— Thé, café, chocolat chaud ou bière ?
— Monsieur l’Agent, un café à la cannelle ou un thé au gingembre.
— Je peux vous servir les deux, Moussaka. Patober ne va pas tarder à revenir.
— D’accord…
— Votre sœur ne vous manque pas trop ?
— Oh ! Si, monsieur l’Agent… Je crois même que c’est pour cette raison que Patober m’a invitée. Il ne veut pas que je reste seule.
— Mon petit Patober a le cœur sur la main.
— Oui. Ma sœur a de la chance de l’avoir comme ami.
— Il est aussi votre ami, Moussaka, vous savez…
— Vous croyez ?
— Oui.
— C’est tout de même terrible ce qui arrive à Paëlla…
— Tout aussi affreux que ce qui est arrivé à Rizotto.
— C’est vrai.
— Alors, thé à la cannelle ou café au gingembre ?
— J’hésitais entre le café à la cannelle et le thé au gingembre, monsieur l’Agent.
— Ah ! Oui ! Exact. Où avais-je la tête…
— Sans doute encore perdue dans cette affaire.
— Sans doute.
— Vous croyez en la culpabilité de Paëlla ?
— Et vous ?
— J’ai posé la question la première, monsieur l’Agent.
— Je crois en la justice. Je ne fais qu’écouter ce qu’elle a à dire. Je n’ai pas à donner mon avis sur les affaires.
— Je comprends.
— Mais… Imaginer Paëlla empoisonner un plat avec de l’amanite vireuse. C’est curieux…
— Ah bon ? Je croyais que c’était avec de l’amanite phalloïde...
— Comment savez-vous cela, Moussaka ? Ce détail n’a pas été révélé au grand public. Seulement, le Bureau, Patober et Paëlla étaient au courant.
— Euh… Paëlla a dû m’en parler.
— Elle m’a certifié n’en avoir parlé à personne. Prenez donc un thé au gingembre avant de passer aux aveux !