Les offrandes durent être au goût des esprits, car l’océan se montra clément. La marnée était secouée, cependant. Depuis cette danse à la frontière entre les mondes, elle peinait à trouver le sommeil et s’endormait de plus en plus tard.
En pleine nuit, elle tenta une énième lettre à sa famille. « Chère Hortense », inscrivait-elle de son écriture ronde et soignée. « Je suis sûre que tu adorerais Malo, parce qu’elle ronchonne comme toi quand on s’approche de sa cuisine. » Elle relut, ratura la phrase, reprit. « L’autre soir, j’ai vu une pieuvre danser, comme dans les rêves que je te racontais, tu te souviens ? » Bien sûr qu’elle se souvenait, puisqu’elle lui avait envoyé son increvable loupiote tentaculaire. La plume resta si longtemps sur le papier que l’encre traversa la feuille.
Diane n’avait jamais su trouver ses mots et espérait toujours qu’ils vinssent d’eux-mêmes, avec le temps, subrepticement et sur la pointe des pieds, comme Pardo quand il l’espionnait pendant qu’elle faisait ses devoirs. Les phrases ne venaient pas, cependant, qu’elle fût devant la feuille ou ailleurs, et les voltes semblaient étendre le silence, comme une brume, sur ces liens familiaux que Diane ne savait plus comment réparer.
Par le hublot, Diane vit que la Lune avait métamorphosé les vagues en cratères. Elle décida d’attendre l’aube sur le pont.
Elle trouva le capitaine à la barre et s’installa silencieusement près de lui.
Ils regardèrent devant eux l’eau embrasser le ciel. Il n’y avait ni ligne d’horizon, ni rivage. Le navire flottait entre les constellations et leurs reflets.
Quand Diane était petite, Ludivina lui racontait que l’océan était le berceau de la vie. Au commencement, il n’y avait eu que l’eau et les astres. Puis, les dragons étaient nés des météorites qui s’étaient échouées parmi les vagues infinies. Le temps avait commencé. Les dragons avaient tracé des lignes entre les étoiles et donné vie aux créatures marines qu’ils avaient dessinées. À leur mort, des siècles plus tard, leurs cadavres avaient perdu leurs écailles et formé les volcans, qui à leur tour avaient engendré îles, archipels et continents.
Oren s’étira, ce qui sortit Diane de ses cosmogonies. Du coin de l’œil, elle l’observa. Dans la toile, il se teignait de la même palette de couleurs que le bateau.
Le silence s’étirait. Il n’y avait aucune interdiction de parler, ni aucune obligation. Les mots se firent et défirent dans l’esprit de Diane. Elle ne savait pas comment s’adresser à un homme taciturne. Son père avait été flamboyant, un moulin à anecdotes qui utilisait des expressions savoureuses, promettait à tout bout de champ un futur resplendissant et baragouinait des langues qu’il avait apprises on-ne-savait-où. Ces acrobaties laissaient pourtant un goût d’absence, de fuite, une confusion. Le capitaine lui évoquait le contraire : un rocher sur une plage de galets, gris, solide, abrupt et silencieux. Il n’avait pas de fioritures et ne disparaîtrait que lorsque l’eau l’aurait poli et dissous, après des millions de voltes de flux et de reflux.
La traversée nocturne n’aida pas Diane à continuer sa lettre, mais l’apaisa, et le sommeil vint la cueillir bien avant l’aube.
Ce fut Félix qui la réveilla.
— J’ai dit à Malo que t’avais pris le quart de nuit, sinon elle t’aurait pas laissé de portion. Elle déteste qu’on se pointe pas à ses repas. C’est bizarre, on pourrait penser qu’elle serait soulagée vu qu’elle t’aime pas trop.
— Elle t’a dit ça ?
— Oh, elle a pas trop besoin de parler, Malo, il y a tout qui est écrit sur sa gueule.
— Et t’as mangé mon assiette du coup ?
— Les affres d’être accusé de la sorte !
— Félix.
— Non, elle est dans la cuisine : faut que t’ailles dire bonjour s’il te plaît merci au revoir.
Lorsque sa grand-mère inventait de telles réglementations, Diane s’enfermait dans sa chambre sans manger, pour prouver son indépendance. À dix ans, elle avait convaincu Pardo de la suivre dans sa révolution et ils avaient dessiné le drapeau de leur contrée. Ils en furent les deux fiers habitants, jusqu’à ce que le traître cède à l’odeur de la tourte de lièvre.
Avec une demi-lunaison de traversée devant elle, Diane préférait ne pas provoquer Malo.
Elle suivit donc Félix jusqu’au cabanon sur le pont. Celui-ci paraissait ravi, comme si rien ne le réjouissait plus que la perspective d’un combat à mains nues.
— Je m’ennuie souvent, s’excusa-t-il en haussant les épaules.
Diane ouvrit la porte d’un coup.
— Bouh ! s’écria Félix vers les cuisiniers.
Idris, qui coupait des poivrons, sursauta. Le couteau lui échappa des mains et pointa dangereusement vers les pieds de Malo, qui l’esquiva au dernier moment. Tandis qu’elle tourna un regard furieux vers les intrus, Idris bascula rapidement d’avant en arrière. Il avait eu peur, devina Diane, désolée. Le torchon, pourtant posé sur le plan de travail, loin des poêles et casseroles, prit feu. Diane sut immédiatement que c’était un incident magique. Quelqu’un dans la pièce était pyromane et, à voir la tête choquée de Malo, c’était son frère.
La cheffe paraissait désemparée : elle fixait les flammes sans réagir. Diane la tira dehors, tandis que Félix faisait pareil avec Idris, qui paniqua immédiatement d’être touché et se débattit tant qu’il lui envoya un coup de poing. Pour défendre son frère, Malo passa un bras autour du cou du mousse, tandis que le feu doublait de volume.
Une bourrasque les projeta par terre et éteignit les flammes. Oren se tenait au-dessus d’eux, les yeux furieux et la mâchoire serrée.
— Carré, siffla-t-il.
Ils en eurent pour dix minutes d’attente, pendant lesquelles il parlementait avec Ulysse sur le pont, puis vingt minutes de laïus sur les protocoles de sécurité de la part du second. C’était contre les règles de déranger les cuisiniers, hormis sur ordre du capitaine lui-même. Diane jeta un regard incendiaire à Félix mais ne le dénonça pas.
— Combien de fois je dois vous expliquer l’importance de prendre soin les uns des autres ? demanda enfin Oren, avant de remonter à la barre, où Basile, la mine ahurie, avait accepté de le remplacer.
Diane et Félix ne s’en sortirent pas trop mal. Ils s’excusèrent auprès de chaque membre de l’équipage pour les avoir mis en danger, puis passèrent sous les ordres de Ulysse pour un nettoyage de chaque millimètre du navire. Pendant qu’ils briquaient le pont, Félix était secoué de rire.
Il fila se doucher pendant sa pause, tandis que Diane s’attardait dehors, exténuée. Elle aperçut Idris, seul sur la plateforme des offrandes ; il semblait si abattu qu’elle descendit le rejoindre.
— Le feu doit dormir, lâcha-t-il au bout d’un moment.
— Je suis désolée, je ne savais pas du tout que tu étais pyromane, sinon je ne serais pas rentrée comme ça.
— On doit rester calme pour ne pas le réveiller, continua-t-il comme si elle n’avait rien dit.
Ses yeux étaient perdus loin dans le passé. Diane comprenait que lui non plus n’était pas censé utiliser sa magie. Elle pinça les lèvres, tentant de réprimer les confidences qui s’apprêtaient à sortir. Idris ne les utiliserait jamais contre elle et ça pourrait le réconforter. Mais en même temps, ce n’était pas ses affaires que le garçon soit pyromane et elle ferait mieux de ne pas s’en mêler et de le laisser culpabiliser en paix.
— Quand on était enfants avec mon frère, prononça-t-elle soudain, elle-même surprise que les mots sortissent, je voulais toujours gagner. Au début, c’était facile, parce qu’il était petit, mais il est devenu de plus en plus fort et de plus en plus rapide. Je ne pouvais pas perdre, alors j’ai commencé à puiser dans ce qui m’entourait. Des fleurs, des arbustes, des arbres.
Idris tourna doucement le visage dans sa direction, sans la regarder pour autant.
— J’avais remarqué que ça se fanait parfois, que ça brunissait. Mais je ne sais pas, j’étais énervée déjà, et je ne supportais pas l’idée de perdre. Je repoussais toujours les limites. Et… J’ai fini par tuer un crocodile. J’ai pas fait exprès. Il était là, et j’étais à court d’énergie, et…
Diane resta silencieuse, encore honteuse de ce qui était arrivé quinze ans plus tôt. Elle se souvenait des lueurs dans la toile qui s’étaient éteintes là où le reptile avait brillé quelques instants plus tôt. Elle se souvenait du visage horrifié de son frère.
— Tu as fait dormir ta magie, après ? demanda Idris.
— Je ne l’ai utilisée qu’une seule fois depuis : pour obtenir une place sur ce bateau.
Au dîner, Félix et Diane se laissèrent tomber à table. Leur portion était plus petite que les autres ; ils ne firent aucun commentaire, mais échangèrent un regard et pouffèrent de rire. Félix, qui ne semblait jamais fatigué de faire des bêtises, se redressa soudain.
— Dis, Idris, commença-t-il. (Diane lui donna un coup de coude pour qu’il le laissât tranquille.) C’était quoi que tu disais l’autre jour sur les dragons ? Qu’ils étaient gigantesques dès leur naissance ?
— Mais non, gémit le pyromane. Ils sont grands comme des loutres mais ils ressemblent à des têtards : pas d’ailes, pas de pattes, que leur queue pour nager. Au bout d’un an, deviennent comme des crocodiles.
— Aux Sept, intervint Diane, fascinée malgré elle, on disait qu’ils pouvaient devenir comme des montagnes.
— C’est vrai pour ceux qui vivent des siècles, répondit Idris, ravi de l’intérêt qu’elle manifestait pour son sujet de prédilection.
— Vous les vénérez, vous, non ? provoqua Malo.
— Non, se défendit Diane, je les ai toujours trouvés lâches d’être partis comme ça.
— Mais ils ont été chassés par leurs propres alliés ! s’offusqua Idris.
— J’aurais cru, continua Malo d’un ton acerbe, que toi tu les aurais admirés.
Diane sentit son cœur s’arrêter. Les dragons et les myfyrs avaient de tout temps eu un lien privilégié. Elle jeta un œil à Idris mais il s’était renfrogné à cause de sa remarque sur les dragons : la marnée n’avait aucun moyen de savoir s’il avait partagé ses confidences à sa jumelle. Elle eût dû lui préciser que c’était un secret ; ça lui avait semblé évident, mais est-ce que ça l’était vraiment ?
Elle n’eut pas longtemps à attendre pour en avoir le cœur net : dès le lendemain matin, alors que Basile était enfin disposé à la mettre au travail (« ça vaudra mieux que de te laisser mettre le feu au navire »), Diane fut convoquée dans la salle des cartes. L’ambiance n’était plus à l’onirisme, mais à la colère.
Malo marchait frénétiquement d’un bout à l’autre de la pièce, tandis qu’Oren l’écoutait, solide face à l’horizon. Diane regretta qu’il fût impossible de s’enfuir sur un bateau. Elle les rejoignit, recroquevillée sur elle-même, le visage fermé.
— … et elle nous met tous en danger, assénait Malo.
— Toute magie peut être dangereuse si elle est mal utilisée, répondit calmement le capitaine.
— Mais puisqu’elle a déjà tué un crocodile ! On est minuscules à côté d’un crocodile !
Malo faisait presque deux têtes de plus que Diane, mais elle n’avait pas tort : sa magie pouvait atteindre une puissance terrifiante.
— Je ne l’ai pas entraînée, dit-elle doucement, pour ne pas qu’elle grandisse.
— Mais c’est encore pire ! cria Malo à Oren. Elle ne maîtrise rien. Sous le coup d’une émotion forte, on peut tous y passer.
— Chaque membre de l’équipage a une essence… risquée, prononça Oren.
— Et elle peut toutes les répliquer et les multiplier.
— Tu sais très bien que je ne renvoie pas quelqu’un pour ce qu’il pourrait faire.
— Mais tu vois bien que c’est différent pour les myfyrs, bon sang ! Ce n’est pas pour rien que la plupart sont bannis, enfermés ou déliés. Je suis sûre que les autres seraient d’accord avec moi ! On n’a qu’à leur demander.
— C’est ça que tu aimerais, Malo ? gronda le capitaine sans hausser la voix. Que le navire soit une démocratie où chacun connaisse le passé magique des autres matelots ?
Malo poussa un grognement sonore et partit en trombe. Le silence retomba sur la salle des cartes, comme le voile qu’on dépose sur le visage des défunts avant de les livrer à la terre, au feu ou à l’eau.
— Elle voulait que je descende au prochain port ? finit par demander Diane timidement.
— Sais-tu pourquoi le navire s’appelle Les Voltigeurs ? répondit Oren.
— Chez nous, c’est comme ça qu’on appelle les écoliers, parce qu’ils marchent sur des arious pour aller en classe. Je me disais que c’était peut-être pour honorer vos souvenirs d’enfance.
— Les matelots que j’engage reviennent de loin. J’essaye de les rattraper pendant la chute, avant qu’il soit trop tard. De les remettre sur le fil.
— Le droit chemin ? plaisanta Diane.
— Juste leur tendre une main.
— C’est pour ça qu’il n’y a pas d’alcool à bord, comprit-elle soudain.
— C’est déjà mouvementé comme voyage, alors si en plus on y voit double avec les jambes qui flagellent…
Diane comprenait mieux son sermon sur l’entraide. Il menait un navire de la dernière chance.
— Il y en a qui sont partis ?
— Beaucoup. (Un sourire triste passa sur son visage.) Et ils seront toujours les bienvenus s’ils veulent revenir. Toi aussi, gamine, tant que tu n’auras pas assassiné mes matelots, t’auras ta place ici.
Hébétée, Diane passa le reste de sa journée avec Basile. Il ne posa aucune question sur ce que voulait le capitaine et lui expliqua plutôt le système de rangement du classeur dans lequel il consignait ses notes. Il y avait treize sections : journal de bord, citations de livres, citations orales, dossiers médicaux, descriptions d’environnements, bibliographie, carnet d’adresses, anomalies, physique, biologie, architecture, climat, questions. Il en ajouta une quatorzième : un journal de bord pour Diane, où elle pourrait inscrire tout ce qu’elle trouvait remarquable dans leurs explorations et au cours du congrès.
— Ça nous permettra de comparer nos notes. Quatre yeux valent mieux que deux. Et puis, admit-il content, ça complète enfin le classeur.
Il y avait quatorze constellations et quatorze dragons. Malgré la disgrâce dans laquelle les reptiles étaient tombés, la tradition cosmogonique avait été si fermement ancrée qu’on retrouvait partout le nombre quatorze dans la Triade ; et, comme les dragons avaient toujours existé en paires, le sept était le chiffre porte-bonheur le plus répandu. Par pur esprit de contradiction, Diane prétendait que le sien était le huit.
— Je ne suis pas très forte à l’écrit, admit-elle à Basile.
— Ça se pratique, c’est comme…
Il ne trouvait pas d’analogie, donc Diane proposa :
— La pâtisserie ?
— Voilà, par exemple. Au début, la pâte ne lève pas, improvisa-t-il. Pour la rédaction, c’est pareil : on lit, on écrit, on lit, on écrit, et un jour on arrête de jeter tous ses brouillons à la poubelle. Vous allez commencer par mon discours.
Diane prit les feuilles qu’il lui tendit et elle tourna les vingt pages, de plus en plus horrifiée. C’était écrit en pattes de mouche et, entre les ratures et les astérisques, la moitié des phrases vivaient dans les coins et les marges, suspendues à la frontière de l’illisible.
— Je n’en peux plus de le relire et de le corriger, poursuivit Basile, j’ai besoin d’un avis extérieur. Et puis, ça devient impossible de corriger sur ces feuilles. Je vais avoir besoin que vous me recopiiez tout ça au propre. Ce sera une très bonne opportunité pour vous de vous familiariser avec le sujet.
Diane dut répéter dans sa tête la tirade qu’elle lui avait faite pour le convaincre de l’engager : il n’y eut que ça pour calmer son envie de jeter les feuillets par le hublot. Elle acquiesça lentement, lèvres pincées, convaincue que si elle ouvrait la bouche, un sarcasme féroce en sortirait.
Heureusement, elle pouvait s’en donner à cœur joie aux repas. C’était toujours Félix qui lançait les plaisanteries et elle le suivait allègrement. Ils remplissaient le silence général avec leur duo comique et incitaient parfois les autres à tenter leur chance.
Ces blagues la sauvèrent le soir où elle tenta de laisser discrètement la pieuvre grillée au fond du bol. Malo semblait au bord de l’apoplexie.
— Non mais Malo, fit Félix en imitant Diane à la perfection, c’est pas contre toi, c’est que j’ai des principes : je veux bien manger des animaux mais pas ceux qui me ressemblent.
Tout le monde éclata de rire, Diane la première.
— Ça vaut mieux que toi qui as faim toutes les cinq minutes, non ? Tu tournes autour de la cuisine comme un goéland maigrichon.
— Longue vie aux morfales, moi je dis, et le capitaine pourrait dire pareil, mais il te dira rien du tout, parce que « il ne faut jamais rien dire sur soi à personne, les enfants », l’imita Félix.
— Ce qui arrange la moitié de l’équipage, puisqu’eux, moins on leur parle, mieux ils se portent.
— Vous parlez de moi ? demanda Ulysse.
— Oh, si seulement, Ulysse.
— Que tous ceux qui aimeraient qu’on mange nos repas en silence lèvent la main.
Tout le monde s’exécuta, ce qui déclencha l’hilarité générale.
— Quelle insolence, conclut Félix en secouant la tête, et Diane entendit dans sa voix l’affection immense qu’il éprouvait pour eux. Une belle bande de maroufles solitaires.
Histoire: elle s’endort à côté du capitaine? La scène de confidence est très bien. Ça vient tout naturellement, c'est juste et logique. La “trahison” qui s'ensuit est d'autant plus dure! Peut être est ce étonnant que ce navire avec cet équipage si spécial soit celui sur lequel elle embarque, mais bon, pourquoibpas après tout?
Perso: “Combien de fois je dois vous expliquer l’importance de prendre soin les uns des autres” : ahh, cette phrase veut dire tellement… on apprend la diversité des personnages, qui ont donc tous un secret quelconque. Malo me parait très agressive, même dans la relation avec son frère. Idris, rien de spécial à signaler, et Félix, on comprend que c’est le petit rigolo de service. Généralement, une révélation nous indiquera que son secret est terrible. Je n’achète pas trop que Diane aussi fait des blagues avec lui, ça me parait hors caractère.
Monde : pyromane est utilisé pour les gens qui font du feu. Mais alors, comment appelle t on un pyromane? Ou alors, c’est une appellation péjorative? Pyromancien est plus classique.
Style : “Il avait eu peur, devina Diane, désolée” : on s’en doute ;) pas grande chose à dire, c’est fluide, je ne relève pas si jamais j'ai de petites choses à la lecture (je ne crois pas ici)
Rythme : parce que je sais qu’il y a 6 pdv, je suis étonné de retrouver Diane sur ce chapitre. On est déjà chapitre 5 et j’ai donc 80% des chapitres sur elle, 1 seul sur Merle. Étonnant donc, après pourquoi pas!
Thème : on a la suite de ce que je pressentais au chapitre précédent, la confrontation avec d’autres étranges, et le thème est bien clair.
Merci et à bientôt!
- Non, elle ne s'endort pas à côté du capitaine ahahaha, je vais rectifier ça, elle dort dans sa cabine.
- C'est vrai qu'il y a coïncidence entre la spécialité de Diane et le fait qu'elle embarque sur un navire de gens spéciaux. Je ne suis pas fan des coïncidences narratives, donc j'y réfléchirai.
- Hyper intéressant que ça te semble hors-caractère que Diane fasse des blagues avec Félix. Va savoir pourquoi, dès qu'elle l'a rencontré, elle a changé de personnalité sur la page : elle est devenue plus légère, plus avenante, comme si toute sa vie elle avait attendu d'avoir un ami. Sauf que du coup ça ne se justifie pas du tout à la lecture, je trouve. Peut-être que je peux jouer cette évolution et cette augmentation de leur amitié de façon plus progressive.
- Pyromancieeeeen, j'adore ce mot. Pyromane est une erreur de ma part mais j'aime bien l'idée que ce soit utilisé de façon péjorative. Ce n'est pas une magie très respectée ces derniers temps, je pense.
- Il n'y a pas 6 POV (comme tu l'auras compris depuis) dans cette V1, c'est en V2 que j'en ajoutais tout plein. J'envisage encore d'éventuellement ajouter quelques POV à cette V1, notamment Brumgar. Je ne sais pas encore.
Merci pour touuuut ♥
- Idris et Malo : je les visualise de type méditerranéen avec des nez busqués très classes. Bruns et bouclés. Sur le comportement, je les trouve hyper bien campés, l'une ronchonne et combative, l'autre plus difficile à saisir (spectre de l'autisme j'ai l'impression, et je trouve ça chouette). Donc pour moi c'est bon, ces deux-là ils sont plantés, je n'ai quasi plus besoin d'indications sur l'inflexion de leurs voix ou quoi, l'imagination brode !
- Félix et Ulysse : leurs descriptions physiques se sont complètement emmêlées donc je visualise deux blonds à bonnets, plutôt grands. Félix = rigolard, Ulysse = ??? un peu blasé ? (et c'est bien le second Ulysse ?) (c'est génial d'avoir un marin qui s'appelle Ulysse. Mais c'est le moins net pour moi de tous !)
- Oren : je me souviens que tu as écrit "barbe de trois jours" mais désolée, je t'annonce que dans ma tête, c'est un vrai barbu très cliché xD je lis barbe, j'imagine une barbe en bonne et due forme haha ! Je partage le ressenti de Zlaw à son sujet.
- et je crois qu'il y en a d'autres, mais ils forment une foule non identifiée à mes yeux.
--> Dans tout ça, ne vois aucune critique, mon but est juste de te livrer mon ressenti pour que tu voies toi-même si ça te convient. Je dirais que dans l'ensemble, je sens un effort de ta part pour présenter cet équipage sous un jour attachant, et peut-être que j'aimerais le sentir un peu moins. (ça ça sonne un peu critique... désolée ><) Tout est très, je sais pas comment dire, virevoltant ? C'est à la fois chouette et un peu étourdissant. La familiarité entre Diane et certains membres de l'équipage va peut-être un peu vite aussi.
Mais un truc est sûr : j'aime bien voir tout plein de micro-réactions de Diane face à tout ça. Son caractère est dense comme un mille-feuilles, entre un désir intense d'être reconnue et une sorte de brusquerie maladroite et bavarde que je trouve super touchante et "réaliste" chez un personnage. Je suis parfois surprise par certaines de ses réactions : par exemple, sa participation aux blagues du dîner m'étonne de la part de quelqu'un qui a dû apprendre la discrétion, par rapport à son don. Mais justement, je crois que j'aime bien qu'elle soit riche de contradictions comme une vraie personne. Je ne sais pas si c'était quelque chose que tu visais pour ce personnage ou si c'est juste ma perception des choses ?
Dans ce chapitre, son passé est pas mal évoqué : Ludivina (peut-être sa grand-mère ?) Pardo et Hortense (ses frères et sœurs peut-être ?), son père aussi. L'absence de sa mère m'intrigue. L'éloignement avec sa famille aussi.
Et le travail pour Basile commence ! J'avais dans l'idée qu'elle ferait pour lui des besognes assez diverses, donc cette tâche entre tout à fait dans le lot. Il y a peut-être un petit truc qui me manque : c'est forcément lié à ma lecture jusqu'ici épisodique, mais je ne sais plus très bien pourquoi Diane voulait absolument prendre la mer. Je crois me rappeler que le travail pour lequel Basile l'a engagée n'est à ses yeux qu'un moyen en vue d'une fin, très bien, mais je ne sais plus laquelle x) peut-être que ce serait possible d'en glisser quelques mots au moment où il lui confie sa tâche et qu'elle doit se souvenir de son discours lors de l'entretien pour ne pas râler ? (ça m'a bien fait rire d'ailleurs)
Pour finir, les myfyr : pas mal d'éléments de lore dans ce chapitre, la place des dragons dans leur monde, tout ça. J'attends de la suite une explication sur le pourquoi du lien étroit entre dragons et myfyrs (pas obligé que ce soit immédiat, mais c'est le genre d'explication dont j'aurai besoin à un moment je crois). J'ai aussi remarqué que les crocodiles sont évoqués à deux reprises : dans le souvenir d'enfance de Diane et dans la comparaison que fait Idris sur la croissance des dragons. Je ne sais pas si c'est censé attirer mon attention, mais ça m'a fait pas mal cogiter, là encore à toi de voir si c'est ce que tu recherches ou si je me prends la tête pour rien x)
Un commentaire que j'aurais voulu mieux organisé, j'espère qu'il te sera utile quand même ! Tes chapitres ne sont pas super longs mais ils amènent beaucoup d'éléments à chaque fois, donc j'ai beaucoup à dire ^^ Je suis bien embarquée, ça c'est sûr ! J'espère qu'au bout de quelques chapitres après celui-ci j'aurai un peu moins de trucs à "découvrir et assimiler" et que je pourrais me laisser davantage porter par l'histoire de ton perso principal qui m'intéresse vachement :))
→ Ta visualisation des personnages est exacte. Je suis très très très amusée par le fait que tu n'arrives pas à voir Ulysse (ni Camélia), parce qu'à la relecture là je me suis dit : bon, va falloir fusionner ces deux persos et faire quelqu'un d'un peu plus campé, parce que là il y a personne. (Si touchée que t'aies capté qu'Idris était sur le spectre.)
→ Je comprends 100% ce que tu veux dire sur comment je vends mes personnages (comme une maman dans Jane Austen qui veut marier ses filles, "mais si, elles sont toutes FORMIDABLES, je vous assure"). De fait, ce que je me suis dit cette semaine, c'est que les chapitres en mer, faudrait que je les dynamise autour d'un truc à faire, d'une question posée, d'un événement, bref qu'on découvre les personnages dans une action un peu plus serrée, où du coup ils pourront se révéler par eux-mêmes plutôt que par portraits successifs tout mignons.
→ Diane est effectivement un mille-feuilles en pleine construction. C'est un champ de bataille constant, une superposition de paradoxes. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, ce qu'elle ressent, ce qu'elle devrait dire, et en même temps elle expérimente toutes les sensorialités et émotions très fort. Elle s'adapte à ses environnements, essaye de donner un peu ce qu'on attend d'elle, de prouver sa valeur, et en même temps elle peut complètement se planter ou se stresser et renoncer. Bref, c'est un être humain, qui fait de son mieux pour le meilleur et pour le pire. L'idée est quand même qu'elle trouve un peu d'apaisement au fil du roman, en guérissant ses vieilles blessures via les aventures qu'elle vit. Elle restera complexe mais ce sera plus gérable.
→ Je note qu'il faut que je précise à quoi correspondent les prénoms familiaux, parce que Hortense est bien la maman de Diane.
→ Dans la version présente du roman, Diane veut tout simplement voyager et découvrir le monde. C'est quelque chose qui est réservé à deux classes de personnes d'ordinaire : les riches et les marins/marchands. Son père était marin-marchand, donc elle aurait pu le devenir, sauf qu'il ne lui a rien enseigné du tout et qu'il s'est carapaté du jour au lendemain. Et comme elle vient d'une famille de boulangers dans un village de province, elle a zéro réseau qui pourrait la propulser dans un équipage quand même. Du coup, elle veut voir le monde de ses propres yeux, notamment les autres pays et les lieux légendaires sur lesquels elle a lu tant de récits. J'ai un doute sur : est-ce qu'il lui faudrait un objectif précis ? Genre un seul lieu qu'elle rêve de visiter ? Ou être engagée comme marin à temps plein ? Bref, un but un peu plus tangible que voir le monde. Je me rends pas compte. En tout cas, oui, je ferai plus de rappels de ses motivations au fur et à mesure.
→ Bien joué pour la répétition des crocodiles, c'est fait exprès en effet. Et je note que t'aimerais bien qu'il y ait explicitation du lien myfyr/dragon.
Très, très, très utile, ton commentaire, merci infiniment ♥
J'ai eu un peu plus de mal à tout bien suivre et comprendre où tu voulais nous amener avec ce chapitre. Je détaille plus dans mes notes. En général, je trouve que les causes > conséquences ne sont pas toujours claires donc j'ai eu du mal à suivre et comprendre les émotions / réactions des personnages, comme si les actions s'enchaînaient un peu au hasard.
Par exemple Félix veut se battre et fout la merde dans la cuisine à tel point qu'il est à deux doigts de mettre le feu au bateau, mais face à ça, Diane n'a aucune réaction. Pire, elle semble complice. Pourquoi ? Cela n'a rien à voir avec sa mission scientifique ? Est-ce pour montrer son imaturité ?
Puis le capitaine lui dit qu'elle peut rejoindre l'équipage si elle veut ? Pourquoi ? Parce qu'elle a mis le feu au bateau avec Félix ? Pourquoi lui demande-t-il ça, alors qu'on sait qu'elle lui a déjà demandé mille fois alors qu'elle étaut tjs secrétaire médicale au port ? C'est parce qu'elle possède un pouvoir magique ?
En fin de chapitre, quand on a (enfin !) une interaction avec son employeur, elle est en colère et refuse de travailler. Pourquoi ne s'occupe-t-elle pas des traductions qu'elle doit effectuer ?
Entre temps, il y a cette autre scène où elle se met en danger en racontant son secret à un membre d'équipage. Si les myrfyrs sont si mal vus, pourquoi fait-elle ça ? Elle a réussi à garder le secret pendant des années, mais plus maintenant ? Elle n'a pas peur d'être renvoyée à peine a-t-elle trouvé un emploi ? Pourquoi ne pas le dire à son supérieur dans ce cas, ce serait plus logique que de se confier à un membre d'équipage lambda ? Elle va donc démissioner et rester ici en tant que mousse ?
Mes notes de lecture :
"La marnée"
> Je ne sais toujours pas ce que c'est qu'une marnée. Si c'est relatif à son pays, comme une Française par exemple, marnée prend une majuscule. Si c'est une fonction, quelle est-elle ?
> D'ailleurs, pourquoi préciser la marnée ici ? Est-ce en lien avec ses insomnies ou quelque chose ?
"Depuis cette danse à la frontière entre les mondes"
> Je te conseille d'expliquer, car on ne sait pas à quelle danse tu refers ici. À la cérémonie des esprits ? Elle dansait ? Je la croyais dans une barque ?
"puisqu’elle lui avait envoyé son increvable loupiote tentaculaire."
> Comment ça ? De quoi parle-t-elle ? 🤔
"comme Pardo quand il l’espionnait pendant qu’elle faisait ses devoirs"
> Pardo ? Et à quels devoirs pense-t-elle ? On dirait qu'elle a 12 ans.
> Le paragraphe me paraît confus. Je pense que plus de show serait mieux que du tell pour plus de subtilité.
"Ludivina lui racontait"
> Qui ? On ne connait pas encore tous ces gens.
"Les dragons avaient tracé des lignes entre les étoiles"
> Entre les étoiles ? La phrase d'avant, tu dis qu'ils sont tombé dans l'eau.
"Diane s’enfermait dans sa chambre sans manger, pour prouver son indépendance."
> Ah bon ? Et à quelles réglementations fais-tu allusion ? Ce n'est pas clair. Est-ce du foreshadowing ? Va-t-elle bouder dans sa chambre ?
"— Bouh ! s’écria Félix vers les cuisiniers."
> ? Pourquoi fait-il ça ? Il a 12 ans lui aussi ou quoi ? D'autant que c'est plutôt dangereux. L'instant d'avant, il dit qu'il s'ennuie et la minute d'après, il joue ?
"Celui-ci paraissait ravi, comme si rien ne le réjouissait plus que la perspective d’un combat à mains nues."
> Et d'ailleurs, la phrase juste avant, il a des pensées plutôt violentes, genre il souhaite se battre ? Je n'arrive pas à suivre ce qu'il se passe avec ce gars. Qu'est-ce qu'il lui veut ? Pourquoi fait-il ça ? C'est quelqu'un de malveillant, mais pourquoi Diane n'a-t-elle aucune réaction ?
"Il avait eu peur, devina Diane, désolée."
Ou "La cheffe paraissait désemparée"
> Toutes ces petites phrases que tu ajoutes un peu partout comme ces deux exemples, tu pourrais t'en passer si tu décrivais plus la scène. En montrant les émotions de chacun à travers des détails du quotidien sur le bateau par exemple, les scènes seraient plus vivantes.
"qui paniqua immédiatement d’être touché et se débattit tant qu’il lui envoya un coup de poing."
> ? J'ai du mal à suivre les actions. L'un panique immédiatement d'être touché... par les flammes ? Par Félix ? Qui se débat et qui envoie un coup de poing ? Félix qui voulait se battre ? C'est confus pour moi.
"Pendant qu’ils briquaient le pont, Félix était secoué de rire."
> Parce qu'il est pyromane ? Il souhaite voir le bateau brûler ? Pourquoi a-t-il cette réaction ? Et Diane, que pense-t-elle de cette étrange scène à laquelle elle a assisté ? Félix a essayé de brûler le navire et a plaisir à être violent, mais ça ne lui fait ni chaud ni froid ?
Plus tard : "mais échangèrent un regard et pouffèrent de rire"
> Leur réaction m'échappe totalement
"Je ne l’ai utilisée qu’une seule fois depuis : pour obtenir une place sur ce bateau."
> La fin du dialogue est abrupte. On s'attendait à quelque chose, des révélations par exemple ou autre ? Là elle dit son secret en 2s, on se demande pourquoi et c'est fini.
"Elle eût dû lui préciser que c’était un secret"
> "aurait"
> Pourquoi lui confier un secret aussi important ? Je peine à suivre. N'est-ce pas qqchose qu'elle a caché toutes ces années ? Ou alors je n'ai pas compris ?
"Malo faisait presque deux têtes de plus que Diane, mais elle n’avait pas tort : sa magie pouvait atteindre une puissance terrifiante"
> En quoi sa magie est-elle liée à sa taille ? Y a-t-il un lien ?
"Sais-tu pourquoi le navire s’appelle Les Voltigeurs ? répondit Oren."
> L'incise est-elle la meilleure ? Il ne lui répond pas.
"Il menait un navire de la dernière chance."
> Heuu... Pourquoi les scientifiques ont-ils alors choisi ce bateau ? Ne vaudrait-il pas mieux partir avec des gars qui connaissent leur affaire ? Ils n'étaient pas au courant ? Ils n'ont pas peur que des histoires de marins viennent compromettre leur mission et leur faire perdre tous leurs sous ? C'est des économies de bout de chandelle, si c'était pour économiser l'emploi d'un équipage qualifié.
"Toi aussi, gamine, tant que tu n’auras pas assassiné mes matelots, t’auras ta place ici."
> Mais ?? Ce n'est pas logique ce qu'il lui dit. Elle ne fait pas partie de l'équipage, c'est une passagère ! Imagine je pars en mission avec mon labo et soudainement le pilote de l'avion me convoque pour me dire que j'ai ma place sur cet avion. Je me demanderais vraiment ce qu'il me veut ce type ! 😄
"Je vais avoir besoin que vous me recopiiez tout ça au propre."
> Attends voir, j'avais compris qu'elle était interprète, pas secrétaire. À moins qu'il lui demande de vérifier la traduction ? Elle fait tout sauf son boulot depuis qu'elle est partie. Pourquoi ne travaille-t-elle pas ? Elle est payée à errer sur le pont ? S'il y a du boulot, pourquoi fuit-elle la présence de Basile ?
On essaie de la recruter sur un bateau, à coup de tours de garde et autres tâches, on lui donne des pliages à faire et maintenant qu'on lui demande de recopier des documents, elle geint ?
"il n’y eut que ça pour calmer son envie de jeter les feuillets par le hublot."
> Pourquoi ? Vraiment je ne comprends pas. Tu veux montrer qu'elle est feignante et réchigne à la tâche ? Jusqu'à présent, elle est payée à ne rien faire. À tel point qu'elle fait des coloriages et des tours de ronde sur le bateau comme une enfant et quand son supérieur lui demande une tâche simple, elle boude ? Mais pourquoi ? C'est incompréhensible pour moi.
"Heureusement, elle pouvait s’en donner à cœur joie aux repas."
> Mais ? Ça n'a rien à voir avec son travail ? En plus, je croyais que la cuisinière ne l'aimait pas à cause de ses pouvoirs ?
Au final, je suis un peu mitigée après ce chapitre, car je suis pas bien sûre de cerner Diane et de tout comprendre à l'histoire ? Où nous emmènes-tu ? Diane va démissioner, jeter l'éponge après si peu de difficultés ?
Très plaisant chapitre sur le début de vie sur le navire. Ça commence très lentement, ce qui va bien avec la torpeur de la nuit qui suit la danse des esprits, d'ailleurs en partie insomniauqe. La description de l'horizon ou plutôt de son absence, qui se fond dans les souvenirs de l'histoire de l'univers telle qu'elle a été racontée à Diane, est très bien menée !
Puis, avec le lever du jour, le rythme revient. Et surtout avec Félix. Quel bout-en-train ! Diane s'est rapidement fait un très bon copain, apparemment.
La seule imprécision du chapitre, c'est le fait qu'Idris a causé le feu. Jusqu'à ce que Diane vienne le voir et qu'on découvre que sa magie est celle du feu, j'ai pensé que, dans leur surprise, les jumeaux avaient laissé le torchon sur le feu, après la chute du couteau. J'ai même pensé que la réplique comme quoi il est pyromane était une plaisanterie, et je me suis d'ailleurs dit que c'était un peu audacieux de la part de Diane, de lancer ça à un taiseux comme Idris. Mais ensuite, j'ai mieux compris.
On découvre aussi furtivement que le capitaine Oren manipule l'air, a priori. Pratique, pour un marin. Et qu'il ne parle pas trop, à la fois lorsqu'ils sont sur le pont la nuit et ensuite lorsqu'il explique le rôle de son navire, me plaît. J'aime bien les personnages qui parlent peu mais bien, en fait. Athos est mon mousquetaire favori. Et c'est peut-être paradoxal, comme affection, puisque je parle en ce qui me concerne énormément. xD
Idris me donne l'impression d'être autiste, à la façon dont il parle peu (lui aussi ^^) et n'accepte pas qu'on le touche. Le terme est peut-être un peu fort, ceci dit. Peut-être qu'il est juste réservé. Quoi qu'il en soit, il me plaît plus que sa sœur. Très opiniâtre, Marlène. Et pas cool du tout. Vouloir de suite laisser Diane sur le carreau n'est pas très sympa. Heureusement, le bénéfice du doute est donné à notre protagoniste.
Aha, donc le principe d'un myrfyr, c'est d'être un mimique des autres magies. Ça paraît simple, dit comme ça. Ceci dit, je ne comprends pas trop le lien entre la capacité à imiter la magie d'un autre, et celle de puiser l'essence d'un crocodile. Est-ce que les autres magies ne peuvent pas le faire, alors ? Est-ce que le fait de prendre l'énergie des autres êtres vivants est lié au fait de pouvoir imiter leur magie ? Et aussi, je suis perplexe quant au manque de surprise de l'équipage vis-à-vis de la nature de Diane. Je croyais qu'il fallait cacher à tout prix être myrfyr, que c'était quelque chose de plus ou moins disparu ? Qu'est-ce qui m'a induite dans cette erreur ? Et enfin, si Idris, Marlène, puis le Capitaine sont au courant, qui d'autre ? Comment va réagir Basile quand il saura qu'elle a menti sur sa magie ?
La ou plutôt les parties sur l'écriture sonnent beaucoup comme une mise en abîme. Le fait que Diane attende que les mots sortent lorsqu'elle souhaite écrire à sa famille, puis Basile qui file la comparaison à la pâtisserie en disant que c'est une compétence qui s'entraîne. Est-ce que ces impressions reflètent ton expérience personnelle avec cette tâche qui incombent aux Plumes ? =)
Au final, malgré l'aigreur certaine de Marlène, l'équipage semble bien s'entendre avec leurs nouveaux éléments dans l'ensemble. Diane ne rechigne pas aux diverses tâches qui lui sont données, qu'elles viennent de l'équipage, pour la punir comme pour l'occuper, ou bien de Basile, encore un peu lunaire par rapport aux autres mais avec qui je suis toujours curieuse de faire plus ample connaissance. Pas étonnant de la part de la jeune femme, vu son désir ardent de monter dans un navire, mais c'est toujours bien d'être volontaire quelles que soient les raisons, donc bon point pour elle. =)
Voilà pour moi pour cette fois. Sans doute que faire au moins en partie éclater le secret de la magie de Diane maintenant est un bon pari, car faire traîner trop de choses est parfois lassant. Par ailleurs, j'apprécie qu'en dehors de ça on passe un peu de temps avec les personnages avant que d'autres évènements ne se produisent. C'est très difficile de se familiariser avec des personnages, et trop d'action vient perturber cette prise de repères, en tous cas à mon expérience. Donc je dirais que le rythme est bien dosé, dans cette histoire, jusqu'ici. ^^
À bientôt ! =D
Zlaw
P.S.: je n'ai trouvé qu'une seule coquille, et ce n'est que la moitié d'une :
- "coeur" -> "cœur"
(Je pourrais mettre des -i à l'infini, mais on s'en sortirait pas.)
Chouette que le rythme marche à la lecture !
Tu as tout à fait raison pour la révélation myfyr : il faudrait qu'il y ait plus de surprises de la part d'Idris, Marlène et Oren. Je vais modifier ça.
Idris est en effet sur le spectre de l'autisme, bon oeil ! La neurodivergence me tient à coeur :)
Les parties sur l'écriture ne sont pas basées sur moi : j'ai toujours eu très confiance en les mots, contrairement à Diane, qui les trouve traitres et sournois ; et j'essaye de garder des carnets propres et lisibles, contrairement à ce follichon de Basile. Mais j'adore parler de création et langages, donc c'est toujours un thème dnas ce que je raconte, je pense.
Merci pour ta présence, ta lecture et ton long commentaire précis. Ça m'aide et ça fait chaud au coeur !
Et merci pour la demi-coquille !