coincée ! Comment avaient-ils su ?
Jules avait ainsi le champ libre, mais par contrecoup, sa latitude me rendait odieuse la nécessité de me cacher. Résultat, je me morfondais dans le refuge que Jules nous avait déniché ; la plupart du temps, je somnolais, apathique, incapable de mobiliser une once d’énergie. Je doutais de tout, y compris de la réalité des dangers. La fausse Curie – le surnom était resté – nous aurait-elle abusés ? Je reprenais alors espoir, ce qui était pire, car cela ne durait pas. Je naviguais ainsi d’un extrême d’optimisme à la détresse la plus totale en un cercle renouvelé à l’infini, sans parvenir à entreprendre quoi que ce soit.
Je m’étais quand même résolue à envoyer des nouvelles à mes parents, dans une longue lettre que j’avais recommencée vingt fois. Je m’en voulais tant de les rassurer sur moi, mais pas sur mon frère. J’avais rédigé presque la même missive pour mon oncle.
— Tu n’es pas avec moi, reprocha Gus. Ça fait deux fois que tu gèles cette eau au lieu de la chauffer. C’est pas comme ça qu’on va faire cuire la soupe.
Je sortis de mes rêveries et considérai la marmite avec amertume. Voilà à quoi j’en étais réduite : cuisiner pour la communauté qui nous accueillait. Une vraie petite ménagère. Tout ce que je détestais ! En même temps, j’étais injuste, je le savais : tout le monde ici contribuait aux tâches quotidiennes ; si je prenais le tour de Jules en plus du mien, c’était parce qu’il partait à la pêche aux renseignements.
J’aurais d’ailleurs pu me réjouir de cette occasion d’apprendre à utiliser mes talents, mais y recourir me répugnait à présent. Je ne tenais plus tellement à maîtriser la magie des faées : j’avais peur. Le flux faéerique auquel je m’étais connectée sans y penser à Paris charriait dorénavant une lave amère que je gardais à bonne distance. Impossible d’oublier la magie cependant, tant elle imprégnait tout autour de nous dans cette ville. Jusque dans ma poche, où la présence de Gus me rappelait constamment que je n’en avais pas fini avec les faées, que je le veuille ou non.
Ce même Gus avait vite surmonté sa crise existentielle en se plongeant avec avidité dans le monde physique. Il ne me tenait pas rigueur du désœuvrement auquel je le condamnais ; au contraire, il se délectait de tout ce qui me pesait et découvrait que les machines n’étaient pas les seules choses dignes d’intérêt dans notre dimension. Les contingences matérielles de la vie l’enchantaient. Il adorait tout particulièrement se baigner dehors, dans une bassine qu’il faisait au préalable tiédir au soleil. Le jeu des gouttes d’eau dans la lumière le ravissait, il se secouait comme un chien fou en éclaboussant mes mollets. Il se montrait aussi productif : il s’amusait à cueillir, laver et émincer les légumes, cuisinier et même gratter la terre dans le carré d’herbes hautes baptisé pompeusement jardin. Quelques plantes aromatiques et tomates s’ingéniaient à y pousser, avec davantage de succès depuis que Gus déracinait avec minutie chiendent et ronces. Je le laissais faire quand nous étions seuls, mais recevoir en mon nom des compliments pour ses efforts accroissait encore mon sentiment d’inutilité. Grâce aux expérimentations de Gus, j’avais acquis une réputation de cuisinière originale bien que ronchon, alors qu’en réalité, je ne méritais que le dernier qualificatif.
Je tournais en rond. J’aurais voulu tout oublier, repartir en arrière, à un temps antérieur paisible et satisfaisant, tout en sachant très bien que cette époque idéale n’existait que dans mon imagination.
₰
Je partageai avec Jules une chambre – en tout bien tout honneur, un drap tendu séparait la pièce en deux parties privées. Elle n’était pas sans ressemblances avec celle de la maison du peuple, à Paris. Un petit côté délabré, des couleurs passées, un manque d’entretien manifeste… Je n’allais pas m’en plaindre : arrivés en ville les poches vides, sans parler trois mots d’anglais, nous ne pouvions pas rêver mieux. Que Jules trouve aussi vite des appuis chez les anarchistes locaux était inespéré. Ils étaient si opposés à toute autorité, si radicaux qu’ils se seraient fait couper la langue avant de nous livrer à ceux qui nous cherchaient, fussent-ils des bandits ou des policiers.
Je voyais peu Jules : depuis qu’il travaillait, il rentrait tôt, harassé, et s’endormait en un instant ; je me couchais tard, insomniaque. Il se levait à l’aube alors que je somnolais au lit, découragée d’avance devant la journée qui s’annonçait. Je l’évitais : sa bonne humeur me narguait, son optimisme m’irritait et sa joie de vivre m’insupportait.
— Quand vas-tu cesser ton deuil ? me lança-t-il un soir, sa patience épuisée. Je te croyais plus forte. Tu te laisses abattre au premier revers de fortune. Je ne sais pas si ton frère est vivant ou mort, mais il ne serait pas fier de sa sœur. On ne découvrira rien sans poursuivre la piste que nous a donnée la fausse Curie.
— Sa disparition n’a peut-être aucun rapport avec cela.
— Justement ! C’est ce qu’il te faut déterminer.
— Mais si cela n’a rien à voir ? insistai-je
C’était le contrepoint, l’oscillation, la négativité qui finissait par « à quoi bon »…
— Si ça n’a rien à voir, il reste à sauver le monde.
Je n’y croyais pas. Mes souvenirs avaient la consistance d’un conte inventé pour faire peur aux enfants. Et puis, pourquoi faire ? Laisser la planète courir à sa perte et Hippolyte serait vengé, de toute façon. Je n’osai toutefois pas articuler ces mots, parce que la personne à qui je les aurais adressés ne méritait pas ce sort terrible.
— J’te comprends plus, conclut-il.
Il s’arrêta là, une colère contenue dans la phrase qu’il me jetait : je le décevais ; je le laissais en plan. Ses pas secs retentirent dans l’escalier alors qu’il partait dissiper sa frustration dans les rues animées.
Je restai seule, les joues en feu, secouée par la honte et la confusion.
Est-ce qu’une digue avait sauté ? Toute la nuit, je fus assaillie de cauchemars sur la fin du monde et la mort de Jules, encore et encore. Le matin, les yeux collés, la mine défaite, je sentis comme un remous dans les eaux stagnantes dans lesquelles je m’enfonçais.
De la rage. Une bonne vieille rage : je voulais rejeter le fardeau que la fausse Curie avait déposé sur mes épaules. Sauver le monde, vraiment ? Pourquoi moi ? Pourquoi moi, entre tous les humains de cette planète ? Mais à l’inverse, un sentiment contradictoire me mettait encore plus hors de moi : pourquoi pas moi ? Bien sûr, je n’étais pas censée sauver le monde, moi, une jeune fille qui aurait bien dû connaître sa place dans la société… et y rester.
Et pourquoi pas moi, hein ?
Eh bien, ils allaient voir ! Nous n’avions qu’une piste et au bout de celle-ci, un homme : Edison. Un homme riche, puissant, un titan qu’il nous fallait convaincre de couper les ponts entre nos mondes, si nous avions bien compris le message de la faée.
₰
La salle commune résonnait du bruit des conversations. D’habitude, je m’esquivais après avoir récupéré une assiette remplie pour chercher refuge dans la chambre. C’était facile de refuser tout contact, puisque je ne parlais pas la langue. Mais ce soir, j’étais assise près de Jules à la grande table. Ce soir, j’écoutais sans me sentir de trop les voix qui se croisaient et les échanges qui roulaient de convive en convive. Ce soir, je me forçais à manger, soudain préoccupée par la silhouette amaigrie aux yeux cernés qui avait fait irruption en face de moi dans la glace de l’entrée.
Jules, radieux, célébrait ma résurrection en sirotant un bourbon bon marché, qu’il avalait avec une grimace inconsciente. Avec Druse, il avait improvisé un décor faéerique : des fleurs tourbillonnaient dans la salle sans jamais tomber, au grand plaisir des dîneurs. J’étais assaillie par une foule de petits détails, un raclement de gorge, les effluves du pot de café ou un pied de chaise qui heurtait le sol avec régularité. L’épaisseur du monde saturait tous mes sens ; j’étais repassée du côté des vivants.
À côté de nous était assis Franck, un docker d’origine québécoise qui nous traduisait sa propre sélection des conversations, dans un français bien exotique pour moi. C’était un homme trapu dont les muscles semblaient toujours prêts à déchirer la chemise. Il riait fort ; sa voix nasillarde perçait par moment la trame sonore, ce qui attirait des haussements de sourcils étonnés des anglophones.
— L’Edison, v’là un fieffé exploiteur, t’sais, pour vrai ! répondit-il à une question de Jules. Sûr, y donne un job à un tapon de gens, mais c’est pas payé.
— Pas payé ? Comment cela ? demandai-je
— D’la misère, m’zelle ! Y préfère qu’les faées fassent le job. Pas besoin de leur verser un salaire. C’est mieux que les ouvriers et même que les ouvrières. Celles-là sont pourtant pas bien chères ! Pis en plus, c’est pas considéré.
Il avait insisté sur le dernier mot en détachant les syllabes.
— Pas considéré ? questionna Jules.
— Y a pas d’respect pantoute. Les faées, elles obéissent, t’sais, alors y faudrait qu’les travailleurs, y fassent les esclaves, pareil !
Il poussa un gros soupir, accompagné d’un hochement de tête désabusé. À la recherche d’un commentaire pertinent, je me surpris à sortir un « C’est regrettable » guindé qui me valut les yeux au ciel de Jules.
— L’exploitation des faées mène à celle du peuple, répondit-il de son côté. C’est pour ça qu’à Paris, on se bat contre les deux !
Il s’attira un nouveau hochement de tête, approbateur cette fois, avant que Franck ne traduise sa déclaration aux autres, ce qui relança une conversation animée.
Jules m’avait déjà expliqué que les grands travaux ne profitaient pas à tous. Les capitaines d’industrie et leurs financeurs s’enrichissaient grâce à la main-d’œuvre faéerique, tandis que les ouvriers se démenaient face à une pénurie d’emplois. Pourquoi payer ce qu’on peut obtenir gratuitement ? C’était aussi pour cela que nous avions été bien accueillis dans la pension, où une règle complexe de partage des salaires organisait une solidarité bien utile en ces temps de chômage : en tant que clairvoyeur, Jules avait l’assurance de trouver un « job », comme on disait ici. Il s’était engagé à contribuer pour plus que notre part du loyer et des frais de nourriture.
Franck avait poursuivi son discours peu élogieux sur Edison, l’homme qui avait apporté à San Francisco les bienfaits des faées et menait grâce à elles la modernisation tambour battant de la ville.
— Le populo est ben naïf de le fêter comme un génie ou un visionnaire. C’est c’qu’y veut nous faire accroire, mais c’est des menteries. Ce bonhomme est avant tout un homme d’affaires ben fin. Il est capab’ du pire pour protéger son pactole. Tenez, c’est quand même lui qu’a inventé la chaise électrique !
Franck évoqua une sordide histoire de rivalité avec un ingénieur appelé Westinghouse, promoteur du courant électrique alternatif. Edison avait tenté de discréditer cette technologie afin de favoriser son propre système de courant continu. Pour cela, il avait démontré qu’on pouvait tuer des animaux – donc aussi des personnes – avec le courant alternatif. Cela l’avait mené à la conception de la chaise électrique, dorénavant utilisée pour exécuter les condamnés.
— C’est vieux, cette embrouille ? s’enquit Jules
— Une quinzaine d’années, j’dirais. Évidemment, aujourd’hui, tout le monde emploie le courant faéerique ; Edison a embauché les meilleurs spécialistes dans le domaine. Des diplômés débarqués de Paris, même !
— Eh bien, voilà un homme charmant, remarquai-je.
Jules m’adressa une moue qui indiquait son inquiétude. Ces histoires ne donnaient pas envie de prendre Edison à rebrousse-poil en lui expliquant qu’il fallait renvoyer les faées chez elles et mettre un stop à ses affaires juteuses. Arrêter une mécanique aussi titanesque paraissait illusoire.
À San Francisco, Edison était partout, au sommet d’une gloire scientifique et industrielle nourrie par les faées. Déjà surnommée la reine de l’Ouest, la ville rêvait de rivaliser avec Paris ; elle était devenue un vaste chantier de construction dont il maîtrisait le moindre élément : réseaux d’assainissement, d’eau, d’énergie et de transport, plan d’agrandissement, ses sociétés contrôlaient tout, grâce à sa mainmise sur la main-d’œuvre et l’énergie faéeriques.
Jules opinait vigoureusement du chef aux récriminations de Franck :
— À la General Faeeric, confirma-t-il, on embauche surtout des ingénieurs ou des clairvoyeurs, maintenant. Y a tellement de projets à mener de front ! De ceux-là, y en a jamais assez, mais c’est pas le cas pour les ouvriers.
— À quoi bon construire tous ces beaux bâtiments, ces routes, ces quartiers entiers, si c’est encore pour les riches ? s’insurgea Franck, amer. Ils ont déjà tout ce qu’y faut.
Content de sa réflexion, il s’empressa de la relancer à la cantonade en anglais. Des exclamations d’approbation lui répondirent ; s’ensuivit une conversation enflammée que nous étions trop novices dans la langue pour comprendre.
Je restai songeuse. Il y avait dans cette ville comme une incohérence fondamentale qui ne m’avait pas encore frappé. Les bienfaits des faées étaient pour ainsi dire gratuits – aussi longtemps que les faées ne faisaient pas exploser la planète – alors, qu’est-ce qui justifiait que les plus fortunés se les approprient au détriment des autres ?
— Il a raison, glissai-je à Jules. Plutôt que de donner la puissance et la prospérité à un seul homme, l’utilisation des merveilles faéeriques ne devrait-elle pas bénéficier au plus grand nombre ?
Il me gratifia d’un large sourire ravi.
— T’es du même avis que les gens ici. Voilà que tu commences à comprendre les critiques des anarchistes contre le pouvoir !
— Ce n’est quand même pas comme cela, à Paris ! me récriai-je.
— Ah oui ? Alors pourquoi l’État insiste-t-il pour enregistrer tous les clairvoyeurs et contrôler leur formation, sinon pour verrouiller l’usage de la magie ? C’est pas au bénéfice d’un unique individu, mais ça reste aux mains des nantis.
Je me renfrognai. Tout cela était bien gentil, mais nous n’étions pas là pour déclencher une révolution. Il avait peut-être raison, mais cette façon de penser me bousculait. Est-ce qu’on ne pouvait pas s’élever dans la société en faisant des études ? Oui, mais à vrai dire, il fallait pour cela des parents aisés… et ce n’était valable que pour les hommes, pas pour les femmes…
Troublée, les idées en vrac, je sortis poser mon assiette dans la cuisine en abandonnant les dîneurs à leurs échanges passionnés. Comme je traversais l’entrée, un pli qui dépassait de la pile de courrier me tira l’œil. C’était un câble international. Intriguée, je m’en approchai et l’attrapai ; j’en étais la destinataire. Le message bref, péremptoire même, disait : « Rentre à Paris me retrouver ».
C’était signé « Hippo ».
Edison est aussi soupçonné d'avoir piqué des idées et travaux à Tesla, car c'était un mec vraiment sympa. Je suis contente que tu le montres sous ce jour là, parce qu'en général, on le montre comme un grand génie sans défaut alors que... Je fonce lire la suite avec plaisir !
(Et n'oublions pas : ni Dieu, ni maître)
J'ai noté un petit "s" manquant à "Jules" juste après que Léo ait qualifié Edison "d'homme charmant".
J'aime beaucoup ce chapitre, la dépression de Léo, sa détresse, cette torpeur, et un Jules toujours aussi adaptable et adapté. La mise en place du décor californien est savamment menée. Et cette note d'Hippo pour finir. J'espère qu'elle ne va pas retourner trop vite à Paris.
Ah, ah, j'ai laissé le lecteur en plein suspense, avec cette note inopinée....