Hippolyte me regardait, alarmé, alors que je tentais de faire face à ce dernier coup du destin. Gus perdu, emporté dans un néant glacé, victime de ma légèreté. Victime de mon égoïsme, aussi. Nous étions tous tellement égoïstes, à exploiter les faées, songeai-je avec amertume, surtout les ingénieurs avec leur amour démesuré des machines. Nous, qui n’avions en ligne de mire que notre propre intérêt, quelles qu’en fussent les conséquences.
— Que se passe-t-il ? murmura Hippolyte à mon oreille.
Là, dans le tintamarre des rires avinés et la fumée qui s’épaississait, je lui racontai tout de l’invraisemblable succession d’événements dont j’avais été témoin – ou actrice – depuis sa disparition. Mes rencontres avec Gus, Jules, nos aventures à Paris puis à Pantruche, l’évaporation de cinq mois en une seule journée, ma période de désarroi à San Francisco… et, finalement, la perte de Gus. De grosses larmes coulaient à l’évocation du petit faée : son ingéniosité, son humour, son soutien indéfectible… sans compter son langage inimitable.
— S’il ne m’avait pas ordonné de désactiver mon avatar, ils nous auraient tiré dessus. C’est Gus qui nous a sauvés, ce soir. Je n’aurais jamais dû l’amener loin de San Francisco. Tout cela, c’est de ta faute, avec ta stupide lettre.
Hippolyte avait encaissé mon histoire sans articuler un mot, un peu plus hébété à chaque péripétie, mais mes reproches ne furent pas à son goût, je le vis à ses lèvres arquées en une moue de protestation. Je me savais seule coupable, en vérité, toutefois je voulais l’inclure dans le désastre général, pour me sentir moins isolée au milieu du champ de ruine. Après tout, n’était-il pas la cause première de tout ?
— Ne soit donc pas si mélodramatique. Il a simplement dû retourner dans le monde faéerique.
Facile à dire pour lui. Qu’est-ce qu’il en savait ? Je ne le trouvais pas tellement affecté par les mésaventures que j’avais vécues à cause de sa disparition, par les dangers que j’avais traversés ou par les désagréments que d’autres avaient subis. Notre famille éplorée, mon oncle au milieu de son atelier vandalisé, Jules qui avait tout quitté pour m’aider… Rien de tout cela ne semblait le toucher. Au contraire, il paraissait même survolté.
— Ton histoire est insensée. Totalement louftingue !
Je levai sur lui des yeux blessés. En plus, il ne me croyait pas ? Et depuis quand parlait-il ce langage vulgaire ?
— Il faut que je t’emmène chez Tesla, poursuivit-il sans voir mon trouble. Ce que vous ont dit les faées correspond à ce que nous avons mesuré. La menace est terriblement sérieuse. Nous tenons enfin la preuve que ni nos calculs sismiques ni nos théories n’étaient farfelus.
Il soupira, les yeux dans le vague.
— J’ai douté plus d’une fois, crois-moi ! Surtout depuis que le professeur nous a quittés. Je dois t’avouer que Tesla est, comment dire… bigrement farfelu lui-même ? C’est un génie, indubitablement ; cela dit, par certains côtés, il est aussi complètement original.
— Je me fiche de ton Monsieur Tesla ! Si Gus est reparti dans le monde faéerique, alors ma priorité, c’est de le retrouver.
— Ne fais pas l’enfant ! Le temps presse. De toute façon, aucune faée ne restera dans notre monde, une fois les failles refermées.
Je serrai les lèvres. Sans besoin de miroir, je sentis mon visage se figer sur cette expression que ma famille appelait « ma tête de vieille Bretonne » : menton en avant, sourcils froncés et air buté. Ah, j’en avais soupé, du ton condescendant d’Hippolyte. « Aucune faée ne restera ». Qu’est-ce qu’il en savait, d’abord ? Était-ce lui qui avait traversé le pont entre les mondes – ou la faille, je me fichai bien de la dénomination –, visité le monde des faées et constaté leur ingéniosité ? Non, il était venu en Californie en bateau puis en train, comme tout un chacun. Je le forcerais bien à me prendre au sérieux, même si j’ignorais encore comment.
Gus était spécial, j’en étais persuadée. N’avait-il pas dit qu’il trouverait un moyen de rester dans ce monde ? D’y mettre les deux pieds plutôt qu’un seul ? Et n’avait-il pas affirmé à plusieurs reprises que j’étais spéciale aussi ? Je ne me laisserais pas dicter mes actions par qui que ce soit, même mon très cher frère revenu d’entre les morts. J’allais retrouver Gus. Pour cela, j’aurais besoin de Jules avec sa faée.
En attendant, je gardai le silence, les yeux résolument tournés vers la table de jeu. Les paris étaient faits, le croupier lançait la roulette. Le ballet de la bille hypnotisait l’assistance qui oscillait entre cris et rires dans une tension électrisante. Pourquoi croire aux prédictions de fin du monde quand le hasard était roi et le destin suspendu à la rotation folle d’une petite bille d’ivoire ?
₰
Le bateau arriva à quai vers minuit. Nous n’eûmes aucun mal à nous glisser à terre, dans le premier tiers du troupeau des passagers qui débarquaient : pas la peine d’attendre qu’un soûlard tonitruant hurle au vol de son manteau. Hippolyte nous fit bifurquer avant la place où s’alignaient des voitures en quête de clients. Nous tenions plus que jamais à passer inaperçus ; or, selon lui, les crapules aussi bien que la police utilisaient le petit peuple des chauffeurs pour surveiller les allées et venues dans la ville. L’ombre d’un entrepôt nous dissimula à la vue et nous permit de sortir de la zone portuaire avec discrétion.
Je serrai mon manteau autour de moi en prenant mes repères.
— Je me rends à Mission Street, déclarai-je. Si tu veux m’amener chez ce monsieur Tesla, ce ne sera pas avant d’avoir retrouvé Jules et sa faée. Je n’irai pas sans eux.
Mon ton n’admettait pas de réplique, néanmoins Hippolyte s’y risqua quand même.
— Non, c’est hors de question. Ce n’est pas raisonnable, nous devons tout dire au plus vite à Tesla.
— En quoi t’estimes-tu légitime pour me dire ce qui est raisonnable ou pas ?
Je l’avais toisé de haut en bas et l’avais réduit au silence. Ou, comme l’aurait formulé Gus, je lui avais fermé sa boîte. J’enfonçai le clou en ajoutant :
— Au fait, sais-tu qu’en Californie, les femmes obtiennent la majorité à dix-huit ans, les hommes à vingt et un ? Donc, d’après la loi locale, je suis majeure ; toi non.
Il me regarda avec une expression ahurie ; je l’avais complètement désarçonné. Hippolyte était mon frère, mon aîné. S’il n’abusait pas en général de cette position familiale, il était pourtant évident pour lui qu’en l’absence de nos parents, il détenait sur moi l’autorité.
Je l’achevai en concluant :
— Je ne t’oblige pas à me suivre.
Il poussa un énorme soupir et m’emboîta le pas avec des grommellements. À cette heure-ci, aucun transport public ne circulait. Ce n’est donc que bien plus tard dans la nuit que nous vîmes se dessiner le profil de la maison au clair de lune. Mes pieds étaient douloureux et froids ; je n’avais qu’une envie : enlever ces chaussures trempées pour réchauffer mes orteils au coin du feu.
— Tu avises cette fenêtre, Hippo ? Tu as toujours été plus doué que moi au lancer de petits cailloux.
Il s’exécuta de mauvaise grâce. Je devais bien avouer que malgré les efforts qu’il avait consentis pour mon apprentissage, vers nos huit ou neuf ans, j’étais restée incompétente au jet de pierres, ridicule en ricochets de galets sur l’eau, médiocre aux jeux de billes. S’il avait fallu quelqu’un pour introduire un élément d’incertitude dans une partie de billes, j’aurais été la personne idéale : personne – y compris moi – ne savait jamais dans quelle direction ni avec quelle force j’allais lancer. Mais de toute façon, les filles n’étaient pas invitées dans les tournois de billes des garçons.
La poignée de graviers mitrailla la vitre avec une précision professionnelle pour le moins irritante. Quelques secondes après, un Jules très réveillé levait la fenêtre en demandant à mi-voix :
— C’est toi, Léo ?
— Oui. C’est moi. Descends vite déverrouiller !
— J’étais tellement inquiet. Ce salaud de Bill t’a cafardé ! On a trouvé un petit pactole dans ses affaires : le prix de la trahison. On a rien vu venir, ça m’a fait fumer.
Estomaquée, j’eus à peine le temps de revoir Bill me tendre un mouchoir avec un air compatissant, que la porte de derrière s’entrouvrait sur la cuisine sombre. Jules tiqua quand il constata que je n’étais pas seule, mais je le rassurai d’un :
— Tout va bien, laisse-nous entrer. Ce n’est pas ta faute, pour Bill.
— J’suis quand même en rogne. J’savais vraiment pas quoi faire pour te retrouver.
Il referma la porte après un coup d’œil suspicieux à l’extérieur, tira le rideau devant la fenêtre et alluma l’ampoule du plafond ; une lumière blafarde dévoila le décor de la cuisine avec ses alignements d’assiettes et de casseroles mises à sécher. Quand Jules se retourna vers nous, ses yeux sautèrent d’un visage à l’autre avec la plus extrême stupéfaction.
— Comme je peux voir à la fois Léontine et Léonard ? s’enquit-il devant mon absence de réaction. C’est une illusion ?
— Ce n’est pas Léonard, c’est Hippolyte.
Il y eut un moment de silence pendant qu’il digérait l’information. Il ne commenta pas l’étonnante ressemblance entre mon avatar et mon frère, ressemblance, qui, je m’en rendais compte à présent, pouvait revêtir bien des significations – jalousie, envie, sentiment d’infériorité –, aucune très à mon avantage.
— Comment vous êtes-vous retrouvés ? T’as réussi à le libérer ? C’était bien lui, le rédacteur du message ?
— Libérer ? Vois-tu, c’est que mon cher frère n’a jamais été enlevé. Il s’est gentiment éclipsé pour aller sauver le monde, en preux chevalier sans peur et surtout sans reproche.
Ma voix était montée d’un ton, si bien que Jules me fit signe de garder un volume compatible avec le sommeil des locataires endormis. Je ravalai ma rancœur. J’aurai d’autres occasions de régler mes comptes avec Hipolyte.
— Je suis ravi de vous rencontrer, fit Hippolyte à Jules avec une certaine raideur. Merci d’avoir pris soin de ma sœur pendant tout ce temps. Il est regrettable qu’elle vous ait entraîné dans cette aventure.
— Eh bien, je dois dire que c’est surtout elle qui s’est occupée de moi, confessa Jules avec un sourire crispé. Moi, j’aime bien fourrer mon nez dans ce qui me regarde pas, c’est un travers… ou peut-être même une vocation.
— Je n’ai pas besoin qu’un homme prenne soin de moi, Hippo, m’indignai-je.
Il commençait sérieusement à m’agacer. J’aurais voulu être seule avec Jules pour lui confier mes malheurs. Puisque je n’avais pas le choix, je lançai d’une traite :
— Gus s’est désincarné.
L’air horrifié de Jules me renvoya à mon propre désarroi. Il me prit la main et me fit asseoir gentiment sur une chaise.
— Raconte-moi.
— On n’a pas le temps ! intervint Hippolyte
— On se donnera quand même cinq minutes, le contredit Jules d’une voix posée, mais ferme, sans me quitter du regard. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Narrer mes mésaventures à Jules – en version abrégée – me fit un bien fou. Lui, il comprenait ce drame, pas comme Hippolyte qui, sous ses dehors compatissants, n’avait pas vraiment pris la mesure de ma perte. Jamais il n’avait réussi à se frayer un chemin vers le monde faéerique.
Pendant ce court récit, je saisis que pour moi aussi, sans Gus, la route était barré. D’ailleurs, je ne voyais pas Druse, pas plus que je n’avais aperçu les faées de nettoyage urbain pendant notre traversée nocturne. J’imaginais facilement la petite faée, pourtant : elle devait voleter autour de nous avec chagrin, car elle et Gus étaient devenus proches au fil du temps.
— À la fin, juste à la fin, terminai-je, il a tenté de me dire quelque chose. J’essayais de me fondre en lui pour lui donner de la force et il a dit quelque chose, mais aucun son n’est sorti.
Je replongeai dans la sensation du moment ; mes lèvres se mirent à bouger d’elles-mêmes, miroirs de celles de Gus. Mes deux compagnons me fixèrent avec concentration.
— Le pâté, hasarda Hippolyte. Le pâté aux ânes ?
Jules le fusilla du regard.
— Recommence, me fit-il.
Le mouvement me vint plus naturellement cette fois-ci, mais je restais incapable d’y associer un son.
— Le paché ? tenta Jules. Le maché ? Le marché !
— Le marché aux ânes ? répéta Hippolyte. Non, le marché aux âmes ! C’est forcément ça !
Je les regardai avec espoir.
— Qu’est-ce que c’est ? demanda Jules.
— C’est le soul market, intervint mon frère. Le surnom populaire de l’endroit où les entreprises embauchent la main-d’œuvre faéerique. Il se tient une fois par semaine. Le mercredi, je pense.
— Ah, mais c’est le faeeric labor market ? Oui, c’est bien les mercredis matin, confirma Jules. Mais c’est formidable, Léo, Gus t’a donné rendez-vous !
Jules s’emballait, enthousiaste :
— Il sera là, de l’autre côté de la frontière entre les mondes. Druse dit qu’on a une chance.
Je m’accrochai à cet espoir, parce que si c’était vraiment ce que Gus avait cherché à me transmettre, alors il y serait peut-être. Sûrement. Il y serait sûrement. Il trouverait un moyen.
— On peut le récupérer, Jules, j’en suis convaincue.
— Seuls les clairvoyeurs des compagnies autorisées peuvent y assister, reprit Hippolyte. Et l’entrée est surveillée.
— On est lundi soir, rappelai-je. Enfin… probablement mardi matin maintenant. Cela nous donne une journée pour réfléchir. Que ce soit bien clair, Hippolyte : je n’ai pas l’intention de laisser tomber Gus.
— D’accord, fit-il sans conviction. Dans ce cas, le mieux placé pour vous aider, c’est Nikola Tesla. Malgré sa réputation d’original, il garde ses entrées partout. Edison n’a jamais osé l’attaquer directement. Il cherche toutes les occasions de l’affaiblir ou de le discréditer, mais Tesla a pour lui des succès scientifiques incontestables et l’appui de diverses corporations qui utilisent ses inventions.
Ce Tesla ne me disait rien qui vaille, cependant s’il était l’adversaire d’Edison, cela plaidait en sa faveur.
— Je propose en tout cas qu’on parte vite, continua mon frère. Nous serons en sécurité chez Tesla. Ici, on vous a déjà trahi une fois, si j’ai bien saisi.
Je regardai avec envie la cuisinière encore tiède, qui n’attendait qu’une pelletée de charbon pour revivre. Je devais bien m’avouer qu’Hippolyte invoquait des arguments valables. Si j’avais affirmé mon indépendance en l’obligeant à me suivre jusqu’ici, j’aurais été déraisonnable de m’entêter à courir au-devant du danger.
Quelle misère de devoir partir aussitôt arrivés !
Merci de ta lecture !
J'attendais les retrouvailles avec Jules et le dynamisme qui s'installe est très cool. J'ai adoré sa réaction à l'annonce de la désincarnation de Gus. Tellement sensible et amical. Qu'il rembarre un peu Hippolyte à l'occasion n'a pas été pour me déplaire. C'est très intéressant, cette confrontation entre ces deux hommes qui n'ont pas du tout fait le même chemin sur plein de questions (l'égalité déjà, mais aussi l'exploitation faéerique et tout le reste). J'ai l'espoir qu'Hippolyte en ressorte grandi, mais je trouverais tout aussi intéressant qu'il reste sur ses positions. Ça m'évoque tellement de questions d'actualité, c'est fou !
Le nom de Tesla aussi, d'ailleurs. J'arrête pas de voir cette fichue marque de fichues bagnoles dans la rue en ce moment... Je me demande si le Tesla de ton histoire aura quoi que ce soit à voir avec le patron de Tesla chez nous...
Tesla, c'est le vrai, un peu zinzin, mais pas du tout dans le même sens que l'autre, là avec ses caisses... Ce qui est dommage c'est que les gens risquent d'associer tesla aux voitures, alors que bon, c'était un génie scientifique un peu fou, mais un génie quand même...
J'aime beaucoup tout le champ lexical du hasard dont tu parsèmes ce chapitre. J'ai l'impression que c'est important pour la suite, ou bien qu'il s'agit juste d'un moyen de défense pour Léo. Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup apprécié ce fil conducteur.
J'ignorais pour cette différence d'âge à la majorité en Californie. Ca me donne envie de me renseigner sur les raisons qui ont conduit à cela.
Et j'ai parfaitement détesté Hippo sur ce chapitre. Je pense que c'est volontaire, et très bien mené. Cela ne nous pousse qu'à en apprécier davantage Jules. Tellement plus "moderne" dans sa manière de penser, alors qu'Hippo est un homme de son époque, on ne devrait pas le lui reprocher.
Hâte de connaître la suite, je poursuis avec délice ;)
Pour cette histoire de différence d'âge, je ne sais pas trop pourquoi. Si jamais tu trouves l'info, tu me diras ?
Après un long silence nourri de lectures fantômes, me revoilà ! Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de goûter à la beauté de ta plume, et je dois dire que je la redécouvre avec bonheur. Tu uses énormément de vocabulaire riche et pourtant, je trouve toujours ton écriture super accessible. Ce roman ferait, je pense, un excellent livre jeunesse !
Côté "fond", je ne peux qu'approuver Svenor : de belles et cohérentes explications il y a et les personnages sont eux aussi au sommet de leur cohérence. La manière dont tu as dépeint cette scène est réellement ingénieuse, et embellit ton dénouement.
Hyppolyte m'a assez agacée dans ce chapitre, mais j'imagine que c'est volontaire :) On dirait que leur chemin, aux deux frère et soeur, sont voués à une nouvelle séparation... Il me semblerait qu'ils ont beaucoup évolué tout les deux, mais pas forcément dans le même sens ce qui romperait définitivement leur destin ensemble....
C'est triste, mais réaliste :)
Je file lire le prochain chapitre & que l'inspiration soit avec toi !
Pluma.
Je trouve que c'est une très bonne façon d'introduire le marché aux âmes, on a des explications, et on en apprend en même temps que les personnages sans que ce soit forcé.
Hippolyte commence à m'énerver, j'ai hâte qu'il se fasse remettre à sa place une bonne fois pour toute. Ca fait plaisir de revoir Jules, et surtout qu'il rencontre enfin Hippolyte x)
Tu me rassures sur le marché aux âmes (je me suis bien marrée toute seule à trouver d'autres mots qui "collent" avec la façon de prononcer "marché aux âmes"). Un peu de pâté aux ânes ?