25. Portrait craché

Par Rachael

Le temps est le seul capital que tout être humain possède, et la chose qu’il peut le moins se permettre de gâcher ou de perdre[1].

Thomas A. Edison

 

 

La gare était empuantie et noire de fumée, malgré les contingents de faées avaleuses qui nettoyaient l’atmosphère. Les locomotives ici fonctionnaient encore avec des machines à vapeur alimentées au charbon, signe que l’influence des faées était bien plus récente qu’à Paris. Ou peut-être que, considérant la distance à parcourir jusqu’à l’autre bout du continent, on ignorait comment stocker suffisamment d’énergie faéerique pour l’aller-retour ?

Une affiche m’éclaira : une motrice dont la cheminée crachait des fleurs reliait San Francisco à une ville nommée Salt Lake City, vers les montagnes Rocheuses à l’est. En grand, une date : June 1906. C’était assez cocasse, car les locomotives à propulsion faéerique ne possédaient pas de cheminées. Toutefois l’image était claire : on prévoyait pour la fin du printemps de mettre en service un train à énergie faéerique sur cette route afin de réduire le temps de trajet à 18 heures. 18 heures ! Quel grand pays ! Heureusement que je n’allais pas si loin. D’après mon billet, j’étais censée rester à bord jusqu’à Reno, à une douzaine d’heures de voyage, et m’y arrêter pour la nuit. En réalité, je m’esquiverais bien avant.

Je cherchai mon express au milieu d’une foule bigarrée qui se pressait sur les quais. Tandis qu’employés et porteurs vaquaient à leurs occupations, des voyageurs fringants attendaient pour monter dans les wagons la descente des arrivants. L’œil plus hagard et les vêtements moins immaculés, des immigrants qui avaient traversé tout le continent depuis la côte est du pays contemplaient leur destination avec une expression rêveuse ou confiante. Inquiète, parfois. Parmi eux, de jeunes diplômés à l’air bravache, des gouvernantes, des commerçants, des ouvriers. Je souhaitai mentalement du courage à ces derniers, car la pénurie d’emploi n’augurait rien de bon pour leur établissement.

J’entrai dans un spacieux wagon sans séparations où s’alignaient des banquettes à l’aspect confortable. Face à face, elles délimitaient de petits salons ou quatre personnes pouvaient s’asseoir, bavarder ou simplement vaquer à leurs activités respectives. Ce n’était pas très intime, au contraire des compartiments de chez nous. Par chance, le train n’était pas plein, si bien que les banquettes n’étaient occupées que dans un sens – celui de la marche du train, à n’en pas douter.

Je m’installai à côté d’une dame âgée qui tricotait avec une régularité de machine. Elle me salua d’un hochement de tête sans même ralentir. Le cliquetis cadencé des aiguilles me ramena dans le passé en ravivant le souvenir des cours avec ma grande sœur Gabrielle, de cinq ans mon aînée. Malgré sa patience et sa bonne volonté, elle n’avait réussi qu’à me persuader de ma propre inaptitude, tant ses doigts habiles me disqualifiaient d’emblée. En conséquence, j’avais toujours haï le tricot et montré bien peu de disposition pour confectionner même les ouvrages les plus simples : mes écharpes étaient généralement parsemées de trous et ressemblaient à des accordéons à l’agonie.

Gabrielle… Sa petite fille Justine était née juste avant la disparition d’Hippolyte ; elle devait avoir reçu mon mot de félicitation en même temps que la dépêche qui signalait notre enlèvement. Une vague de nostalgie me traversa : verrais-je un jour cette nièce, dont j’avais déjà raté les premiers mois ? Ma sœur me pardonnerait-elle ce mensonge ? Et mes autres frères et sœurs, mes parents, comment avaient-ils tous vécu ces mois sans nouvelles ?

Cinq mois !

Mais comment aurais-je pu prévoir ce saut dans le temps et dans l’espace ? Je n’avais envisagé de disparaître que quelques jours. À vrai dire, je n’avais pas réfléchi, j’avais agi impulsivement, sans penser aux conséquences pour ma famille. C’était égoïste et irresponsable, néanmoins je ne pouvais plus revenir en arrière. D’ailleurs, si cela avait été possible, l’aurais-je voulu ?

Désireuse de faire taire ma culpabilité, je m’absorbai dans la contemplation du dedans et du dehors. Le train venait de s’ébranler ; le soleil californien qui pénétrait dans le wagon réchauffa quelque peu mon humeur. Par instant, on apercevait l’eau miroitante de la baie – j’allais en faire tout le tour. Je me détendis un peu et me projetai dans la traversée, celle que j’aurais pu accomplir. Je m’imaginai aller jusqu’au bout de la ligne, jusqu’à New York et ses gratte-ciel, ses ponts suspendus, ses parcs d’attractions. Des photos admirées dans L’Illustration[2] me revinrent en mémoire : Central Park, la Times Tower, le parc d’attractions de Coney Island et la Statue de la Liberté, offerte par la France. Tout cela bien terrestre, bien matériel, pas une once de faées là-dedans ! Un jour, décidai-je, je visiterais ces merveilles, si tout redevenait normal.

 

 

De nombreux arrêts ralentissaient notre progression, les voyageurs montaient ou descendaient. Dans mon wagon, les banquettes s’étaient remplies ; la place que j’avais choisie près de l’entrée me donnait une vue d’ensemble des occupants. À son chapeau incliné, je devinais sur le siège devant le mien une jeune femme, plongée dans sa lecture. Je l’imaginais volontiers maîtresse, en chemin pour une nouvelle école. De l’autre côté du couloir, à la hauteur de l’institutrice, un gentleman s’était installé dans le sens inverse de la marche ; il me faisait face. La cinquantaine distinguée, le cheveu grisonnant, il était absorbé lui aussi dans l’examen d’une brochure.

Alors que le train redémarrait, un malaise s’empara de moi. La posture du voyageur dénotait une raideur qui me poussa à me demander s’il lisait vraiment. J’avais cru voir son regard se poser subrepticement sur moi. Et s’il était là pour moi ? S’il me surveillait ? Peut-être était-il monté dans le wagon adjacent dès le départ de San Francisco, puis avait-il changé de place à la dernière halte, afin de se rapprocher de sa proie ?

Avais-je commis une imprudence en partant seule ?

Je glissai quelques coups d’œil dans la direction du voyageur, décidée à me déplacer à la prochaine halte et à convoquer mon avatar dans un endroit discret. Peu aisé dans un wagon sans compartiments ! En attendant, j’étais coincée : si je changeais de siège maintenant, il saurait que je l’avais repéré. Cela ne le pousserait-il pas à des actions inconsidérées ?

Un frisson me remonta le long de la colonne vertébrale, malgré la douceur de la température dans le wagon. Il y avait quelque chose de dissonant dans toute cette affaire. Une fausse note qui nous aurait échappé ? J’avais admis les hypothèses de Jules : pour lui, ceux qui me cherchaient s’efforçaient à présent de m’écarter. Une fois dans le train, je ne craignais plus rien. Mais pourquoi avoir mis les malfrats de la ville à mes trousses de manière aussi peu discrète, si le but n’était que de m’envoyer un message ? Certes, nous connaissions mal la façon d’agir des Américains, cependant cela ne défiait-il pas la logique ? Et si ceux qui souhaitaient mon départ n’étaient pas les mêmes que ceux qui me couraient après ?

Tandis que ces pensées défilaient en une succession rapide, je continuai à surveiller le voyageur. Grand et maigre, vêtu d’un costume de bonne facture, il avait des traits anguleux et une peau pâle et flétrie. Il portait une barbiche courte qu’il lissait des doigts d’un air mécontent. Son visage m’apparut hostile, cruel même ; je dus me forcer à respirer tant j’étais contractée. Non, je me faisais des idées, il n’était pas là pour moi. Il s’ennuyait simplement, sa lecture n’était pas passionnante ? Ce n’était qu’un voyageur ordinaire, avec ses occupations, ses contrariétés : une femme acariâtre, peut-être, ou un commerce endetté ?

Pourtant, quand il renifla en levant la tête, avant de balayer du regard tout le wagon, mes pauvres efforts d’autopersuasion me parurent dérisoires et absurdes. Ces yeux froids qui étaient passés sur moi me firent l’effet d’un coup de poignard, d’un avertissement sadique. On aurait dit l’Ankou avec sa barbiche, ses yeux bleus délavés et sa silhouette maigre. Ne manquait que la faux, mais je ne m’illusionnais pas : j’étais à sa merci, il n’avait qu’à attendre que je sorte pour me suivre et me régler mon compte. Brumes bretonnes ou grand soleil aveuglant de Californie, le décor importait peu.

Une prière me monta aux lèvres, mais je ne savais pas à qui l’adresser. Ce n’est pas que je ne croyais plus en Dieu ; c’était plutôt que, selon l’église, Dieu ne croyait plus en moi : tous les clairvoyeurs étaient d’office excommuniés par le Saint-Père de la chrétienté. Alors une clairvoyeuse… Pourtant, certaines églises protestantes, ici aux États-Unis, ne considéraient pas comme condamnables ceux qui approchaient les faées et communiquaient avec elles.

Quelque chose s’éclaira en moi, comme la petite lumière faéerique du train Rennes-Paris. Non, je n’avais pas mal agi en devenant clairvoyeuse. Et d’ailleurs, ce n’était pas cela qui me troublait. Non, je ne croyais davantage pas que la perte d’Hippolyte fût une punition divine pour mes propres actes. C’était plutôt que je me sentais indigne du secours divin : aide-toi et le ciel t’aidera, disait-on. Depuis deux semaines, je m’étais détournée des faées et de leur magie et j’avais ainsi raté l’occasion d’apprendre très prosaïquement à me défendre. Je songeai à Gus dans ma poche avec d’amers regrets pour le temps gaspillé à refuser son assistance. Il pouvait m’enseigner toutes sortes de choses, mais je n’en avais pas profité. Trop tard. C’était bien la peine de m’être toujours rêvée forte et indépendante !

— Qu’est-ce qui se passe ? Ton cœur bat la breloque !

Lié à moi d’une manière si subtile que je n’avais encore pas fini de l’explorer, Gus avait senti ma confusion. Peut-être bien que je tremblais de rage envers moi-même, à vrai dire, envers l’apathie et la lâcheté qui m’avaient fait me cacher la tête dans le sable comme une autruche. Gus était monté prendre sa place préférée, perché sur mon épaule tout près de mon oreille.

— T’as le taf ? Tu vas pas chigner, quand même ![3]

Comme la moitié du temps, je ne compris rien. Gus se délectait toujours de l’argot très populaire pioché lors de sa première expérience dans notre monde, pendant la construction de la Tour de M. Eiffel. Je devinai toutefois une once de moquerie dans le ton, si bien que j’ignorai le commentaire.

Je levai mon chapeau devant mon visage, comme pour m’éventer, et murmurai :

— Cet homme devant, j’ai peur qu’il soit là pour moi. Est-ce que tu peux faire quelque chose ?

— Ce rond-de-cuir ? Pff… Enfin, ça me fait une occupation. J’en ai par-dessus les bretelles de ce train !

Je l’entendis se gratter l’oreille, un geste qu’il affectionnait.

— Un sort de confusion ?

— Ce serait prodigieux.

— N’exagérons rien. Voyons, voyons… j’ai déjà observé la chose, attends que je me rappelle…

Allons bon, ce n’était pas gagné. Un moment passa, puis un autre, tandis que je tentai de réfréner mon impatience.

— Y a une formule, reprit Gus, mais je la connais pas. Pas très bien. « Min maneto, podegar bat, jaspiolerun »… Après, c’est flou. Pas grave ! Elle n’est utile que pour canaliser le flux magique. En réalité, il se débrouille très bien tout seul s’il est lancé avec la bonne intention.

Gus avait des façons d’expliquer la magie faéerique qui lui appartenaient en propre. Il n’aimait pas les rites ou les formules à réciter et, jusqu’ici, il avait toujours eu raison quand il affirmait que ces dernières ne servaient à rien… pour les sorts faéeriques, cela va sans dire. Nous étions faits pour nous trouver.

— L’intention, quelle intention ? soufflai-je.

Il y eut une pause, puis Gus reprit d’un ton malicieux :

— L’intention de compter tous les « g » dans le document qu’il lit. Et chaque fois qu’il arrive à vingt, il recule ou avance d’une page.

L’idée me fit sourire. Absurde et drôle, elle était bien à l’image de Gus. Restait sa réalisation.

— Comment « lance-t-on » une intention pareille ?

Il laissa passer un silence réprobateur durant lequel je l’imaginai qui haussait les épaules ou baissait les oreilles avec une mimique désespérée, puis il daigna expliquer :

— C’est simple. Tu te concentres sur cette idée, avant de la jeter dans le courant d’énergie faéerique. Pas plus compliqué que de chauffer l’eau de la soupe.

Je fis mine de m’éventer avec mon chapeau et le reposai sur mes genoux, par-dessus mes mains jointes qui m’aidaient à focaliser mes pensées. J’articulai le début de la formule, puis envoyai le tout, formule et intention, dans le flux d’énergie qui m’entourait.

Rien ne se passa. Nous étions-nous trop éloignés de San Francisco ? Pourtant j’avais perçu l’énergie faéerique, autour de moi, mais peut-être était-elle trop diluée ?

Je recommençai sans trop y croire pendant que Gus observait le voyageur, perché sur mon chignon.

— Stop, arrête les frais ! claironna-t-il pour moi seule. Ça roule ! Admire.

L’homme venait de tourner une page à rebours, avec application. Maintenant, il ne faisait même plus semblant de lire, il comptait.

— Voilà qui va l’occuper ! conclut Gus.

Quand le train ralentit de nouveau, le voyageur leva la tête de son livre, regarda par la fenêtre avec des yeux étonnés et se dirigea vers la sortie en s’éloignant de moi, d’un pas légèrement titubant. Il paraissait plus pitoyable qu’effrayant, à présent. Alors, non-coupable ? Gus et moi, nous avions fait tout cela pour rien ? J’éclatai de rire en enfouissant mon visage dans mon chapeau et gloussai ainsi nerveusement jusqu’au moment où Gus m’apostropha :

— Eh ! c’était pas notre gare ?

J’eus un coup au cœur à la lecture du panneau San Jose, alors que la locomotive redémarrait. Heureusement, j’avais mémorisé le trajet : nous pouvions encore sortir aux trois prochains arrêts, communs aux deux lignes.

Tout allait bien. En outre, je m’étais stupidement fait des idées. Personne ne m’avait suivie ou ne savait que j’étais là. Je pouvais respirer, remercier Gus et lui promettre de devenir – redevenir – une élève attentive autant qu’assidue à partir de ce jour. L’avertissement avait été efficace.

 

 

Je dédaignai les deux arrêts suivants, car les quais déserts ne m’inspiraient guère. Il y aurait davantage de monde à l’embranchement entre les deux routes, à la gare prochaine. Peut-être était-il temps de changer de wagon et d’identité ? Je me levai et me dirigeai vers le fond, où une plateforme à l’air libre permettait de respirer. Par chance, elle était vide. Un coup d’œil à droite et à gauche, où la campagne défilait :

— Népéris, murmurai-je.

Un léger scintillement troubla l’air devant moi ; une vibration m’enveloppa. Je perçus une perturbation infime du flux d’énergie autour de mon corps. En remuant la main, je vis les doigts de Léonard sous mes yeux, mouvants appendices dont l’étrangeté me frappa. Ce n’était pas moi ; ces jointures, ces ongles courts s’apparentaient à un costume de chair que j’enfilais, comme une actrice au théâtre. Un acteur plutôt. Sauf que le texte n’était pas écrit ; j’étais plus libre, moins prisonnier des conventions. Davantage moi-même. J’inspectai d’un coup d’œil mes vêtements et me tournai pour contempler mon reflet dans la vitre de la porte.

— Bonjour, Léonard, articulai-je silencieusement. Allons-nous jouer dans une comédie ou une tragédie aujourd’hui ?

Le train commença bientôt à ralentir. Je devais sortir et attraper un autre express, sous peine de partir pour de bon vers l’est. Washington. Un nom bien pompeux pour une poignée de maisons reliées par des rues de terre sèche. Le hameau avait-il été baptisé ainsi par un nostalgique de la capitale, sur la lointaine côte est ? La gare n’était qu’un simple nœud ferroviaire, mais cela suffisait à animer les quais, entre les voyageurs qui changeaient de train et les ballots de marchandises déchargés. Véritable colonne vertébrale qui reliait les villages de la baie, le chemin de fer dynamisait toute l’activité économique de la région.

Je descendis en même temps que les autres voyageurs, avec l’intention de me fondre dans la maigre foule. Je scrutais autour de moi, attentive, tout en m’efforçant de projeter l’air curieux mais innocent du voyageur novice. Sur le quai, un employé de la société des chemins de fer pressait les gens qui montaient. Près du guichet des billets, un grand homme coiffé d’un chapeau, une étoile sur la poitrine, surveillait les allées et venues avec une moue dédaigneuse. Son regard glissa sur moi sans s’arrêter. Je poussai déjà un soupir de soulagement quand ce même regard revint en arrière. Une lueur qui ne me disait rien qui vaille s’alluma dans ses yeux.

— Y va nous faire des mistoufles ! grinça Gus dans mon oreille.

— Tu as raison !

Je jetai un œil oblique, juste au moment où le constable quittait sa position pour s’avancer vers moi. Je constatai qu’après tout, il n’était pas si grand ; il avait dû utiliser un marchepied pour surveiller la foule. C’était ma chance ! Pendant quelques secondes, il ne me verrait plus.

— Qu’est-ce qu’on fait ?

— On rembarque presto ! ordonna Gus

Le train venait de siffler, l’employé de la gare pressait les derniers voyageurs et claquait les portes. Tandis que je me serrai contre le train que je longeais encore, on m’empoigna le bras et je fus tirée à bord. La porte se referma, poussée par le contrôleur. Le train s’ébranla. Plaquée contre la cloison, j’aperçus mon poursuivant qui bousculait les badauds. Il regarda les wagons avec suspicion.

J’osai enfin me retourner vers mon sauveur : un ouvrier, habillé de ces jeans bleus que les Américains affectionnent. Alors que mes yeux remontaient presque de leur propre accord pour jauger l’inconnu, ma respiration se bloqua dans ma gorge : en face de moi, je découvris Léonard, mon avatar. Je restai un instant interloquée, incapable de percer l’énigme de ce dédoublement.

Léonard, ou son portrait craché.

Non, non… Plus exactement, j’avais le modèle selon lequel Léonard avait été conçu : à un mètre de moi, l’expression sérieuse, se tenait Hippolyte.

 

 

[1] Time is really the only capital that any human being has and the thing that he can least afford to waste or lose.

[2] Magazine hebdomadaire français illustré

[3] Tu as peur ? Tu ne vas pas pleurer, quand même !

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Raza
Posté le 17/08/2023
Ohoh! Joli voyage en train. Ce pauvre monsieur qui compte les "g", c'est original, je dois avouer que pour ma condcience j'aurai bien voulu qu'on me dise qur ça s'estompera, et pas que quand il rentrera chez lui cette envie continuera?
Rachael
Posté le 17/08/2023
Ah, ah, ah, rien ne dure jamais, heureusement que ça s'estompera et disparaitra ! Surtout que le pauvre n'était pas coupable !
Elka
Posté le 29/04/2021
Coucou Rach !
J'ai repris ma lecture de la Clairvoyeuse avec grand grand plaisir ! J'ai relu le chapitre 20, que tu m'avais dit avoir entièrement repris. J'ai senti la différence, et cette version marche très bien, à mon sens.
Nous voici donc hors de Paris (et de loin) et je ne m'attendais pas à un tel dépaysement, c'est génial <3 Ta capacité à saisir les ambiances est toujours aussi nickel. Je me sens plongée dans les lieux et dans l'époque, tout cela ponctué des commentaire de Léo. J'apprécie vraiment de suivre ton histoire dans ses pas.
Je trouve aussi Jules plus "présent", plus distinguable, et j'adore ça. Je pense qu'une part de moi adorerait voir davantage ce lui naturel, qui ne fait pas attention à ses manières ou son langage pour Léo. Leur franc rapprochement, voire intimité, y serait peut-être propice ? Mais je dis ça sans avoir relu le début, que tu as retravaillé il me semble. Tu l'as peut-être rendu plus brut au début, marquant ainsi une évolution à ce stade de l'histoire.
Donc je pose cette remarque ici, et tu en fais bien ce que tu veux =)
Dans ce chapitre, je tenais quand même à mentionner le passage où Léo et Gus planifie leur petit plan pour détourner l'attention de l'homme dans le wagon (j'adore, d'ailleurs. L'idée est cool ahaha pauvre gars). Que Léo trouve le moyen de souffler une parole à Gus en se cachant, ça passe, mais ils ont presque un dialogue juste à côté d'une vieille et de ce type qui la regarde.
Ne serait-il pas possible que Gus déroule seul le fil de ses pensées, jusqu'à la formule que Léo répète ensuite ? J'ai l'impression que la scène fonctionnerait très bien sans qu'ils se renvoie des lignes de dialogues.

C'est bien tout ce que j'ai à en dire ! Hyppo vient de revenir, et je n'ai qu'une hâte : connaître la suite !
A tantôt, donc <3
Rachael
Posté le 29/04/2021
Ravie de te revoir par ici, Elka !
Pour Jules, j'ai essayé pendant les corrections de le rendre plus critique envers Léo et plus "distinct", un peu moins "suiveur" depuis le début. Du coup, c'est super si tu l'as senti sur ces chapitres avant le départ en train.
Pour le dialogue entre Léo et Gus, en fait c'est surtout lui qui parle dans l'oreille de Léo, si tu regardes bien, elle ne dit pas grand-chose à part quelques commentaires brefs. (et de toute façon Gus parle sans que les autres entendent, il n'y a que Léo qui l'entend). Donc il me semble que ça "passe".
A bientôt pour la suite, alors ! (tu n'es pas obligée de me faire un commentaire à chaque chapitre, un de temps en temps me va très bien...)
OphelieDlc
Posté le 01/01/2021
Whaaaaaaaat ? Alors ça c'est un twist auquel je ne m'attendais pas le moins du monde !

Par contre, je ne me souvenais pas que Léonard avait été créé à l'image d'Hippo. J'ai souvenir que Léo s'était librement inspirée de lui, du fait de l'admiration qu'elle porte à son frère, mais je n'avais pas imaginé qu'il puisse s'agir de son portrait craché.
De fait, je me demande si les avis de recherche placardés partout représentent vraiment Léo et son avatar. N'est-ce pas Hippo qui est recherché en même temps qu'elle depuis le début ?

Sinon, j'ai beaucoup aimé l'introspection de Léo. Il faut bien dire que les voyages en train s'y prêtent souvent. Je regrette juste que cette notion de peur inconsciente de l'hérétique n'arrive que maintenant. Enfin, je veux dire tout d'un coup, sans indice dans les chapitres précédents. Sans en faire des tonnes, peut-être l'évoquer durant sa dépression ? C'est un avis très personnel, et ça n'enlève rien au plaisir de ma lecture.

Merci pour ce chapitre, et très bonne année Rachael !
Rachael
Posté le 02/01/2021
Hello, et bonne année à toi aussi !

Ah, ah, j'aime bien surprendre le lecteur !
Concernant l'avatar de Léo, le docteur Mélius (qui a fait l'illusion au chap 8) s'est librement inspiré d'Hippolyte, mais en le vieillissant et en lui donnant un touche plus "populaire" parce qu'Hippolyte lui paraissait trop "délicat" et trop bourgeois. Mais voilà que le vrai Hippolyte a mûri, et ressemble plus à Léonard maintenant (ou c'est Léonard qui lui ressemble plus).

Tu as raison, sur ces notions religieuses, j'en parle peu avant, je me note de rajouter quelques indices avant de ces préoccupations.
Merci pour ton commentaire fort utile !
Svenor
Posté le 24/12/2020
Salut !

Alors, j'ai rien de spécial à dire, mais revoir Hippolyte me fait suuuper plaisir, je ne m'y attendais vraiment pas. J'espère que ce sera l'occasion de développer sa relation avec sa soeur et de le voir plus souvent ! Pour les deux hommes qu'on croit être des "ennemis", la tension est très bien amenée et ça marche du tonnerre :)
Pareil pour la magie, c'est cool de voir Léo s'en servir plus simplement et comprendre plus ou moins comment ça fonctionne !
Rachael
Posté le 24/12/2020
Coucou, merci pour tes impressions ! Eh oui, c'est le retour d'Hippolyte, il pourrait bien y avoir des séances d'explications entre le frère et la sœur.
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