4. Le mur du village

Pour monter au village, on empruntait la voie

Qui s’enroulait, serpent de terre et de pierraille,

Autour de la colline où les maisons perchées

Font une harde grise, hiboux muets et sans yeux

 

Raphaëlle devait pour évoquer l’affaire

S’entretenir avec l’édile de ces lieux

Dont le secrétariat se trouvait, disait-on,

Dans le café « Chez Paul », pour des raisons pratiques

 

En arpentant, gelée, ce long chemin de croix,

Ses yeux s’accrochaient au mur de soutènement

Un graffiti, tout blanc, y figurait, gracile,

Un profil féminin étendu sur le ventre

 

Quelques mots, eux aussi peints en blanc, indiquaient

« Moesta et errabunda, ma chère Agathe »

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