Je décidais néanmoins de me rendre à la messe du soir. N’ayant eu aucune précision sur l’heure exacte j’étais de retour sur la petite place à 18h30. Je frissonnais dans ma doudoune. Le temps qui avait oscillé ces derniers jours entre un automne maussade et un printemps raté devenait carrément glacial. Je saluais la jeune femme du matin d’un simple signe de tête lorsqu’elle arriva, à croire que le mutisme des locaux était contagieux.
Lorsque je pénétrais dans l’église, je levais les yeux vers les voûtes qui surplombaient la nef. Vue de dehors l’église semblait petite, mais l’intérieur était bien plus grand. Tout était aussi incroyablement sombre. Les quelques bougies qui étaient réparties autour des piliers étaient loin d’être suffisantes pour éclairer tout et jetaient au contraire des ombres inquiétantes sur le sol de marbre à mesure que les fidèles entraient et prenaient leurs places habituelles. Je n’osais pas m’approcher trop.
A l’inverse du matin même, personne ne me regardait au point que j’avais l’impression d’être invisible. Je peinais à suivre le sermon, car ne parlant pas un mot de roumain ce n’était pas évident. Je reconnus néanmoins certains mots. Notamment le mot roumain pour vampire que j’avais fini par apprendre pour poser des questions aux habitants. Le mot touriste aussi. Je tendis l’oreille. J’aurais presque voulu activer google traductions mais je me sentais mal à l’aise de sortir mon portable dans un lieu saint.
Pour une raison que j’ignorais, bien que je ne sois pas croyante, j’avais toujours été extrêmement impressionnée par les églises et les cathédrales. Plus tard, lorsque j’avais visité des mosquées et des synagogues, cette même impression m’avait saisie. Je me sentais toute petite et bien insignifiante par rapport aux siècles d’histoires qui emplissaient l’espace autour de moi. Je craignais toujours de déranger les milliers de prières qui me semblaient être restées en apesanteur dans l’air au cours des siècles. Comme si les mots chuchotés entre les colonnes s’y étaient fixés pour l’éternité. Malgré toute mon attention j'étais incapable de saisir la teneur du sermon. Mon regard dévia de l’homme en robe qui gesticulait à l’autre bout de la nef et je commençais à regarder autour de moi. Tout ce que je pouvais dire c'est que le ton me paraissait un peu agressif, et que nombre des fidèles semblaient mal à l'aise. Certains baissaient la tête comme pris en faute, d'autres tournaient la tête le plus discrètement possible, jetant des regards en tout sens, comme pour chercher cette punition divine que semblait leur promettre le prêtre. Hormis ces mouvements que je percevais autant que je les distinguais dans la salle de plus en plus sombre, je ne parvenais pas à voir grand-chose. Certainement pas les visages des fidèles. Je ne voyais que leurs dos drapés de noir et leurs silhouettes qui semblaient s’allonger, s’étirer, prenant des proportions difformes tandis que les chandelles se consumaient.
Elles semblaient d’ailleurs se consumer étrangement vite. Je me pris à espérer que le sermon ne serait pas trop long car sinon nous allions vite nous retrouver dans le noir. Je me mis à observer le décor de la nef. Tout était sobre. Seul ornement, en haut de chacun des piliers qui soutenaient la nef, il y avait une créature. Comme une chauve-souris vaguement humanoïde. Une fois de plus, le vampire me poursuivait. Je plissai les yeux pour tenter d’en apercevoir les détails lorsque, comme je le craignais, les lumières s’éteignirent, nous plongeant dans l'obscurité. Je retins mon souffle mais il n’y eut nulle réaction parmi les fidèles. Comme si tout ceci était normal. Il me sembla également qu’il faisait plus froid tout-à-coup. Je me surpris à penser que d’après certaines légendes, tout devenait plus froid lorsqu’une créature malfaisante se trouvait dans les passages. C’était vrai pour les mains étonnamment froides et moites des hommes des fontaines, tout autant que pour les fameux détraqueurs de J. K. Rowling. Ce n’est que lorsque j’entendis la lourde porte se refermer que je compris que le soudain courant d’air glacé venait simplement du dehors.
Des bruissements de pas et d’étoffe se firent entendre. Je m’écartais de l’allée car je craignais encore qu’on me reproche d’être là. Un groupe de personnes étaient entrées. Etait-ce habituel ? Est-ce que cela avait un rapport avec le fait que nous étions plongés dans le noir ? D’après l’absence complète de réaction des personnes présentes, j’en concluais que c’était habituel. N’importe quelle assemblée dans une situation pareille se serait mise à chuchoter, à débattre, à s’inquiéter, à moins qu’il n’y ait rien de surprenant.
Cette obscurité me donnait l’impression que la nef se fermait sur moi, enfermant mon corps comme un cercueil. Je sentais mon coeur battre de plus en plus fort dans ma poitrine. J'avais la tête en feu, comme chaque fois que cédais à la panique. J’essayais de me convaincre que tout était normal. Que mon imagination débordante me jouait encore des tours. Là-bas, tout au bout de la nef, une lumière apparut. Mais ce n’est pas le visage du prêtre qui s’illumina, un autre homme se tenait devant l’autel. Je me haussais sur la pointe des pieds pour mieux le voir mais je ne parvenais pas à distinguer les traits de son visage. De ce que j’en voyais, Il avait de longs cheveux noirs qu’il portait en catogan, la peau très pâle et les lèvres si rouges que c’en était presque dérangeant. De nouveau, j’essayais de me convaincre que non ce n’était pas un vampire, que la fatigue et les émotions des derniers jours me faisaient imaginer n’importe quoi. Ce n’était sans doute qu’un jeu de lumière.
Sans un bruit, je quittai mon banc pour m’approcher. Je passais par le côté droit de la nef où je me trouvais plutôt que par l’allée principale. De pilier en pilier, je me cachais, alors même que dans l’obscurité qui régnait il y avait peu de chance que qui que ce soit me remarque. Soigneusement dissimulée derrière le deuxième pilier le plus proche de l’autel, j’observai.
C’est alors qu’il se passa quelque chose. L’homme qui se tenait devant l’autel ouvrit grand la bouche. Du sang coulait de ses gencives et ses dents acérées étaient teintés de rouges elles aussi. Il ne parla pas, se contentant de cette exhibition horrifique. Puis il y eut un mouvement étrange dans la foule des fidèles. Non pas un mouvement de frayeur comme on aurait pu s'y attendre. La panique qui m'enserrait ne semblait pas être ressentie par les autres personnes. Non, ce n'était pas un mouvement de fuite, ni quoi que ce soit de réellement coordonné. C'était des bruissements. En observant les plus proches de moi à la lueur de l’unique lumière qui brillait dans l'église, je compris que tous cherchaient dans leurs manteaux, leurs sacs ou les poches de leurs jeans. Même les enfants. Une silhouette encapuchonnée passait entre les rangs avec un bol et des bruits de pièces qui tintaient se firent entendre.
Je frémis en voyant un enfant d'une dizaine d'année s'approcher du quêteur en lui tendant une unique pièce. L'homme encapuchonné la prit, la regarda, puis tendit de nouveau la main. L'enfant recula. Je n'avais pas besoin de comprendre les mots qu'il prononçait pour comprendre les sanglots dans sa voix. Il n'avait rien d'autre. L'homme se pencha vers l'enfant pour lui murmurer quelque chose et cette fois, le petit garçon se mit à hurler de peur. J'eus tout juste le temps de voir la jeune femme qui m'avait invitée tirer l'enfant en arrière et s'interposer. Puis la lueur qui éclairait le bout de la nef s’éteignit, nous plongeant, une nouvelle fois, dans les ténèbres.
De nouveau un courant d’air glacial envahit la nef. Je frissonnais. Comme mue par un instinct étrange, je regagnais ma place à l’autre bout de l’église, me faisant le plus discrète possible. J’avais à peine regagné ma place que la lourde porte claqua de nouveau et que les lumières se rallumèrent. Le prêtre reprit son sermon tandis que je me glissais à pas de souris jusqu’à la porte et me faufilait dans la nuit.
Arrivée sur la place de la fontaine, il n’y avait plus personne. Tout était calme. En tendant l’oreille, tout ce que je parvins à entendre était le sifflement du vent entre les arbres, semblant annoncer une nouvelle tempête. Malgré mon épuisement, et ma frustration d'avoir vu ma première piste s'évaporer en quelques secondes, je retournai m'asseoir sur la margelle de la fontaine. L'eau avait gelé. C'était curieux en cette saison. Mais ce n'était pas la chose la plus curieuse de cette soirée. Loin de là.
Je commençais à me questionner sur les réelles motivations de la jeune femme à la tresse. Plus je réfléchissais et plus je me disais que ce n'était sans doute pas un hasard si elle m'avait invitée à venir, et si elle s'était élevée contre la tyrannie de ces pseudo-vampires qui terrorisaient la population. Peut-être qu'elle savait que j'étais journaliste, et qu'elle voulait que ça se sache. Il fallait que je lui reparle. Il fallait que je lui demande. Je l'attendis donc. Il ne me sembla pas attendre très longtemps pour que les portes s'ouvrent à nouveau, laissant échapper les fidèles, pressés d'échapper au froid mordant pour rentrer chez eux. Cette fois, contrairement à ce que j'avais vu le matin, ils n'attendirent aucun signal pour se disperser et s'éparpillèrent comme des moineaux effrayés. J'eus beau scruter la foule, les yeux rivés sur les familles qui quittaient la place, je ne la vis pas. Lorsque tout le monde se fut dispersé, je dus me rendre à l'évidence, elle n'était pas là. Sur le moment, je me persuadai que j'avais dû la rater. Elle ne s'était certainement pas envolée après tout.
Abrutie de fatigue et de découragement, je me résignai à rentrer. Et dire que je n'avais même pas sa photo. Enfin, je pouvais toujours tenter de me renseigner auprès du voisinage. Je ne comprenais pas ce que j'avais vu. D’où pouvait bien sortir cette folie collective ? Il y a quelques mois encore chaque habitant de cette ville semblait être conscient que les vampires n’étaient que des créatures issues de l’imaginaire des hommes dont ils se servaient pour le business. Comment en étaient-ils arrivés là ? Enfin, au moins j'avais une piste. Ou un début de piste. Peut-être même un début de scoop. Restait à savoir ce que Marco en penserait.
En traversant le hall de l’hôtel, je remarquai l’absence du réceptionniste de nuit. Non pas que j’ai eu l’occasion de sympathiser avec le jeune homme à l’air renfrogné qui malgré le drapeau du royaume uni sur son badge m’avait bien fait comprendre qu’il ne souhaitait pas parler anglais. Chaque fois que j’avais tenté de lui parler, il avait écouté ma question, avait souri, puis m’avait répondu en roumain. Ce n’était pas la première fois que je rencontrais des témoins récalcitrants au cours de ma carrière mais une ville entière, c’était plutôt rare. Je commençais à en avoir vraiment ma claque. D’un autre côté, je tenais enfin quelque chose. J’avais enfin une piste. Je pouvais encore rester et tenter d’en savoir davantage. J’allais de nouveau appeler Marco. Mais cela attendrait le lendemain. J’étais si fatiguée que je sentais bien que j’étais au bord de la crise de nerfs. J’avais besoin de repos, au plus vite. J’aviserai pour le reste plus tard. Je n’en pouvais plus.
Peut-être est-ce pour cela que lorsque j’entrais finalement dans ma chambre et que la lumière ne s’alluma pas, je ne me formalisai pas vraiment. Enfin, j’étais contrariée mais je m’imaginai un instant redescendre, attendre pendant je ne sais combien de temps que le réceptionniste de nuit vienne reprendre son poste. C’était hors de question. Je n’avais qu’une envie, c’était me coucher. Je n’avais pas vraiment besoin de la lumière. Par acquis de conscience et afin d’apaiser l’angoisse qui serrait déjà ma poitrine, j’allumai la lampe torche de mon téléphone et vérifiait rapidement la pièce. Il n’y avait rien d’anormal. Je me glissai entre mes draps.
D’ordinaire, simplement me glisser dans un bon lit suffisait à me détendre déjà un petit peu. Mais là, quelque chose n’allait pas. C’était comme s’il y avait des miettes dans les draps, il ne me semblait pourtant pas avoir mangé dans mon lit. Je tentais de me dire que je me faisais des idées comme toutes ces fois quand j’étais enfant où il me semblait sentir quelque chose marcher sur moi et où j’imaginais que c’était un insecte ou une araignée qui se baladait sur moi. Toutes ces fois où je rallumai la lumière et rouvrais la couette pour m’apercevoir qu’il n’y avait rien d’autre que le tissu de mon pyjama ou un cheveu que j’avais perdu la nuit précédente.
Je tentais de me convaincre qu’une fois encore, mon imagination me trompai, et je me retournai. C’est à ce moment-là, en sentant ma peau se déchirer que je su que, cette fois, ce n’était pas mon imagination. Je trouvai à tâtons mon téléphone, bougeant le moins possible, bien consciente qu’à chaque mouvement que je faisais, quoi qu’il y ait dans le lit, les choses s’enfonçaient davantage dans ma peau. Lorsque j’ouvris les draps et éclairai mes jambes, je restai bouche bée. De petits morceaux de verres étaient incrustés dans ma peau et des coupures sanguinolentes apparaissaient déjà partout sur moi. Quelqu’un avait versé du verre pilé dans mon lit. Le craquage que je sentais menacer et que je redoutais s’abattit sur moi et je me mis à pleurer comme je l’avais rarement fait au cours des dernières années. J’appelai Gabriel. Je risquai sans doute de réveiller Juliette mais sur le moment je m’en fichai j’avais besoin de lui, j’avais besoin de quelqu’un, je ne pouvais pas rester seule, je ne pouvais pas essayer de comprendre ce qui venait de se passer sans l’aide de qui que ce soit.
Gabriel était encore à moitié endormi lorsqu’il décrocha mais mes pleurs le réveillèrent assez vite. Je pleurais tellement que je m’étouffais dans mes larmes et qu’il ne devait pas comprendre grand-chose à ce que je disais. Quelqu’un avait essayé, sinon de me tuer, au moins de me blesser. De m’intimider assez pour que je quitte les lieux sur le champ. Des années plus tôt, j’aurais peut-être été suffisamment inconsciente pour trouver cela excitant et me lancer à corps perdu dans cette enquête. Mais comme tous les journalistes arrivés assez tôt à Bran, j’avais vu les corps des touristes vidés de leur sang à la morgue. Je savais de quoi étaient capables ces gens. Et si la police refusait d’enquêter parce qu’ils protégeaient le meurtrier, il était certain que personne ne lèverait le petit doigt si j’étais attaquée. Je n’ai jamais aimé abandonner c’est vrai. Mais à ce moment-là je voyais bien que je n’avais pas le choix.
Je voyais déjà mon corps vidé de son sang, gris, renvoyé à Gabriel dans un caisson frigorifique, notre fille que je ne verrai pas grandir et même si j’étais bien persuadée que j’étais loin d’être la meilleure mère du monde, je ne pouvais pas simplement faire une croix sur tout ça. Que je sois prête à le comprendre ou non, Gabriel m’avait choisie, nous avions franchi toutes les étapes que franchissent les couples avec plus ou moins de facilité et il avait choisi d’avoir un enfant avec moi. Je ne pouvais pas lui faire ça. Il m’avait offert le confort dont j’avais besoin et je l’avais rejeté jusqu’à présent pour conserver mon indépendance. Mais cette fois, j’étais ébranlée dans mes certitudes. Cette fois, le prix à payer était trop grand, même pour moi.
La pensée de ma propre finitude m’amenait à voir les choses autrement. Qu’allais-je laisser derrière moi ? Une famille qui me savait ambitieuse et qui m’avait regardée de loin sacrifier les visites que je leur faisais pour ces ambitions ? Un mari que j’aimai et qui m’aimait, bien que je ne sois pas facile à aimer. Une fille qui ne saurai jamais qui était réellement sa mère, avec ses qualités et ses défauts et toutes ces petites choses qui sont piles entre les deux ? Je ne pouvais pas mourir maintenant.
Les choses furent réglées très rapidement. Avant même que j’ai raccroché, Gabriel m’avait pris un billet de train pour le lendemain. Je devais arriver dans la soirée. L’avion eut été plus rapide mais je n’étais jamais rassurée dans l’avion et vu l’état nerveux dans lequel j’étais, j’étais sûre que ce n’était pas une bonne idée. Le train était bien plus long mais me permettrait de me reposer et de me relaxer un peu. Surtout avant d’affronter mon boss le surlendemain. J’aurais sûrement le droit à un licenciement à l’amiable. Avec une belle indemnité pour que je ferme ma gueule. J’étais écœurée, mais ce n’était pas comme si j’avais d’autres choix.
Je récupérai les quelques affaires que j’avais éparpillées et bouclai ma valise rapidement. J’enlevai délicatement les petits bouts de verre incrustés dans ma peau, désinfectant et mettant des pansements sur les plus grosses coupures.
Je passais le reste de la nuit recroquevillée sur le fauteuil qui se trouvait dans le coin de la pièce. Je l’avais minutieusement inspecté avant de considérer que je pouvais m’y installer sans risque. C’était la première fois que j’avais pris des risques dans ma carrière. Enfin en tout cas, que les choses devenaient risquées pour moi. Bien sûr j’avais fait toutes les choses usuelles, me faufiler là où je n’aurai pas dû, courir après les personnes que je voulais interviewer, bloquer leurs voitures en me mettant en travers de leur passage, mais au bureau, j’étais loin d’être la plus extrême.
Bien sûr que j’aurais pu rester. Changer d’hôtel, demander la protection de l’ambassade de France, et rester. Parce que ce qui venait de se passer était la preuve – additionnée à cette espèce de messe noire à laquelle j’avais assisté – que quelque chose de vraiment louche se passait. Cela allait bien au-delà du meurtre de quelques touristes. Il y avait autre chose. Mais j’avais aussi mes limites et il me semble qu’à ce moment-là, je les avais atteintes.
Je filai sans demander mon reste.
On retrouve ta protagoniste toujours tiraillée entre sa carrière et sa vie perso, même si, ici, cela est moins diffus que dans les autres chapitres. Ici, d'abord, elle se lance franchement dans l'enquête, ensuite, elle décide de partir. J'aime bien l'idée du choix du train et sa justification, alors qu'on se doute que c'est surtout pour convenir à l'auteur : un train, les Carpathes, on a un bon cadre pour quelques rebondissements.
Dans le deuxième chapitre, les phrases étaient toutes construites un peu de la même façon. Dans celui-ci, je trouve qu'il y a plus de variété.
Comme ton personnage, je me posais la question des motivations de la jeune fille qui l'avait invitée à la messe. Tu y réponds finalement très vite. J'aurais bien aimé qu'il reste un peu d'ambiguïté.
Enfin, c'est un détail, mais j'ai parfois été surpris par tes choix entre passé simple simple et imparfait. Comme ici, par exemple : "Lorsque je pénétrais dans l’église, je levais les yeux vers les voûtes". J'ai aussi vu quelques fautes d'accord, comme ici : "Un mari que j’aimai et qui m’aimait, bien que je ne sois pas facile à aimer. Une fille qui ne saurai jamais qui était réellement sa mère"
J'aime beaucoup le fait que le terme de "Folie collective" ait été utilisé.
J'aime aussi la rétrospection de la protagoniste, et même si son choix est fait et son départ imminent on peut se douter qu'elle ne pourra pas y échappé.
Bon évidemment on se doute que le départ de cette jeune fille ne solde pas l'histoire...