En faction à l’extérieur, Isaõ ne parvenait pas à rester serein, ce soir. Il sursautait au moindre bruit d’insecte, s’effarouchait du martèlement de la pluie sur le sol, les toits, les rochers proches. Cette mission le mettait mal à l’aise. Trop singulière. Bien sûr, depuis que leur unité avait été constituée sous la direction de Svelj et surtout après qu’une télépathe y avait été adjointe, des missions étranges, ils en avaient accomplies. Espionnage, enlèvements, éliminations en territoire ennemi, aucune ne ressemblait à la précédente. Mais là, il y avait la chef du renseignement, des prisonniers dont on ne savait même pas s’ils en étaient vraiment et surtout un ultra qu’on tenait à garder en vie. C’était si incongru que cela seul aurait suffi à le perturber. Isaõ ne mettait pas en question les motivations de ses chefs, néanmoins un exécutant qui ne comprenait pas ce qui était en jeu perdait en efficacité.
De la forêt montèrent des cris qui faisaient irrésistiblement penser à un vagissement de nouveau-né. Cela aurait mis à vif les nerfs de n’importe qui. Isaõ jalousait les autres, à l’abri à l’intérieur, même Lalé. Pourtant, Lalé n’inspirait pas l’envie ces derniers temps, avec son teint blafard et son air maladif. Les télépathes ne vivaient pas vieux, c’était connu. La plupart des mâles ne survivaient pas à la puberté. Quant aux femelles, elles atteignaient rarement les trente ans. Leurs gènes étaient défectueux ; le soin qu’on prenait d’eux n’était justifié que par l’utilité de certains sujets pour l’armée. Isaõ subodorait que Lalé n’effectuerait plus beaucoup de missions avec eux. Il se demanda fugitivement ce qu’elle deviendrait quand elle serait trop affaiblie pour continuer.
Une lune s’était levée ; sa lueur verdâtre sourdait entre les nuages et rendait la forêt encore plus inquiétante. Au moins, ils avaient quitté son atmosphère funeste, mais dans quel but ? Pour venir se pavaner en pleine vue ici ? En attente d’une extraction par les forces de l’Alliance, qui auraient déjà dû être là ? Pure folie. Et si l’ennemi les délogeait avant ? En définitive, il n’y avait qu’eux quatre pour sécuriser tout ce bazar. À moins que l’on compte pour un de plus le lieutenant Sonbryn Fraehl. Non, il gênerait plus qu’autre chose : Svelj leur avait signalé que la plupart de ses systèmes d’instrumentation militaire ne fonctionnaient plus.
Isaõ tenta de repousser au loin ses inquiétudes et de se concentrer sur sa tâche. Il programma ses implants en fonction du bruit ambiant, afin d’être prévenu si des sons de provenance humaine se faisaient entendre. Il mit en état d’alerte ses capteurs infrarouges ainsi que ses détecteurs de mouvement. Mieux valait de fausses alertes que rater l’arrivée d’un ennemi.
Isaõ entama une nouvelle ronde en maudissant la pluie qui repartait de plus belle.
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Ennius tournoyait comme un vent de tempête dans l’espace où il était cloîtré. L’Expérion dans le ciel d’Ione ! Keizo capturé ! Ce salaud de Bryn… Si jamais il trouvait l’occasion de rendre au sbire de l’Alliance la monnaie de sa pièce…
Dès leur arrivée à la villa, on l’avait enfermé au sous-sol, puis oublié là.
De quel droit ?
Un cliquetis lui fit tourner la tête. Son père passa la porte, laquelle se referma immédiatement derrière lui. Détail incroyable, Miesko ne le regardait pas avec son air habituel, sévère et condescendant à la fois. La nature de son expression échappa à Ennius.
— Quoi ? attaqua-t-il. Si vous voulez me dire que j’ai fait une énorme bêtise, ne vous gênez pas. Mais je ne suis pas sûr que nous partagions la même vision de l’endroit où j’ai foiré.
Miesko croisa les bras tandis qu’un petit sourire en coin éclairait son visage. Ennius s’inquiéta. Cela ne lui ressemblait pas.
— Tss, quel langage ! Foirer, cela fait partie des risques à partir du moment où l’on entreprend quelque chose qui en vaut la peine. Un soldat de l’Alliance reste un soldat ; tu as péché par naïveté en estimant que ce lieutenant pouvait se ranger à vos côtés. Tu es un gamin trop innocent. Quant à Eshan, j’ignore comment il raisonne ; il aurait dû se méfier bien davantage.
Ennius n’essaya même pas de cacher sa surprise. Malgré ses paroles dures, son père énonçait au mot près ce qu’il pensait lui-même. Quoi ? Pas de reproches sur le fait qu’il avait trahi la Fondation ? Pas de blâme pour ne pas avoir couru vers Miesko dès sa rencontre avec Keizo ? Est-ce qu’il rêvait ou Miesko considérait-il son benjamin avec une fierté toute nouvelle ?
— Hum… pas Eshan… c’est Keizo. Il s’appelle Keizo maintenant. Il a perdu la mémoire de son ancienne vie. Enfin… je crois plutôt qu’il l’a… égarée et qu’elle reviendra.
Miesko enregistra l’explication avec un foncement de sourcil. Il s’empressa de ramener son fils à la modestie :
— Quoi qu’il en soit, toi et… Keizo, vous nous avez mis dans un sacré pétrin. Moi, la Fondation ainsi que toute la planète. Pour le moment, on ne peut rien pour Keizo, à part espérer qu’il se débrouille tout seul. J’ai remarqué qu’il était plein de ressources. Notre priorité, c’est de sauvegarder de l’Expérion ce qui peut encore l’être.
Un froid raisonnement typique de son père ! À son corps défendant, Ennius en perçut la justesse. Il n’était probablement plus en mesure d’aider Keizo désormais ; la lutte physique, les évasions audacieuses, rien de tout cela n’était son point fort. En revanche, le sort d’Ione s’annonçait préoccupant et lui, Ennius, portait une responsabilité certaine dans cet état de fait.
Il acquiesça à contrecœur, ce qui relança son père :
— L’Expérion bluffe, mortenaine ! Ils ne possèdent pas l’hyperespace. La preuve, ce sont les tueurs jetés à mes trousses pour me remplacer par quelqu’un d’acquis à leur cause. On nous a trahis. Peut-être à l’intérieur même de la Fondation. J’ai bien l’intention de découvrir qui.
Les yeux d’Ennius s’arrondirent.
— Si c’est le cas, nota-t-il, vous pouvez remercier Keizo d’avoir… hum… bousculé ce complot.
— Bousculé ? Ce ne serait pas plutôt « déclenché », en forçant l’Expérion à agir précipitamment pour mettre la main sur lui ? Ce qui les a décidés à me faire disparaître par la même occasion ? Je ne vois pas ce qu’on y a gagné.
Ennius considéra la question.
— Hum, vous êtes toujours vivant ?... Grâce à Keizo ?
Miesko attrapa l’unique chaise qui meublait la pièce et l’enfourcha à l’envers, coudes sur le dossier.
— Crois bien que je ne l’oublierai pas. Et je n’oublierai pas qui il est, non plus. Mais on ne peut pas l’aider pour le moment.
— Ça va, j’ai compris ! s’énerva Ennius.
Ce que martelait son père n’était pas faux, néanmoins leur impuissance lui retournait l’estomac. Miesko lui mit une main apaisante sur le bras.
— Écoute, l’Alliance est disposée à envoyer des renforts pour tenir à distance la flotte d’invasion de l’Expérion, sous la condition qu’on jette dans un trou noir la politique actuelle d’Ione et de la Fondation. Comme preuve de bonne volonté, ils consentent à nous laisser partir toi et moi.
Miesko se résoudrait-il à ces conditions ? Choisir un camp, délaisser la stratégie de neutralité savamment orchestrée depuis des décennies, afin d’appuyer l’Alliance ? Et si l’Expérion avait tout de même percé les secrets de l’hyperespace ? Cela ne revenait-il pas à se ranger du côté des perdants ? Et dans ce cas, l’Alliance réussirait-elle à renverser la vapeur grâce à Keizo ?
Ennius sentit la tête lui tourner : à situation complexe, approche subtile. Ou alambiquée, selon la façon dont on jugeait les échafaudages acrobatiques auxquels son père l’avait habitué. Devait-il abandonner le portail ? Ni Miesko ni les belligérants n’en connaissaient l’existence et il était préférable qu’il en demeure ainsi tant que Keizo ne l’aurait pas utilisé à son avantage. Soudain, Ennius comprit le message que Miesko tentait de lui faire passer : ils devaient avant tout recouvrer leur liberté de mouvement. Entrer dans le jeu de l’Alliance ou au moins faire mine de considérer leur proposition, pour regagner Ithéus.
Une délicate partie d’échecs les y attendait.
Miesko avait raison. Il fallait partir ; sauver ce qui pouvait encore l’être. Son père était mieux équipé pour les stratégies tordues que pour la lutte armée. Et cette fois-ci, Ennius était bien décidé à endosser un rôle dans ce jeu.
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Lalé s’arrangea pour porter à la fille son plateau-repas. Pas difficile : on était toujours ravi de lui refiler les corvées. Sous l’assiette, elle plaça un petit papier plié en huit. Écrit de ses doigts malhabiles, le message contenait le récit de la conversation avec la commandante ainsi que sa conclusion logique : la fille devait jouer le jeu de la loyauté si elle voulait être autorisée à voir le prisonnier, pour le persuader de coopérer. Suivait une proposition. « Si vous m’emmenez avec vous, je t’aide à le libérer. »
Lalé attendit le retour du plateau derrière la porte, tout en cherchant les failles de son plan. Le début, tout ce qui dépendait plus ou moins d’elle, elle y croyait. Du moment que la fille avait les nerfs assez solides pour mentir. Ensuite, elle plaçait son destin entre les mains d’un inconnu. Un inconnu qui avait quand même fait courir en rond l’Alliance et l’Expérion pendant des mois. Ce n’était pas pour cela qu’elle misait sur lui. Lalé se considérait comme un produit défectueux, un raté de l’évolution, comme on le lui avait si souvent répété ; mais non…c’était faux, ça, de même que tout le reste… Enfin, lui, c’était autre chose. Un ultra ! À tout le moins, se ranger derrière lui promettait des moments passionnants. Si cela tournait mal, Lalé n’avait que sa vie à perdre. Depuis son intégration dans l’armée, elle ne lui appartenait plus de toute façon, on le lui avait dit maintes fois. Aujourd’hui, elle en reprenait le contrôle, pour le meilleur ou pour le pire.
Quand Lalé récupéra le plateau, la fille lui fit un signe discret d’un battement de paupières : « d’accord ». Tout haut, elle annonça :
— Moi, je m’appelle Mu.
Lalé grimpa au rez-de-chaussée de la maison pour aller rejoindre Svelj. Quoi qu’il arrive ensuite, c’est la dernière fois, songea-t-elle. Quelque part au fond d’elle, une petite voix paniquait, celle qui angoissait déjà à la pensée du manque si sa dose quotidienne se tarissait. Elle se raisonna, tenta de se persuader elle-même : ça avait assez duré ; ils lui avaient assez menti. Elle ne supportait plus l’unité, son mépris collectif, l’avilissement de la drogue et la brusquerie de Svelj. Comment avait-elle pu être aussi naïve, confiante ? Elle ferma les yeux et compta à rebours, lentement, de dix jusqu’à un.
Suffisamment remontée, elle frappa à sa porte, puis patienta, la posture humble. Pour le moment, l’important c’était de ne rien laisser paraître. Svelj tenait sa docilité pour acquise, mais il était intelligent et perceptif. Elle ne devait pas commettre d’erreur.
Le chef d’unité s’était attribué une chambre spacieuse avec une salle de bain qu’on devinait dans le fond, derrière sa large silhouette.
— C’est toi, Lalé ? Tu viens chercher ta dose, hein ? Tu crois que j’ai que ça à foutre ?
La tête dans les épaules, elle attendit en vain un contact. Avant, Svelj la touchait, il la réchauffait de ses grandes mains. Plus maintenant. Elle leva les yeux. Il la dévisageait avec l’air supérieur qu’il lui réservait désormais, ainsi qu’un sourire qu’elle connaissait bien.
— T’as de la chance, j’arrive juste et j’ai quelques minutes devant moi. Entre.
Il murmura ses ordres au synthétiseur ; la machine s’engagea dans la préparation du produit requis. Drogues ou médicaments, aucune différence pour elle tant qu’on restait dans la liste des substances admises par l’armée.
Svelj fixait Lalé tandis qu’elle détournait les yeux, dans une tentative vaine d’échapper au regard insistant de ses iris sombres.
— Si tu veux ta dose, tu sais ce que t’as à faire, hein ?
Elle acquiesça sans rien dire, les mains serrées au fond de ses poches. Pourquoi c’était devenu comme ça, entre eux ? Au début de son placement dans l’unité, ces moments ensemble la réconfortaient, comme si, avec lui, elle avait encore une famille.
— Va falloir arrêter de maigrir, sinon bientôt j’aurais l’impression de baiser avec un squelette.
En parlant, il avait avancé jusqu’à l’acculer contre le bureau qui occupait un coin de la chambre.
— Faut que tu te nourrisses, t’entends ; j’ai pas envie de former une nouvelle recrue.
Elle opina, les yeux baissés. Avec un soupir exaspéré, il lui saisit la mâchoire dans sa poigne pour la forcer à le regarder :
— Si je vois que tu ne manges rien, j’y remédierai moi-même, t’as compris ?
— Oui, Svelj, balbutia-t-elle en retour.
— Tourne-toi.
Le bord de la table cogna contre ses cuisses. Il plaqua une de ses larges paumes sur son dos afin de la plier en deux, jusqu’à ce que Lalé sente le contact froid sur sa joue. De son autre main, il tirait sur son pantalon, qui céda sans trop de peine, car il était déjà trop grand pour elle. Sa culotte prit le même chemin jusqu’à ses mollets.
— Écarte les jambes !
D’un geste brusque, il se baissa pour dégager les vêtements empêtrés sur les chevilles de Lalé avant de lui ouvrir les jambes avec les siennes. Ses doigts s’insérèrent entre ses cuisses, puis fourragèrent dans sa toison. Il chercha l’entrée, s’assura de deux doigts qu’elle était prête à le recevoir.
— Tu fais semblant de ne pas vouloir, lui murmura-t-il dans le cou, mais t’es toujours mouillée.
Lalé ferma les yeux tandis qu’il la pénétrait sans ménagement. Il ne s’embarrassait même plus de précautions, au motif que sa maigreur rendait inexistant tout risque de conception. Il entama immédiatement un va-et-vient vigoureux. Au moins, quand cela prenait cette tournure, se dit-elle, cela ne durait pas très longtemps.
À peine trois minutes après, il la plantait là, le liquide gluant entre ses cuisses, et filait parfaire son contentement sous une douche. C’était bien là-dessus qu’elle comptait : elle récupéra le patch que le synthétiseur avait fini de fabriquer pour elle, puis lança vite une autre requête. Elle se rhabilla en encourageant mentalement la machine qui s’activait. Si Svelj sortait avant que celle-ci ait terminé, tout était fichu.
Mais le synthétiseur était rapide, lui aussi. Il délivra un liquide bleu dans un tube d’injection alors que le bruit de l’eau ne s’était pas encore tu. Lalé s’éclipsa, le patch dans une main et la fiole au fond de son poing serré dans sa poche. Elle s’arrêta aussitôt la porte fermée et s’adossa au mur. Quand ses jambes eurent cessé de trembler, elle releva le menton avec détermination, puis se dirigea vers les sous-sols.
En piste pour l’acte suivant.
ça faisait un moment que je ne m'étais pas replongée dans les aventures de Keizo et je retrouve tes personnages avec un grand plaisir ^^
J'aime beaucoup l'évolution de la relation entre Ennius et son père. C'est chouette qu'ils essaient de travailler main dans la main. Même si Ennius devrait se méfier : son père fera passer ses propres intérêts avant tout, de toute façon.
Quant à Lalé... la vache, elle a pas la vie facile, c'est rien de le dire :/
J'espère qu'elle va pouvoir aller au bout de son plan salvateur...
Pour la suite du plan de Lalé, c'est juste après...
Merci !
Je vais reprendre petitement mes lectures, mais je ne te garantis pas de régularité en ce moment.
Punaise, c’est chaud sur la fin ! Ça me révolte ! J’espère que quelqu’un aura le courage de couper ce qui sert de c… à cet enfoiré de Svelj !! Désolée, mais c’est tout ce que ce type mérite !
Pauvre Lalé, déjà qu’elle n’est pas très en forme. J’espère que tout ira bien pour elle et qu’elle pourra se venger. Tu n’as PAS LE DROIT de la faire mourir ! Hein ? Pas avant qu’elle ait vu son tortionnaire en baver un maximum. Et elle est forte aussi pour relever la tête avec autant de détermination.
Sinon, oui, c’est bien de la littérature pour jeune adulte, en effet :-))
Miesko remonte encore d’un cran dans mon estime. Certes, c’est un homme de pouvoir et de devoir, mais il aime son fils, même s’il ne le ménage guère ni n’est très démonstratif. Qui plus est, il n’a pas l’air de détester les ultras.
Par contre, je ne sais pas dans quoi père et fils vont se fourrer, mais je sens ça ne va être simple…
Bref, c’est un chapitre qui se lit bien, assez court, mais qui en dit long et qui promet pour la suite.
Juste quelques chipotages :
« de Svelj et surtout après qu’une télépathe y avait été adjointe, des missions étranges, ils en avaient accomplies. » cette tournure de phrase fait plutôt partie du langage parlé et surtout ne t’est pas trop habituelle. Ça ne me dérange pas plus que ça, mais un chouia quand même « Ils avaient accomplis des tonnes de missions y compris de très étranges » mettraient d’ailleurs vraiment l’accent sur étranges.
« À moins que l’on compte pour un de plus le lieutenant Sonbryn Fraehl. » le « pour une de plus » est en trop, me semble-t-il, et alourdit un chouia.
« Un froid raisonnement typique de son père » J’aurais inversé « Un raisonnement froid, typique de son père »
« Ennius sentit la tête lui tourner : à situation complexe, approche subtile. Ou alambiquée, selon la façon dont on jugeait les échafaudages acrobatiques auxquels son père l’avait habitué. » Très jolie tournure !
Oui, Miesko gagne à être connu, on ne le voyait avant que par son fils qui est un peu écrasé par sa personnalité, mais il n'est pas du genre à laisser tomber son fils.
Ce Svelj est vraiment répugnant ! J’espère qu’il finira mal. >:-D
Je viens en agitant les pompons : Vas-y, Lalé !
Miesko est quand même injuste en prétendant que c’est Keizo qui a déclenché l’attaque : il me semble que s’il n’avait pas eu à le sauver, Keizo ne serait pas tout de suite sorti de sa cachette.
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Coquille et remarques :
— des missions étranges, ils en avaient accomplies [En général, on n’accorde pas le participe après « en » ; mais ce n’est apparemment pas une règle absolue, comme tant d’autres…] :-)
— Mieux valait de fausses alertes que rater l’arrivée d’un ennemi [Cette phrase me semble un peu bancale parce qu’un groupe nominal et un verbe dépendent du même verbe : « Mieux valait recevoir de fausses alertes », peut-être ?]
— Quant à Eshan, j’ignore comment il raisonne ; il aurait dû se méfier bien davantage. [Pour une fois, je suis bien d’accord avec Miesko ! :-)]
— Enfin… je crois plutôt qu’il l’a… égarée et qu’elle reviendra [« égarée » : j’aime bien ; j’espère qu’il a raison]
— avec un foncement de sourcil [froncement]
— Miesko lui mit une main apaisante sur le bras [Je propose « posa » à la place de « mit ».]
— celle qui angoissait déjà à la pensée du manque [Cette acception du verbe « angoisser », considérée comme familière par le Robert, n’est même pas mentionnée dans d’autres dictionnaires ; je propose « s’angoissait ».]
Tu as raison pour angoisser, c'est familier, c'est mieux "s'angoissait". Et merci pour le reste !
Oui, ce n'est pas cool, ce qu'elle subit, Lalé. Mais là, elle tient les moyens de sa revanche... Ravie qu'elle te plaise !