La jeune fuyarde s’était autorisée une nouvelle pause en laissant son regard s’enfuir à l’horizon. Plus précisément, son corps l’avait forcée à somnoler pour récupérer davantage de ses blessures. Parvenue à l’un des nombreux squares jonchant le boulevard Richard Lenoir, elle avait tout le temps du monde pour regretter sa prestation minable au Purple Silly Dog.
Avachie sur le premier banc trouvé, elle remarqua que ce petit rectangle de nature parisien pouvait vraiment être agréable en cette saison. Tout du moins, elle aimait le penser. Qui saurait désormais distinguer la différence entre « les températures normales de saison » ou ne serait-ce dissocier distinctement les quatre saisons ? À quelle saison se rapportait un climat très doux mais suffisamment chaleureux pour oser porter des vêtements d’été en plein mois de décembre ? Elle sourit intérieurement quand elle se surprit à évoquer le fameux « été indien » qui faisait des heures supplémentaires. Non loin d’elle, des rues commerçantes affichaient leurs plus belles parures de Noël.
En état de veille, discuter de la pluie et du beau temps était devenu sa passion du moment. Incapable de réfléchir et de prendre les bonnes décisions, elle s’en remettrait à son destin pour la suite. Et un nouveau sourire béat, à mettre sur le compte de la fatigue, apparut. Faire appel à son destin après avoir fait ce qu’elle avait été contrainte de faire pouvait être une très belle utilisation du mot « ironie ».
Ne souhaitant plus se compliquer la vie pendant son attente, elle laissa son esprit vagabonder autour d’elle. Ses pieds suivirent en jonglant avec les petits gravillons sur le sol caillouteux. Devant elle, une partie de pétanque se déroulait de manière assez atypique. Elle s’en contenterait comme sacrifice à offrir au nom de la distraction. Pour tromper l’ennui et ne plus penser à rien. Juste observer et attendre.
Les joueurs en face tentaient de retrouver les règles de base de ce sport tout en ne quittant pas une seule fois les bières qu’ils tenaient dans leur main. La mode semblait ainsi de boire en plein air, dans un espace public affranchi des mœurs, avec une capacité d’acrobate assez remarquable. Elle se demandait comment il était possible de bien tirer ou de pointer une grosse boule de pétanque d’une main sans renverser de l’autre le fameux élixir, invité privilégié de ce loisir. Et voilà qu’elle se perdit une fois de plus en réflexion. Si vous la laissiez dériver dans ses pensées, elle aurait pu vous proposer un manifeste détaillé sur l’art de remporter une partie de pétanque à l’aide de ses deux mains, façon CQFD.
Mais qu’importe car cette évasion était plus que nécessaire avant de faire le point sur sa situation. Toujours pourchassée et coincée dans Paris, elle n’avait toujours pas trouvé l’issue permettant de fuir son souci du moment. Elle avait gagné du temps certes, mais il lui était impossible de couvrir ses traces seule. Sans aucun allié du côté du monde Astral, son périple à peine commencé s’annonçait très délicat.
« Vivre au jour le jour » prenait tout son sens pour elle. Il lui était en effet impossible de remporter cette course contre la mort en l’état actuel des choses. Et dans cette course folle, son avance sur cette rivale ne serait que de courte durée. Il lui fallait un plan posé et réfléchi. Et avant tout se reposer, prendre du recul et bien définir ses priorités.
Nouvelle digression dans sa recherche de distraction. Sa tête ne pouvait-elle pas la laisser souffler quelques minutes ? Qu’elle aille rejoindre les autres boules sur le terrain et rouler basiquement sans échafauder de discussions sans fond !
- Ah ! Te voilà !
Une autre fille venait d’arriver à son niveau. Cheveux en bataille, style vestimentaire douteux et couleurs dépareillées permettaient de décrire cette nouvelle arrivante. Une jolie fleur magenta s’échappait d’une poche de la blouse qu’elle portait. Pardon, retirons le mot fleur pour éviter de gâcher son introduction dans l’histoire…
« Elle portait un magnifique spécimen de Cyclamen coum doté d’une charmante robe de couleur magenta. Attention, cette fleur d’hiver n’était pas à confondre avec le Cyclamen d’Europe ! Et vous noteriez bien sûr au passage la prouesse d’avoir fait pousser une fleur qui ne se cultive d’origine qu’en zone montagnarde. »
- Drôle d’endroit pour se retrouver. Tu ne m’attends pas depuis trop longtemps j’espère ?
La fugitive esquissa un sourire annonciateur de mensonge. Il ne fut pas bien compliqué de comprendre que son rapport avec la vérité allait être quelque peu altéré.
Souhaitant lui accorder le bénéfice du doute, son amie lui rendit son sourire. Plus sincère.
- Je viens d’arriver, Illya ! Tu sais que j’ai en horreur le fait de faire attendre qui que ce soit ! Et puis il fait tellement bon que c’est même agréable d’attendre ici sans rien faire.
Illya fit une moue malicieuse. Elle déchiffra rapidement le code de son amie : son avance devait plutôt se compter en heures. Allait-elle lui dire qu’elle n’était pas dupe et qu’elle avait déjà remarqué le sang séché sur le front de la menteuse ?
Changement de stratégie.
- Mais… Tu t’es blessée comment ? Rien de grave ?
- Ce n’est pas de ma faute si un arbre a refusé de me céder le passage ! Je voulais tellement être sûre d’arriver en avance… Je n’aime pas faire attendre les gens !
Nouveau mensonge.
- En tout cas, merci d’être venue à mon secours ! Cela me touche de toujours pouvoir compter sur toi, reprit-elle.
Illya n’avait pas trop eu le choix. L’appel qu’elle avait reçu se voulait tout sauf rassurant. Contrairement à son amie, elle s’était réellement dépêchée de venir la rejoindre, abandonnant une serre municipale. Cela la frustrait de laisser le groupe de petits enfants qu’elle animait et à qui elle devait offrir des jolis paniers de fleurs pour les fêtes de fin d’année. Traverser tout Paris, dans la hâte, pour venir en aide à quelqu’un qui retirait la carte de l’honnêteté de son jeu l’exaspérait.
- Dis-moi la vérité. Tout cela ne te ressemble pas. J’étais déjà inquiète de savoir que tu voulais que je te rejoigne sans avertir tes parents et voilà que maintenant tu refuses de tout me dire. Nous sommes pourtant amies, non ?
Malheureusement, l’amitié ne dépassait pas les frontières. Une Astromancienne ne devait pas créer de liens avec les Étincelles. Deux mondes les séparaient, régis par des règles bien spécifiques. Difficile donc de quémander de l’aide sans aggraver son crime. Pourtant, Illya était, déjà à ce stade, son ultime rempart.
La mauvaise menteuse hocha la tête. Elle ne pouvait plus lui manquer de respect.
- Je dois me cacher. Si je te promets de tout te dire plus tard, accepterais-tu de m’aider ?
Illya fut déçue de cette réponse. Elle montra son mécontentement en croisant ses bras avant de la juger de son regard impartial. Comment pouvait-elle prononcer ces mots après toutes ces années de confidences partagées entre elles depuis le collège ? Où s’était enfuie la confiance qui les liait jadis ?
- Tu te doutes bien qu’avant de faire un remake de Thelma et Louise avec toi, j’ai vraiment besoin de quoi il s’agit. Que tu aies des problèmes est une chose, mais je dois savoir dans quoi je m’embarque.
Les paroles d’Illya reflétaient aisément sa personnalité. Très franche et pragmatique, elle détestait qu’on lui cache la vérité et encore moins qu’on la remplace par des mensonges aussi grossiers. Même si des années l’attachaient à cette rebelle de la vie, ce n’était qu’une marque de respect de prendre le temps de lui expliquer dans quelle galère elle s’était plongée.
La rebelle renonça. Au diable son ego ou les règles qu’elle avait déjà transgressées. Son cas relevait d’une urgence vitale.
- Très bien. Si je commence en te disant que je n’ai jamais été celle que tu crois, accepteras-tu que je t’explique tout depuis le début ?
- Une adolescente en pleine crise existentielle ? La norme de notre société ?
- Plutôt que de te parler, je pense qu’il faut que je te montre…
En toute sincérité, elle avait accepté le fait de tout lui révéler sur sa nature. Sans être capable d’en assumer les conséquences. Le livre fermé sur son identité devait s’ouvrir au nom d’une amitié interdite.
Hélas pour elle, la fatalité de son destin venait d’arriver à expiration. En l’espace de quelques secondes, sa priorité changea du tout au tout.
Elle poussa sauvagement Illya loin d’elle. L’Astromancienne s’interposa entre elle et un rayon de lumière qui les ciblait toutes les deux. Une explosion pulvérisa ensuite le banc sur lequel elles étaient assises. Un léger écran de fumée cacha son visage devenu fureur.
Sans avoir le temps de rassurer Illya, elle joignit ses deux mains pour faire exploser un concentré de lumière bleue qui venait de jaillir de son corps. C’était un sort instantané qui avait la particularité d’altérer la réalité.
Pour Illya ainsi que les autres Étincelles présentes dans le square, cela se traduisit par une nouvelle scène de temps figé. Contrairement au sort révélé par Luke dans son pub irlandais, l’Astromancienne ne faisait pas partie de ce tableau vivant. Elle venait d’être frappée par un éclair qui s’était ensuite éclipsé en la prenant avec lui.
Pour cette dernière, une autre scène continuait de se produire. Il était possible de distinguer une sorte de barrière magique venait de s’ériger autour du square entier pour des yeux initiés. Ce lieu était devenu le centre d’une ruche cristallisée de lumière. Dans ce plan Astral, l’Astromancienne pouvait évoluer sans interagir avec le monde des Étincelles.
Déjà, elle éprouvait des difficultés à respirer. Elle qui souhaitait tant économiser l’once de bénédiction stellaire qui lui restait n’avait pas eu le choix. Ce sort instantané avait peut-être sauvé la vie de son amie et c’était là le plus important.
Parmi les débris du banc se tenait désormais une âme vindicative prête à en découdre avec n’importe qui. S’en prendre à Illya renvoyait à une déclaration de guerre. On venait pour elle. Mais Illya n’était et ne serait jamais un dommage collatéral pour autant !
- Tu es donc encore en mesure de créer des sphères Astrales. Tu m’en vois impressionné, Kayla.
La magicienne des étoiles ne supporta pas qu’on prononce ce prénom en sa présence. Il représentait la raison même de sa révolte contre les siens. Elle enragea d’autant plus de réaliser qu’elle avait pu être retrouvée ici si facilement. Pour que l’instant présent dure aux côtés de son amie Illya, elle n’avait désormais plus le choix.
- Tes Étoiles ne sont pas aussi lumineuses que les miennes. Je te conseille vivement de fuir tant que tu le peux !
Fuir était synonyme de jolie plaisanterie pour son assaillant. Complètement recouvert d’une robe noire agrémentée d’une capuche qui recouvrait son visage, son ennemi ne broncha pas face à cette provocation. Il croisa des manches trompettes sur sa silhouette, seul indice permettant de déduire qu’il avait une forme humanoïde. Cette ombre ennemie se mit même à rire. Il lui était risible voire trop ridicule d’avoir été envoyé pour affronter « ça ».
- Te laisser vivre dans ton état actuel serait au contraire une très grosse erreur. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, petite Astromancienne inoffensive.
L’ombre fit quelques pas. Ses yeux menaçants furent perceptibles sous la forme de deux petites lueurs vives qui scintillaient à l’intérieur de sa capuche.
- Ou l’as-tu cachée ? Dis-le-moi et je te ferai l’hommage de conter ton extinction avec héroïsme et honneur.
Elle n’en démordit pas. En temps normal elle aurait pu aisément triompher d’un tel adversaire, c’était vrai. La constellation dessinée sur sa toge en était la preuve. L’intensité de son éclat indiquait que son Étoile la plus brillante n’était que de deuxième magnitude. Cet adversaire était donc à sa portée !
En temps normal.
Il lui était hors de question d’abandonner à ce stade. Si elle devait puiser jusqu’à l’extrême le restant de ses pouvoirs, ne serait-ce pas là sa plus belle preuve d’amitié envers celle qu’elle protégeait ? Illya ne savait pas, figée chez les Étincelles, que l’Astromancienne pesait chacun de ses mots sur la balance de ses priorités. Sur le moment présent, la vie d’Illya était bien plus importante que la sienne car elle aurait un rôle essentiel à jouer.
Le sacrifice était une option qui se présenta de nouveau à elle. Elle ne pensait pas devoir y recourir aussi vite. Sans avoir eu le temps de dire la vérité à son amie. « Les dés étaient jetés » avait-elle dit récemment à ce vilain matou…
Ses yeux se fermèrent sur un corps devenu méconnaissable, plongé dans une masse d’ombre qui le rendait impossible à identifier. Une fraction de seconde suffit avant qu’une aura bleue et virulente ne l’entoure et qu’elle éblouisse son agresseur.
Très rapidement, quasi instantanément, elle rouvrit ses yeux. Comme chez son adversaire, seule sa silhouette permettait de distinguer une forme humaine. Les traits de son corps obscur délimitaient une allure très étrange. Au lieu de reconnaitre les différents membres d’un corps humain, on ne pouvait que contempler un ciel ténébreux parsemé d’étoiles sous forme humanoïde. Seule cette tenue matérialisée rendait possible de cataloguer cette créature transformée comme être humain.
L’Astromancienne venait à son tour de revêtir son corps Astral. Symbole de sa communion avec sa constellation, elle abritait en elle une partie de l’univers. La toge qui referma cette ombre fut peu à peu marquée par un bal mélodieux d’Étoiles qui commencèrent à suivre les lignes de leur constellation.
Déjà épuisée par cette transformation du fait de sa condition actuelle, la jeune magicienne commença à tituber aux portes de la perte d’équilibre. Mais dotée d’une détermination sans faille, elle fixa froidement son opposant. En lieu et en place de ses yeux émeraudes scintillaient maintenant deux étoiles qui émergèrent de son visage entièrement recouvert par l’obscurité et sa longue capuche.
Elle s’apprêta à lire les Étoiles de sa constellation avant d’être prise de court par son ennemi qui ne comptait pas lui laisser une seule seconde de répit, par précaution. Il avait bien compris qu’il devait agir avant que sa transformation stellaire ne soit complète.
Ses doigts tracèrent devant lui une sorte de pentagone étoilé qui faisait penser à une maison au toit pointu, dessinée par un enfant. À cet effet, chaque pause de ses mains pendant leurs mouvements laissa flotter un point lumineux. En reliant ces étoiles entre elles, la constellation de Céphée prit forme.
Une fois matérialisée, il ne lui suffisait plus que d’invoquer le pouvoir de ses Étoiles pour réduire en charpie la jeune inconsciente qui lui faisait face. Pourrait-elle se protéger alors que maintenir son corps Astral puisait dans ses dernières forces stellaires ?
Il ne laissa aucune chance au hasard et choisit directement son étoile la plus lumineuse. Pour lancer d’entrée de jeu son attaque la plus puissante sans autre forme de sommation.
- Aldéramin ! incanta-t-il avant de propulser une série de faisceaux lumineux contre elle.
Sa cible ne pouvait que se mouvoir pour esquiver ces attaques, incapable de riposter pour le moment. Manquant de peu de recevoir des attaques de plein fouet, elle s’efforça de matérialiser à son tour sa propre constellation. Elle n’eut pas l’occasion de la dessiner correctement, du moins était-ce l’impression qu’elle donnait.
Elle finit par être frappée par un des faisceaux ennemis qui la projeta violemment contre le sol. Quittant de ses yeux sa constellation qui était sur le point d’être tracée complètement, elle réalisa avec effroi une blessure profonde sur son flanc droit. Il ne lui était déjà plus possible de se relever après un tel impact qui lui arracha des hurlements. Elle se tordit de douleur, sachant pertinemment qu’elle était désormais devenue une cible facile à achever.
- Où est-elle ?
Il s’approcha d’elle en condensant un amas lumineux de grande intensité dans ses deux mains au-dessus de lui. Il concentra ainsi l’essence même des 159 Étoiles de sa constellation qu’il était prêt à lui lancer à bout portant. Pour être sûr d’en finir avec elle, il ne devait pas lésiner sur ses Étoiles. Certes, elles étaient moins lumineuses que celles de l’Astromancienne. Mais bien plus nombreuses et donc plus que suffisantes pour provoquer son extinction.
Même affaiblie, la voir continuer de respirer et de grimacer de douleur faisait d’elle une menace.
Alors qu’il s’empressa de porter un coup fatal, il fut ébloui par une constellation qui se matérialisa face à lui. Des Étoiles brillaient si intensément qu’il fut déconcentré l’espace d’un moment. Cette constellation avait la forme d’une kithara, cet ancien instrument issu de la Grèce antique.
Ces précieuses secondes gagnées scellèrent sa défaite.
- Sheliak !
La constellation de la Lyre qui venait d’apparaitre offrit la toute-puissance d’une de ses Étoiles. Une décharge stellaire s’abattit sur lui tel un déluge instable de lumière. Il fut réduit instantanément en cendres sans aucune échappatoire.
Le contre-coup pour avoir incanté cette Étoile dans cet état ne se fit pas attendre pour l’Astromancienne. Le motif de la constellation de la Lyre qui figura à l’instant sur sa tenue s’effrita avant de se briser, ce qui interrompit instantanément sa transformation. Elle retrouva ainsi ses apparats d’humaine. Toujours plaquée au sol, une nouvelle vive douleur la fit tomber dans l’inconscience.
La barrière magique qu’elle avait créée se brisa elle aussi à son tour, en une multitude de morceaux. Le retour à la réalité se fit en douceur pour les personnes figées dans ce square parisien. À part la mystérieuse détonation qui était à l’origine de la destruction d’un banc, tout semblait normal.
Cela fut déjà assez suffisant pour créer un mouvement de panique ! Et une raison valable pour interrompre la fameuse partie de pétanque ! Les joueurs s’agitèrent telles des fourmis dont la fourmilière venait d’être découverte. Certains s’enfuirent, d’autres accoururent auprès de la jeune fille inconsciente au milieu des débris.
Il fallait appeler les secours ou la police ! Ou les deux ! Le tout sans savoir décrire ce qu’il venait de se produire. Ce banc était-il piégé ? Était-ce la conséquence d’une blague à coup de pétard qui aurait mal tourné ?
Aux yeux d’Illya, un monde s’effondrait. Elle avait juste eu le souvenir d’avoir été poussée par son amie. Elle plongea dans l’horreur en imaginant qu’elle avait endossé l’explosion du banc à elle toute seule. Mais comment avait-elle pu prédire ce qu’il allait se passer ? Qui avait fait ça ?
Elle fut désorientée, ne réagissant pas au milieu de tous ces parisiens qui beuglaient entre eux au lieu de communiquer normalement. Rien ne pouvait expliquer ce drame et personne ne savait comment pallier au plus urgent !
Après avoir supplié un inconnu d’aller à la cabine téléphonique la plus proche, elle vit bouger son amie qu’elle tenait dans ses bras.
- Réveille-toi ! Que s’est-il passé ?
Sur le point de demander de l’aide à un autre inconnu pour l’aider à la porter, elle sentit qu’une petite main frêle venait de se saisir de sa blouse. Illya l’aida alors à relever sa tête.
- Dis-moi tout ! Que dois-je faire ?
Après avoir recraché un petit flot de sang, elle semba perdre de nouveau connaissance. Extrêmement affaiblie, elle lui murmura à demi-mots qu’il fût dangereux de rester ici et qu’il ne fallait pas appeler les secours.
Dans son état de choc, elle profita de l’aide d’Illya pour la regarder avec des yeux violets.
- Je… je ne suis pas Kayla…
- Mais bien sûr que non, Ayako. Tu sais depuis le temps que je suis capable de vous différencier !
- Elle… est en danger… Je lui ai volé ses pouvoirs…
Ayako perdit de nouveau connaissance.
Il y a un moment que je n'ai pas compris, c'est quand Illya lache tout pour aller voir son amie :
"elle s’était réellement dépêchée de venir la rejoindre, abandonnant une serre municipale. Cela la frustrait de laisser le groupe de petits enfants qu’elle animait et à qui elle devait offrir des jolis paniers de fleurs pour les fêtes de fin d’année. " -> ça me parait tres irresponsable, elle à lâché les enfants, comme ça ? Ils se sont retrouvés tout seuls ? Ou si elle animait le groupe elle était pas payé pour ça et donc elle va perde son boulot, en plus de potentiellement mettre les enfants en danger ? Ce petit passage sympathique pour expliquer qu'elle est degoûtée m'a fait me poser beaucoup trop de questions xD
La situation a escaladé vite, olala ! Et une révélation à la fin, des soeurs jumelles (j'ai aussi pensé à une double-personnalité, mais j'ai lu les chapitres suivants, haha)
Je trouve que la narration tourne mieux dans ce chapitre, mis à part l'après combat et le retour au "réel" quand le temps se défige, je trouve que le ton de la narration ne colle pas trop à la scène. Mais globalement ça va mieux.
Ironiquement au début du chapitre je me suis dit "si ça se trouve cette personne dont on n'a pas le nom, c'est Kayla avant son amnésie et on saura à la fin que c'est elle" ; j'avais presque raison, mis à part que du coup j'ai eu un moment de tristesse à me dire que tu ne nous as pas promenés en bateau très longtemps ; cela étant je n'avais pas vu venir le coup des jumelles. (Bien joué !
Plein de bisous !
Je suis désolé de répondre si tard, je ne savais pas que tu avais aussi lu ce chapitre dans la foulée ! Merci à toi !
C'est étrange que la narration évolue dans un sens un peu plus passable alors que ce chapitre a été écrit dans son premier jet, avant d'avoir lu tes remarques super pertinentes. Peut-être que mon inconscient du passé te lisait en avance ?
Je ne souhaitais pas faire durer trop longtemps le mystère sur cette inconnue par respect pour le lecteur. Cela aurait été criminel de lui faire prendre son mal en patience. Et j'ai besoin des "jumelles" pour la suite de l'histoire.
Plein de bisous de remerciements. Tu es la personne qui cible en détail ma narration et je ne manquerai pas d'être reconnaissant si tu as besoin de moi en retour.
Au plaisir d'échanger avec toi !
Tu sais il n'y a pas d'obligation de timing quant aux réponses, ne t'excuse pas ! (y a des gens ici qui mettent 3 mois à répondre à leurs coms, donc tu as de la marge ;) )
Je me doute que tu as besoin des jumelles, sinon tu n'aurais pas créé ces personnages xD
Je ne sais pas si c'est criminel de faire attendre plus longtemps le lecteur ; après tout on n'est qu'au chapitre 4 ! y a plein de livres qui attendent les derniers chapitres pour faire ce genre de révélations. Tu as parfaitement le droit de ne pas vouloir t'embêter avec un personnage "mystère", car ne pas trop en dévoiler aux lecteurices peut s'avérer casse-t^-ete, mais je pense que si tu veux davantage prendre ton temps, tu peux !
Je n'ai pas l'impression de cibler la narration, en vrai je dis juste mes ressentis de lecture, on est toustes interpellé.e.s par des trucs différents je crois !
Ravï de t'être utile en tout cas :D
Un grand merci à toi en tout cas. J'adore tes ressentis uniques sur cette histoire :)
On retrouve donc notre fuyarde. Pour quelqu'un qui était en panique et qui voulait absolument que le barman lui ouvre un portail vers l'autre monde, je la trouve assez tranquille au début du chapitre à observer les joueurs de pétanque. Je trouve cette attitude un peu en décalage avec le ressenti de notre première rencontre avec elle. A moins que ce ne soit dans son tempérament, et alors là, rien à dire :)
"ne serait-ce dissocier distinctement les 4 saisons ?" > J'aurais tendance à écrire le 4 en toute lettre.
"invité privilégié de ce « nouveau » loisir »" > un guillemet en trop de mal placé.
"façon « CQFD »" > Troisième mot en deux paragraphes entre guillemets, ça m'a un peu marqué.
" Pardon, retirons le mot fleur pour éviter de gâcher son introduction dans l’histoire…" > Je n'ai pas compris le trait d'humour, désolé :D
"Illya n’avait pas trop eu le choix. L’appel qu’elle avait reçu se voulait tout sauf rassurant. Contrairement à son amie, elle s’était réellement dépêchée de venir la rejoindre, abandonnant une serre municipale." > Bon je me suis planté sur ma théorie, ce n'est pas notre joyeuse héroïne son amie. Ton monde est très féminin, coïncidence ou trame de fond ?
"- Tu es donc encore en mesure de créer des sphères Astrales. Tu m’en vois impressionné, Kayla." > Ah, nous sommes donc pas dans deux histoires parallèles, c'est donc Kayla ! Cela se passe avant son amnésie ou est-ce une partie du future désastre que tu nous as vendu ? :) Dans la lignée de ces questions, faudra faire attention à ce que le lecteur ne soit pas perdu dans les temporalités, vu que tu as fait le choix de ne pas préciser, pour l'instant, si ce que nous lisons se passe avant ou après la trame principale. D'autant plus perturbant que la fuyarde du chapitre précédent passe un coup de fil à une amie pour lui demander de l'aide, amie qu'on pense être donc cette Illya, mais nous nous retrouvons dans une autre temporalité. Je suis un peu perdu déjà :D Pour rajouter à cette nébuleuse, l'amie en question, qui a l'air jeune, à le même prénom que la grand-mère de notre héroïne. Ai-je bien tout compris? Suis-je perdu comme l'auteur le souhaite?
"« Fuir » était synonyme de jolie plaisanterie pour son assaillant." > Encore des guillemets. Je pense que tu peux trouver un moyen de les supprimer :)
" Il lui était risible voire trop ridicule d’avoir été envoyé pour affronter « ça »." > idem
Jolie scène de combat, très visuel. Ca me fait penser à l'anime Noein. Si tu ne l'as pas vu, regarde une ou deux scène de combat, (je crois que la scène d'ouverture en est une) c'est un peu l'image à laquelle ça m'a fait penser! (Des êtres venus depuis un autre monde, qui fige le temps de notre monde pour se battre, avec des attaques de lumières, très vif, très dynamique)
"- Je… je ne suis pas Kayla…
- Mais bien sûr que non, Ayako. Tu sais depuis le temps que je suis capable de vous différencier !" > Une partie du mystère est donc levé! Tout se passe donc en même temps. J'ai toujours un doute ceci dit avec le prénom identique de l'amie et de la grand-mère :D
Au plaisir de lire la suite
Tu viens de faire un joli combat contre les guillemets : beaucoup d'entre eux sont tombés. Je te remercie de m'avoir fait réaliser que j'avais abusé à ce niveau-là !
Pour répondre à tes retours :
" Pardon, retirons le mot fleur pour éviter de gâcher son introduction dans l’histoire…" est l'une de mes interventions pour le lecteur. J'introduis Illya dans ce chapitre. Par respect pour sa future vocation de fleuriste, je lui fais un petit clin d'oeil en ne parlant plus de simple "fleur" :p
Je ne connais pas du tout l'anime Noein. J'y jetterai un oeil. Dans la scène de combat, une inspiration m'est venue d'un manga : X de Clamp. Les combattants érigent un Kekkai, barrière altérant la réalité avant de se battre. Par contre, je ne savais pas qu'il existait déjà des combats avec du temps figé + des barrières + des attaques de lumière. Heureusement que Noein ne parle pas d'étoiles haha XD
J'aime beaucoup ton raisonnement et lire tes réflexions au fur et à mesure de ta lecture m'aide beaucoup. Ma volonté, à ce stade de l'histoire, est de laisser une petite confusion sur l'inconnue et Illya (qui devient Madame Schwarz pour tenter de noyer son prénom ^^).
Je pense que la révélation du fin de chapitre va pouvoir aider pour situer des personnages distincts, dirons-nous :)
Un énorme merci à toi ! Tes conseils me sont très très précieux !
Beaucoup de choses dans ce chapitre =o Kayla qui va toujours pas bien, enfin, sauf que ce n'est pas vraiment Kayla. Du coup, c'est vraiment beaucoup plus le bordel que ce que je pensais ^^" Kayla a une jumelle ? En tout cas, je ne m'y attendais vraiment pas ! Cool pour la surprise du coup =D
Et sinon, j'ai beaucoup aimé la séquence de combat, j'ai vraiment trouvé ça intéressant et je suis très curieuse d'en apprendre plus sur tout cet univers ! Sur tout le système de magie, les milles lois, ya pleins de trucs qui m'intriguent, c'est pour pour donner envie de lire la suite ! Pareil, la référence aux parents de Kayla, est-ce qu'ils sont en vie ou pas ? Et comment Ayako a volé les pouvoirs de Kayla ? Pour quelles conséquences ? Le lien entre l'alternance des deux trames ?
Bref, ça marche plutôt bien pour donner envie de lire la suite =D
Ton commentaire me fait extrêmement plaisir et je t'en remercie énormément ! Cela fait chaud au coeur !
Effectivement, deux trames s'entremêlent au travers de nos jumelles ! Ayako est bien sûr responsable de l'état de sa soeur, mais comme elle semble le penser, elle n'avait pas le choix ! Reste à savoir dans quoi elles ont été impliquées...
Pour leurs parents et le fameux vol de pouvoir, il est encore trop tôt pour savoir... Tu as déjà des indices sous-entendus en la personne de la fleuriste que tu aimes tant :)
Encore merci !
J'aime sincèrement l'ambiance qui a émané de ce chapitre et on peut y retrouver des thèmes solides, bien ancrés.
Un véritable coup de maître et une fois de plus, je suis impatiente de découvrir la suite!
Énorme merci ! J'espère que je continuerai de faire honneur à ta lecture, qui, une fois de plus, me touche tout particulièrement.