29. Atkos

Par Hinata

Se déplacer à l’intérieur de ces constructions lui procurait décidemment un étrange sentiment. En un sens, tout était immense, tellement plus spacieux que n’importe quelle tente. Les murs se succédaient sans cesse, les frises décoratives couraient du sol au plafond, d’une salle à une autre. Mais Atkos n’arrivait pas à s’empêcher, depuis qu’il était entré avec Domyrade, de se sentir vaguement oppressé par ces lieux.

Le ciel n’était visible qu’à travers le rectangle des fenêtres, et hormis un peu de mousse, il n’y avait pas la moindre végétation. Et même si Nesli et lui pouvaient circuler sans difficulté côte à côte dans les couloirs, Atkos n’avait pas assez de place pour étendre ses ailes. Non pas que marcher le dérangeait tant que ça, mais le simple fait de se savoir restreint l’irritait considérablement.

Heureusement, il avait d’autres choses sur lesquelles se concentrer dans l’immédiat. Entendre la mélodie de l’eau avait beau lui être plutôt aisé depuis quelques temps, cela nécessitait tout de même de sa part une certaine concentration. Le bon côté, c’était que l’obscurité l’aidait à mieux percevoir cette étrange musique. Le mauvais côté, c’était qu’il devait en même temps faire attention où il mettait les sabots. Son accident ridicule dans la mare lui aurait au moins fait retenir ça.

Nesli trébucha juste à côté de lui. Il interrompit son mouvement pour l’aider en la voyant déjà reprendre son équilibre.

− Je crois qu’on arrive bientôt, glissa-t-il en ramenant prudemment son regard devant lui.

− Tu maîtrise de mieux en mieux ton Don.

Elle avait l’air fière de lui.

− Je ne contrôle pas l’eau, fit-il remarquer en poussant du bout des doigts une vieille porte qui pendait sur ses gonds. Je n’arrive qu’à l’entendre. Et le peu que je sais, je l’ai appris grâce à toi.

− Alors…je ne t’ai pas trop déçu finalement ?

Le ton de sa voix le fit se retourner. Elle qui ne trouvait aucune gêne à fixer ses jolis yeux verts dans ceux des autres, gardait le regard baissé.

− Non.

Il voulait dire plus. Mais il avait peur aussi de dire trop. Sans réfléchir, il avança la main jusqu’à celle de Nesli et la serra dans la sienne. Sans la regarder, Atkos se remit à marcher en l’attirant à sa suite. Il n’aurait peut-être pas dû faire ça. Se concentrer pour entendre l’eau devenait tout à coup beaucoup plus compliqué. Les mots, en revanche, venaient tout seuls maintenant.

− Depuis le début, tu t’es montrée incroyable avec moi. Si tu n’avais pas été là, je ne sais pas ce que je serais devenu après… Après ce qu’il s’est passé. Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux de t’avoir rencontrée.

La main froide de Nesli lui rendit brièvement son étreinte avant de se soustraire timidement. Il ramena son attention sur la mélodie, plus distincte que jamais désormais.

− C’est juste là.

Ils se penchèrent tous les deux à une balustrade en pierre. Deux étages en dessous d’eux, la surface d’un bassin faisait ondoyer ses reflets pâles dans la pénombre.

− Je ne vois pas d’escaliers pour y accéder, dit Nesli.

− Pas besoin.

Atkos se hissa debout sur la balustrade et tendit une main à Nesli pour l’aider à monter.

− Tu es sûr de toi ?

Un coup d’œil aux alentours lui suffit pour confirmer. L’espace était largement suffisant pour ce qu’il voulait faire. Apparemment, les nains qui avaient construit cet édifice voulaient que leur joli bassin carré soit le plus visible possible. Tous les étages du bâtiment possédaient une grande ouverture dans le sol bordée de rambardes, ce qui créait cette espèce de cheminée. C’était probablement un choix d’architecture purement esthétique, mais qui se révélait très pratique.

Atkos cala un bras dans le dos de Nesli, puis glissa l’autre sous ses jambes et la souleva.

− Accroche-toi, souffla-t-il en dépliant légèrement ses ailes.

Il sauta et sentit aussitôt Nesli se crisper autour de son cou. Ses ailes ralentirent parfaitement leur chute, et ils arrivèrent en bas sans encombre, mais dans une gerbe d’éclaboussures. Nesli poussa un petit cri de surprise avant de se mettre à rire.

− Je pensais que tu nous ferais atterrir à côté du bassin !

− Ça aurait été plus compliqué, s’excusa Atkos en la laissant prendre pied dans l’eau.

De toute façon, ils étaient déjà trempés à cause de la pluie. Et puis, quoi qu’elle en dise, Nesli avait l’air ravie de patauger. Elle se baissait gracieusement pour effleurer la surface de ses grandes mains, et ses yeux scintillaient. Elle souriait encore en sortant les gourdes de son sac-à-dos. Ils se servirent de l’une d’elle pour boire tout leur soul, puis les remplirent toutes. L’eau était fraîche et relativement claire.

− Comment s’est passé ton trajet jusqu’ici avec Domy ?

Elle ne fuyait plus son regard. Le temps qu’ils rangent de nouveau les gourdes, Atkos lui raconta brièvement comment Domyrade l’avait aidé à voler jusqu’à l’observatoire malgré la tempête.

− Cette fille ne pèse pas plus lourd qu’une plume, et pourtant c’est elle qui a tout fait… Je battais des ailes comme un fou, mais c’est son pouvoir qui nous a portés jusqu’ici sains et saufs. Je ne sais pas si je m’en serais aussi bien sorti sans elle…

− Vous avez pu voler par-dessus les remparts, comprit Nesli. Et après ?

Elle s’était assise sur la margelle du bassin et se mit à retirer ses chaussures. Atkos continua tout en la regardant :

− J’ai repéré une fenêtre avec un balcon assez grand pour atterrir. Quand on est entrés, j’ai vu que Domyrade avait perdu connaissance, alors je l’ai portée jusqu’à un endroit pas trop pourri, un peu caché. Et puis je ne pouvais pas rester sans rien faire, alors j’ai décidé de partir chercher de l’eau. J’ai commencé à percevoir quelque chose mais au même moment j’ai entendu Beherzt qui nous appelait. Je suis allé à votre rencontre, et voilà.

Nesli remuait tranquillement ses pieds qu’elle laissait tremper dans l’eau. Il s’installa à côté d’elle.

− Et vous ? Les remparts ne vous ont pas posé trop de problèmes ?

− J’ai senti du métal assez rapidement, et comme je le pensais, nous sommes tombés sur une grille, et donc une entrée.

− Une grille ouverte ?

Nesli secoua la tête avec un léger sourire.

− Je me suis chargée de nous faire un passage.

Elle leva une main devant eux, et Atkos la vit trembler légèrement.

− C’était la première fois que j’utilisais mon Don en étant aussi fatiguée. Ça n’a pas arrangé mon cas…

Il garda les yeux posés sur cette grande main qui oscillait doucement dans les airs. Qu’est-ce que sa peau était blanche… C’était comme un nuage. Un nuage à portée de main. Elle laissa retomber son bras en souriant.

− Et maintenant, tu te sens mieux ?

− Oui. L’eau me fait du bien.

Il se demanda si cet élément avait vraiment un pouvoir sur les nymphes, ou si c’était comme quand il n’était pas trop en forme et que les rayons du soleil sur sa peau le faisaient se sentir mieux.  

− On peut rester ici un peu plus longtemps, si tu veux.

− Les autres risquent de s’inquiéter, soupira Nesli en pointant vaguement le plafond.

Son bras effleura le sien.

− Oh, ta peau est chaude.

Elle s’en éloigna pourtant, quittant la margelle pour aller marcher au milieu du bassin. Est-ce qu’elle aussi sentait des frissons sur sa peau et au creux de son ventre ?

Il se râcla la gorge pour parler mais la voix claire de Nesli le devança :

− Cyren aurait adoré cet endroit.

Un sourire attendri affleura sur ses lèvres.

− Qui ?

Elle se tourna vers lui dans un mouvement fluide de cheveux.

− Cyren, répéta-t-elle avec une douceur qui lui pinça le cœur. La personne que j’aime et qui m’attend chez moi en Ruissolvie.

Son visage oscillait entre joie et tristesse. Elle déroba son regard au sien. Atkos ne se faisait plus d’illusion : Nesli avait très bien compris ce qu’il voulait lui dire, et elle lui faisait clairement savoir qu’il ne devait plus s’entêter. Une part de lui s’y attendait. Il avait déjà entendu parler de cet amoureux, mais il avait décidé de ne pas trop y penser. Bien fait pour lui.

− Il me manque, murmura Nesli en ramenant ses bras autour d’elle.

Il n’aurait pas cru que ça lui ferait mal. Cette histoire n’avait rien de sérieux, il demandait simplement pour voir. Alors pourquoi les paroles de Nesli lui étaient douloureuses ? Il avait passé des années à subir l’indifférence de Mistith sans se sentir aussi blessé.

Au visage ensoleillé de la jolie faune se substitua brusquement une toute autre image. Le campement ravagé et des corps étendus côte à côte, les uns après les autres… Comment avait-il pu oublier ces horreurs ? Il avait été stupide et immature au point d’espérer tout régler par une amourette, qui n’avait dès le début aucune chance de durer.

− Atkos… l’appela Nesli à voix basse.

− On devrait y aller, maintenant, articula-t-il. Les autres vont vraiment se demander ce qu’on fait.  

− Non, attends, lui chuchota-t-elle. Je…je crois que j’ai entendu un bruit par là-bas, écoute.

Le cœur encore serré et la tête pleine de pensées confuses, Atkos se força à tendre l’oreille. Rien du tout. Il allait rassurer Nesli et leur faire prendre le chemin du retour quand un son clair retentit, aussitôt suivi de piétinements et d’un bruit de chute. Il y avait quelqu’un là-bas !

Atkos passa les sabots de l’autre côté du bassin et s’élança en avant. Il déboula dans un couloir adjacent et repéra aussitôt le responsable des bruits. Comme il s’en doutait, ce n’était pas un de leurs amis, mais une petite personne enveloppée dans un grand manteau à capuche. Elle était affalée sur le sol et maugréait dans sa barbe en essayant de se relever.

− Ne bougez plus ! s’écria Atkos.

Quel idiot d’avoir laissé son arc et son carquois avec les autres ! Nesli apparut dans son champ de vision, leur sac de gourdes sur l’épaule et une chaussure dans chaque main. Il leva un bras devant elle pour l’empêcher d’avancer au cas où l’idée lui viendrait d’aider l’inconnu.

Sans cesser d’émettre des grommellements, le manteau renonça à se relever et roula sur le dos. Un visage d’homme apparut à l’intérieur de la capuche. Il faisait sombre, mais Atkos ne croyait pas se tromper en lui donnant au moins une cinquantaine d’années. Un âge bien trop avancé pour une stature bien trop ridicule.

− Un nain, souffla Nesli près de lui. Qu’est-ce qu’il fait ici ?

Une vague de soulagement parcourut Atkos. L’homme par terre ne leur lançait certainement pas un regard des plus amicaux, mais au moins ce n’était pas un des humains qui avaient lâchement assassiné les membres de son clan et de sa famille.

− Montre tes mains, ordonna Atkos.

Nesli avait également laissé sa lance dans la pièce à l’étage. Mais l’inconnu n’avait peut-être pas encore remarqué qu’ils étaient désarmés. C’était le moment de savoir ce qu’il en était le concernant.

Toujours allongé sur le dos dans son épais manteau, l’homme leva ses deux paumes en l’air avec un sourire narquois.

− Vous n’avez rien à craindre de moi, leur déclara-t-il en gardant sagement ses mains en évidence. Je ne suis qu’un vieil homme blessé. D’ailleurs, si vous pouviez m’aider à me relever…

Ce nain les prenait vraiment pour des idiots.

− Ou au moins me donner ma canne qui traîne à vos pieds, juste là.

Il y avait bien quelque chose qui ressemblait à un bâton de marche sur le sol. Atkos releva aussitôt les yeux en se traitant d’imbécile, mais heureusement le nain n’avait pas bougé. Il semblait vraiment attendre qu’on l’aide à se relever. Nesli se pencha la première pour attraper le bâton. Elle l’examina rapidement avant de le jeter avec précaution près du nain.

Atkos resta sur ses gardes tout le temps que l’homme s’aidait de la canne pour se hisser sur ses pieds. Cela prit un moment, et suscita de nouveaux grommellements. Une fois debout, il s’adressa de nouveau à eux :

− Merci à vous. Et maintenant si vous le permettez, je crois qu’il vaudrait mieux que nous repartions chacun de notre côté.

Ses manières trop polies n’inspiraient pas du tout confiance à Atkos. D’un autre côté, Nesli et lui ne pourraient pas faire grand-chose à mains nues. Contrairement à Fenore, ils n’avaient aucune notion de combat rapproché. Or, ils ignoraient encore tout de cet individu. La rumeur disait que l’observatoire était devenu un lieu de passage pour les trafiquants. Cet homme pourrait être l’un d’eux, auquel cas quelqu’un de dangereux, et qu’on ne pouvait pas croire sur parole. Il pourrait aussi très bien simuler ses prétendues blessures, et cacher des armes sous son vêtement. D’accord, sa carrure de nain le rendait en apparence facile à maîtriser, mais si assister aux jeux avait appris quelque chose à Atkos, c’était qu’il était déconseillé de trop se fier à la taille d’un adversaire. Tout compte fait, il serait peut-être plus prudent de le laisser partir, comme il le suggérait.

− Pas si vite, appela Nesli. Dites-nous d’abord ce que vous faites ici.

Atkos guetta attentivement la réaction du nain, prêt à s’enfuir avec Nesli au moindre geste menaçant. Ils n’eurent droit heureusement qu’à un soupir résigné.

− Très bien, si vous insistez à faire copain-copain, ce n’est pas moi qui vais refuser.

Atkos se raidit en le voyant soulever un pan de son manteau. Mais l’homme se contenta de se tapoter la jambe du bout de sa canne. Le bruit clair du bois contre le bois résonna dans le couloir.

− Une attelle, expliqua le nain. Je me suis blessé à la jambe pendant mon voyage, et je me suis installé ici le temps d’aller mieux. C’est la pure vérité, et si vous ne me croyez pas, je ne peux rien faire pour vous.

Il laissa retomber le tissu.

− Si vous me croyez, en revanche, je pourrais peut-être vous être d’une certaine utilité…

− Laquelle ? demanda Nesli.

− Je suis herboriste. Ce qui veut dire que j’ai avec moi des plantes capables de guérir la fièvre, de calmer momentanément la douleur, de chasser le sommeil ou de le faire venir. Ce genre de choses… Les plantes peuvent faire des miracles pour peu qu’on sache un peu les apprivoiser…

Nesli se tourna vers lui et Atkos devina tout de suite à quoi elle pensait. D’accord, ils avaient laissé Domyrade dans un état un peu inquiétant, mais elle n’avait pas besoin de remèdes pour autant, et encore moins de la part d’un individu aussi suspect qu’ils venaient à peine de rencontrer. Avant qu’il puisse lui signifier quoi que ce soit, son amie pivota de nouveau vers le nain.

− Vous êtes ici tout seul ? demanda-t-elle.

Il eut un instant d’hésitation, puis soupira finalement :

− Si je réponds aussi à cette question, j’espère que vous voudrez bien voir cela comme un gage de bonne volonté.

− Répondez et nous verrons bien, trancha Atkos.

− Il y a bien une autre personne avec moi, les informa le nain.

Atkos s’empressa de sonder les environs du regard. Dire que pendant tout ce temps, ce complice aurait pu se faufiler par derrière et les attaquer par surprise ! Cette situation lui plaisait de moins en moins.

− Vous n’avez rien à craindre de lui non plus, assura le nain avec un sourire dans la voix. Ce nigaud n’est qu’un lâche qui fuirait le combat contre un souriceau. Voyez un peu comme il m’a abandonné lorsque nous vous avons aperçu près du bassin. Ce rustre m’a même fait tomber dans sa précipitation et n’a pas jeté un seul regard en arrière.

Voilà qui expliquait la succession de bruits qu’ils avaient entendu.

− Qui est-il ? demanda Nesli.

− Vous n’avez qu’à le lui demander directement. Cet idiot s’est enfui par-là.

Il désigna une porte non loin. Atkos remarqua seulement à ce moment-là un escalier au fond du couloir. Au moins ils savaient par où repartir maintenant.

− Cette salle est sans issue, continua le nain. Le voilà bloqué maintenant, bien fait pour lui.

Cette histoire puait le piège, mais Atkos ne pouvait pas s’empêcher de trouver à cet homme un air parfaitement sincère.

− Nous allons voir ça, mais vous passez le premier.

Visiblement Nesli semblait aussi prête que lui à croire les paroles du nain, tout en restant sur ses gardes. Atkos ne pouvait qu’approuver.

− Comme vous voulez, obtempéra tout de suite l’autre.

Le nain leur tourna le dos et marcha tranquillement jusqu’à la pièce qu’il avait indiqué.

− Tu es pris comme un rat, mon garçon, annonça-t-il en entrant. Mais ne t’en fais donc pas, nos nouveaux amis sont des gentils petits. Viens donc leur montrer ton joli minois et tout ira pour le mieux.

Ces belles paroles tendaient plus Atkos que s’il avait gardé le silence. Cela ressemblait trop à une diversion. Et pourtant, il ne se passa rien d’imprévu. Une forme bipède tout à fait ordinaire se forma dans la pénombre et avança lentement vers eux.

− C’est cela, l’encouragea le nain. Pas de bêtises, mon garçon. Tu en as assez fait pour aujourd’hui, à détaler comme un lapin maladroit.

L’homme qui apparut ne ressemblait en rien au premier. Pour commencer, celui-là était un humain, et de grande taille qui plus est. Son âge avoisinait plutôt celui d’Atkos et Nesli. Il ne portait pas de gros manteau à capuche, loin de là. Sa tenue s’ouvrait sur son torse et laissait à découvert bras et jambes. Son attitude, surtout, différait entièrement. Il avait un air de biche inquiète, plus susceptible de s’enfuir d’un bond sur ses grandes jambes que lever la main sur quiconque. Atkos sentait qu’il n’y avait en effet rien à craindre de cette personne, ou en tout cas bien moins que l’autre qui comptait pourtant plusieurs décennies de plus, trois têtes de moins, et qui boitait en s’appuyant sur une canne. 

− Qu’est-ce que je vous avais dit ? les interpela d’ailleurs le nain.

Il se plaça à côté de l’humain, face à eux.

− Je ne suis qu’une vieille branche, et lui, ce n’est pas un tronc, contrairement aux apparences, mais c’est une feuille d’arbre tremblotante.

Atkos sentit la main froide de Nesli sur son bras.

− Qu’est-ce qu’on fait ? lui chuchota-t-elle.

Pour tout dire, lui non plus ne savait plus trop quoi faire à présent. Jusqu’ici, ils avaient plutôt bien géré la situation, mais pour la suite… La crainte de prendre une mauvaise décision devenait de plus en plus obsédante. La rencontre de ces deux individus n’avait rien d’anodin, ils étaient de potentielles menaces pour leur groupe. Un petit groupe qui ne comptait personne de vraiment expérimenté à quoi que ce soit, sûrement pas en matière de combat en tout cas. Fenore avait beau pratiquer l’Entraînement elfique, Nesli et Beherzt posséder chacun une arme bien aiguisée, et Atkos avoir assisté à un certain nombre de jeux, ça ne faisait pas d’eux de vrais combattants.

D’un autre côté, aucun des deux hommes qui leur faisait face n’avait l’air d’être un soldat non plus. Des brigands, dans le pire des cas. Mais là encore, plus Atkos les regardait, et plus ses soupçons diminuaient.

− Ils n’ont pas l’air bien dangereux, murmura Nesli.

Cela acheva de le convaincre.

− Oui, je crois que le mieux à faire c’est de les garder à l’œil.

Elle hocha la tête. En face, ni le nain ni l’humain n’avait amorcé un geste ni prononcé le moindre mot. Quand Nesli leur intima de venir avec eux sans faire d’histoire, ils s’exécutèrent sagement.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Alice_Lath
Posté le 28/08/2020
RIP Atkos, mais en même temps, jsuis contente de voir que Nesli a pas oublié Cyren. Parce que lui, il l'attend et il sacrifie tellement pour elle, alors bien sûr, ça signifie pas qu'elle doit "vivre condamnée" pour ça, mais n'empêche, je les aime bien tous les deux, donc je suis contente
Et les deux inconnus haha, je sais pas pourquoi, j'ai visualisé des Souris et des hommes, à les voir aussi différents. Mais ils me sont hypeeer sympathiques, je saurais pas expliquer pourquoi honnêtement, mais je les aime bien eux aussi. Bref, désolé Atkos, mais tu fais pas partie de mes paris PMU huhu, malgré tes sabots
Hinata
Posté le 15/09/2020
Aliiice !! Désolée d'avoir mis si longtemps à te répondre !! J'ai lu tes commentaires tout de suite et ils m'ont fait trop plaisir, mais je me suis dit "oh je répondrai au moment de publier le chapitre suivant" et puis bon... hum hum... BREF. me voilà !

Ah mais OUIII je suis contente que tu sois favorable au pauvre petit couple de Nesli et Cyren <3 (je les imagine trop comme un duo trop mignons de perruches, plein d'amour et de fidélité ^3^ )

aaah, mais c'est vrai qu'il y a un peu de Mice and Men dans ces deux personnages !! Bien vu haha, et la référence fait toujours plaiz (même si c'est pas intentionnel de ma part hein) ^^

XD j'approuve ta vanne PMU haha
Notsil
Posté le 20/07/2020
Oh ! Qu'il est mignon, Atkos ! Ca faisait quelques temps que je me disais qu'il en pinçait pour Nesli, mais ouch, ça fait mal ^^
Nesli gère d'ailleurs la situation très délicatement, avec son "− Cyren aurait adoré cet endroit." ^^

Les 2 nouveaux zygotos... hum, je ne le sens pas trop. Comme Atkos et Nesli je crains le piège même s'ils n'ont pas l'air très très méchants au 1er abord.
Le nain me parait plus sournois, je ne sais pas pourquoi ^^

Et j'ai comme l'impression que Behertz ne lui sera pas inconnu.... ^^
Hinata
Posté le 20/07/2020
Aah, bon bah au moins le crush n'est pas passé inaperçu pour tout le monde ^^ Je suis contente que tu trouve Atkos mignon aussi haha, je suis encore un peu dans le flou avec ce personnage ^^" Et tu trouve que Nesli gère bien !! Yay ^^

Trop cool d'avoir tes impressions sur les petits nouveaux ! J'ai hâte de savoir ce que t'en penseras par la suite du coup :p

Un grand merci pour ta lecture et tes commentaires réguliers, c'est un plaisir à chaque fois !
Xendor
Posté le 20/07/2020
Ahhhh ! Ahhhh ! Fichtre, l'indécision se ressent de bout en bout. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais moi aussi j'ai du mal à jauger les deux arrivants. Déjà que c'est inopiné, le scène paraît tellement surréaliste que je suis comme Nesli et Atkos. Si c'était voulu, sache que c'est très réussi.

Du côté du crush d'Autos sur Nesli, je ne m'en doutais pas, ou ne m'en souvenais plus. Quelle déception pour lui. Mais après, est-ce un crush parce que s'en est un vrai, ou bien est-ce seulement la beauté exotique de Nesli (physique et comportementale) qui le touche ?

J'espère que ce chapitre est le premier acte du bazar à venir 😏 J'ai hâte de voir comment ces deux paumés vont influencer leur route 🙂
Hinata
Posté le 20/07/2020
Coucou !

Ah ha yeees, je suis très heureuse que tu aie ressenti le chapitre comme ça ! J'espère de tout cœur que l'effet de tension et d'incertitude ne retombera pas d'une façon décevante par la suite XD Vous me direz haha

Ce crush n'est mis en mot à aucun moment, donc je comprends que tu n'y ai pas gardé ton attention, d'autant qu'il y a d'autres choses qui la retiennent (enfin j'espère), et j'aime bien les questions que tu te pose sur son origine, même si en vrai je ne peux pas trop y répondre, et Atkos non plus, donc je suppose que ça restera un mystère ^^ (mais honnêtement : sans doute un mélange des deux ;)

Aaah > < J'espère aussi que le bazar va enfin arriver, j'ai l'impression de vous faire attendre indéfiniment pour un peu d'action, et ça aura à peine commencé que le tome se terminera XD (mais c'est qu'une sale impression hein, normalement c'est pas censé se passer comme ça, enfin on verra XD En tout cas, j'espère qu'en attendant tu ne t'ennuie pas trop ! Et promis, ces deux là vont avoir une sacré influence sur leur route :3)

Merci pour tes commentaires toujours aussi intéressants ! À plus :)
_HP_
Posté le 20/07/2020
Hi !

Rien que de la manière dont tu l'as décrit, ces ruines me paraissaient tout à fait oppressantes à moi aussi 😅 (ce qui est plutôt un bon point, j'ai envie de dire 🤷‍♀️)
Je me préparais à hurler "Atkos, arrêêêêêêêêêête de draguer Nesliiiiii !!!!" dans le commentaire, mais bon, elle a (ENFIN) mis les choses au clair toute seule. 🙄🙄🙄 J'espère juste qu'il aura retenu la leçon et qu'il forcera pas 🙄 (même si de ce que je connais de lui, il a pas l'air d'un forceur).
Ces deux personnages sont super intrigants, je me demande vraiment quel rôle ils vont avoir, et s'ils sont aussi mignons et pacifiques que le nain le prétend 🤔
Très curieuse de connaitre la suite ! <3
Hinata
Posté le 20/07/2020
Heey!

Ah ha, trop bien que l'ambiance passe dans la description des lieux ^^
Et ouais, on n'allait pas faire traîner l'intérêt à sens unique plus longtemps hein XD Et comme tu l'as senti, Atkos est un battant au fond, mais pas un forceur ^^"

Yay, je suis contente que les nouveaux arrivants t'intriguent ! J'espère qu'ils seront à la hauteur haha, on se redit ça dans quelques chapitres ;)

Merci pour ta présence ici, ça me motive toujours autant, je m'en lasse pas ! À très bientôt <3
Vous lisez