Mu se sentait très partagée. Benjamine du bord, avec ses dix-sept ans à peine, elle réclamait depuis des lustres un vrai travail, de vraies responsabilités, un vrai rôle pour tout dire. Elle aurait dû être satisfaite qu’on lui confie la charge de l’éveillé, parmi une kyrielle de corvées possibles bien moins valorisantes.
Mais s’occuper de lui était dur ; très dur. Et puis, elle ne pouvait s’empêcher de se demander si sa qualité de seule femme à bord avait compté dans la décision de lui faire jouer les infirmières. Elle aurait voulu s’en expliquer avec Taz, mais elle hésitait. Elle détestait donner l’impression de se plaindre.
Il était trop faible pour se lever ; il fallait veiller à ses besoins intimes, le laver, le nourrir. Il restait prostré et apathique, grignotait du bout des lèvres et maigrissait à vue d’œil. Mu, frustrée, monologuait sans trop savoir ce qu’il saisissait de ses paroles.
Elle lui raconta les petites histoires de l’équipage en évoquant chaque matelot à tour de rôle : Braahl, Benjin, Nébor… Sa voix l’apaisait ; il souriait rien qu’à l’entendre se lancer dans ses récits. Elle chassait la douleur dans ses yeux bleu orage et en tirait de la fierté, toutefois cette communication demeurait primitive, bien trop limitée au goût de Mu. Il écoutait toujours attentivement ; décodait-il le sens de ses mots ou était-il seulement fasciné par la musique de sa voix ? Elle doutait maintenant de ce qui s’était passé à son réveil : il avait cligné des yeux, mais avait-il compris ce qu’elle disait ?
Elle s’installa une couchette dans l’infirmerie du grand vaisseau afin de rester près de lui en permanence. Elle dormait quand il dormait et s’occupait de lui une bonne partie de son temps d’éveil. Zak, un matelot, venait prêter main-forte pour le lever : s’il n’était pas bien épais, l’éveillé mesurait quand même son mètre quatre-vingts !
Par miracle, cela ne dura que quelques jours. Marsou, toujours le puits de science, avait pourtant prédit une première phase bien plus longue, considérant sa faiblesse initiale. Mais là, après une semaine de soins attentionnés, il commença à manger seul, à s’asseoir, à poser les pieds par terre et même à vaciller jusqu’aux toilettes en s’appuyant aux murs. Avec la mobilité revint l’appétit, et il cessa de fondre.
Donc en gros, cela allait en s’améliorant, cependant Mu était épouvantée par ses crises de tremblements, sa médiocre coordination musculaire, son équilibre chancelant ainsi que sa difficulté à communiquer. Les regards profonds, ça la chamboulait, mais au niveau de la transmission d’idées, on atteignait vite une limite.
Qu’allaient-ils faire de lui, s’il restait comme un petit enfant, incapable de comprendre et de s’exprimer ?
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Les relations de Mu avec l’inconnu se transformèrent quand elle commença à prendre quelque distance ou au moins à s’y risquer, dès que son patient parvint à garder la position verticale. Elle lui expliqua ses projets un soir après le repas. Comprenait, comprenait pas ?
— Ce soir, j’resterai pas ici. Je rentre pioncer dans ma cabine. Tu vois, j’ai besoin de repos, d’un bon lit et de solitude. Mais je ne partirai que quand tu dormiras. Et je serai là demain matin.
Il lui sourit gentiment, puis sombra en quelques minutes. Un modèle de docilité, se dit Mu, réjouie de retrouver un peu de liberté. Elle déchanta le lendemain matin à la vue de sa longue silhouette recroquevillée sur la couchette vacante en face de la sienne, dans sa cabine du grand vaisseau. Exaspérant. Touchant aussi, comme un gosse de trois ans.
Il était capable de la suivre ? Très bien ! De ce jour, il devint la seconde ombre de Mu, collée à ses semelles, tandis qu’elle reprenait avec bonheur ses explorations. S’il ne parlait pas, il marcha davantage à chaque sortie et son état physique s’améliora à toute allure.
L’équipage du Vieux Marp était lancé dans une frénétique réfection de son appareil ; le commandant profitait de la tranquillité et des ressources exhumées de ses propres soutes. Mu avait pour mission de dénicher le maximum de « trésors » dans les entrailles du vaisseau géant, afin de compléter leur matériel ou de faire provision d’antiquités, fort recherchées par certains amateurs de vieilleries.
Elle s’y perdait avec son éveillé ; ils étaient livrés à eux-mêmes, seuls pendant des heures.
Ils passaient d’ailleurs la majeure partie du temps ensemble, car il s’installa définitivement chez elle. Mu n’aurait jamais cru possible de supporter qu’un homme – un homme ! – investisse sa chambre, mais il parvenait à se rendre discret, transparent presque quand elle avait besoin d’intimité ou de calme. Il savait jauger la bonne distance à conserver, l’attitude à adopter en toute circonstance. Étonnant !
Du reste, il était tout sauf bruyant. Mu craignait même qu’il soit muet : aucun son n’était jamais sorti de sa bouche. Ils se comprenaient par geste, car Mu avait fini par se rendre compte que le sens de ses paroles lui échappait. Il entendait, son ouïe n’était pas en cause et, au bout de quelques jours, il reconnaissait des mots simples : oui, non, manger, boire, main… Mais à part ces quelques noms ou verbes nouvellement appris, tout paraissait s’être effacé.
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— Il a tout oublié ! Il sait plus rien, c’est tout vide là-dedans !
Sans lever les yeux de ses écrans, Marsou écouta la voix exaspérée de Mu. Elle s’était introduite avec son protégé dans son antre, un réduit encombré de machines sur le Vieux Marp.
— Alors tu vois, c’est un peu comme s’il avait trois ans au niveau de la compréhension orale. Enfin, quelque chose comme ça, hein, je sais pas trop à quel âge les bébés commencent à piger ce qu’on leur raconte.
Marsou soupira et lui donna sa pleine attention. Il s’abstint de souligner que les petits humains, à trois ans, parlaient couramment. Certains avaient du reste déjà reçu leurs premiers implants. Il faudrait qu’un jour cette gamine vive au milieu des siens, petits et grands, hommes et femmes, pas seulement auprès d’une bande de combattants rustres. Qu’elle connaisse autre chose que les échos de la guerre à bord de ce vaisseau vétuste.
Le petit lieutenant n’avait revu l’éveillé que deux fois depuis son réveil. Il le trouva changé. L’étincelle dans ses yeux brillait plus fort et une énergie nouvelle habitait son corps.
— Apprends-lui le langage, conseilla-t-il à Mu. On dirait que son cerveau est une page blanche, de ce côté-là. S’il a tout oublié, cela ne signifie pas qu’il soit incapable de réapprendre.
— Mais comment on fait ça ?
— Ah, j’sais pas moi, tu lui nommes les objets autour de vous, chaise, écran, écran, écran…
Mu éclata de rire devant l’énumération monotone du petit homme, ponctuée de larges mouvements de bras.
La dizaine d’écrans saturés de chiffres et de lignes de code constituait la raison pour laquelle Marsou n’avait plus grand temps à consacrer à Mu ou à son inconnu. Il vérifiait les systèmes hyper, pour tenter de déterminer ce qui avait bien pu se passer.
Un vrai mystère : ils avaient amorcé un saut, puis tout avait déraillé. Ils s’étaient retrouvés plantés, avec tous les systèmes dans le rouge. Impossible de les solliciter à nouveau ; pas moyen de sauter en hyperespace. Panne sèche. Ils étaient perdus dans le gigantesque nulle part, leur position incertaine, avec un seul propulseur classique qui n’aurait pas pu les ramener vers la civilisation en dix mille ans. Et les communications via l’hyperespace ne répondaient pas mieux.
La découverte du grand vaisseau avait constitué un petit miracle qui leur avait sauvé la vie. Mais comme le clamait le commandant, on n’avait pas vocation à prendre racine ici ni à se ramollir dans le confort. Il y avait des combats à mener dans lesquels chaque appareil jouait son rôle. Même un cargo vétuste et archaïque comme le leur, minuscule rouage au sein du tentaculaire bazar de la guerre. À condition qu’il retrouve le chemin de la maison.
Comme les systèmes n’avaient pas détecté la moindre anomalie malgré tous les tests lancés depuis l’arrivée, c’était retombé sur Marsou. Il en avait marre qu’on le prenne pour un magicien. Les propulseurs hyper, ça lui passait bien au-dessus de la tête.
Mu le tira de ses pensées agacées et le ramena à son protégé :
— Pourquoi il est comme ça ?
Marsou le scruta avec perplexité. Peu attentif à la conversation, l’éveillé semblait fasciné par les affichages mobiles des écrans. Y puisait-il un sens quelconque ou était-il seulement attiré par le mouvement des lettres et la succession des couleurs ?
— On ignore combien d’années il a dormi dans ce satané caisson. Quand on dépasse cent cinquante ans, des dommages physiques et cérébraux apparaissent. Ces engins-là ne sont pas conçus pour qu’on y reste trop longtemps.
Les lèvres de Mu se tordirent en une grimace sceptique :
— Bah, mais alors, comment ils se débrouillaient au temps des grands vaisseaux de colonisation ?
— Tous les passagers étaient réveillés au bout de quelques décennies et ne se « rendormaient » pas avant plusieurs mois. Ils se conformaient à la règle du « un pour cent » : à peu près un an d’éveil pour cent ans de suspension. C’est pour ça qu’on y trouvait des quartiers d’habitation, avec des cultures autonomes, comme ici.
Moue de compréhension, suivie d’une nouvelle question :
— Tu crois que ça peut revenir ou qu’il va rester comme ça pour toujours ?
La voix angoissée, elle le montrait du menton, derrière elle. Il ne s’intéressait plus du tout à la conversation.
— Aucune idée. Il progresse physiquement, alors donne-lui sa chance de récupérer ses facultés. Il n’est pas agressif au moins, ou trop…
Il se racla la gorge avec gêne.
— Entreprenant ? compléta Mu.
Elle éclata d’un rire clair qui emplit l’espace encombré de machines et ramena sur elle l’attention de l’éveillé. Il aimait l’entendre rire, voilà un point qu’il avait en commun avec Marsou.
— Ben quoi ? insista-t-il. On ne va pas jouer les puritains, mais c’est bizarre, un type adulte qui dort dans ta cabine, non ?
— Non, non, je te rassure. De ce côté là aussi, on dirait qu’il a trois ans. De toute façon, les hommes ne m’impressionnent pas, je sais les mater.
Sa mimique dédaigneuse l’amusa :
— Bon, allez, dégagez ! Laissez-moi travailler, sinon on sera encore ici dans cinquante ans pour élever tes petits-enfants.
Mu simula une grimace d’épouvante et son rire redoubla.
— Pour ça, il faudrait que je trouve un homme digne de ce nom ; dans cet équipage de vieux crapauds de l’espace, ça risque pas d’arriver.
Marsou sourit, mais la pensée qu’ils pouvaient vraiment rester là pour toujours ne cessait de le hanter. Et c’était à lui qu’on demandait la solution…
— Du balai ! Revenez me raconter s’il fait des progrès.
Mu se détourna avec un salut amical de la main. L’autre copia son geste puis la suivit docilement, à moins d’un mètre, comme si un fil invisible les reliait. Marsou chassa l’éveillé de ses pensées et se réinstalla dans la contemplation de ses écrans.
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Mu entreprit donc de parler à son protégé, de nommer tout ce qui leur tombait sous la main, puis de tester s’il identifiait les mots de la veille. Et ça marchait !
Elle supposait que sa mémoire ancienne lui était devenue inaccessible, comme si on avait effacé ou débranché le module de stockage de ses implants mémoriels. Enfin presque… puisque lui n’en possédait pas. Mais désormais, son cerveau semblait prêt à emmagasiner de nouvelles données. Quand elle désignait les choses qu’ils apercevaient, il formait les mots avec les lèvres, en une imitation de la jeune fille, sans qu’aucun son ne sorte jamais de sa bouche.
L’exploration des trésors du vieux vaisseau était propice aux exercices linguistiques. Il la suivait dans les couloirs avec une drôle de démarche un brin saccadée, comme une poupée mécanique. Cela aussi, il le devait à son trop long séjour en suspension. C’était déjà mieux qu’au début, bien mieux, alors Mu gardait l’espoir qu’il redevienne agile et plus conforme à l’idée qu’elle s’était bâtie de lui d’après son physique tout en muscles fins. Celui d’avant son réveil et son amaigrissement…
— Tu te souviens des mots d’hier ? Hum… Voyons voir, on avait commencé par les parties du corps : nez, bouche, cheveux, oreilles…
Elle se retourna pour voir comment il réagissait à son énumération et fut surprise de constater qu’il s’était évaporé. Il ne la lâchait d’habitude pas d’un pouce.
— Mince, t’es où ? Friture céleste, il faut vraiment qu’on te trouve un nom ! Eh, oh !
Elle revint sur ses pas et pénétra dans le jardin potager qu’ils longeaient juste avant qu’elle remarque sa disparition. Zut ! Pénible de courir après quelqu’un qui ne répondait pas. Elle aperçut une petite porte entrouverte près d’une remise à matériel et s’y dirigea.
— Eh, t’es là ? T’as pas idée de me faire des blagues comme ça !
Drôle d’endroit ! Mu chercha d’abord vainement sa fonction : la large pièce carrée était occupée en son centre par un ample baquet de bois et, sur un côté, des transats attendaient les visiteurs. En face étaient alignées des cabines séparées par des cloisons de bois, certaines ouvertes, d’autres fermées avec une mini-porte. Debout près de l’une d’elles, il actionna un levier, ce qui fit couler de l’eau depuis le haut.
Une sorte de salle de bains ? Curieux emplacement, songea Mu. Comment savait-il que cela se trouvait là ? Avait-il parcouru ce vaisseau, avant ?
Avec un sourire, il balança un peu d’eau sur Mu qui protesta, choquée qu’il répande le précieux liquide. Sa surprise augmenta d’un degré quand il passa son tee-shirt au-dessus de sa tête, puis se déshabilla entièrement, sans plus lui prêter attention. Elle l’avait déjà vu nu, évidemment, mais il était gonflé de se dévêtir comme ça devant elle. Il se montrait d’ordinaire bien plus réservé. Il était encore bien maigre, avec les os qui saillaient sous la peau au niveau de ses épaules, ses côtes et ses hanches.
Il se mit sous le liquide chaud qui tombait en pluie. La vapeur qui s’en dégageait l’enveloppait d’un halo.
Oh, zut ! s’il y allait, pourquoi n’en ferait-elle pas autant ?
— Bon, allez, j’en suis !... Seulement si on me voit pas, nuança-t-elle, avant de comprendre qu’elle pouvait s’installer dans une cabine fermée.
Une douche, une vraie douche, comme dans leurs rares escales à terre ! Cela changeait de la pulvérisation standard de cinq litres qui en tenait lieu dans le Vieux Marp. Dans l’espace, cela paraissait un luxe à peine croyable. Mu y resta trois fois moins longtemps que son protégé, réticente à gaspiller l’inestimable ressource. Elle eut quand même le loisir d’apprécier les gouttes d’eau brûlantes qui frappaient ses muscles, la vapeur qui pénétrait ses poumons, la senteur du savon qui moussait sur sa peau nue. Elle se concentra sur ces sensations pour essayer d’oublier le reflet dans le miroir, lequel eut le bon goût de s’embuer rapidement. Mu détestait son physique. Elle réussissait l’exploit d’être à la fois trop ronde et trop anguleuse : cela commençait en bas par des jambes qu’elle jugeait trop courtes, des cuisses et des fesses dodues ; au-dessus, des épaules osseuses où s’accrochaient des bras trop minces dépourvus de forces. Entre les deux, seuls ses seins trouvaient à peu près grâce à ses yeux, haut perchés, ronds et menus. Quant à ses cheveux, ou plutôt la masse informe couleur mastic qui débordait du dessus de son crâne, mieux valait ne même pas les mentionner.
Quand elle jeta un œil dehors par la porte entrouverte de sa cabine, l’éveillé était entré dans le vaste tonneau, à présent empli d’une quantité invraisemblable d’eau fumante. Mu hoqueta : tant de litres dépensés !
Immergé jusqu’au menton, il lui fit signe de le rejoindre. Ce qui en soi dénotait un progrès : il était si passif depuis son éveil.
D’un mouvement péremptoire, elle lui intima de se retourner, s’émerveilla de sa compréhension immédiate et se glissa dans l’eau chaude à côté de lui.
Là, il démontra au préalable ses intentions en fourrageant dans ses propres cheveux noirs rétifs, puis entreprit de démêler les mèches inextricablement nouées de Mu. Un travail de fourmi. Les cheveux crépus de la jeune fille ressemblaient à ces vrilles que certaines plantes lancent à l’assaut des murs ou des troncs. Ils montraient une capacité insoupçonnée à se tortiller, s’entrelacer, pour finir par s’imbriquer en fuseaux compacts. Peut-être tout simplement parce qu’elle n’avait jamais fait l’effort ni de les entretenir ni de les couper. Les doigts de l’éveillé s’inséraient avec dextérité entre les nœuds, malgré quelques tremblements. Mu le laissa s’affairer, sceptique quant au résultat, mais ravie de ce moment de détente. S’il fallait plusieurs séances, elle était prête. L’idée qu’elle se baignait nue, à quelques centimètres d’un homme, lui traversa l’esprit ; avec lui, c’était curieux, cela paraissait tout naturel. Un gosse innocent dans un corps d’adulte.
Comment Taz, toujours suspicieux, pouvait-il penser qu’il présentait un quelconque danger ?
J'aime beaucoup comme Murcile prend soin de l'éveillé, comme elle dort près de lui afin qu'il ne soit pas seul, et comme elle accepte qu'il la rejoigne dans sa chambre. (dans mon idée ils ont peu d'écart, genre 17 et 20 ans, c'est bien ça?)
J'aime son côté à se dévouer pour quelqu'un qui a besoin d'elle, en tout cas.
La dernière scène est surprenante, on ne s'y attend pas, et en même temps elle est sympa, elle montre l'intimité qui s'est construite entre tes deux persos au fil du jour, comme si une forme de communication s'était bien installée entre eux, plus profonde en réalité que ne le soupçonne Murcille qui voudrait pouvoir dialoguer...
Merci pour ton commentaire !
Pour l'écart d'âge, c'est ça. En tout cas, 20 ans, c'est l'âge apparent de Keizo.
Je ne sais pas où tu veux nous emmener avec cette histoire, mais pour le moment je me laisse porter, et je trouve que ça se lit bien. :) Juste un récapitulatif pour être bien sûre (parce que mon cerveau a tendance à très vite oublier les détails techniques de l'histoire) : le vieux Marp, c'est le vaisseau de base de l'équipage, il est tombé en panne, et du coup l'équipage est à présent dans le vieux cargo qui transportait la capsule du type endormi, dont ils explorent les profondeurs pour essayer d'y trouver de quoi réparer le vieux Marp, j'ai bon ?
À bientôt pour la suite !
Ton récapitulatif est nickel, c'est exactement ça. Tu trouves que c'est confus/insuffisamment expliqué ? N'hésite pas à pointer s'il y a des trucs pas clairs...
Merci de ton passage !
Me voici pour les chapitres suivants.
J’aime bien comme l’éveillé suit Mu : à la manière d’un petit caneton qui suit le premier être vivant qu’il a vu à sa naissance.
Tu parles de sa douleur : souffre-t-il physiquement durant le temps de réadaptation, comme s’il avait dû naître à nouveau ? Ou sa souffrance n’est-elle que morale et psychologique parce qu’il débarque dans un monde inconnu qui est loin d’être idyllique, qu’il a perdu tout ce qui appartenait à sa vie antérieure et même, apparemment, la plupart de ses facultés ?<br /> S’il reste muet, est-ce vraiment qu’il a tout oublié ou c’est la langue parlée autour de lui qui lui est inconnue ?
Mu pense qu’il faudrait lui donner un nom, mais elle n’a même pas essayé de se présenter, une fois qu’une forme de dialogue s’est établie entre eux, pour l’inciter à l’imiter.
J’aime bien le reflet qui a « le bon goût de s'embuer rapidement ». Je me souvenais de cette scène dans le bain, où la nudité et la promiscuité ne sont pas associées à la sexualité (si elle savait…). De manière générale, j’aime bien les histoires d’amitié platonique entre une femme et un homme ; c’est si rare dans la réalité.
Deux petits détails :
L'équipage du Vieux Marp était lancé dans une frénétique réfection de leur appareil [L'équipage (…) de son appareil (…) de ses soutes]
Friture Céleste [Je ne mettrais pas de majuscule à « céleste]
<br />
Ah si, Mu lui parle, alors évidemment elle s'est présentée, mais je n'ai pas montré la scène ; leurs premières interactions sont résumées par la phrase "Mu, frustrée, monologuait sans trop savoir ce qu’il saisissait de ses paroles"
D'ailleurs, à ce stade il ne parle pas du tout !
Merci pour les détails !