3. Un moment de repos, partie 2

Notes de l’auteur : Publication : 06/06/25
Dernière édition : 06/06/25

Seru retourna dans le cockpit à l'instant où l'alarme de sortie d'hyperespace sonna. Il s'installa dans son fauteuil et désactiva le pilote automatique, reprenant la main sur les commandes.

— De retour à la maison, dit-il.

— Wah, c'est beau ! S'exclama Carsha en arrivant dans le cockpit d'Iris, canal radio ouvert.

— C'est clair, affirma Iris.

— Cette aura… souffla Alora.

— Neutre, continua Seru.

Cette planète était un mélange entre terre et océan, un sentiment paisible en émanait. Les deux vaisseaux s'en approchèrent, pénétrant dans l'atmosphère. Ce n'est qu'une fois en dessous des nuages que les passagers des vaisseaux purent réellement contempler la beauté de cette planète. L'Homme – ou toute autre espèce sensible – ne l'avait pas foulé depuis des centaines d'années, et s'il l'avait fait il y a longtemps, ses traces avaient disparu. La planète était recouverte de forêts luxuriantes, de montagnes, de lacs et d'océans, tout paraissait si calme, comme si, rien, hormis les plantes n'y vivaient. Carsha était à côté du fauteuil d'Iris, bouche béante, subjuguée par la beauté de l'endroit. À l'approche du lieu de vie de l'historien, le tableau de bord émit une alarme stridente, et, passant au-dessus d'une crête, Iris pu voir deux énormes tourelles automatiques braquées sur elle.

— Euh… fit Carsha.

— Seru ? demanda Iris, prête à virer de bord.

Si tôt après, tout s'arrêta, et les tourelles reprirent leurs places initiales. Laissant la possibilité, après un soupir de soulagement, d'observer l'immense base de leur guide, derrière les deux bulles surmontées des tourelles, une plate-forme d'au moins 50 mètres de large, surmontée d'un toit. Sur la droite, une arche de pierre que Seru contourna. 

— Pose-toi dans le hangar, dit Seru au communicateur. À gauche après l'arche. 

Après avoir passé l'arche, il posa son vaisseau sur une petite plaine recouverte d'herbe. Iris quant à elle suivit les instructions et entra dans un grand hangar creusé dans la montagne. Iris se leva et le petit groupe de cinq descendit la rampe du vaisseau, observant le hangar. Carsha et le Padawan aidaient l'initié blessé. Quelques vaisseaux bâchés, datant probablement de plusieurs siècles, s'y trouvaient, des caisses à outils et des pièces détachées étaient posées çà et là. Pourtant, rien n'était trop poussiéreux, comme si de la maintenance était faite régulièrement. À l'arrière, devant l'entrée d'un couloir qui semblait avoir la même hauteur sous plafond que le hangar, deux droïdes lourdement armés semblaient être désactivés. Et en face d'eux, sur une passerelle, deux hologrammes, celui d'une femme humaine en uniforme, et celui d'un homme Bothan, un humanoïde trapu à longues oreilles pointues, au museau allongé et au corps recouvert de fourrure.

— Mes excuses pour les tourelles, fit Seru en sortant d'un ascenseur sur la gauche avec Alora. J'ai oublié d'ajouter la signature de ton vaisseau au système de sécurité.

— Où sommes-nous ? demanda Carsha.

— Bienvenue sur Odessen, poursuivit l'hôte en réponse. Une planète oubliée depuis des millénaires et située en plein cœur de l'Espace Sauvage, proche des Régions Inconnues. Pour ainsi dire, personne de nos jours ne sait que cette planète existe, j'y ai pris soin, il y a bien longtemps.

— Vous avez supprimé la planète des archives ? s'étonna Alora.

— Les Jedi et les Sith l'ont fait pour moi, répondit-il. Ce fut un accord passé entre eux et moi, tout comme la suppression de quelques informations me concernant.

— Vous n'apparaissez plus dans les archives ? enchaîna alors Carsha.

— Très bonne question, opina du chef l'historien. J'y apparais, mais officiellement, je suis mort en même temps que mon maître, tué par l'Empereur Immortel.

— Et hormis quelques rumeurs à l'époque, supposa Iris, elles ont vite été considérées comme des légendes sans grand fondement qui se sont estompées.

— En effet, approuva Seru. Tu réfléchis bien. Et personne ne s'intéresse foncièrement à ceux ayant combattu l'Empire Éternel, trop lointain, peu d'intérêt pour les conflits actuels. Quand bien même quelqu'un retrouvait des informations me concernant, ça ne lui serait d'aucune utilité, si ce n'est étudier une partie de mon histoire.

— Ingénieux… admit Alora.

— Suivez-moi, poursuivit le maître des lieux.

Ils traversèrent une partie du hangar pour pénétrer dans le couloir en L. Aucune décoration n'avait été fait, sur la plupart du mur, on voyait encore la pierre de la montagne, sauf aux endroits où des barres de soutien avaient été placées.

— Je croyais que vous détestiez les droïdes, fit remarquer Iris en observant les gardes en armures métalliques grises inanimés du couloir.

— C'est le cas, approuva Seru. Mais il faut reconnaître qu'ils sont plus pratiques qu'employer des êtres vivants. Et plus prudents.

— Pas faux.

— Au début, j'employais des gardes, continua-t-il. Mais isolez des humains pendant des années sur une planète, et ils deviennent fous. Sans parler des objets qui valent plus qu'ils n'auront jamais dans leurs vies. Les droïdes sont bien moins problématiques.
« Ce sont des skytroopers de l'Empire Éternel, ils nous donnaient du fil à retordre à l'époque, j'en ai gardé quelques-uns pour protéger cet endroit.

Après moins d'une minute de trajet, le groupe pénétra dans une immense salle encore plus haute sous plafond. En face, une grande plate-forme avec au fond un turbo lift, à droite et à gauche, d'autres couloirs. Sur la plate-forme se trouvait des tables holographiques, des écrans et tout le nécessaire stratégique. À ses quatre coins, des bannières rouges et blanches hautes de plusieurs mètres avaient été placés, avec au centre un symbole représentant un côté du symbole de l'Ancienne République, et de l'autre celui de l'Empire Sith Ressuscité. Bien sûr, tout n'était pas à la pointe de la technologie, la plupart datant de plusieurs millénaires, mais tout semblait fonctionner à merveille. Autour des deux tables holographiques, on pouvait y avoir quelques hologrammes mobiles de personnalités inconnues aux yeux des invités. 

— À droite, décrit Seru. Mes quartiers et le stockage, à gauche, la salle des sciences et la salle de la Force, par l'ascenseur, vous pouvez accéder à la plate-forme sur laquelle sont les tourelles, et à la cantina. Faites comme chez vous, libre à vous de visiter. Mais ne touchez ni aux reliques, ni aux droïdes, ni aux hologrammes et aux statues.

— C'est vrai ? Demanda Carsha, excitée à l'idée de visiter cet immense endroit. On peut aller partout ?

— Oui, répondit simplement leur hôte, avant de se tourner vers le petit blessé. Toi, avec moi.

— Je viens avec vous, dit Iris.

— À ta guise.

Seru emmenant l'initié vers le couloir menant à la salle des sciences et à celle de la Force, tandis qu'Alora, Kelborn, Carsha et la Padawan se dirigèrent vers l'ascenseur.

À suivre…

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