4. L'étincelle, partie 5

Notes de l’auteur : Publication : 13/06/25
Dernière édition : 13/06/25

Bientôt, et après près d'un tiers de la Galaxie à faire de nouveaux sauts très précis et précautionneux afin de ne pas finir désintégrés,  les deux vaisseaux rejoignirent les grandes routes hyperspatiales de la Galaxie. Ils purent ainsi se permettre un saut automatique dans l'hyperespace jusqu'à leur arrivée, de quoi considérablement diminuer leur temps de voyage. Leur trajet se déroula sans encombre, Seru ayant fait exprès de prendre des routes plus petites, et surtout peu contrôlées. Passant par la Great Gran Run, puis par un petit bout de la Voie Marchande Corellienne, bien que cette dernière soit extrêmement fréquentée, avant de prendre un petit morceau de la Passe Corellienne, puis de la Voie Hydienne. Enfin, ils prirent de petites routes telles que la Route Commerciale de Nanth'ri, puis la Passe de Quellor pour rejoindre la Route Commerciale de Trellen, la Route Lantillienne Inférieur, passant par Onderon et Ambria, avant de prendre un petit morceau de la Piste de Randon jusqu'en orbite de Lantillies. Leur trajet se termina par un morceau de la Voie Marchande Perlemienne, afin de bifurquer au moment de croiser la planète Roche, pour prendre un petit couloir hyperspatial menant à la planète Velmor.

— Une chose, dit-il au vaisseau d'Iris. Nous ne nous connaissons pas. Ne vous faites pas remarquer, et surtout ne vous faites pas arrêter, car vous devrez vous débrouiller seuls. En cas d'extrême urgence, contactez Carsha uniquement.

— Génial… soupira Iris, amusée. Moi qui comptais voir l'hospitalité velmorienne.

— Tu verras qu'elle est fort appréciable, répondit Seru. Passez devant et posez-vous avant nous.

Tandis qu'il ralentissait l'allure à l'approche de l'orbite de Velmor, il rejoignit ses quartiers pour enfiler une nouvelle tenue de circonstance. Il ressortit vêtu d'un long manteau noir à la doublure rouge, d'un pantalon noir finement taillé et brodé, tenant une longue canne à pommeau d'or dans la main gauche, le tout dans les mêmes tons que la robe portée par Carsha à cet instant.

— Eh bah… fit cette dernière. Vous avez des habits de riches !

— Les circonstances l'imposent, dit-il, retournant vers le poste de pilotage. Tu me feras le plaisir de m'appeler Carth Lerann à présent.

— Carth Lerann ? Ricana Carsha.

— C'est mon nom officiel et public, répondit-il. Il faut bien que cela passe inaperçu.

— Ouais ! Riait-elle toujours.

Pour toute réponse, Seru envoya une décharge de foudre sur le bras de la Jedi pour la punir de son insolence, qui poussa un cri de surprise, mêlé à une réprimande. Il l'ignora, sentant que ça l'avait calmé, et entama la descente pour pénétrer l'orbite de la planète. Pour Carsha qui n'était jamais venu, Velmor était très semblable à Alderaan, un paysage mêlant des planètes immenses entourées de montagnes enneigées et de forêts, une atmosphère paisible où passer sa retraite ou ses vacances. Elle pensa au nombre de planètes identiques que Seru avait dû voir dans sa vie, se disant qu'elle ne devait être qu'un astre respirable parmi tant d'autre. Et pourtant, bien qu'il était d'une habitude indéchiffrable, elle sentit qu'il appréciait les lieux lorsqu'il descendit de la rampe du vaisseau une fois posé au sein du spatioport de Den Velmor.

— Bonjour Monsieur, fit le responsable de la sécurité du spatioport. Nous allons procéder à un contrôle de routine.

Cette dernière phrase fit presque écarquiller les yeux à Carsha, qui regarda Seru, l'air inquiète de ce qu'ils pourraient trouver à l'intérieur. Le propriétaire du vaisseau fit un presque large sourire et les invita à entrer d'un geste.

— Mais bien sûr, cher monsieur, dit-il avec un léger accent aristocratique. Faites donc !

— Allez-y messieurs, s'exclama le responsable.

Tandis que cinq hommes de la sécurité fouillaient le vaisseau, Seru patienta calmement,  appuyé sur sa canne à pommeau. Son calme irritait Carsha qui ignorait comment il pouvait être aussi impassible.

— Comment faites-vous pour être aussi détendu ? chuchota-t-elle.

— Du calme Carsha, répondit-il à voix haute afin que le responsable entende. Ces messieurs ne font que leur travail.

— Mais ! s'exclama-t-elle, souhaitant arrêter cette fouille. Ils fouillent le vaisseau d'un ami de la Reine Denira !

— Vous… bredouilla le responsable. Vous êtes affilié à la famille royale ? 

— Ce n'est que la procédure, ma fille, rétorqua Seru. Tu fais peur à ce pauvre garde.

— Oui… Père… hésita la Jedi, essayant de se faire à ce nouveau rôle.

Le responsable de la sécurité et Carsha soufflèrent de soulagement lorsque les gardes sortirent du vaisseau sans rien. Laissant ainsi les deux arrivants vaquer à leurs occupations, dont la plus importante était de se rendre au palais royal.

— Tu t'en sors bien, dit Seru.

— J'essaye… répondit Carsha. Mais comment avez-vous caché les objets entreposés ? 

— Compartiment inscanable, explique-t-il. Et puis quand bien même, ils n'auraient rien trouvé qu'ils auraient pu comprendre.

À leur sortie du spatioport, Carsha pu constater que la ville était faite d'une architecture très particulière, très moderne et en hauteur. Les bâtiments étaient parfaitement espacés, bien changeant quand on connaissait l'entassement des bâtiments de Coruscant. Le plus marquant résidait dans le fait qu'en face du spatioport, au bout d'une très longue avenue, se trouvait l'immense palais royal. C'était le bâtiment le plus haut de la capitale, deux tours encadraient une autre encore plus haute, montrant aux arrivants la richesse de cette planète. Bien sûr, les constructions autour n'étaient pas en reste non plus, moins imposantes certes, mais tout aussi splendides. Des chemins pavés encadrés d'herbes parfaitement coupées jonchaient le sol.

— Monsieur Lerann ? fit un homme devant eux. La Reine vous attend.

L'homme en question était un humain vêtu d'une tenue parfaitement taillée. Il ouvrit la porte d'un petit speeder fermé servant de taxi.

— Les nouvelles vont vite, sourit Seru en entrant dans le véhicule suivi de Carsha. Conduisez-nous au palais mon brave, je vous prie.

— Bien sûr, monsieur, fit le conducteur en démarrant aussitôt vers le centre de toute l'attention de Carsha.

**

De leur côté, Iris, Alora, et Kelborn étaient arrivés avec quelques minutes d'avance, et n'avaient pas eu droit à l'inspection aléatoire. Ils avaient alors entrepris de visiter les lieux, cherchant quelque chose à faire le temps que Seru et Carsha réalisent leur mission. La capitale semblait tout ce qu'il y avait de plus paisible, beaucoup de passages, mais peu d'agitation, les discussions étaient courtoises, et même les forces de sécurité du royaume semblaient se faire volontairement discrètes. À bien y regarder, les habitants paraissaient tous être en bonne situation financière. Au détour d'une rue, ils entrèrent dans une grande cantina, et même là, le calme régnait malgré le monde. En fait, ce n'était même pas une cantina habituelle avec des dizaines de personnes jouant et parlant aussi fort qu'un Porg qu'on égorgeait, même ici, tout était épuré. 

— Bienvenue étrangers ! s'exclama joyeusement le tenancier, un humain bon vivant d'une quarantaine d'années. Qu'est-ce qui vous amène sur notre belle planète ?

— Visite ! répondit Iris en s'approchant, venant s'asseoir au comptoir. C'est une ville calme, dites-moi.

— Ah ça oui, répondit le gérant. Il faut dire que la famille royale y tient beaucoup.

— Vraiment ? demanda Alora. Il n'y a pas beaucoup de gardes pourtant, c'est étonnant.

— C'est ce que vous croyez ? rit l'homme. Ils sont partout, mais ils sont surtout discrets et puis ils ne portent pas d'armure et de fusils ultra-lourds.

— Le Roi et la Reine ont l'air d'être le genre à diriger avec gentillesse, dit Iris.

— Ils sont on ne peut plus pacifistes, fit un autre homme à la droite de Kelborn. Ils veulent le meilleur pour le peuple, l'éducation est gratuite et donnée par les meilleurs professeurs de la planète, les mêmes, à quelques exceptions, qui éduquent la famille royale. Vous ne trouverez personne ici mal éduqué, malpoli et personne en dessous du seuil de pauvreté.

— C'est presque idéaliste, s'étonna Iris. C'est… remarquable. Je comprends mieux pourquoi Seru est resté ici.

— On dirait un peu une façade cachant un truc horrible, souffla Kelborn.

À suivre…

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