— Mais il a rien changé dans ses médicaments ?
Je secoue la tête. Le docteur Sebastiani a reçu ma grand-mère comme il se doit, l’a interrogée, auscultée, et n’est pas sorti du constat habituel. Elle se fait âgée, voilà tout. Vous savez, la sénilité est une maladie avant d’être une insulte. Une batterie d’examens nous attend, pour assurer un suivi. Rien qui ne sorte de l’ordinaire.
— C’est fou, on voit bien que ça s’aggrave… continue Émilie.
J’enferme ma tasse de café entre mes mains. La chaleur englobe mes paumes, remonte le long de mes doigts, sans jamais se raccorder aux rayons de soleil qui me caressent le dos. En face de moi, avachie sur sa chaise, ma cousine Émilie fait tourner son téléphone comme un batteur sa baguette. Chacune sa manière de sa raccrocher aux choses.
— Au début du mois, franchement ça allait, explique-t-elle. Bon, elle a pas tilté que ta mère s’était cassée, mais ça allait. J’ai pas eu l’impression de gérer une vieille folle, quoi.
Je me crispe. L’expression vieille folle ne me plaît pas du tout.
— Et c’est qui, ce mec sur lequel elle a phasé ? questionne-t-elle.
Je réexplique la scène, Nellie, son doigt tendu et sa voix cassée, le jeune homme aux yeux écarquillés. Et tandis que les mots sortent de ma bouche aussi facilement que l’eau d’un robinet, je me rends compte que je ne maîtrise rien. Que si je voulais détourner l’eau de son parcours, en agitant mes mains, je ne ferais rien d’autre que m’éclabousser. Je m’attarde sur le jeune homme et je bafouille. Son visage est si bien gravé en moi que je le reconnaîtrais parmi des milliers. Pourtant, impossible de le décrire sans trébucher : le même âge que moi, brun, ni grand ni petit, plutôt joli. Rien de remarquable.
Hormis, peut-être… Mais je l’ai sans doute imaginé : un grain de beauté coincé à la commissure des lèvres. Un point noir, ou marron, ancré dans la peau comme un stylo perce du papier, les contours aussi définis qu’une goutte d’encre. Ça lui apportait quelque chose de féminin, de sensuel. Mais autrement, vraiment. Rien de remarquable.
— Tu vois vraiment pas qui ça peut être ? je finis par demander.
— Non.
Sa réponse catégorique se glisse dans ma gorge en même temps que ma lampée de café et s’écrase en un bloc amer dans mon estomac. Je pensais qu’Émilie le reconnaîtrait. Elle n’a jamais quitté Soleuze, fait preuve d’une sociabilité impressionnante et connaît jusqu’aux touristes un tant soit peu réguliers.
— Quand même, mamie, elle avait l’air de…
Elle avait l’air de vouloir mourir, je veux continuer, mais je n’y arrive pas. La phrase me paraît bien trop dramatique. Digne d’un feuilleton télé. Des situations et des sentiments pareils, ça n’arrive pourtant pas dans la réalité.
Hier, je l’ai surprise en train de se gifler. Ça a commencé par pas grand-chose, un bruit calfeutré sous une porte, un clac clac dissonant accompagné de petits pleurnichements. Quand j’ai ouvert, je l’ai trouvée assise sur son lit, parfaitement droite, les deux jambes écartées. Sa main tapait sa joue, puis l’autre main tapait l’autre joue. Et au milieu, sa tête décoiffée - les yeux fermés, les sourcils froncés, la bouche entrouverte sur des gémissements - se balançait de droite à gauche au rythme des claques.
— Ça me fait plaisir de te revoir ici, en tout cas ! lance soudain Émilie, en désignant du menton la véranda. Ça change de Paris.
Elle s’illumine et je me détends. Elle a le don, je ne sais pas comment, de me dérider sans que je m’en aperçoive, de me remettre sur pieds alors que je n’ai rien demandé et de m’extraire de ma brume à la seule force de sa voix. Avec ses quelques mots, je nous revois dans cette même véranda, petites, courant et jouant entre les adultes et les rayons de soleil. Ces dernières années nous ont séparées l’une de l’autre, moi à Paris, elle à Soleuze, et je regrette de m’être tant attardée sur mes créations graphiques : encore un peu, et mes lignes de dessin créaient une déchirure. Ça change de Paris, me dit-elle aussi avec son sourire et son regard, et j’entends que ma place est ici, auprès de ma famille.
— MATHILDE !
On sursaute toutes les deux. Le cri est tombé du plafond.
— MATHILDE !
— Elle a déjà fait ça ? demande Émilie.
Je ne réponds pas, glacée que je suis par la force de ce cri – grave, rauque, d’une puissance capable de commander les murs. Le plafond tremble, des bruits sourds nous tombent dessus en échos aussi lourds qu’une grosse pluie, ricochent de pièce en pièce et s’approchent de l’escalier : Nellie apparaît au sommet du premier étage, l’air renfrogné et les pieds enfoncés dans de grosses bottes. Elle pose une main sur la rambarde, tâtonne, l’empoigne. Puis descend les marches en appuyant chaque pas.
Je me rends compte que la maison vieillit terriblement.
— Ça va, mamie ? s’inquiète Émilie.
Nellie l’ignore, traverse la pièce et s’assoie derrière moi, dans le canapé. Je me retourne. Tout converge vers elle : le soleil et la mer qui créent un point de fuite, les arbres qui auréolent sa tête, les plis des coussins qui l’accompagnent toute entière - jusqu’à mon regard qui l’enferme dans ce cadre, trop douillet pour la colère qui se lit sur ses traits.
Silence. Puis Émilie retente :
— T’as besoin de quelque chose ?
— Non.
Nellie croise les bras sur sa poitrine et nous regarde sans nous voir. Je me rassois droite sur ma chaise. Émilie me demande :
— T’as eu des nouvelles de ton père ?
Au soupir que je perçois dans sa voix, je sens qu’elle cherche à reprendre un fil de conversation normal. J’en suis soulagée. Pour toute réponse, et sans mentionner les textos qui m’agacent, je précise qu’il rentrera bientôt à Soleuze.
— Son procès s’est terminé, dit-elle, j’ai vu ça dans un journal.
Son procès, l’expression me fait toujours rire. Ce n’est pas le sien, il ne lui appartient pas. Il n’est pas avocat, pas victime, encore moins sur le banc des accusés. Il fait son travail de journaliste, se contente de se faufiler à droite et à gauche, dans les rédactions, les salles d’audience, les prisons et les maisons d’arrêt. Il interviewe, pose des questions qui me paraissent d’une banalité effroyable, prend des notes, enregistre des témoignages, gribouille des mots. Et l’assemblage de tout cela, un article, avec son nom comme une jolie petite ficelle enroulant un paquet cadeau, n’a résolument rien d’original. Rien de personnel. La litanie toujours renouvelée d’un journaliste qui ne pense pas par lui-même, mais reprend et reprend et reprend encore les formules des autres.
Je m’éclaircis la voix. Moi aussi je l’ai lu, son dernier article.
— Elle a été acquittée, t’as vu ! C’est fou… Et tu sais quoi ? Elle est revenue. On m’en a parlé l’autre jour, j’ai pas fait gaffe parce que ça me semblait pas si important. Mais finalement, je l’ai croisée dans la rue. Je te jure, je l’ai reconnue. Elle est revenue à Soleuze. Apparemment elle y a grandi mais ça fait des plombes qu’elle habitait ailleurs. Elle s’était barrée d’ici avec le mec qu’elle a buté, justement.
Émilie est capable de reconnaître une reprise de justice dont elle a vue la photo dans les médias, mais n’a jamais vu l’homme que notre grand-mère est persuadée d’avoir tué. La comparaison me met mal à l’aise. J’écoute ma cousine en trempant mes lèvres dans mon café. Le liquide noir gigote dans sa tasse, grandit entre mes mains. Envahit mon menton, mes lèvres. Puis inonde la pièce entière et crache partout son encre sombre au vernis satiné. L’image est belle, un monochrome intense aux recoins reluisants, çà et là des touches de surbrillances presque argentées qui mettent en avant ce qui frappe fort mon imagination – le regard enthousiaste de ma cousine, le glaçage des pâtisseries qu’elle a apportées, les bords de quelques plantes poussées vers la lumière. Et toujours, ces lignes qui convergent vers une grotte tapie dans mon dos.
Ma gorge se serre, j’avale avec difficulté et l’image disparaît.
— Et ton père à toi ? j’enchaîne en feignant le naturel.
— Rien de neuf. Il fait toujours tourner son épicerie, ça change pas.
À son tour, elle boit une gorgée de café et je me demande ce qu’elle voit. Elle prend une profonde inspiration avant de reprendre :
— Si tu veux tout savoir, on arrête pas de se prendre la tête. Il parle pas assez, et moi trop, peut-être. En fait il est content de rien. Ça le saoule que je sois là, ça le saoule quand je suis pas là. Il me félicite quand je réussis quelque chose au boulot, mais il me traite d’ambitieuse et d’arrogante et il me fait tout le temps la leçon. Il comprend pas pourquoi je suis partie dans l’informatique. Bref.
Je pince les lèvres en signe de compassion. Dans la tribu des oncles et tantes, celui-ci est le moins sympathique. Quand j’étais petite, je trouvais beaucoup de ressemblances entre Lionel et le nain grincheux de Blanche-Neige. J’en ai parlé à Émilie, et cette comparaison a été la source d’un bon nombre de blagues et de rires sous cape. Aujourd’hui, le comportement de son père ne la fait plus rire du tout.
— Lionel est très triste, tu sais.
Je me retourne d’un coup. Nellie n’a pas bougé d’un pouce : les bras croisés, le visage crispé, et toujours ces bottes improbables.
— Eh oui, continue-t-elle, la mort de sa sœur l’a beaucoup secoué.
Émilie et moi échangeons un regard. Notre tante est morte il y a deux ans.
— Il en parle jamais, finit par répondre Émilie après quelques secondes de silence.
Nellie décroise les bras et se frotte une épaule comme pour y déloger de la poussière.
— Il est comme ça, mon Lionel. Il parle pas de sa sœur, et il parle pas de son frère non plus. Mais deux disparus dans la famille, ça vous reste là. Le pauvre, il arrive pas à dépasser tout ça.
Je serre ma tasse contre moi de peur qu’elle me glisse des mains. On laisse le temps couler dans la pièce. J’hésite, je ne sais pas si notre grand-mère est elle-même, ou si les mots qu’elle vient de prononcer ont été libérés par la maladie – auquel cas Nellie, la vraie Nellie, donnerait tout pour les ravaler. Je l’imagine, par-dessus les lignes qui la fixent dans son canapé, agripper des papillons échappés de sa bouche et les gober, persuadée que personne ne les a vus.
J’essaie :
— Mais toi non plus t’en parles jamais. Personne n’en parle.
C’est vrai. L’enterrement de ma tante a eu lieu il y a deux ans, alors que paraissait mon premier roman graphique. Elle est morte d’un cancer foudroyant. Quelques années plus tôt, on enterrait un autre oncle, l’aîné. Son suicide avait été un choc.
Nellie recroise les bras aussi simplement qu’elle les a décroisés. Et se renfonce dans ses lignes, sans dire un mot.
Encore un chapitre que je trouve très beau, très bien écrit. Je rejoins le commentaire de Claire May : cette ambiance de nostalgie, d'inquiétude et de retrouvailles mêlées est incroyable! Je ne trouve pas d'adjectif plus précis, désolée, mais Claire May a déjà très bien décrit l'effet rendu (et Tac aussi) !! Tout s'enchaîne dans cette discussion meublée de souvenirs, les instants semblent se cristalliser entre des émotions plus ou moins fugaces...
J'aime particulièrement la métaphore qui donne le titre au chapitre : je la trouve à la fois drôle, poétique et parlante.
J'ai toujours un peu de mal avec le nombre de personnages, le nombre de noms à retenir et comme Nellie confond sa fille avec sa petite-fille, je suis parfois encore plus perdue x) Mais je suppose que mes confusions vont s'atténuer au fur et à mesure de la lecture. Hâte de lire la suite!
Je te souhaite de l'inspiration tentaculaire pour les prochains jours !
Pluma.
Vive les tentacules !
En vrac, j'ai relevé quelques coquillettes et joliesses :
-J’enferme ma tasse de café entre mes mains, enfonce la tête dans les épaules. La chaleur englobe mes paumes, remonte le long de mes doigts, sans jamais se raccorder aux rayons de soleil qui me caressent le dos => je trouve tes images très belles.
- sa voix cassé => cassée
- Elle revenue => elle est revenue, ou c'est fait exprès ?
- rires sous cap => cape
- on laisse le temps couler dans la pièce => très joli
- Mais toi non plus t’en parle jamais => parles
A très vite !
Et merci pour les coquilles ! Ce chapitre n'a pas été épargné...
Je trouve ce chapitre incroyable. Les comparaisons, les sujets, l'enchaînement... Genre les lignes de dessins qui créent des déchirures, la signature d'article comme un emballage de papier cadeau, les mots qu'on peut gober, le tout pour traduire un mécanisme familial avec beaucoup trop de rouages pour que quelqu'un parvienne à en nettoyer le sable et en voir l'entièreté, juste se raccrocher à ce qui est à sa portée, qui se dénoue de manière inattendue mais partielle... Victoire semble se rapprocher puis s'éloigner de sa grandmère, de Soleuze, par à-coups, comme si elle ne saviat plus sur quel pied danser.
Et d'ailleurs moi non plus, je te vois arriver avec tous tes petits élements et les disposer sur le sol comme un grand jeu à taille réelle, et je sais pas à quoi ça va ressembler mais je redoute le moment où tu vas dire "ayé, faut jouer maintenant" et où je vais passer à la moulinette émotionnelle.
J'imagine bien le pauvre passant du chapitre précédent qui se dit 'mais non je ne suis pas mort, voyez bien" xD
Je pourrais pendant des heures parler de ce que je viens de lire et d'à quel point je trouve ça génial alors je vais condenser : je trouve ça génial !
Plein de bisous 0:-D
J'aime bien l'idée que tout ne soit pas transparent pour toi, qui me connais quand même pas mal ! Et j'ai hâte de voir ce que tu penseras de la suite, et des conversations sur lesquelles on pourrait déboucher !
"Vieille folle".... c'est hyper dur en effet, la pauvre. Et je comprends la colère de Victoire là-dessus. Victoire d'ailleurs bien impuissante devant les démences de sa grand mère qui a des égarements, se frappe etc...
Toujours plein de petits détails très vrais, dans les dialogues, les visages - ce grain de beauté - les éclats de voix qui tombent du plafond, et les chemins de pensée d'un sujet à un autre.
On continue de tisser en détail toute la famille avec ce chapitre. On commence à entendre parler d'oncles et de tentes et à voir les tensions se dessine. J'ai bien aimé le passage sur les journalistes - apparemment Victoire n'est pas fan de la façon dont travaille son père, en mode reçuçage de formules convenues et de questions un peu convenues qui ne vont pas vraiment des choses, ni des questions de violence.
Je poursuis !
j'ai bien aimé la phrase : "La litanie toujours renouvelée d’un journaliste qui ne pense pas par lui-même, mais reprend et reprend et reprend encore les formules des autres".
Ils ne sont pas tous comme ça, heureusement...
Je ne suis pas sûre que la notion de "coupure nette" me parle. L'image est belle, certes, mais pour moi une coupure nette serait plutôt un événement précis, pas un éloignement dû au temps qui passe et aux occupations des unes et des autres.
On commence à déterrer des cadavres dans les placards, dans ce chapitre, ou du moins à bâtir l'arbre familial. . Si je comprends bien, la vieille Nellie a eu au moins 4 enfants: Mathilde, Lionel, et l'oncle et la tante décédés.
Tu as raison aussi sur la coupure nette ! Et d'ailleurs, l'idée est là mais la formulation m'a toujours titillée, sans que ce soit suffisamment clair dans ma tête pour que je la modifie. Je crois que je vais remplacer par "déchirure", qui n'inclut pas forcément quelque chose de "net".
Effectivement, Nellie a 4 enfants (Mathilde, Lionel, et deux enfants décédé-es à l'âge adulte). En tant que lectrice, j'ai moi-même souvent du mal à tout mémoriser quand il y a beaucoup de personnages de la même famille. Là, je vais faire en sorte que chacun-e soit bien caractérisé-e : à voir si ça marche !
"encore un peu, et mes lignes de dessin créaient une coupure nette." Cette phrase est super émouvante. J'y lis une relation qui a été forte, mais qui a quand même cette fragilité là : un petit rien peut la menacer. Ou du moins distendre le lien.
J'aime bien la rencontre avec le personnage d'Emilie. Mais surtout les thèmes si forts de ce chapitre : les démences de Nellie, l'impuissance de Mathilde (elle se sent marcher sur la tête, ça aussi c'est une jolie image), et les mots un peu trop abrupts qui malheureusement viennent capturer ces fragilités. Genre "vieille folle", je comprends que ça fasse grimacer Mathilde.
La parole fait problème dans ce chapitre. Il y a celles qui sont trop brutales, celles qu'on ne dit pas, les secrets, les démences. Gros nœuds dans tous les sens, ces non-dits familiaux et ces deuils.
Merci pour tes retours, ils me rassurent beaucoup sur les effets que l'histoire peut produire !
Effectivement, le thème de la parole m'est tellement cher qu'il apparait même dans un chapitre où je ne cherchais pas forcément à ce que ça transpire. Pas évident de faire comprendre à des lecteurices ce que des personnages eux-mêmes ne comprennent pas ou ne réalisent pas... Mais c'est un défi passionnant à relever !
◊ C'est intéressant, la double vision de Victoire marche, cet aller-retour entre la réalité et la version dessinée, et je la suis, parfois la scène m'apparaît en roman graphique, et parfois elle revient plus cinématographique.
◊ Très chouette ce rythme qui est sinueux entre des éclaircies et des zones d'ombre, qu'on gratte petit à petit. La découverte des premiers tabous familiaux, et pas n'importe lesquels. Tu retournes sur les traces du deuil, de celui qui fait si mal qu'on n'en parle pas, qu'on ne le digère pas, qu'il rend irascible, qu'il fait s'enfuir. Un de mes thèmes préférés, comme tu le sais, et d'autant plus intéressant dans le cadre d'une famille dysfonctionnelle, donc j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire.
◊ J'aurais aimé avoir un tout petit peu plus d'images de Victoire et Émilie enfants, des détails comme tu sais en donner, en très peu de mots, efficaces, mais qui nous permettent de ressentir ce lien plus fortement. Parce que pour le moment, tu nous dis qu'elles ont été proches, mais je ne le ressens pas encore comme vrai.
◊ Bien aimé le détail que la femme de l'article soit originaire de Soleuze et qu'elle soit rentrée. On met toutes les billes dans le même panier.
J'ai pensé à toi en écrivant la fin de ce chapitre, sachant que j'évoquais le thème du deuil et des liens familiaux avec des personnages qui, eux... n'arrivent pas ou ne veulent pas l'évoquer.
J'aime beaucoup que le côté "dessinatrice" de Victoire t'apparaisse : le mélange entre roman graphique et cinéma me va très bien !
Je note pour les images de Victoire et Émilie enfants ! Sans trop spoiler, les prochains chapitres continuent de les montrer toutes les deux ensemble, peut-être que cette petite frustration passera... ? A suivre, ajouter quelques images de leur enfance ne serait ni gratuit, ni compliqué.
Merci beaucoup et à bientôt !