Malgré tous les livres qu’elle avait lus sur la navigation, Diane fut surprise par le roulis irrégulier sous ses pieds, qui la baladait d’un côté et de l’autre du pont. Elle ne savait pas à quoi s’accrocher sur le navire, ce pantin géant dont les pièces glissaient, se déployaient, s’enroulaient, tel un corps composé de mille serpents.
Ses cheveux se plaquaient sur son front, puis s’emmêlaient en l’air, et retombaient sur sa tête dans des formes grotesques, comme du papier crépon.
Elle voulut contempler le départ en mer mais une brune darda vers elle ses yeux ronds comme des billes et Diane comprit qu’elle dérangeait. Elle bondit en arrière et se cogna contre un jeune homme qui ne pouvait être que son frère jumeau : même nez qui s’éloignait du visage puis le descendait d’un trait assuré, mêmes iris noirs, même silhouette musclée et remplie. Ils connaissaient les manœuvres sur le bout de leurs paumes calleuses et les accomplissaient avec vitesse et précision.
Un dernier regard en arrière lui indiqua que la silhouette d’Arroyos se métamorphosait en gribouillis d’enfant impatient.
Elle s’agrippa aux murs pour se glisser dans les escaliers et se retrouva dans le carré. Deux banquettes se faisaient face. Derrière, sur les étagères, des planches retenaient quelques livres et jeux de cartes.
Elle n’avait pas aperçu Basile depuis le port. S’était-il réfugié dans sa cabine, plus au fait qu’elle sur l’agitation des premières heures en mer ? Comment savoir où elle devait se rendre ? Devait-elle aider ? Raser les murs ? Elle se sentait comme les premières lunaisons à Arroyos, quand elle était têtard dans une mare surpeuplée, dont le tumulte la poursuivait où qu’elle fût, mâchouillant ses pensées jusqu’à les rendre incompréhensibles.
Elle remonta quelques marches dans l’espoir que quelqu’un la vît et lui dît quoi faire, mais ni les jumeaux, ni les deux silhouettes qui s’affairaient désormais près d’eux, firent attention à elle. Elle s’installa donc dans le carré, pieds fermement ancrés au sol, assise droite comme un piquet au bord du coussin ; elle ne voulait surtout pas qu’on crût qu’elle prenait ses aises à peine embarquée.
Être à l’abri du vent et des manœuvres sembla agréable au premier abord mais devint vite apocalyptique : son estomac sembla se mélanger à ses intestins, son foie et ses reins. C’était une danse joyeuse, qui faisait remonter tout ce qu’elle avait ingurgité depuis sa naissance. Elle respira profondément, refusant d’avoir le mal de mer — pas elle, pas après en avoir autant bavé pour arriver ici, pas à peine partie. La nausée ne demande l’avis de personne, cependant. Diane chercha furieusement des yeux une porte qui annoncerait des toilettes. Elle ne tenait pas à dégobiller dehors devant tout le monde mais à l’intérieur elle risquait bien pire : ouvrir la porte d’une cabine qui ne lui appartenait pas et déposer son déjeuner sur la couchette d’un matelot. Elle se résigna donc à grimper deux à deux les marches vers le pont, ignora l’exclamation de la personne dont elle coupa le chemin, se pencha aussi loin que possible et vomit. Une fois, puis deux, puis trois : maintenant qu’elle avait commencé, elle n’était pas sûre d’un jour réussir à arrêter. Peut-être que ses émotions en bataille y étaient pour quelque chose. Elle sentit une tape amicale dans son dos.
— Bienvenue à bord, s’esclaffa un jeune homme aux yeux plus bleus que la mer, un bonnet enfoncé sur son crâne jusqu’aux sourcils. T’es pas obligée de toucher l’eau avec ton nez, hein, t’es du bon côté du vent, donc le bateau craint rien. (Elle se redressa un peu, aperçut le sourire goguenard de son interlocuteur et eut un haut-le-cœur.) Ah, là, là, dur de faire cet effet-là aux dames, plaisanta-t-il avant de s’éloigner.
Lorsque Diane releva la tête pour de bon, l’équipage s’était calmé : certains étaient assis à leur poste, tandis que d’autres avaient tout bonnement disparu. Elle renifla une odeur de ragoût : un cabanon sur le pont servait de cuisine d’appoint et de la fumée s’en échappait déjà. Diane retourna dans le carré, où le capitaine Oren, chevelure brune grisonnante et barbe de trois jours, prenait des notes dans un carnet, une carte ouverte sur la table.
Il releva ses yeux gris et opina vers l’un des couloirs.
— Deuxième porte à gauche, lança-t-il.
— Merci !
Elle ouvrit la porte. Une vague la poussa à l’intérieur. Sans qu’elle sût comment c’était possible, sa malle était déjà là et occupait presque tout l’espace au sol, où un lit avait été replié vers le mur pour faire de la place. Sur le deuxième, en hauteur, étaient posés un drap, un oreiller, une couette et une serviette. Elle tira le rideau du hublot, qui se faisait fouetter par l’écume. Émerveillée de cet espace minuscule, sec, propre et rien qu’à elle, Diane se contorsionna pour fermer la porte et se hissa jusqu’à sa couchette pour s’y allonger de tout son long. Elle était en pleine mer.
Elle fut réveillée par des coups secs à sa porte. Les pas s’éloignèrent immédiatement et elle s’empressa de sortir pour les suivre. Le carré abritait désormais l’équipage entier. Les jumeaux étaient assis l’un au-dessus de l’autre sur l’escalier et grignotaient une galette avec du fromage. Les autres se serraient sur les coussins et avaient entamé leur bol de ragoût posé sur la table. Des nappes à ventouses protégeaient le bois clair des meubles.
Diane fut rassurée de voir que Basile semblait tout aussi décontenancé qu’elle, coincé entre le capitaine et le matelot hilare au bonnet. Elle s’installa en face, entre le second, dont la mèche blonde et les jambes infinies contrastaient avec la silhouette râblée du capitaine, et une femme renfrognée dont tout semblait carré : les sourcils, la mâchoire, les épaules. On n’entendait que les cuillères.
— Camélia, se présenta sa voisine de table.
— Diane, enchantée.
— On n’a pas eu le temps de manger aujourd’hui, on voulait trop rafler la mise de la Ceinture, sourit le voisin de Basile, qui se présenta enfin : Félix, mousse depuis quatre ans.
— Parle pour toi, lança le second avec agacement. Et arrête de dire que t’es mousse, bon sang !
— C’est Ulysse, souffla Félix derrière sa main. Faut lui parler ni avant le café, ni après. (Il se tourna vers le second.) T’étais plus sympa quand tu buvais du rhum, toi.
— Assez, dit Oren tout doucement, et le silence régna de nouveau.
Diane lui jeta un regard admiratif, puis goûta le ragoût.
— C’est délicieux, pensa-t-elle à haute voix, stupéfaite.
— Tu nous pensais pas capables de faire la cuisine ? s’indigna la jumelle d’une voix glacée.
— Mais pas du tout, se défendit Diane, c’est juste qu’on m’avait dit que sur les bateaux…
— Qui t’a dit ?
— Non, mais dans les livres…
— Fais pas attention à Malo, intervint Félix, elle te ferait pendre pour un regard de travers, surtout s’il est en direction d’Idris.
Celui-ci leva la tête du morceau de galette qu’il rabotait pour qu’il fît exactement la même taille que son morceau de fromage. Il n’avait rien suivi de la conversation et Diane se prit tout de suite d’affection pour lui. Sentant que Malo la fixait, cependant, elle baissa les yeux.
Quel drôle d’équipage. Ils restaient tout le temps entre eux mais semblaient à peine se supporter. Est-ce que tous les bateaux étaient comme ça ?
Le lendemain, la mer était calme mais Basile, de la même couleur que les mouettes qui quémandaient un casse-croûte, avait décrété qu’il travaillerait toute la journée dans sa cabine et qu’il ne voulait pas être dérangé. Diane errait donc par-ci, par-là, inutile, curieuse. Elle observait de loin les mouvements des uns et des autres, puis se carapatait lorsqu’ils remarquaient sa présence. Lorsqu’elle passa pour la quatrième fois à côté de Ulysse, il l’appela.
— Tu sais faire des fleurs en papier ?
— Pardon ?
— Plier des feuilles en forme de fleurs. M’en faut huit.
— Alors là comme ça non mais je peux apprendre, dit-elle très vite, effrayée à l’idée qu’on lui retire cette mission de la plus haute importance.
— Demande à Félix de te montrer. D’habitude c’est lui qui s’en occupe mais aujourd’hui le capitaine l’a mis sur autre chose.
D’habitude ? Faisaient-ils des bouquets en papier souvent ? Diane n’avait pas trouvé un seul ornement sur le navire. Si elle ne l’avait pas vu accoster volte après volte, elle eût pu croire que l’équipage n’avait encore jamais vogué dedans.
Elle partit en quête de l’éternel mousse, qu’elle ne trouva ni sur le pont, ni dans la salle commune. Elle toqua timidement aux portes des cabines et les entrouvrit. Oren dormait, avec l’air enviable de celui que même une déflagration ne réveillerait pas. Dans la suivante, les deux lits superposés étaient faits et elle renifla des relents du ragoût de la veille : les jumeaux. Dans celle d’après, un capharnaüm d’objets, couleurs, odeurs, l’accueillit et elle sut qu’elle était au bon endroit avant même de distinguer Félix. Il détaillait la carte d’identité d’Idris, dont, même sur ce portrait dessiné, les yeux fuyaient sur le côté.
— Qu’est-ce qu’il y a, chef ? demanda Félix sans se retourner.
Diane ne répondit rien, pressentant qu’elle n’était pas censée assister à cette activité, et en effet, lorsqu’il pencha la tête en arrière, il ouvrit de grands yeux rieurs et la poussa dehors.
— Tu serais pas casquée, toi, des fois ? T’es obligée de montrer ta broche si t’es venue là pour enquêter.
— Non, mais je suis venue pour les fleurs, en fait.
— Je vais te surnommer « non mais » si tu continues. T’es pas du tout assez discrète pour être casquée, de toute façon. À moins que ce soit justement ta stratégie…
Diane rit de bon cœur, pour la première fois depuis ce qui lui sembla être des voltes.
— Tu n’es pas obligée de fixer mes taches de rousseur, soupira-t-il.
— Faut dire qu’il y en a autant que de saumons dans le Chalutier Royal, se permit-elle.
Il eut l’air absolument ravi et tenta de passer un bras amical autour de son épaule, mais elle esquiva.
— Pas toucher, compris. Tu vas bien t’entendre avec Idris. Tu disais quoi ?
— Que pour les fleurs de…
— Ah, les fleurs ! Loués soient les esprits, c’est toi qui te coltines les pliures cette volte. J’ai supplié le capitaine de me mettre sur autre chose, parce que Ulysse ne m’aurait jamais trouvé de remplaçant sinon.
Il tapota sa tempe avec un sourire ravi.
— Pas bête, la guêpe.
Il fit une incursion bruyante dans sa cabine et en ressortit avec une liasse de feuilles de différentes couleurs, tailles, textures.
— T’utilises pas tout, hein, c’est ma réserve personnelle, dit-il en lui fourrant le lot dans les bras. J’en trouve qu’au Marché Flottant.
— Non, mais…
— « Non mais », l’imita-t-il en riant. T’es un sacré numéro, toi ! Ça te va, Ursula, comme prénom ? Au cas où.
Sans lui donner le temps de répondre, il disparut dans sa cabine et verrouilla la porte.
Elle lâcha la liasse sur les tables du carré et les fixa. Peut-être que si elle les regardait assez longtemps, elle finirait par deviner comment s’y prendre ? Elle toucha une feuille, avec l’espoir tout aussi insensé que ses mains sauraient comment faire. N’osant pas les plier de peur d’en gâcher une, elle demeura figée ainsi jusqu’à l’irruption d’Idris. Il s’arrêta au milieu des marches.
— Chouette, les offrandes ! s’écria-t-il.
Il ne s’approcha pas, mais se tortillait les mains tant et si bien que Diane lui tendit une feuille.
— Ooooh, fit-il, avant de se murer dans un silence concentré.
Il resta immobile pendant quelques secondes, puis, soudain, il plia, coupa, plia, coupa, plia, coupa, jusqu’à métamorphoser la feuille en une tulipe sur un bol. Diane fixa ses mains tout du long, bouche bée.
Lorsqu’il entendit des pas dans l’escalier, Idris jeta la fleur dans les mains de la marnée, qui l’écrabouilla malgré elle à la réception.
C’était Malo, qui posa un regard affligé sur les pétales flétris.
— Si c’est ça que tu donnes aux esprits, faudra pas t’étonner s’ils nous envoient un typhon.
— Aux esprits ?
— Idris, je t’ai demandé de l’ail.
Diane passa les heures suivantes à reproduire les gestes qu’elle avait aperçus. Elle en oublia manifestement quelques-uns, car ses fleurs manquaient d’un certain panache. La huitième dégageait tout de même une certaine élégance. Félix pouffa de rire mais le capitaine sembla satisfait.
À l’heure du dîner, chacun ne mangea que quelques bouchées de son repas, puis déposa le reste des boulettes de légumes sur les bols, autour des fleurs. Diane les imita, malgré son ventre qui gargouillait.
Elle les suivit sur le pont, frissonnant dans la brise où se mêlaient la fin de l’hiver qu’ils quittaient et le frisson de l’automne vers lequel ils naviguaient. En changeant d’hémisphère, ils éviteraient l’été redoutable d’Ilyn.
Chaque membre de l’équipage descendit, lorsque venait son tour, sur une plateforme ouverte pour l’occasion, à mi-hauteur entre l’eau et le pont.
Ils déposaient leur offrande sur la mer, puis remontaient.
Certains chuchotaient quelques mots, d’autres priaient en silence.
Diane passa dernière. On la fit descendre, puis on lui passa sa soucoupe en papier. Elle s’agenouilla pour la placer sur l’océan.
À l’instant où son offrande toucha l’eau, les pétales des huit fleurs s’illuminèrent.
Hébétée, seule sur la plateforme, Diane garda les yeux rivés sur ce spectacle, qui devint explosif de mouvements, lumières et teintes, lorsque des animaux-esprits, brillant de l’intérieur, turquoise, abricot, carmin, doré, argenté, surgirent du fond de l’océan pour jouer avec les tulipes en papier.
Une pieuvre aux tentacules blancs passa telle une fleur parmi les vagues noires.
La vision de Diane bascula sans qu’elle eût invoqué la toile. Les esprits gardèrent la même silhouette, car ils se présentaient dans leur vérité la plus nue, mais loin sous ce ballet confus, elle discerna la queue gigantesque d’un dragon-esprit et, plus bas encore, des couloirs qui parsemaient le fond de l’océan.
Une main se posa sur son épaule, pour la retenir de tomber. C’était Camélia, qui la guida vers l’échelle. Ulysse et Félix l’aidèrent à remonter.
— Moi aussi, j’ai failli plonger la première fois, lui souffla le mousse.
Cette nuit-là, Diane ne dormit pas. Elle rêva toute la nuit, les yeux grands ouverts.
La première partie est sur le départ, la présentation de l’équipage. La seconde, une présentation de la magie (<3) de l’océan.
En quelques mots, beaucoup de personnages au début, j’aime beaucoup la poésie de la fin.
Histoire: Diane n’a pas le pied marin, la pauvre! Tout va pour le mieux, c’est un moment de transition, qui vit comme il faut sa vie. Ce que je ne comprends pas trop, c’est pourquoi personne ne lui a indiqué sa cabine en amont? Ils ne se sont pas enfuis ou sont partis dans une précipitation extrême?
Perso: beaucoup de perso, mais finalement, on est un peu comme Diane, on ne sait pas où donner de la tête, ce qui est normal. Je m’attends à ce que tu saches qu’à l'issue du chapitre, je n’ai retenu presque personne. Les jumeaux, c’est pas si facile à savoir si ce sont des faux, avec un gars une fille. Ils pourraient être nés très proches.
Style: attention, j’ai relevé plusieurs fois la description qui passe par les yeux, en priorité. Sinon, c’est agréable, et les scènes de la fin sont super chouettement écrites, si je peux me permettre. :)
Rythme: plus cool, j’aime bien. Ici on prend le large, et ça va aller, la scène de fin nous fait respirer.
Monde: bah, la magie quoi, gros point fort. Je le mets à chaque fois parce que à chaque fois c’est agréable et bien fait. Les bateaux, je n’ai pas compris si c’était une métaphore au début ou s’ils sont vraiment mouvants. J’ai imaginé une sorte de bateau à chenilles. Les offrandes pour les esprits, on ne sait pas trop si c’est pour les apaiser ou juste pour la beauté du geste. Pour la cuisine dans la bateaux, j’avais lu l’inverse, que dans un bateau c’est bon, parce que sinon c’est la mutinerie assurée. De même, il me semble que lors d’expédition de ce type, les officiers et invités mangent à part. Après ça peut tout à fait être différent chez toi.
Thème: elle voit là une belle brochette d’atypiques, qui s’assument. On s’attend à des interactions utiles pour son développement.
Merci pour le partage, à bientôt!
Je note que ce rythme/format de chapitre t'a semblé plus digeste.
- Je vais clarifier pourquoi Diane est perdue sur le navire. A l'origine, il y avait une scène sur le départ du port et on voyait qu'elle embarquait tard, puis gênait tout le monde dans les préparatifs où qu'elle se mettait.
- Ahahhaaha "je n'ai retenu presque personne". Ca me va et en même temps je pourrais mieux faire mon boulot, du coup, peut-être. Est-ce que la lecture de ces personnages est agréable même si tu ne sais trop qui est qui ? Ou est-ce que tu penses que ce serait mieux de les introduire quelques personnages à la fois ? J'ai fait le pari de plonger Diane (plof !) dans un équipage qui se connaît depuis longtemps et a déjà ses dynamiques, avec le risque effectivement qu'on soit largué pendant quelques chapitres, mais ce n'est pas forcément un pari qui marche.
- Ouiiiii, je décrivais tout par les yeux dans cette V1. Je travaille beaucoup pour inclure d'autres sensorialités, donc il va y avoir une passe là-dessus (et j'ai hâte) !
Merci pour les scènes de fin <3
Merci pour la magie <3
- Ahahahaha je me note de clarifier que le bateau est un voilier dans ma tête. Que la nourriture est délicieuse : Malo est une excellente cheffe et Idris un sous-chef précis. En revanche oui, tout le monde mange ensemble, c'est un navire un peu à part.
Merci pour touuuuut !
Complètement fan de cette petite cérémonie d'offrande d'ailleurs, c'est le genre de truc qui me aaaaah <3 Et j'ai aussi adoré l'ouverture du chapitre, super immersive dans ces premiers pas à bord. Non seulement ça me permet de valider une case du bingo (héhé on perd pas ça de vue), mais surtout ça me plonge dans cette ambiance maritime que j'aime tant. Si je m'écoutais, je n'écrirais que des histoires avec des gens sur des bateaux. Curieuse de voir quelle trace ces personnages, tous ou partie, vont laisser dans l'histoire de Diane. Hâte aussi que Basile la fasse bosser (je suis intriguée !) mais c'était chouette ce chapitre intermédiaire pour bien s'immerger dans ce nouveau décor.
Je note que t'as trouvé Idris le plus incarné (et je trouve aussi, et je l'aime jusqu'à la fin des temps). Je travaille sur les premières apparitions des autres personnages pour que leur silhouette se dessine aussi nettement ; ils grandiront par la suite, mais déjà qu'on les repère un peu.
Moi aussi je suis obsédée par les histoires de gens sur des bateaux, je me demande si c'est Jules Verne ou Pirates des caraïbes ou la fin de LOTR ou les gitans avec qui navigue Lyra Belacqua, mais en tout cas, les bateaux, j'en ai prévu dans tous les tomes de ma saga fantasy, et ça me réjouit. Ce qui m'intrigue d'ailleurs sur ton histoire. Où est ton histoire ? Il y a encore un bateau dedans ?
Mais OUI, les bateaux. J'ajoute à ta liste : Titanic ! C'est pas de l'imaginaire mais ça m'a sacrément nourrie ! (et la BO accompagne mes scènes de bateaux) Alors l'histoire en question c'est le Grand Retour, mais j'ai récemment archivé la version antérieure où il y avait tout ce bazar sur le bateau. Dans la version présente que je commencerai à poster bientôt il y en aura sans doute un peu moins, mais un peu quand même ^^ (mais c'est pas dès le début)
Ooooh, hâte de découvrir le Grand Retour, du coup ! (Ça me réjouit que t'écrives sur la BO de Titanic.)
Tant que j'y suis, j'aime beaucoup comment tu écris, le vocabulaire de ton monde est plein de belles trouvailles (voltes, capitalin, cendrure... Ca sonne bien!) Diane est une héroïne super, drôle et touchante. Dans les chapitres precedents, la scene ou son père part et elle lui dit pas au revoir en pensant que ca l'obligera a revenir m'a fendu le coeur ;_;
Je me suis tapé un fou rire avec le personnage de Serge et sa pensée positive, qui transforme tout en bols XDD ce pouvoir improbable! Je me demande si ca sera utile dans la suite hahaha
Bref, ca suffit les compliments :p j'attaque la suite
o_o
*_*
***_***
Merciiiii ! J'ai fait des bruits de pieuvre en lisant ton commentaire (admettons que les pieuvres fassent du bruit) parce que ça m'a fait immensément plaisir.
Félix et Idris sont aussi mes préférés <3
J'ai passé mille ans sur ces néologismes, je suis contente qu'ils te plaisent !
Oui, ça tranche mon kokoro en deux d'imaginer la mini-Diane cachée dans l'embrasure d'une porte, dans l'ombre, à regarder son père partir. FIOU.
J'adoooore Serge. Je détestais Serge et puis plus il était improbable dans son pouvoir et sa pensée et son insupportabilité, plus je l'ai aimé.
Bref merci pour les compliments, je les prends, je les range dans ma poche, et je me mets à la suite de l'écriture, tiens.
Je continue avec plaisir :)
Gab
Je suis ravie que ça t'ait plu et que tu aies pu te projeter dans le récit.
J'adore cette scène d'offrandes, j'ai une de ces envies d'y être, si tu savais...
Premier aperçu du voyage en mer pour Diane.
La pauvre est mal barée : elle a le mal de mer, mais par la suite, elle se sent mieux, donc j'imagine qu'elle va s'adapter petit à petit (si elle le peut ?). On sent que la pauvre erre sur le pont, se sent inutile, mais pourquoi ce ressentiment ? Elle sait maintenant qu'elle est engagée en tant qu'interprête, non ? Son rêve de monter sur un bateau se réalise. Ne devrait-elle pas se réjouir ? Ou craindre qu'elle est une piètre marin du fait de son mal de mer ? Mais je trouve ses sentiments en décalage avec la situation et avec sa personnalité/son background (fille de marin qui a tout plaquée pour devenir marin à son tour et suivre les pas de son père) des chapitres précédents.
Je trouve la cérémonie des fleurs mignonnes et j'ai bien aimé les descriptions des esprits qui vivent sous les eaux. Par contre, pourquoi est-elle chargée des offrandes ? J'imagine que c'est quelque chose d'assez crucial pour eux, quelque chose qui appelle la chance, voire de mystique ? Pourquoi laisser ce soin à la seule personne qui n'y connaisse rien ? Surtout que ça crée un peu la sensation chez le lecteur qu'elle est une enfant qu'il faut occuper en lui donnant des coloriages a faire. Mais c'est une adulte non ? Du coup, un peu bizarre selon moi et en décalage avec sa mission d'interprète.
Attention au style dans ce chapitre. Tu m'as perdue plusieurs fois. Je pense qu'il y a un cruel manque de descriptions. Après, c'est peut-être que moi, mais je détaille mes soucis à la lecture dans mes notes. Rien d'insurmontable, ne t'en fais pas, et comme dit, c'est ptêtre juste moi 🙂
Mes notes de lecture :
"dont les pièces glissaient, se déployaient, s’enroulaient"
> On parle bien ici des pièces du bateau hein ? Du coup, que veux-tu dire ? Qu'elles glissent ? Pourquoi ? Qu'elles glissent sur l'eau ? Qu'elles glissent l'une contre l'autre ? Et pourquoi se déployer ? Comme des ailes ? Et s'enrouler autour de quoi ? Je ne comprends pas de quoi tu parles. 🤔
"une brune darda vers elle ses yeux ronds comme des billes et Diane comprit qu’elle dérangeait."
> Pas très clair. Il y a une fille brune quelque part qui la mate et du coup, Diane dérange ? Mais pourquoi ? Dérange qui ? Quel est le lien de causalité ? Je ne comprends pas.
"qui ne pouvait être que son frère jumeau"
> Son frère jumeau ? Celui de Diane ?
"Ils connaissaient les manoeuvres"
> À qui référent ce "ils". Le dernier sujet de la phrase était Diane. Et son jumeau. Donc ils, c'est Diane et le jumeau ? Mais pourquoi connaissent-ils des manœuvres ? Et quelles manœuvres ? Tu m'as perdue sur ce début.
"Un dernier regard en arrière lui indiqua"
> Le dernier sujet était "ils". Donc à qui se réfère ce "lui" ? À Diane ?
"Elle s’agrippa aux murs pour se glisser dans les escaliers et se retrouva dans le carré."
> Le dernier sujet est bien trop loin. Qui est "elle" ? Par déduction, on devine que c'est Diane. Ou la brune de tout à l'heure ? Il faudrait rappeler le sujet ou je suis perdue.
> La description est confuse. Jusqu'à présent je l'imaginais sur un voilier type XVIIIè siècle. D'où sortent ces murs et ces escaliers ? De quel carré tu parles ? Je n'arrive pas à te suivre et à visualiser où tu nous emmènes. On est sur un paquebot en fait ?
"Raser les murs ?"
> Peut-on parler de murs ? Elle est sur un voilier non ? Où est-elle ?
"Elle se sentait comme les premiers lunaisons à Arroyos, quand elle était têtard dans une mare surpeuplée, dont le tumulte la poursuivait où qu’elle fût, mâchouillant ses pensées jusqu’à les rendre incompréhensibles."
> Longue phrase un peu alambiquée. Elle était tétard ? 🤔 À quelle mare fais-tu allusion ? Quel tumulte y a-t-il dans une mare ? C'est plutôt calme une mare, non ? On mâchouille ses pensées lors des premières lunaisons ? Que de questions, je pense que cette phrase est à revoir. Je n'en devine pas le sens, même après plusieurs relectures.
"Elle s’installa donc dans le carré"
> Pour mois ce n'est pas clair ce qu'est ce carré
"se pencha aussi loin que possible et vomi"
> "se pencha aussi loin que possible" = pas clair : aussi loin que quoi ? Elle se penche au-dessus du bastingage ? Si c'est le cas, tu devrais le dire. Elle vomit sur le pont ? Si c'est ça, pareil, il faudrait le dire. Je ne comprends pas l'expression "se pencher aussi loin que possible".
"l’équipage s’était calmé"
> Comment ça ? Il n'était pas calme avant ? La formulation n'est pas la meilleure à mon avis. Ou alors tu veux dire la mer s'était calmée ?
"et de la fumée s’en échappait déjà."
> Tu peux enlever "déjà"
"Diane retourna dans le carré"
> Décidément, c'est la 3è fois que tu mentionnes le carré. Je suis donc allé googler la chose. Après tout, je ne suis pas marin, mais le seul truc que j'ai trouvé, c'est le carré d'officiers : "Le Carré officiers est un groupe d'anciens officiers de la Marine, en poste dans le civil, prêts à recevoir des candidats en reconversion vers le civil." C'est de ça qu'il s'agit ? Une sorte de cabine des officiers ? 🤔
"Le carré abritait désormais l’équipage entier."
> Ah bon ? Et pas avant ? Mais quel est donc ce carré ? Je dois vraiment être cruche, j'ai vraiment loupé un truc.
"Les jumeaux"
> Les jumeaux ? Tu en parles comme si tu les avais déjà presentés avant ? Il y avait bien un homme jumeau avant sur le pont ? C'est le même ?
"Les autres se serraient sur les coussins"
> Quels coussins ? Je manque de descriptions, notamment de cette pièce qui est le carré
"Diane lui jeta un regard admiratif, puis goûta le ragoût."
> Tu ne dis jamais qu'elle a un bol de ragoût dans les mains, il vient de popper dans ma tête, tout comme les coussins et la table avant.
"C’est délicieux, pensa-t-elle à haute voix"
> L'incise n'est pas la meilleure
"Il n’avait rien suivi de la conversation et Diane se prit tout de suite d’affection pour lui."
> Pourquoi ? Parce qu'il n'a rien écouté ? La façon dont la phrase est tournée le laisse penser, mais on ne se prend pas tout d'un coup d'affection pour quelqu'un pour ça ?
"de l’éternel mousse,"
> Pourquoi l'éternel mousse ? 🤔
" Idris, je t’ai demandé de l’ail."
> Cette phrase me paraît abrubte. Pourquoi lui dit-il ça ? Et il s'en va après ?? C'est quoi cette histoire d'ail ?
"la fin de l’hiver qu’ils quittaient et le frisson de l’automne vers lequel ils naviguaient"
> Les saisons ne sont pas comme chez nous ? Et il fait froid en hiver dans ton monde ? Je ne l'ai pas perçu dans les chapitres précédents. Elle porte un gros manteau ? De plus, chez Merle, c'était l'automne car le sol était tapissé de feuilles rouges ou l'été car il était aussi parsemé de fleurs. Donc on est en quelle saison en vrai ?? 🤔
"On la fit descendre,"
> Comment ça ?
Un peu perdue sur ce bateau. J'ignore s'il s'agit d'un voilier, d'un paquebot ou d'un bateau spécial fantasy. Les liens entre les gens me paraissent bizarres. Ils ont un carré où ils peuvent se détendre. Mais du coup, ils sont avec tout l'équipage ? Ça doit le bazar. Pourquoi mangent-ils avec l'équipage et pas l'équipe de recherche ensemble ? Et pourquoi pas tout l'équipage, juste un mousse et des jumeaux. Mais les jumeaux font partis de l'expédition c'est ça ? Donc il y a juste un mousse qui vient squatter avec eux ? Je ne comprends pas très bien.
Pour l'instant, Diane ne semble pas comprendre quels sont ses objectifs et ce qu'elle fait là, ce qui est bizarre. Le chapitre n'est pas construit pour faire avancer l'histoire ni poser le perso, à part le fait qu'elle soit à l'ouest. On craint donc pour Basil qui n'a peut-être pas fait le meilleur choix en la personne de Diane ? Elle va les mettre dans la mouise bientôt ?
Coucou Nanouchka,
Premier aperçu du voyage en mer pour Diane.
La pauvre est mal barée : elle a le mal de mer, mais par la suite, elle se sent mieux, donc j'imagine qu'elle va s'adapter petit à petit (si elle le peut ?). On sent que la pauvre erre sur le pont, se sent inutile, mais pourquoi ce ressentiment ? Elle sait maintenant qu'elle est engagée en tant qu'interprête, non ? Son rêve de monter sur un bateau se réalise. Ne devrait-elle pas se réjouir ? Ou craindre qu'elle est une piètre marin du fait de son mal de mer ? Mais je trouve ses sentiments en décalage avec la situation et avec sa personnalité/son background (fille de marin qui a tout plaquée pour devenir marin à son tour et suivre les pas de son père) des chapitres précédents.
Je trouve la cérémonie des fleurs mignonnes et j'ai bien aimé les descriptions des esprits qui vivent sous les eaux. Par contre, pourquoi est-elle chargée des offrandes ? J'imagine que c'est quelque chose d'assez crucial pour eux, quelque chose qui appelle la chance, voire de mystique ? Pourquoi laisser ce soin à la seule personne qui n'y connaisse rien ? Surtout que ça crée un peu la sensation chez le lecteur qu'elle est une enfant qu'il faut occuper en lui donnant des coloriages a faire. Mais c'est une adulte non ? Du coup, un peu bizarre selon moi et en décalage avec sa mission d'interprète.
Attention au style dans ce chapitre. Tu m'as perdue plusieurs fois. Je pense qu'il y a un cruel manque de descriptions. Après, c'est peut-être que moi, mais je détaille mes soucis à la lecture dans mes notes. Rien d'insurmontable, ne t'en fais pas, et comme dit, c'est ptêtre juste moi 🙂
Mes notes de lecture :
"dont les pièces glissaient, se déployaient, s’enroulaient"
> On parle bien ici des pièces du bateau hein ? Du coup, que veux-tu dire ? Qu'elles glissent ? Pourquoi ? Qu'elles glissent sur l'eau ? Qu'elles glissent l'une contre l'autre ? Et pourquoi se déployer ? Comme des ailes ? Et s'enrouler autour de quoi ? Je ne comprends pas de quoi tu parles. 🤔
"une brune darda vers elle ses yeux ronds comme des billes et Diane comprit qu’elle dérangeait."
> Pas très clair. Il y a une fille brune quelque part qui la mate et du coup, Diane dérange ? Mais pourquoi ? Dérange qui ? Quel est le lien de causalité ? Je ne comprends pas.
"qui ne pouvait être que son frère jumeau"
> Son frère jumeau ? Celui de Diane ?
"Ils connaissaient les manoeuvres"
> À qui référent ce "ils". Le dernier sujet de la phrase était Diane. Et son jumeau. Donc ils, c'est Diane et le jumeau ? Mais pourquoi connaissent-ils des manœuvres ? Et quelles manœuvres ? Tu m'as perdue sur ce début.
"Un dernier regard en arrière lui indiqua"
> Le dernier sujet était "ils". Donc à qui se réfère ce "lui" ? À Diane ?
"Elle s’agrippa aux murs pour se glisser dans les escaliers et se retrouva dans le carré."
> Le dernier sujet est bien trop loin. Qui est "elle" ? Par déduction, on devine que c'est Diane. Ou la brune de tout à l'heure ? Il faudrait rappeler le sujet ou je suis perdue.
> La description est confuse. Jusqu'à présent je l'imaginais sur un voilier type XVIIIè siècle. D'où sortent ces murs et ces escaliers ? De quel carré tu parles ? Je n'arrive pas à te suivre et à visualiser où tu nous emmènes. On est sur un paquebot en fait ?
"Raser les murs ?"
> Peut-on parler de murs ? Elle est sur un voilier non ? Où est-elle ?
"Elle se sentait comme les premiers lunaisons à Arroyos, quand elle était têtard dans une mare surpeuplée, dont le tumulte la poursuivait où qu’elle fût, mâchouillant ses pensées jusqu’à les rendre incompréhensibles."
> Longue phrase un peu alambiquée. Elle était tétard ? 🤔 À quelle mare fais-tu allusion ? Quel tumulte y a-t-il dans une mare ? C'est plutôt calme une mare, non ? On mâchouille ses pensées lors des premières lunaisons ? Que de questions, je pense que cette phrase est à revoir. Je n'en devine pas le sens, même après plusieurs relectures.
"Elle s’installa donc dans le carré"
> Pour mois ce n'est pas clair ce qu'est ce carré
"se pencha aussi loin que possible et vomi"
> "se pencha aussi loin que possible" = pas clair : aussi loin que quoi ? Elle se penche au-dessus du bastingage ? Si c'est le cas, tu devrais le dire. Elle vomit sur le pont ? Si c'est ça, pareil, il faudrait le dire. Je ne comprends pas l'expression "se pencher aussi loin que possible".
"l’équipage s’était calmé"
> Comment ça ? Il n'était pas calme avant ? La formulation n'est pas la meilleure à mon avis. Ou alors tu veux dire la mer s'était calmée ?
"et de la fumée s’en échappait déjà."
> Tu peux enlever "déjà"
"Diane retourna dans le carré"
> Décidément, c'est la 3è fois que tu mentionnes le carré. Je suis donc allé googler la chose. Après tout, je ne suis pas marin, mais le seul truc que j'ai trouvé, c'est le carré d'officiers : "Le Carré officiers est un groupe d'anciens officiers de la Marine, en poste dans le civil, prêts à recevoir des candidats en reconversion vers le civil." C'est de ça qu'il s'agit ? Une sorte de cabine des officiers ? 🤔
"Le carré abritait désormais l’équipage entier."
> Ah bon ? Et pas avant ? Mais quel est donc ce carré ? Je dois vraiment être cruche, j'ai vraiment loupé un truc.
"Les jumeaux"
> Les jumeaux ? Tu en parles comme si tu les avais déjà presentés avant ? Il y avait bien un homme jumeau avant sur le pont ? C'est le même ?
"Les autres se serraient sur les coussins"
> Quels coussins ? Je manque de descriptions, notamment de cette pièce qui est le carré
"Diane lui jeta un regard admiratif, puis goûta le ragoût."
> Tu ne dis jamais qu'elle a un bol de ragoût dans les mains, il vient de popper dans ma tête, tout comme les coussins et la table avant.
"C’est délicieux, pensa-t-elle à haute voix"
> L'incise n'est pas la meilleure
"Il n’avait rien suivi de la conversation et Diane se prit tout de suite d’affection pour lui."
> Pourquoi ? Parce qu'il n'a rien écouté ? La façon dont la phrase est tournée le laisse penser, mais on ne se prend pas tout d'un coup d'affection pour quelqu'un pour ça ?
"de l’éternel mousse,"
> Pourquoi l'éternel mousse ? 🤔
" Idris, je t’ai demandé de l’ail."
> Cette phrase me paraît abrubte. Pourquoi lui dit-il ça ? Et il s'en va après ?? C'est quoi cette histoire d'ail ?
"la fin de l’hiver qu’ils quittaient et le frisson de l’automne vers lequel ils naviguaient"
> Les saisons ne sont pas comme chez nous ? Et il fait froid en hiver dans ton monde ? Je ne l'ai pas perçu dans les chapitres précédents. Elle porte un gros manteau ? De plus, chez Merle, c'était l'automne car le sol était tapissé de feuilles rouges ou l'été car il était aussi parsemé de fleurs. Donc on est en quelle saison en vrai ?? 🤔
"On la fit descendre,"
> Comment ça ?
Un peu perdue sur ce bateau. J'ignore s'il s'agit d'un voilier, d'un paquebot ou d'un bateau spécial fantasy. Les liens entre les gens me paraissent bizarres. Ils ont un carré où ils peuvent se détendre. Mais du coup, ils sont avec tout l'équipage ? Ça doit le bazar. Pourquoi mangent-ils avec l'équipage et pas l'équipe de recherche ensemble ? Et pourquoi pas tout l'équipage, juste un mousse et des jumeaux. Mais les jumeaux font partis de l'expédition c'est ça ? Donc il y a juste un mousse qui vient squatter avec eux ? Je ne comprends pas très bien.
Pour l'instant, Diane ne semble pas comprendre quels sont ses objectifs et ce qu'elle fait là, ce qui est bizarre. Le chapitre n'est pas construit pour faire avancer l'histoire ni poser le perso, à part le fait qu'elle soit à l'ouest. On dirait qu'on l'a entrainée de force dans une mission qu'elle ne comprend pas. On craint donc pour Basil qui n'a peut-être pas fait le meilleur choix en la personne de Diane ? Elle va les mettre dans la mouise bientôt ?
Pour moi, l'équipage était assez clair (je suis rassurée par la liste que Flammy a mis dans son commentaire parce qu'elle les a tous identifiés correctement). Je vais quand même clarifier pour que ce soit limpide pour tout le monde. Je te les résume ici parce que ça va être important pour la suite : on a le capitaine Oren, le second Ulysse, Camélia, les deux jumeaux en cuisine Malo et Idris, et le matelot qui se prétend encore mousse alors qu'il a de l'expérience Félix.
L'utilité de ce chapitre est de présenter un navire sur lequel on va passer du temps et toute une tripotée de personnages qui vont être avec nous jusqu'au bout du roman. En termes d'intrigue, c'est une respiration entre l'entretien et le départ, et les incidents suivants.
"Carré" est un mot que m'a soufflé un ami qui fait de la voile depuis une éternité, comme le salon à l'intérieur où l'équipage se pose, mange, joue aux cartes, etc. La pièce commune, quoi. Est-ce que tu lui connais un autre nom ?
L'escalier qui descend vers le carré et les cabines me semblait assez classique comme élément de voilier, mais je ne m'y connais pas encore beaucoup en navigation. Est-ce que c'est quelque chose de bizarre ? (Par ailleurs, si jamais tu connais un bouquin de référence simple sur les voiliers, je suis preneuse. Ça fait partie de mon travail du deuxième jet d'être précise et correcte sur la navigation, grâce à des recherches conséquentes. J'ai déjà commencé, mais les livres sont soit très enfantins, soit extrêmement techniques, et je galère à trouver du juste milieu.)
J'ai l'impression que tu es perturbée par les métaphores. C'est mon côté latino-américain qui ressort, avec les images poétiques qui visent plus à créer un ressenti, une atmosphère, qu'à coller à la réalité physique du moment. Ce sont des touches d'excentricité à éprouver plutôt qu'à comprendre, je dirais.
Je réfléchis à tes autres remarques et questions, et j'avise pour les changements à effectuer. Merci infiniment pour ta lecture détaillée !
Ah tu veux dire qu'il n'y a que eux comme unique équipage ? Mais ils sont sur un super petit bateau en fait ?! Je les imaginais partir en pleine mer vers une contrée pour des recherches scientifiques, pas que le bateau soit celui de l'expédition scientifique en soi. Mais du coup Basil est le seul scientifique à bord ?? Et pourquoi il y a un capitaine second si le bateau est si petit ? Si je ne me suis pas focus plus que ça sur le mousse ou le cuisto, c'est parce que je me disais qu'il y en avais pleins des mousses ! Je pense que j'aurais un vrai besoin de descriptions pour comprendre où est-ce qu'ils sont, avec qui et pourquoi. Avec d'autres livres, j'ai pas de soucis avec les métaphores. Caser des comparaisons et métaphores permet normalement d'imager une description en joli pour mieux comprendre. Là il me manque la description en elle-même. Comme avec le tétard, j'ai la métaphore mais pas la description. Quel tétard ? Je ne comprends pas. Du coup, j'ai du mal à rattacher les wagons. En fait, je pensais qu'ils étaient sur une sorte de frégate de transports, avec d'autres passagers et un équipage conséquent, avec le capitaine, le second, le médecin, les cuisiniers, les charpentiers, les nombreux mousses, tout le tralala quoi. S'ils sont moins de dix incluant Diane et même les scientifiques, pourquoi ils ne se présentent tous pas en montant sur le bateau, c'est pas logique pour moi ? Et comment ils vont faire plus tard en étant si peu ? Ils ont assez de nourritures ? Où se rendent-ils ainsi ?
Alors pour le carré, je ne sais pas du tout. Honnêtement, je n'ai pas de bonnes connaissances sur les bateaux et les termes marins. Mais justement, tout le monde ou du moins une vaste majorité de lecteurs, sera comme moi. Personne ne saura ce qu'est un carré. C'est une cabine de détente ? Où ça ? À la cale ? On y descend par un escalier ? (C'est possible pourquoi pas) Ou bien près de la cabine du capitaine ? Ou alors on y monte ?
Ce week-end, j'ai regardé Master and Commander avec Russel Crowe, un bon film sur un bateau, hyper original dans son genre, donc j'étais en mode voilier. Et je suis plongée dans la série Outlanders, les épisodes sur le bateau. Donc là, ton texte s'ajoute à cette ambiance marin et voilier 😀 Donc il serait important pour moi de préciser sur quel type de bateau ils sont et pour combien de temps ils partent et avec qui. Là j'ai aucune info quoi. J'ai le sentiment que tu laisses ces points pourtant cruciaux pour comprendre la suite au bonheur de l'imagination de chacun.
Très beau départ de bateau que tu décris là ! Je suis plutôt du genre mal de mer, donc pas vraiment d'expertise en navigation, mais l'ébullition des marins m'a semblée réaliste quand même. La partie dégobillage m'a parlée, en tous cas. Quelle terrible sensation. J'ai compati avec Diane (et c'est rare, que je compatisse). Par expérience, je dirais qu'on est toujours mieux sur le pont et à la proue que nulle part ailleurs sur le navire. Quant à l'idée que ce soit plus houleux en quittant le port qu'en haute mer, je ne peux pas confirmer, mais ça sonne juste à mon oreille. L'eau est moins profonde, donc les remous sont plus difficiles pour un gros esquif, un truc du genre. =)
J'ai aussi beaucoup apprécié la réaction du marin aux nausées de Diane. Marin qui s'avère d'ailleurs fort sympathique par la suite également. Diane assume de vomir par-dessus bord, au lieu de se cacher et faire encore pire, donc elle a tiré le meilleur parti d'une mauvaise situation ; ce n'est pas sa faute, elle n'y peut rien, et ça ne la rend pas faible. Je suis contente que l'équipage reconnaisse ça aussi, même s'ils ne sont pas en proie au même mal. J'ai toujours du mal à convaincre certaines personnes de ma propre famille que le mal des transports n'est pas que dans la tête, donc voir un étranger lui accorder cette "faiblesse" a quelque chose de cathartique. Merci. ^^
Les descriptions des matelots avec lesquels Diane interagit sont bien jouées au début. Les jumeaux aux yeux noirs, et celui aux yeux très bleus avec un bonnet, le capitaine grisonnant vaguement barbu, le second blond aux longues jambes, la femme toute en carrés... Quelques détails physiques qui suffisent. Ça se corse quand les prénoms arrivent, en revanche. xD Si ça te va, je vais me faire une anti-sèche :
- Oren, le capitaine dont on a déjà appris le nom précédemment
- Marlène et Idris, les faux-jumeaux, elle agressive et lui timide, potentiellement les cuistots de l'équipage
- Félix, avec les yeux bleus et le bonnet (et la clémence face au mal de mer), et aussi le "bricolage"
- Ulysse, le second
- Camélia, toute en carrés
J'ai juste deux micro-points de potentielle incompréhension à relever, mais je pense que ça tient plus de moi que de toi :
- J'allais poser la question de la signification de "casquée", me disant que peut-être c'était un terme vernaculaire qui m'échappait, et à la dernière minute de rédaction de ce commentaire, je me suis souvenue que c'était le terme pour les gardes de la ville. En gros, Félix lui demande si elle est de la Police, à l'observer comme ça. Ça fait sens a posteriori, mais à la première lecture, je n'avais pas l'info au devant de mon esprit donc j'ai été perdue. Un léger rappel serait peut-être bienvenu ici.
- S'ils quittent l'Hiver, pourquoi se réjouissent-ils de rater l'Été ? Est-ce que les saisons ne sont pas dans le même ordre, ou bien c'est juste qu'ils restent suffisamment longtemps en mer ? La notion d'inversion des saisons au changement d'hémisphère sous-entend des notions météorologiques similaires aux nôtres, déjà. Et un monde sphérique, d'ailleurs. Ce sont des détails, mais c'est toujours bon à prendre. ^^
Et enfin, très beau spectacle que celui des offrandes aux esprits ! Déjà la confection des fleurs en papier était très sympathique. Hâte d'en apprendre plus sur le fonctionnement de tout ça. Les gens ont de la magie, et il y a aussi des esprits ! Avec des formes animales ! Et du papier magique ! Qui vient d'un marché volant ! Ça fait rêver, tout ça. *o*
Voilà voilà. Je prends des notes au fur et à mesure de ma lecture avant de reformuler, donc ça termine toujours un peu fouillis, mais j'espère ne rien avoir oublié. =)
À bientôt !
Tu vois quand tu es en cours de rédaction et que tu remarques une incohérence que tu corriges mais pas partout et du coup ça en provoque d'autres et le monde est confusion ? C'est exactement ce qui s'est passé avec ta remarque sur les saisons ! À l'origine, mes personnages partaient pour trois jours de congrès, mais d'une j'ai besoin qu'ils restent plus longtemps, et de deux c'est complètement irréaliste à mes yeux de faire un mois de bateau pour trois jours de congrès, donc j'ai ajouté au chapitre 2 qu'il est invité pour le congrès ET pour enseigner pendant un semestre à la nouvelle université de Canopée. D'où le fait qu'ils vont rater l'été ilyen.
Tu as tout à fait raison pour casqué, je vais faire un rappel.
Ahahahaha j'aime beaucoup ton antisèche de personnages.
Trop intéressant ce que tu dis sur le mal de transport parce que je ne l'ai pas du tout, et du coup c'est vrai que quand quelqu'un d'autre l'a, parfois je suis perplexe, genre "mais c'est pour de vrai ouuuuu", et en fait tout naturellement pour Diane c'était 100% vrai oui.
Merci merci merciiiii :)