— Le docteur a enfin parlé, Patober.
— Pour de vrai, Kass ?
— Pour de vrai.
— Alors ? Qu’a-t-il dit ?
— Il a révélé à qui appartenait les quatre autres pieds que tu as aperçus.
— Ah ?
— Il était en compagnie de Rizotto, à ce moment-là, et d’un certain Gaud. Ali Gaud. Rizotto était blessé mais pas encore mort.
— Ali Gaud ? Qui est-ce ?
— J’ai fini par le découvrir...
— Et ?
— Ali Gaud et Canet-Lony sont des amants de Rizotto. Deux parmi d’autres... D’après le docteur, les choses ont dégénéré quand Gaud a su que Rizotto fréquentait d’autres hommes.
— D’accord…
— Je suis désolé. Je sais que tu t’en doutais, mais… Ça doit te faire bizarre d’entendre parler de tous ces hommes...
— Avec Rizotto, c’est de l’histoire ancienne. Je suis avec toi, maintenant.
— Je ne te ferai pas autant souffrir, mon petit Patober.
— Je le sais, Kass. Je le sais.
— C’est donc Gaud qui aurait tiré sur Rizotto cette nuit-là. Il a menacé Canet-Lony de l’enterrer sous une colline s’il parlait.
— Le docteur a parlé ?
— Il a parlé.
— Pourquoi ?
— Je l’ai menacé de pire.
— Pire qu’un enterrement sous une colline ?
— Bien pire.
— C’est pourtant terrible, de finir sous une colline…
— Pas vraiment. C’est doux et poétique, c’est champêtre, c’est tout mignon, une colline.
— Waouh ! Tu es un superbe Agent, Kass. Je suis fier de toi.
— Attends… Il nous reste un dernier point à élucider.
— Lequel ?
— Nous n’avons aucun aveu sur l’empoisonnement. C’est le risotto aux champignons toxiques qui a tué ton ex. Il faut envisager que d’autres pieds ceux que tu as vus ce soir-là ont fait le coup.
— C’est vrai.
— L’affaire n’est donc pas terminée…
— Je l’ai menacé de pire.
— Pire qu’un enterrement sous une colline ?