Je blottis mes pieds glacés sous la couverture, tout près de la bouillote. Enfin, je peux entrer en hibernation. Au revoir sourires hypocrites, gadoue de neige fondue et foule dans les magasins. Bonjour feu qui crépite dans la cheminée, romance de Noël kitsch au possible et ronron du chat sur mes genoux.
Je m’accorde enfin un moment de répit après toutes ces journées passées à complimenter, à conseiller, à sourire au monde entier. Alors que la seule chose que je désirais, c’était enfin être seule. Bon, d’accord, j’accepte la compagnie du chat. Mais quand même.
J’ouvre mon bouquin, enfin apaisée. Ma main gauche farfouille dans la fourrure de mon animal à poils ; lui aussi, il hiberne. Depuis combien de temps n’est-il pas sorti ? Au moins trois jours, et je compte bien faire pareil. À ma droite, une armée de chocolats et un gigantesque thermos de chaï latte.
Je me sens pour la première fois en paix depuis le début de l’effervescence des fêtes. Ça fait du bien.