3. Le parchemin

Les nuits suivantes, Claìre rêva du garçon. Il vint la trouver dans son sommeil et ses rêves restèrent invariables : elle s’éveillait dans un vaste endroit sombre où elle ne distinguait rien. Ce n’étaient pas les souterrains de l’Institut où elle aurait eu la pierre pour la guider ; il n’y avait ni haut, ni bas, juste une immensité noire, insondable et oppressante. Elle s’agitait alors, perdue et désorientée, tentant de percer l’épaisse obscurité du regard. Il n’y avait rien sous ses pieds et pourtant elle ne tombait pas, la panique montait et au moment où elle ouvrait la bouche pour appeler au secours, il était là.

C’était si simple, aussi simple que dans les souterrains. L’instant d’avant, elle était seule et soudain, il apparaissait devant elle, sorti de nulle part. Et il l’observait, le visage à moitié grignoté par l’obscurité, avec dans ses yeux verts une étincelle curieuse qui demandait : « mais qu’est-ce que tu fais là ? ».

Elle se réveillait toujours à cet instant, le cœur battant sous le souvenir de la panique qu’elle avait ressentie, bien que l’apparition du garçon l’ait un peu atténuée. Elle ne pouvait jamais l’interroger, jamais lui parler, mais les sons portaient-ils seulement dans cette obscurité sans fond où ils se rencontraient ?

Le jour, Claìre et son équipe de techniciens achevaient la démolition de la demeure bourgeoise sur laquelle ils travaillaient. Le samedi – dernier jour travaillé de la semaine – arriva très vite, mais ils surent tenir leurs délais. Ce fut un contremaître extrêmement satisfait qui leur rendit visite en fin de journée, sur un terrain aussi plat que les terrasses du palais impérial. Le travail des géo-techniciens avait rebouché les fondations, aplani les jardins et il n’y avait plus aucune trace de la maison. Grâce aux hydro-techniciens qui avaient assaini la pierre, les matériaux de construction avaient pu être récupérés avec un taux de perte très faible et le contremaître félicita tout le monde avant de se pencher par-dessus les caisses.

Claìre se jucha sur la pointe des pieds et, assommée de fatigue par des journées d’effort et des nuits agitées, elle perdit l’équilibre.

— T’emballes pas, grommela Coràlie en la rattrapant par le coude. C’est très rare qu’on tombe sur des trucs vraiment intéressants. Ça vaut pas la peine d’aller lutter avec cette bande d’idiots, crois-moi.

Les caisses contenaient tous les effets personnels qui avaient pu être retrouvés lors du démantèlement de la maison. La procédure était courante : si un bien demeurait inoccupé sans être revendiqué pendant plus de dix ans, – peu importait le quartier – son terrain était récupéré et ce qui n’avait pas été emporté revenait aux techniciens du chantier… À supposer que le contremaître ne s’en empare pas avant eux.

— Voyons si la pêche est bonne.

Il se pencha en avant et dénicha une paire de chandeliers en or. Les techniciens poussèrent un soupir où se mêlaient déception et espoir. Ils se bousculèrent vers les caisses lorsque le contremaître s’en éloigna.

Claìre ne cherchait pas l’argent, mais plutôt une pièce unique à offrir à l’un de ses amis ou à garder pour elle. Lors de son premier chantier, elle avait déniché un nécessaire à écrire qui avait ravi Albàne. Suivant les conseils de Coràlie, Claìre resta à l’écart et vit passer des pipes, des boîtes à tabac, quelques couverts d’argenterie esseulés, des livres reliés ou des boucles d’oreille solitaires. Lorsqu’ils s’écartèrent enfin, ce fut pour laisser les caisses presque vides.

— Je te l’avais dit, commenta Coràlie en croisant les bras. T’as eu un coup de chance la dernière fois. Ah ! Attends une minute.

Elle se pencha par-dessus une caisse et en retira un rouleau de parchemin scellé, couvert de poussière et si vieux que Claìre s’étonna qu’il ne se désagrège pas entre les mains calleuses de l’hydro-technicienne. Cette dernière le mesura du regard en faisant la moue puis brisa le sceau.

— Eh ben ! C’est codé.

Elle releva les yeux, vers l’endroit où se trouvait autrefois la maison, et Claìre put presque voir la bâtisse réapparaître sous son regard.

— C’était sans doute un petit bourgeois qui se pensait plus important que ce qu’il ne l’était vraiment, assez paranoïaque pour crypter jusqu’à ses listes de courses. Bah ! Mes années d’études sont loin derrière moi et j’ai aucune envie de replonger dans les bouquins. Mais peut-être que ça va t’intéresser ? Un petit mystère à résoudre ?

Claìre accepta le parchemin en souriant. Ses compétences de géo-techniciennes ne lui permettraient jamais de décoder un message, mais elle connaissait une ingénieure qui serait ravie de se pencher sur la question. Satisfaite, Coràlie lui asséna une tape amicale dans le dos et prit congé en riant.

Épuisée par cette dernière semaine de chantier et par le manque de sommeil, Claìre s’était dispensée des derniers entraînements des Taupes et n’avait pas croisé Albàne depuis leur dernière séance. Après chaque chantier, les techniciens bénéficiaient de trois jours de congés ; Claìre décida de passer chez Albàne sans attendre. Si elle rentrait directement chez elle, elle risquait de se coucher pour ne plus se relever avant le lendemain après-midi.

Elle fit envoyer un message chez Albàne et lui donna rendez-vous chez elle. Un chariot de transport la conduisit à l’Institut et elle traversa le campus d’un pas rapide, raidi par ses muscles endoloris par le travail.

— Tu as une sale tête, déclara Albàne en lui ouvrant la porte.

Elle et Jeàn habitaient un petit appartement dans un bâtiment de logements de fonction, non loin des bureaux des historiens. Albàne y travaillait en tant qu’hydro-ingénieure de restauration et le statut de pyro-combattant de Jeàn leur avait permis un accès plus facile aux habitations de l’Institut, d’ordinaire très dures à obtenir en début de carrière.

Claìre trouva Albàne un peu ébouriffée ; des mèches rebelles s’échappaient du chignon lâche qui retenait ses cheveux bruns. Elle portait une chemise ample blanc cassé, qu’elle avait rentrée dans une jupe bleu marine, et était pieds nus.

— Heureusement que tu as envoyé un message ; tu m’aurais trouvée encore en chemise de nuit, commenta-t-elle en s’écartant pour laisser passer Claìre.

Dans l’unique pièce principale de l’appartement, un lit défait disparaissait sous une impressionnante quantité d’ouvrages reliés. Une fenêtre s’ouvrait sur un bout du parc ; on distinguait le bâtiment des historiens à travers les feuilles des platanes qui bordaient une allée à quelques mètres de là. Sur la table s’empilaient des restes de vaisselle, qu’Albàne poussa dans un coin.

— Ne fais pas attention au bazar…

— Jeàn n’est pas là ? demanda Claìre en fronçant les sourcils.

Le pyro-combattant était loin de partager l’inclination naturelle de sa compagne à la pagaille. Il était même connu jusque dans l’armée pour sa rigueur et son sens de l’organisation.

— Il est parti en mission, répondit Albàne en faisant la moue.

— Ah bon ?

— Oui. Hier. Ils l’ont envoyé à la frontière.

Albàne laissa échapper un soupir.

— À la frontière avec les Terres Sauvages, précisa-t-elle dans un souffle. Avec l’exécution de la spiri-élémancienne, ils ont peur qu’il y ait des répercussions. Mais comment les Nomades pourraient-ils être au courant ? Ils ne peuvent pas être au courant, pas vrai ? C’est un cas tellement isolé, tellement… contre-nature. Aucun spirimancien, s’il en existe encore, accepterait de partager ses connaissances avec un ennemi, non ? Je suis sûre qu’ils sont jaloux de notre élémancie. Ils profanent les terres des Esprits mais ne peuvent même pas goûter à leur bénédiction… ils n’ont aucun intérêt à se venger.

— Si c’est une hérésie pour nous, l’inverse est peut-être vrai pour eux, dit Claìre. Et puis, quand bien même la spiri-élémancienne avait des amis parmi eux… Ils sont nomades. Ils bougent tout le temps et personne ne comprend vraiment leurs schémas migratoires. Ils sont impossibles à contacter.

— Exactement ! Personne pour les contacter… et personne à contacter !

Comme pour clôturer la conversation, elle débarrassa une chaise d’un tas de vêtements pour la présenter à son amie. Claìre s’assit alors qu’elle-même prenait place sur le lit en poussant un livre.

— Tu aurais pu me prévenir qu’il était parti, dit Claìre. Je serais venue passer la soirée avec toi.

— Sur une fin de chantier ? rit Albàne. Tu aurais ronflé pendant que j’aurais travaillé.

—  C’est pas faux, admit Claìre. Mais j’ai quelque chose qui pourrait t’intéresser.

Elle plongea une main dans sa poche et sortit le parchemin qu’elle lança à Albàne. L’hydro-ingénieure l’attrapa au vol. Devant l’âge du papier, le message codé et le sceau qu’elle reforma du pouce, son regard passa de la curiosité à la fascination.

— Alors ? s’enquit Claìre lorsqu’elle en eut assez du silence qui s’étirait entre elles.

— Je n’avais encore jamais vu ce sceau… murmura Albàne. Tu as raison, ça m’intéresse !

Elle se retourna pour fouiller la masse de livres accumulée sur le lit. Elle poussa un grimoire de six cents pages, envoya un tas de feuilles volantes plus loin et dénicha enfin un petit livre à la couverture rouge. Elle s’y plongea longuement ; Claìre voyait ses yeux aller des pages au sceau, du sceau aux pages, et à mesure qu’elle avançait dans l’ouvrage, ses sourcils se fronçaient.

— Ce doit être un sceau privé, il n’est répertorié nulle part.

Elle rejeta le livre sur le lit ; il glissa sur le grimoire et disparut entre les draps défaits. Elle réserva un traitement plus précautionneux au parchemin jauni, qui trouva une place dans une étagère de la bibliothèque dont le contenu n’avait pas été jeté sur le lit. Elle le coinça entre deux livres pour l'aplatir et se tourna vers Claìre.

— Du thé ?

Claìre bailla.

— Je vais plutôt rentrer. On se voit bientôt ?

— Bien sûr !

***

Claìre se laissa tomber sur son lit aussitôt qu’elle fut rentrée chez elle. C’était seulement son deuxième chantier depuis qu’elle était en poste, mais la sensation était toujours la même : elle sentit physiquement la fatigue s’abattre sur elle comme une chape. Alors qu’elle se sentait glisser dans le sommeil, elle se fit la réflexion que rien, pas même le garçon mystérieux, ne pourrait l’empêcher d’avoir une vraie nuit de repos.

Pourtant, son sommeil ne s’améliora pas. Le rêve revint une nouvelle fois et continua à rester récurrent, bien qu’il connaisse des variations infimes. Le garçon se montrait toujours plus tard et la panique qu’elle ressentait, plongée seule dans l’obscurité oppressante du vide, la gagnait plus rapidement, avec plus d’intensité. Elle se réveillait toujours en sursaut, couverte de sueur, un peu migraineuse. Par chance, elle ne faisait le rêve qu’une seule fois par nuit et ne se réveillait plus par la suite, même si elle ne se reposait plus vraiment. Elle en vint peu à peu à redouter la tombée du soir et le moment où elle devrait se coucher.

Le dernier jour de son congé, elle décida d’assister malgré tout à l’entraînement du jour avec les Taupes. C’était une bonne occasion pour se distraire ; elle espérait s’y fatiguer physiquement pour peut-être dormir plus profondément.

C’était aussi une bonne occasion pour explorer les souterrains de l’Institut. Une semaine s’était écoulée depuis qu’elle avait croisé le garçon qu’elle avait cru rêver. S’il était bien réel, se pouvait-il qu’il erre toujours dans les souterrains ? Était-ce alors son subconscient qui exprimait sa culpabilité de ne pas avoir pu l’aider la première fois ? Pouvait-elle le retrouver pour lui porter secours ?

Ce fut nerveuse qu’elle se rendit au lieu de rendez-vous, fixé sous la serre du parc, un bâtiment désert la nuit et beaucoup plus simple d’accès que la bibliothèque. Il avait l’inconvénient d’en être très éloigné, ce qui diminuait les chances de Claìre de recroiser le garçon – si garçon il y avait eu. Elle ne pouvait pas s’empêcher de douter de ce que ses sens lui avaient montré. De fait, elle ne fit aucune rencontre particulière, bien qu’elle aille pieds nus et la conscience déployée.

— Tu n’es pas concentrée.

Dépitée, Claìre poussa un grognement. Sans même songer à se servir de sa géomancie, elle se baissa pour ramasser les deux morceaux de pierre qu’elle avait utilisés pour invoquer une stalactite. Fatiguée, elle tarda à se remettre en garde et la stalactite de glace parfaite que manipulait Vincènt tourna autour d’eux pour venir se coller à sa gorge.

Ce dernier adorait cette technique qui permettait – bien qu’il n’ait encore jamais eu besoin de s’en servir – de tenir tête à des épéistes de niveau modéré. Construite pour et par des hydromanciens et des géomanciens, elle consistait à utiliser la glace ou la pierre pour invoquer des pics qui agissaient comme un prolongement du bras et servaient d’armes d’escrime. C’était le genre de technique que développaient les Taupes. Là où les élémanciens de combat opéraient à distance, invoquant des jets de flamme, des éclairs, des vagues ou bien de petits tremblements de terre, les Taupes cherchaient le corps à corps. Officiellement, l’élémancie ne se prêtait qu’au combat à distance, seule manière noble de se battre, proche des manifestations des Esprits dans la nature. Dans les faits, les possibilités étaient infinies. C’était aux Taupes de les découvrir.

— Tu es morte jeune fille, commenta leur instructeur du jour en passant près d’eux.

Claìre lui jeta un regard noir et reporta son attention sur Vincènt. Ils avaient étudié ensemble à l’Institut, avant de s’éloigner lorsque leurs formations avaient pris un tournant différent. Hydro-chercheur, Vincènt était le stéréotype de l’érudit : grand et élancé, ses cheveux blonds étaient toujours soignés mais sa peau pâle attestait qu’il ne voyait pas souvent la lumière du soleil. Terriblement myope sans ses lunettes à monture argentée, il aimait les livres et l’étude, et sa faculté à se perdre corps et âme dans le travail dépassait même parfois celle d’Albàne.

Parfois, Claìre se demandait pourquoi Albàne n’avait pas jeté son dévolu sur Vincènt plutôt que sur Jeàn. Les deux hydromanciens se ressemblaient tellement. Ils incarnaient tout ce que Claìre savait qu’elle ne serait jamais : studieuse, douée… et à l’aise avec les grandes étendues d’eau. Elle mesurait l’ironie que ses deux meilleurs amis soient des hydromanciens. Bien que sa peur se soit apaisée grâce à eux l’été dernier, elle ne serait jamais vraiment à l’aise en pleine mer.

Elle secoua la tête, bâtit des paupières et retrouva une position de combat.

— On fait une pause ! s’exclama soudain l’instructeur.

Soulagée et espérant que ça ne se voie pas trop, Claìre relâcha de nouveau sa garde en sentant sur elle le regard inquisiteur de Vincènt.

— Ça va ?

Claìre acquisça. Elle pouvait difficilement lui parler de tout ce qui la tracassait sans passer pour complètement dérangée. Ce dernier n’insista pas et détourna la conversation alors qu’ils se dirigeaient vers leurs affaires pour récupérer leurs gourdes.

— Albàne n’était pas convoquée avec nous ?

— Non, elle s’entraîne demain, il me semble.

Ils burent et s’étirèrent un peu avant que l’instructeur ne leur ordonne de reprendre l’entraînement. Bien que Claìre ne soit pas d’humeur à se battre, elle décida tout de même de faire honneur à son adversaire. L’instructeur leur donna quartier libre et elle se força à se concentrer.

Les Taupes prenaient toujours soin d’amener bougies, seaux d’eau et sacs de débris à leurs entraînements. Alors que Vincènt reformait sa stalactite de glace, Claìre souleva à son tour des pics de terre en rassemblant les bris qui parsemaient le sol. Ils se firent face un instant, leurs armes improvisées lévitant à leurs cotés. Vincènt maniait sa stalactite comme une rapière et les deux pics soulevés par Claìre, plus courts et un peu moins lisses et solides, protégeaient ses flancs.

Ils s’élancèrent l’un vers l’autre et envoyèrent d’un mouvement de bras leurs armes s’entrechoquer. Ils tournoyaient, échangeant passes, feintes et parades. Claìre et Vincènt connaissaient leurs faiblesses respectives : Claìre avait un style dynamique et agressif et Vincènt compensait sa lenteur par des attaques précises et des techniques variées. Mais comme d’habitude, Vincènt domina légèrement leurs échanges. La géo-technicienne ne s’en formalisait pas. Elle se serait d’ailleurs plutôt fâchée si elle avait senti qu’il retenait ses coups. Tous ses amis, qui la surpassaient en technique, avaient un jour ou l’autre subi sa colère lorsqu’elle les avait pris en flagrant délit – ils n'avaient plus jamais recommencé.

Fatiguée et avec l’envie d’en finir, Claìre envoya simultanément ses deux stalactites vers l’avant. Vincènt fut surpris mais réussit tout de même à parer le coup. Il envoya son pic de glace en travers de son corps et bloqua les pics de pierre, qui se brisèrent sous l’effet du choc. Claìre profita du temps d’arrêt qu’il marqua pour armer son poing et se jeter en avant, mais elle glissa brusquement au sol et s’étala sur le dos. Ses dents claquèrent et elle eut le souffle coupé – plus à cause de la surprise que de l’impact. Elle prit appui sur ses mains pour se relever mais s’arrêta net. Vincènt se tenait au-dessus d’elle, deux doigts joints et pointés vers le dessous de son menton, un léger sourire sur le visage. Parallèle à sa main, son pic de glace menaçait Claìre juste sous le menton.

Claìre reposa la tête au sol avec un grognement mécontent. Le tapis d’entraînement était froid : Vincènt avait créé une flaque d’eau gelée sans qu’elle s’en aperçoive et Claìre avait tout simplement glissé.

— Ce dernier assaut était… rapide, commenta-t-il en tendant une main pour l’aider à se relever.

Elle l’accepta avec un grognement.

— J’en ai eu marre.

La séance terminée, l’instructeur les avaient congédiés et ils retournaient dans les souterrains. Distraite, Claìre regardait de tous les côtés.

— Tes pics n’étaient pas très solides, est-ce que tu veux qu’on revoie l’appel élémantique ? Bon, c’est vrai que ta chute n’était pas très belle à voir, mais il n’y a pas de quoi se vexer, tu sais ? C’était plus serré que les autres fois, je suis sûr que tu ne vas pas tarder à me flanquer une raclée. Claìre, tu m’écoutes ? Tu ne t’es pas fait mal au moins ?

— Désolée.

Elle regardait au-delà des autres Taupes qui s’éparpillaient et guettait quelque chose – n’importe quoi – qui lui fasse penser au garçon, qui lui confirme qu’il existait… ou qu’elle avait bel et bien rêvé.

— Il faut que j’y aille.

Peu d’humeur à supporter l’inquiétude de Vincènt, qu’elle sentait presque peser sur ses épaules, elle s’éclipsa et remonta à l’extérieur.

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Edouard PArle
Posté le 07/04/2023
Coucou Thérèse !
Toujours cette obsession du garçon pour Claire, qui vient hanter ses nuits. On devine bien à ce stade de l'histoire que ça va être important pour l'intrigue.
L'introduction de Vincent par le combat est une bonne idée, c'est vrai que sa manière de se battre donne des éléments sur sa personnalité. Le dialogue de fin avec Claire permet aussi d'avoir des éléments : il tient à Claire, est un peu maladroit.
Mes remarques :
"raidi par ses muscles endoloris par le travail." -> raidie
"Elle secoua la tête, bâtit des paupières" -> battit
"Claìre acquisça" -> acquiesça
Un plaisir,
A bientôt !
Thérèse
Posté le 01/05/2023
Merci pour ton passage :)
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