31. Nesli

Par Hinata
Notes de l’auteur : Je commence à craindre les longueurs dans cette histoire... N'hésitez surtout pas à me dire si vous vous ennuyez, si le rythme doit s'accélérer, etc... (Sachant qu'il reste plus d'une quinzaine de chapitres avant la fin de ce tome 1 > < )

Il faisait étrangement sombre. Nesli papillonna des yeux en cherchant la lumière du soleil autour d’elle. Elle ne la trouva pas, et comprit enfin pourquoi quand son regard s’écrasa sur les murs et le plafond de la salle. L’observatoire, les deux étrangers et le salon avec une cheminée. Les souvenirs affluaient au fur et à mesure que le sommeil l’abandonnait.

La tête encore à l’horizontal, elle vit Domy s’approcher sur le tapis d’un pas vaguement chancelant. Elle avait dû repousser le plus possible le moment de passer la relève. Nesli se redressa et lui fit un signe. Elle la laissa s’allonger à la place encore tiède où elle avait dormi.

Le temps qu’elle s’étirât un peu et rajustât rapidement ses vêtements froissés, Domy s’était déjà roulée en boule dans la couverture, blottie dans le nuage de ses boucles. Juste à côté, Beherzt n’avait pas bougé d’un cheveu. Il dormait comme une pierre, bouche entrouverte, la main calée sous sa joue mal rasée. Elle n’avait pas besoin de le réveiller tout de suite.

Nesli s’éloigna de quelques pas, reprenant ses repères dans l’ambiance grise de la pièce. Dans l’âtre, ce n’étaient plus des flammes hautes et claires qui s’élevaient, mais un timide filet de fumée. Non loin de la cheminée, Goran n’a pas bougé de l’endroit où elle l’avait vu s’assoir la veille au soir. Assis contre le mur, sa jambe blessée étendue droite devant lui, l’autre pliée, les bras croisés sur son torse et la tête tombant sur l’épaule, il avait l’air de s’être fait surprendre par le sommeil.

Elle trouva Fenore et Atkos un peu à l’écart, près d’un autre mur. Les ailes blanches qui enveloppaient son ami se démarquaient dans la pénombre ambiante. Le cocon de plumes enflait doucement au rythme de sa respiration. Allongée sur le côté près de lui, Fenore semblait s’être écroulée de fatigue.

Sans faire de bruit, Nesli se rapprocha pour vérifier qu’elle allait bien. Ses cheveux blancs tombaient sur son épaule et devant son visage aux traits paisibles. Elle dormait profondément.

Nesli ne put s’empêcher de remarquer sa taille marquée et l’arrondi de sa hanche. Peut-être qu’Atkos aussi la remarquerait, maintenant que Nesli avait mis les choses au clair…

Elle s’éloigna en cherchant distraitement du regard la dernière silhouette qui manquait à l’appel, celle de l’humain silencieux, Enza des fossés.

Ses déambulations dans la pièce lui dégourdissaient efficacement les jambes. Seulement, en même temps que le reste de son corps, une faim désagréable se réveillait peu à peu au creux de son ventre. Nesli n’avait plus aucune idée de ce qu’il leur restait en termes de provisions. Sûrement trois fois rien, comme d’habitude. Ils n’avaient jamais pu constituer de véritables réserves, trouvant presque de quoi manger au jour le jour.

Nesli dépassa la réserve de bois et tomba sur le coin où leurs hôtes gardaient leurs affaires. Ce n’étaient que des sacs, quelques vêtements, et aussi quelques ustensiles du quotidien, probablement récupérés dans les ruines de l’observatoire. Goran avait peut-être aussi des vivres à partager, mais ce ne serait peut-être pas prudent pour eux. Ne pas accepter de nourriture d’un inconnu : c’était une règle élémentaire que Cyren et ses parents lui avaient assez répétée avant de la laisser partir sur le continent. D’un autre côté, les circonstances relevaient clairement de l’exception. Bon, elle laisserait Beherzt trancher la question en temps voulu. En attendant, elle n’avait qu’à faire abstraction de ses gargouillis encore un moment.

Un bruit ténu lui fit tourner la tête vers le mur tout proche d’elle. Elle y découvrit une porte, aussi sale et usée que la paroi. Le battant se fondait si bien dans le décor que Nesli allait passer devant sans le voir. Est-ce que le bruit venait de là derrière ? C’était probablement là que se cachait Enza.

Nesli souleva le loquet et la porte s’ouvrit en grinçant légèrement sur ses gonds. Un couloir étroit, plus sombre que la grande salle, s’étirait au-devant d’elle. Tout au bout, cependant, brillait une lumière blanche. Se pourrait-il que ce passage menât à l’extérieur ?

Nesli fit quelques pas en plissant les yeux pour tenter de mieux voir. Il lui semblait distinguer du mouvement dans cette nappe de clarté. Elle s’arrêta d’avancer le temps de jeter un regard en arrière dans la pièce. Ce n’était pas prudent d’abandonner ses amis endormis auprès de ce vieux nain qu’ils ne connaissaient pas. Mais Goran dormait lui aussi. Dans l’immédiat, l’absence d’Enza était donc plus inquiétante. Nesli devait à tout prix vérifier que rien de mauvais pour eux ne se tramait ce côté-là. Elle allait laisser la porte ouverte, comme ça si quelque chose arrivait, elle l’entendrait et reviendrait aussitôt sur ses pas. De toute manière, ce n’était l’affaire que d’un moment.

Elle partit à grandes enjambées et ne ralentit qu’en arrivant au bout du couloir. La lumière était si vive qu’elle dut s’abriter les yeux. Entre deux clignements des paupières, elle aperçut une haute silhouette qui ne pouvait être que celle d’Enza. Sa vision se fit plus nette, et Nesli eut un mouvement de recul. Elle s’était préparée à tomber sur lui, mais pas à le retrouver à moitié déshabillé. En la voyant, il sursauta également. Le mouvement fit miroiter dans le soleil toutes les gouttes d’eau qui perlaient sur sa peau et dans ses cheveux. Nesli fit rapidement le lien entre les mèches noires qui dégoulinaient sur ses épaules nues, le seau qu’il tenait dans les mains et la margelle d’un puits derrière lui. A priori, Enza ne complotait pas quoi que ce soit, il était simplement venu se laver. Et elle venait visiblement de troubler sa tranquillité.

− Désolée.

Il ne répondit rien, le regard plus fuyant encore que la veille au soir. Son grand corps tremblait légèrement. Il était plus musclé qu’elle ne l’aurait cru. Un certain nombre de cicatrices dans son dos harponnèrent son regard. Elle qui n’aimait pas être fixée bêtement à cause de sa peau diaphane ou ses longues oreilles, voilà qu’elle n’arrivait plus à quitter ce corps des yeux. Quel genre de vie conduisait à recevoir tant de blessures ? Et à un âge encore jeune, qui plus est.

Les cicatrices disparurent sous les vêtements qu’Enza enfila à la va-vite. Maintenant que la question de la pudeur était réglée, ils allaient peut-être pouvoir un peu discuter. Elle le regarda attraper sa paire de chaussures. Il avait des mains plus grandes encore que les siennes, plus épaisses aussi. Des mains caleuses, comme celles des bûcherons d’Helmer. Mais, quoi ?

Sans même prendre le temps d’enfiler ses souliers, Enza venait de détaler vers le couloir. L’instant d’après, son grand dos arqué disparaissait dans l’obscurité. Elle n’avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit. Ce n’était plus de la timidité à ce stade… Il lui évoquait plutôt ces chiens de fermes qui gardaient toujours l’échine courbée et la queue entre les jambes. Est-ce que Goran était son maître ? Ou une autre personne qu’ils ne rencontreraient jamais ?

Un soupir lui échappa. Elle ferait mieux de retourner elle aussi dans la grande salle. Avec les deux inconnus au même endroit, son rôle de veilleuse devenait primordial. Elle s’accorda tout de même un moment supplémentaire. Cette cour délabrée baignant dans la lumière du soleil avait un charme auquel il n’était pas facile de résister. Nesli marcha au milieu des herbes folles jusqu’au puits. Elle inclina son buste au-dessus du trou. On n’en voyait pas le fond.

Lorsqu’elle se redressa, son regard se posa sur le vieux seau en métal qu’Enza avait posé sur le rebord. Le récipient tout cabossé, et sûrement percé à certains endroits, était relié par une corde à un système de poulie complètement rouillée. Encore quelque chose auquel Nesli ne put résister bien longtemps. En un temps record, elle rendit à l’ensemble son aspect rutilant des premiers jours.

Lorsqu’elle laissa retomber ses mains, Nesli sentit que son rythme cardiaque avait légèrement accéléré, mais c’était tout. Pas de tremblements ni de migraine. Difficile de dire si sa pratique du Don s’était améliorée, ou si les circonstances étaient simplement en sa faveur.

Un bruit de pas la fit pivoter. A l’endroit où Enza des fossés avait disparu, se tenait désormais Beherzt, le visage plissé par une grimace éblouie. Il la rejoignit d’un pas incertain près du puits. Malgré ses yeux encore gonflés de sommeil, elle lui trouva la mine reposée.

− J’ai croisé Enza des fossés en venant. Vous étiez ici tous les deux ?

− Non, il est reparti dès que je suis arrivée. D’ailleurs je devrais y aller aussi.

− Tu peux rester. J’ai réveillé Atkos, il se charge de surveiller les filles.

Voilà qui l’arrangeait bien. Elle hocha la tête et s’employa à descendre le seau au fond du puits pour leur remonter un peu d’eau.

− Qu’est-ce que tu penses de Goran, toi ?

Adossé au rebord de pierre, Beherzt jouait pensivement du bout des doigts avec ses moustaches tressées et le début de barbe qui lui hérissait les joues.

− Je trouve que cette rencontre a un côté irréel, répondit-elle tout en tirant sur la corde. Pour être honnête, ça me rappelle celles que j’ai déjà vécu avec toi et Domyrade, puis avec Atkos et Fenore plus tard…

− Ah oui ? Et alors, quoi … tu penses qu’on va tous devenir amis ? Où est-ce que tu veux en venir ?

− Goran est un nain, et il a mentionné être herboriste… Pour autant qu’on sache, il pourrait très bien être le Révélé qu’il nous manque pour compléter l’équation.

En formulant ainsi son idée à voix haute, Nesli n’avait pas pu empêcher un peu d’excitation de transparaitre dans son ton. La réaction de Beherzt se fit plus mitigée. Pendant un moment, il sembla réfléchir sérieusement à la question, mais lorsqu’il prit la parole, se fut d’un air plus ennuyé qu’autre chose.

− Écoute Nesli, je comprends que tu veuille donner du sens à cette histoire de Dons anomaux, mais de là à …

Elle ne voulait pas en entendre plus et l’interrompit :

− Tu penses que cette rencontre est un hasard complet ?

− Je n’en ai aucune idée. Mais ce que je sais, c’est que nous ignorons encore beaucoup trop de choses sur ces deux personnes. Et honnêtement, je crois que je préfère ne pas en apprendre plus. Le mieux serait de repartir d’ici le plus vite possible et de laisser tout ça derrière nous.

Nesli resta silencieuse le temps de hisser le seau plein d’eau sur le rebord du puits. Toujours pensive, elle s’aspergea le visage, se désaltéra depuis le creux de ses paumes puis laissa retomber ses mains. Elle se retrouva face à son reflet. L’eau abritait une part d’elle, comme pour toutes les nymphes. Elle avait une affinité naturelle à cet élément. Le Don aurait dû exacerber ce penchant. Au lieu de ça, il l’avait poussée hors de ses retranchements, en terrain inconnu. Elle ne pouvait pas croire que ce soit sans raison.

− Je veux demander à Goran s’il est un Révélé du végétal. Tant pis s’il me rit au nez ou s’il en déduit quelque chose sur nos propres pouvoirs. Je dois en avoir le cœur net.

Beherzt l’observait calmement.

− Comme tu voudras, ce n’est pas moi qui t’en empêcherai.

Il se râcla la gorge avant de continuer :

− Mais avant, je crois qu’il y a une chose que je dois te dire.

Il se mit à tripoter nerveusement une de ses bagues en métal, et Nesli sentit poindre un mauvais pressentiment.

− J’aurais dû t’en parler bien plus tôt, mais… J’avais peur de ta réaction, et puis… Ce n’est pas très clair non plus de mon côté à vrai dire…

Non, non, non. Nesli sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine. D’abord Atkos, et maintenant lui ? Non, pas lui…

− Je ne l’ai jamais dit à personne, tu sais…

− Beherzt, arrête !

Dans son emportement, elle avait failli faire basculer le seau d’eau au fond du puits. Beherzt la fixait d’un air interloqué.

− Je…Je ne suis pas sûre que ce soit le moment idéal pour des confidences. Pas de bon matin, voyons !

Elle eut un rire qui la fit grimacer tant il sonnait faux.

− Je vais plutôt… aller voir si Atkos se tient bien avec Enza !

Ce n’était pas une excuse si absurde que cela. De fait, leur ami ne pouvait pas s’empêcher de regarder d’un mauvais œil cet humain qui lui rappelait un peu trop les soldats qui avaient décimé son clan.

Sans oser croiser le regard de Beherzt, Nesli traversa la cour à toute allure en direction de la grande salle. Au moment d’entrer dans le couloir, elle se cogna de plein fouet contre quelqu’un et ne put retenir un cri de surprise. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître la stature d’Enza. Il se tenait debout dans l’obscurité et, contrairement à un peu plus tôt, semblait décidé à faire face sans battre en retraite.

− Que se passe-t-il ? Il t’a fait mal ?

Beherzt l’avait bien sûr entendu crier et n’était pas resté près du puits. Il la fit doucement reculer dans la cour pour l’éloigner d’Enza. Son regard alarmé passait d’elle à l’humain. Avant que Nesli ne puisse lui expliquer la situation, Enza des fossés s’avança hors de la pénombre.

− Je n’ai rien fait, se défendit-il d’une voix moins grave que sa taille ne le laissait présager. Je voulais juste vous parler…

En plein soleil, ses cheveux encore mouillés étincelaient, plus argentés que noirs.

− De quoi voulais-tu nous parler ? s’enquit Beherzt.

Enza jeta un coup d’œil inquiet par-dessus son épaule, puis il se rapprocha encore un peu et se pencha en marmonnant :

− De Goran des taillis.

 

***

 

Au fur et à mesure qu’il parlait, la crainte désertait le visage d’Enza des fossés. Ses traits s’étaient durcis peu à peu, lui donnant enfin l’allure d’un homme de trente ans, et non plus d’une espèce d’adolescent efflanqué et mal dans sa peau. Pour autant, il ne respirait pas la sérénité, et ce qu’il disait avait de quoi les inquiéter également.

− Si ce nain est dangereux, allons chercher les autres et partons.

Beherzt lui fit signe d’attendre et s’adressa à Enza.

− Je veux bien te croire quand tu prétends que Goran représente un danger, mais j’aurais tout de même besoin que tu nous en dises un peu plus.

− Il sait se battre et il a plusieurs sortes de poison en sa possession.

Cela réglait la question du partage de nourriture.

− D’accord. Mais ce que je voudrais surtout savoir, c’est pourquoi tu nous préviens ? Tu dis qu’il t’a généreusement accueilli ici il y a deux jours, et il n’a rien fait contre toi.

− C’est vrai, il a toujours été gentil. Sauf quand vous êtes arrivés, il a eu l’air plus méchant… Il m’a ordonné de ne surtout pas vous parler.

Enza des fossés ponctua sa tirade d’un énième coup d’œil en direction du couloir. Une fois rassuré, il poursuivit :

− Ce n’est pas un homme mauvais. Il ne me ferait pas de mal sans raison. Mais pour vous, c’est différent. Vous êtes du côté ennemi, et j’ai peur de ce qu’il pourrait faire.

Du côté ennemi ? Qu’est-ce que c’était encore cette histoire ? A côté d’elle, Beherzt ne se laissa pas démonter par cette étrange formulation :

− Et toi, de quel côté es-tu ?

Enza passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de répondre d’une voix rauque :

− Je ne veux plus voir de gens mourir.

Un élan de compassion étreignit le cœur de Nesli. Était-il possible qu’Enza ait été témoin du massacre d’un autre clan hybride ? Elle repensa aux cicatrices qui le recouvraient. Cet homme ne leur avait pas tout révélé, loin de là. Sa méfiance envers Goran n’était que la pointe d’un énorme rocher immergé dans la rivière.

Beherzt s’apprêtait à l’interroger encore quand un claquement sec sur la pierre les fit se raidir tous les trois. L’origine du bruit ne faisait aucun doute : c’était la canne de Goran.  Le vieux nain ne tarda pas à faire son entrée dans la cour.  

− Ah Enza, tu es là.

Nesli vit l’humain se crisper légèrement.

− Tu veux bien m’aider à nettoyer ma blessure comme hier ? l’interrogea Goran avec un sourire qui plissa encore un peu plus son visage ridé.

Le jeune homme hocha la tête en gardant une mine impassible. Mais tandis que Goran leur tournait le dos pour aller s’installer près du puits, ses yeux cherchèrent frénétiquement ceux de Beherzt et Nesli. Son regard n’était pas bien difficile à déchiffrer : il les implorait muettement de partir.

− Nous allons retrouver les autres, déclara Beherzt à l’adresse du vieux nain.

− Oh, faites comme bon vous semble. Nous n’en aurons pas pour très longtemps ici.

Le ton légèrement chevrotant de Goran qui lui avait semblé digne de confiance la veille, donnait maintenant à Nesli de sérieux frissons. Sans la présence rassurante de Beherzt à côté d’elle, elle se serait sans doute enfuie de la cour en courant.

− Qu’est-ce qu’on va faire ? lui souffla-t-elle tandis qu’ils traversaient rapidement le couloir.

− Récupérer nos affaires et quitter cet endroit.

− Et Enza ?

Elle ne savait rien de cet homme, et pourtant une pointe de culpabilité la prenait à l’idée de l’abandonner derrière eux.  

− Tu l’as entendu comme moi : Goran n’est pas une menace pour lui, seulement pour nous. J’aurais aimé savoir pourquoi, mais tant pis. Contentons-nous de ça et partons le plus vite possible.

Dès qu’ils passèrent la porte, Beherzt partit rassembler leurs affaires éparpillées dans la salle. Nesli marcha vers Atkos, accroupi sur le tapis. Dans l’ombre de ses ailes blanches, se tenait Domyrade, assise en tailleur et qui se démêlait les cheveux avec les doigts. Ses deux amis discutaient tranquillement, c’était bien la première fois que Nesli voyait ça. Elle était surprise aussi que Domy soit déjà réveillée. C’était une bonne chose pour leur départ improvisé, mais elle n’avait pas dû récupérer beaucoup de sommeil.

− Tout va bien ? s’inquiéta Atkos en la voyant.

− Pas vraiment. On vous racontera en marchant. Il faut réveiller Fenore et partir.

− Elle est déjà réveillée, l’informa Domy, je l’ai vue se redresser tout à l’heure.

Nesli chercha des yeux l’endroit près du mur où elle se rappelait avoir vu l’elfe endormie avant de quitter la salle. Rien ici, ce devait être de l’autre côté… Rien là non plus. Nesli se tourna de tous les côtés, croisant le regard de Beherzt qui parut comprendre tout de suite le problème. L’instant d’après, Nesli posait les yeux sur la porte du couloir encore entrouverte. Beherzt était arrivé à la même conclusion et jeta le sac qu’il tenait avec un juron. Nesli courut attraper sa lance sur le tapis et rejoignit son ami qui partait déjà à la poursuite de Fenore.

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Alice_Lath
Posté le 28/08/2020
Aaaah, voilà des persos bien chelous comme je les aime haha, Goran et Enza, très sympathiques vraiment ! OUI , j'ai des goûts chelous en termes de persos haha, mais c'est plus fort que moi. Dans l'immédiat, je n'ai pas le sentiment de longueurs. Le début est en effet assez lent à se mettre en place, mais difficile de faire plus court avec le nombre de personnages qui constituent le groupe. Et là, la rencontre dans les ruines relance très bien l'intrigue de mon côté, donc non, vraiment, tu n'as vraiment pas de quoi t'en inquiéter haha Bref, je continue, j'espère qu'il n'est rien arrivé à Fenore, sinon je vais mordre Goran quand même je préviens héhé, même si je l'aime bien
Hinata
Posté le 15/09/2020
On AIME les goûts chelous en terme de personnages ! (je serai triste d'ailleurs si tout le monde était fan des même :') )

Merci pour ton ressenti sur la longueur, c'est très rassurant (et je vois que tu prends un peu les caractéristiques de l'histoire en compte, pas juste ton ressenti d'ailleurs, donc double merci )

Je file continuer à te répondre!! Bisou <3
Notsil
Posté le 25/08/2020
Coucou ! Ca me fait plaisir de retrouver Nesli et les autres après les vacances :)
Alors perso j'aime les histoires qui se développent et prennent leur temps, donc, je ne suis pas une bonne juge des longueurs ^^ En tout cas, je ne m'ennuie pas ^^

J'ai adoré le passage avec Behertz ^^ Et même si Nesli pense que Goran est le nain herbo manquant, je penche moi pour Behertz :p (ou alors j'ai déjà oublié qu'il a révélé son pouvoir, j'avoue que parfois lire d'une traite c'est mieux pour ça ^^).

Bref, l'ambivalence se lève petit à petit, Goran semble bien être un ennemi même si pas vraiment méchant, et Enza et lui font je pense partie des troupes de l'autre bonhomme dont le nom m'échappe mais qui veut reprendre les terres qu'il estime lui revenir ^^

Et puis évidemment, même s'ils décident de s'en aller, rien ne se passe comme prévu puisque Fénore se fait la malle :p

Bon, je vais aller voir ce qu'elle devient, du coup ^^

Ah, si jamais, tu fais une confusion seau / sceau sur tout le chapitre ^^

Voilà voilà ^^
Hinata
Posté le 25/08/2020
Salut !
Oh, trop bien que tu sois contente de les retrouver, ça me fait plaisir ^^ Et ça me rassure que le rythme te convienne ! (il n'y a pas de bons ou mauvais juges, simplement des avis personnels, et c'est bien justement de me dire que pour certaines personnes en tout cas, l'histoire n'est pas ennuyante ^^)

Non, tu te souviens bien, Beherzt n'a pas révélé le moindre pouvoir. Et je ne réponds rien à tes hypothèses bien sûr, mais ça me fait très plaisir de les lire hihi ^^

haha, le nom de Murn t'a échappé en effet, mais tu as retenu l'essentiel !

Oh oui, mince, on m'a déjà relevé la faute d'ortographe ! Je vais vite changer ça tout de suite !


_HP_
Posté le 17/08/2020
Hey !

Woh purée !
Voilà, maintenant que ça c'est dit... On peut continuer xDD

En ce qui concerne les questions au début de ton chapitre, pour moi ce n'est pas long, dans le sens "ennuyant". Un peu comme Xendor, je pense qu'il y a une différence entre le long qui va nous ennuyer, et le lent qui va nous frustrer de ne pas avoir toutes les réponses, nous donner envie d'en savoir plus ^^ Et pour moi ça appartient clairement à la seconde catégorie :p

Nesli me fait beaaauuucoup trop rire en pensant que Beherzt allait lui annoncer qu'il avait des sentiments pour elle XD Je pense que c'est pas du tout ça, peut-être un truc par rapport au Don 😄

Et par rapport au Don, la discussion du nain et la nymphe est assez intrigante. Est-ce que si "l'équation est complétée", ça amènera quelque chose ? Une sorte de pouvoir (comme dans les dessins animés qu'on regardait plus jeunes quoi x)) ? Et est-ce que c'est Goran qui est censé la "compléter" ? Est-ce qu'on aurait tous fait fausse route en pensant que c'était Beherzt qui avait le dernier Don ?

Personnellement je ne pense pas que Goran "doive" rester dans le groupe ^^ Peut-être qu'Enza partira avec eux (même si je n'y crois pas trop, le nain les empêchera sans doute, dans ce cas), ou reviendra un peu plus tard... Mais pour moi Goran disparaitra (à moins qu'il ait un lien avec Murn et qu'on le revoit à cause de cette liaison).
Et les révélations d'Enza me rendent curieuse aussi. Je pense qu'il dit la vérité, et dans ma tête c'est vrai que Goran peut être très dangereux ^^

Enfin bref, je crois que ton chapitre offre pas mal de possibilité, comme a dit Xendor, et que ça nous fait écrire de longs coms (sans doute un peu répétitifs à certains moments 😅) 😜
Je suis trèès curieuse de connaitre la suite, donc je vais la lire de ce pas ! ;p

• C'est "seau", pas "sceau" ^^
• "Pendant un moment, il sembla réfléchir sérieusement à la question, mais lorsqu’il prit la parole, se fut d’un air plus ennuyé qu’autre chose" → ce fut ^^
• "Écoute Nesli, je comprends que tu veuille donner du sens à cette histoire de Dons anomaux, mais de là à …" → anormaux ^^
Hinata
Posté le 17/08/2020
Re!

Haha ça fait vraiment du bien de t'avoir de retour sur cette histoire !! ^^ Voilà, mnt que ça c'est dit :
Merci merci merci pour ce commentaire hyper rassurant et encourageant !!! J'essaye en effet de faire quelque chose qui prend son temps mais avec de bonnes raisons, mais la frontière est fine avec un récit qui s'essouffle et devient barbant >×< " je suis vraiment heureuse si ça ne vous procure pas cet effet là !!

Et c'est trop cool de lire tes questionnements et tes théories hihi ^^ Je ne peux pas y répondre comme il se doit bien sûr, mais ça me démange ! Au lieu de ça je vais aller écrire la suite de ce pas haha ;)

Et merci pour les coquilles ! J'écris d'une traite sans me relire en ce moment haha, d'où les trucs qui font un peu mal aux yeux, oupsi ^^"

Xendor
Posté le 15/08/2020
Salut !

Bigre, pauvre Nesli, elle se fait vraiment trop peur dans la vie. D'abord la crainte qu'Aktos soit un tombeur invétéré, puis ensuite les films qu'elle se fait par rapport à Behertz. Il faudrait qu'elle se calme ! ^^ (Je valide complètement ce comportement de sa part ! Cela colle assez bien avec sa personnalité ;) )

Par contre, bien que je comprenne la volonté du groupe de compléter le cercle des "Révélés aux dons interchangés", j'ai eu la pensée que c'était assez vain et utile en même temps. C'est le sentiment que j'ai eu en lisant "compléter l'équation". Bien que le terme soit exact, parce qu'il y a un vrai mystère derrière, ça donne l'impression dans la discussion que cette personne est juste "une pièce manquante au puzzle". C'est gênant mais ça peut être source de rebondissement : et si cette personne ne voulait pas les rejoindre pour faire la bouche-trou ? Et si elle était du côté de "l'ennemie" ? (Trop de théories dans ma tête ^^)

En parlant d'ennemi, je pense (et c'est mon ressentit), que l'incertitude des liens entre Goran et les plans de Murn est autant une bonne chose qu'à double tranchant, dans le sens où tu es un peu sur un fil de rasoir très fin. (Si c'est bien ce que je pense.) Ce serait d'ailleurs singulier (mais encore plus chaud à faire dans la construction du roman), qu'ils aient encore des objectifs différents des autres.

En résumé, dans le chapitre il y a énormément de potentialités possibles, et c'est ça qui donne vraiment le côté stressant/hypant. Je suis un peu en mode : "Mais bon sang, révèle toi nom d'un panini !". Le fait d'avoir tant de possibilités, c'est bien, mais du coup tu dois en être d'autant plus prudente sur la suite (histoire que toute la hype autour de Goran et Enza ne soit pas un gros bide, quoi que ça pourrait totalement l'être !).

Je crois que quoi que tu fasses (vu qu'on est à une croisée des chemins, ici), il va falloir l'assumer à fond par la suite. Je pense que, pour répondre à tes questions pré-chapitre, il faudrait que toi aussi tu te poses la question suivante :
- Est-ce que je veux faire perdurer ce flou sur leurs intentions tout le livre ?

Ce que je tente de dire, c'est qu'il y a une différence entre faire traîner l'action et nous faire languir en vue d'une révélation. Et qu'une impression de long peut parfois être la résultante d'une volonté de l'auteur de faire enrager ses lecteurs avant de leur dévoiler le pot aux roses ^^

Je crois que je me suis beaucoup étendu dans ce commentaire (sans donner trop de réponses au final, d'ailleurs ...), mais pour te dire que quelque soit ton choix sur le rythme, je m'attends à ce qu'il soit assumé et que tu ne tergiverses pas (dans le sens où : ne sois pas non plus trop dépendante de nos ressentis, bien qu'ils comptent).

Un gros courage, Hina !
Hinata
Posté le 16/08/2020
Salut Xendor !
Merci pour ce commentaire, c'est plus de réponses que j'en attendais ^^
ça me rassure beaucoup en fait ! Tant que la hype est présente, je suis contente parce que je sais qu'elle n'est pas censée retomber bêtement avec la suite (pour moi, les révélations à venir sont à la hauteur du suspens, si tu vois ce que je veux dire) Donc voilà, c'est trop cool si tu ne t'ennuie pas et que tu ne perds pas patience, promis promis ça en vaut la peine (enfin j'espère haha ^^" Tu me diras)

Après pour le coup les longueurs ne sont pas tant dues à une volonté de faire enrager le lecteur qu'à une nécessité de vraisemblance : pour te dire dans la version initiale, la team rencontrait Enza et il déballait direct toute sa backstory... Donc voilà, j'ai voulu éviter ça haha XD Bon par contre les cliff-hanger de fin de chapitre, ça c'est bien fait exprès pour faire un peu rager héhé

C'est vrai que Nesli se perd un peu dans des préoccupations futiles dans ce chapitre haha ^^ Je suis contente si tu trouve aussi que ça correspond à son caractère (en mode "je suis attentive à mes potes, mais pas hyper douée pour déchiffrer les gens en réalité" XD )

MERCI pour ton retour et tes encouragements !
Et à très bientôt pour la suite =D
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