43. J'ai plus de souvenirs...

Par Romane
Notes de l’auteur : La fin du voyage est proche <3 Ne restera que l'épilogue...
Merci de m'avoir suivie jusqu'ici !

« J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans… »

Fid inspira l’air froid en laissant ce vers rouler dans son esprit. Le soleil au zénith brillait dans un ciel éclatant. Tout paraissait trop calme.

« Un gros meuble à tiroirs encombrés de bilans/ De vers, de billets doux, de procès, de romances/ Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances, / Cache moins de secrets que mon triste cerveau »…

Bientôt, Viya serait là. Ils auraient à parler. En attendant, Baudelaire trompait sa solitude. Il se raccrochait à lui comme un naufragé en pleine mer.

Il savait que sa protégée se trouvait avec Sœur Helena. Elles avaient elles aussi beaucoup à se dire. Beaucoup à réparer.

Lui aussi, il lui faudrait réparer. La mort de Psappha lui griffait le cœur. On avait déposé son corps près de la source. Il ignorait encore comment vivre sans elle. Il pensait aussi à sa compagne, à Hydendark, et imaginer Rhéane éplorée le ramenait vers sa propre famille. Quels dégâts Igane avait-il continué de causer pendant leur absence ? Qu’avait-il eu le temps de détruire ?

Il s'était excusé en pensée sur le cadavre de son rival. Il aurait voulu comprendre, plus vite, plus tôt. Mais il savait aussi que certaines blessures de l'âme vous plongeaient dans une fièvre telle qu'on finissait par en oublier l'origine.

La silhouette de Viya parut sur la neige et sa peine s’allégea un peu. Ses cheveux sombres flottaient dans le vent, dissimulant par instant son visage qu’il devinait pourtant grave.

Lorqu’elle lui fit face, ils restèrent immobiles quelques moments. La jeune fille semblait lutter contre une intense émotion. Fid, lui, savait qu’il parlerait trop. Il aurait voulu connaître enfin le dessein d’Eugénia, lui raconter comment sa propre suffisance avait déclenché la haine d’Igane, assumer enfin qu’il se montrait blessant, prétentieux, critique, connaître la raison des larmes qu’il voyait dans les yeux de son élève, et la prendre dans ses bras. Lui murmurer qu’il était désolé, pour tout.

Mais ce fut elle qui s’exprima la première, d’une voix serrée.

– Je suis désolée pour Psappha.

Il acquiesça avec gravité.

Elle renifla. Ferma les yeux. Puis elle lui raconta ce qu’il s’était passé près de la faille, le passage à sens unique que Fid avait réussi à inverser temporairement dix ans plus tôt, le carrefour obscur qui se dissimulait derrière et la minuscule ouverture vers le monde d’exil de l’Ennemi qui y persistait.

Fid avait vacillé.

– Ce jour-là, ta jambe a traversé, n’est-ce pas ? Et l’Ennemi, furieux, s’est jeté dessus. Tant que la déchirure était ouverte, une conenxion subsistait entre vous. Sa douleur, sa rage, sa colère continuait à se déverser en toi, malgré la distance et à te faire souffrir. Mais c’est terminé. J’ai fermé le canal, il ne peut plus t’atteindre.

Fid ferma les paupières. Il prit une très lente inspiration. Il cilla. Il avait espéré ces mots, longtemps.  Un rayon de soleil se glissa sur les plaines du Nord et vint caresser son visage de sa chaleur. Il rouvrit les yeux et lui sourit.

– Alors, c’est terminé. Nous allons pouvoir rentrer à la maison et…

Le Légendier s’interrompit. Un éclat douloureux venait de passer dans l’œil de Viya.

– Quoi ?

– Il… n’y a plus de maison, Fid.

Elle n’ajoute rien d’autre, le laissant prendre conscience de la suite.

– Tu veux dire que…

–  Il n’y a plus de Confrérie. Elle est dissoute, officiellement. Eugénia me l’a dit, tout à l’heure.

Il ferma les yeux.

– Je suis le meilleur Orateur de ma génération, je vais bien finir par convaincre le Conseil ! Et si je n’y arrive pas… eh bien, nous nous installerons quelques part. Il y aura toujours une maison.

– Même si c’était le cas, vous ne pourrez pas récupérer les histoires entreposées sur l’Archipel. Tout va être détruit.

« Vous ». Il ne répondit pas tout de suite, infiniment troublé par ce tout petit mot.

–  Les histoires sont dans nos têtes. Pourquoi crois-tu que je t’aie demandé d’apprendre l’Odyssée ?

Il aurait voulu qu’elle lui dise qu’il avait raison. Que les histoires qu’elle n’avait pas pu lire, il les lui apprendrait. Mais Viya enfouit ses mains dans les poches de son manteau et baissa les yeux. Elle remua la neige de la pointe de sa chaussure, hésitante, tout à coup à nouveau si semblable à la gamine timide qu’il avait prise sous son aile.

– Je n’ai pas vraiment réussi.

Il y avait quelque chose de trop définitif dans cet aveu d’échec et cela le fit trembler à l’intérieur.

— Au vu des circonstances, je ne peux pas vraiment t’en tenir rigueur.

Un mince sourire étira les lèvres de Viya. Il reprit avec plus de sérieux.

— Dissolution ou pas, je me battrais pour l’avenir de la Confrérie.

— Je sais.

La question qu’il s’apprêtait à lui poser avait sur sa langue la lourdeur du plomb.

– Mais toi ?

*

– Mais toi ?

La question lui avait coûté. Elle l’entendait à la vibration de son ton. Il avait pourtant tenté de la prononcer avec le plus de légèreté possible, comme on demande à quelqu’un comment il compte meubler son après-midi.

– J’ai parlé à Sœur Helena, finit-elle par dire. Il s’est passé… certaines choses étranges.

Il ne marqua aucune émotion particulière, ce qui l’encouragea à continuer :

– Lorsqu’Eugénia m’a poussée dans la faille, j’ai vu ce qu’il y avait derrière… J’ai aussi aperçu l’Ennemi. Et tant d’autres choses encore… Oh, Fid, je ne sais même pas si je peux l’expliquer. C’est comme si tout ce que j’avais été, tout ce que j’avais vécu, prenait sens. Ce qu’il restait du passage que tu as créé n’était qu’un mince canal. Eugénia, elle, a ouvert une plaie béante qu’il ne sera sans doute pas possible de refermer et je dois en prendre soin. Tu comprends ? Je dois en prendre soin, et peut-être aussi la traverser, quand le temps viendra. Parce que je la comprends et qu’il n’y a pour l’heure personne d’autre qui peut me remplacer.

 C’était vrai. Pour la première fois, elle savait qui elle était et ce qu’elle allait faire de sa vie. Et pourtant… pourtant, elle avait une minuscule pointe de regret au fond du ventre.

Elle ne parvint pas à l’exprimer.

Elle n’en eut pas besoin.

 Fid farfouilla dans sa poche et en extirpa une petite broche qui représentait un livre ouvert sur une galaxie. En reconnaissant son insigne, elle ferma les paupières et détourna la tête, les lèvres serrées, submergée par l’émotion.

Elle s’était ouverte à la beauté de sa mission, elle goûtait la vie paisible du Prieuré, elle avait renoué avec les femmes qui l’avaient élevée. Là se dessinait sa vie. Les histoires l’avaient peut-être sauvée ; elle aimait Fid, elle aimait Dan, George, Archie, Élisabeth… Mais elle aurait dû les quitter.

La jeune fille finit par tendre une main un peu tremblante vers l’insigne. Tout ce temps, Fid l’avait gardé sur lui. Lorsque son mentor lui avait révélé les raisons qui l’avaient poussé à l’engager chez les Légendiers, elle s’était imaginé qu’elle avait perdu toute légitimité à faire partie de la Confrérie. Fid soigné, Viya devenue Protectrice, leurs chemins se sépareraient.

Et pourtant, Fid déposait l’écusson dans sa paume, prolongeant plus que nécessaire le contact de ses phalanges contre sa peau. Sous la lumière vive de la plaine, le bronze rutilait.

– Je te l’ai déjà dit : tu le mérites. Il sera toujours à toi.

Elle referma son poing sur l’écusson, un sourire irrépressible aux lèvres. Elle avait rêvé ces mots, cette possibilité qu’il venait d’ouvrir d’une simple phrase. Une partie de sa vie au Prieuré. L’autre auprès de sa famille de conteurs, où que celle-ci se trouve désormais. Elle allait se confondre en remerciements, ignorant que Fid était au moins aussi touché qu’elle. Il la devança avant que leurs émotions respectives ne débordent :

– Je suppose que tu n’as pas encore évoqué ce projet avec la Matriarche ?

– Je crois que je vais avoir besoin d’un coup de main pour la convaincre.

– Ma foi, je peux te proposer l’aide du meilleur Orateur d’Hydendark.

Elle acquiesça en riant. Une joie ample enflait dans son ventre, si intense qu’elle en eut presque le souffle coupé et que les larmes lui montèrent aux yeux sans couler.

– C’est juste que… Il m’aura fallu tellement de temps pour retrouver mon chemin, murmura-t-elle dans un brusque sanglot, sans cesser de sourire. Tellement de temps.

Fid passa un bras autour de son épaule et l’attira contre lui. Elle enfouit sa tête contre son torse et à ce contact, elle s’accrocha à lui comme une noyée, alors que la digue de ses larmes cédait enfin.

– J’ai passé tant d’années à croire que je ne valais rien. On m’a fait sentir que je ne serai jamais à la hauteur, et j’y ai cru. Et plus j’avançais, moins je parvenais à m’extraire de l’image que j’avais de moi.

– Je sais, murmura Fid contre son oreille. Je sais.

– Si j’ai réussi, c’est grâce à toi. Je pensais que je n’avais aucune valeur, mais tu l’as reconnue. Et tes histoires… elles m’ont sauvée.

Contre elle, le Légendier garda un instant le silence.

– Non, prononça-t-il alors d’une voix douce.

Viya se détacha un peu pour poser sur lui un regard surpris.

— C’est grâce à toi et à toi seule, poursuivit-il. Les histoires ne nous sauvent pas. C’est nous qui nous sauvons à travers elles.

– Ce n’est pas ta théorie.

Fid la regarda au fond des yeux, un sourire tremblant aux lèvres.

– Moi aussi, il m’aura fallu du temps.

 

 

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Edouard PArle
Posté le 16/06/2024
Coucou Romane !
Le premier vers choisi est parfait ! Je trouve que lire du Baudelaire dans ton histoire valorise encore plus ces vers qu'en les lisant bruts sur un recueil, ce qui montre que tu les as très bien choisis.
Belle manière de conclure cette histoire. Tu laisses beaucoup d'inexploré, j'aurais aimé découvrir encore plus en profondeur ton univers et tes personnages, je fonçerais s'il y avait une suite xD
Leur dialogue est très touchant, notamment les dernières phrases. Tu nous offres (comme souvent dans cette histoire), quelques perles de phrase. Un régal !
Et oui, cette espèce de sensation amère qui te prend après la lecture d'un très bon livre commence à me guetter...
Plus que l'épilogue )=
Mes remarques :
"une conenxion subsistait entre vous." -> connexion
"petite broche qui représentait un livre ouvert sur une galaxie." ça serait la parfaite couverture de ton livre ça (=
"Elle enfouit sa tête contre son torse et à ce contact, elle s’accrocha à lui comme une noyée, alors que la digue de ses larmes cédait enfin." superbe passage !
Louison-
Posté le 26/08/2021
Le début de chapitre, oh ces vers comme je les aime !

Cette discussion entre Fid et Viya, je crois qu'on l'attendait depuis longtemps. Elle ferme les boucles, elle remet chacun à sa place, et relève l'évolution de chacun. Leur étreinte, vraiment c'est magnifique cette façon qu'ont ces deux éclopés de l'emporter sur leurs peurs, leurs faiblesses, leur passé. C'est dans ce genre de moment qu'on réalise vraiment, en tant que lecteur, tout le chemin parcouru, et c'est ce genre de sensation, tu sais, qu'on ressent au terme des romans qui est un mélange de tristesse parce que c'est fini et de fierté envers nos personnages fétiches qui ont su trouver une forme de conclusion malgré tous les travers vécus <3

Je lis l'épilogue, j'étendrai mon ressenti plus à ce moment-là <3
Romane
Posté le 10/09/2021
Merci pour ce très beau commentaire, Loulou <3 Cette scène m'a donnée beaucoup de mal (comme tant d'autres avant elle ^^) parce qu'il fallait les fermer ces boucles oui, et les fermer correctement. J'ai beaucoup hésité sur la dernière réplique de Fid, beaucoup questionné sa cohérence, parce que je n'avais pas prévu que Fid progresse, au départ. Si je connais presque tout de son histoire avant qu'on le découvre dans CDQL, il avait normalement fait la paix avec son passé au moment où il découvre Viya, incarnant une sorte de roc sur laquelle elle pouvait se reposer. Normalement. En fait, je me suis rendu compte que sa solidité n'était qu'apparente et qu'il mûrissait. Mais je me suis demandée si son évolution au contact de Viya se révélait suffisante pour qu'il parvienne in fine à ce genre de conclusion.

Merci pour ton retour !
Contesse
Posté le 15/08/2021
Re !

Cette discussion entre Fid et Viya était inévitable, leur étreinte est d'ailleurs très touchante :) La conclusion de Fid est aussi très belle, et comme je l'avais déjà dit, c'est à base de parallélisme, une phrase qui est réutilisée, et c'est le genre de mécanismes que je trouve trop beaux et trop puissants ^^ Donc voilà, beaucoup aimé cette conclusion de chapitre !

Je te fais un avis plus détaillé dans l'épilogue !
Romane
Posté le 18/08/2021
Merci pour ce commentaire :D
Dodonosaure
Posté le 03/08/2021
Le câlin de la fin ! Je l'ai tellement attendu que j'ai relu quatre fois le passage.

Cependant, j'ai une impression d'échec (comme Viya, elle déteint...), la fin de la confrérie des légendiers, ça signifie que, quelque part, Igane a gagné.
En même temps, ce pourrait être la fin des "confréries", ouvrir ces vocations à ceux qui n'entraient pas dans les cases, une nouvelle forme de société à Hydendark...
Romane
Posté le 04/08/2021
Oh, quatre fois ? J'en suis émue :-)

Oui, c'est sûr qu'il y a une forme d'échec, mais de renouveau.
Je crois qu'on ne traverse jamais une situation difficile sans échouer un peu, sans perdre quelque chose. Tout l'enjeu, ensuite, c'est de construire le reste de son existence avec la conscience de ce qui a disparu, en ouvrant d'autres possibles, en faisant autrement, en acceptant que ce qui sera n'est pas tout à fait ce qu'on espérait. Pour le meilleur, parfois ! Mais il y a toujours un deuil à faire...
dodoreve
Posté le 30/07/2021
"« J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans… »" Ah, quel joli début de chapitre <3 J'ai toujours trouvé ce vers magnifique. Merci de l'attacher à la fin de ton histoire <3
Les autres vers me frustrent un peu tant je voudrais les voir s'épanouir sur plus d'espace, mais passage à la ligne ou non, ça renvoie aussi à des choix de présentation et je comprends si tu préfères t'en tenir à celle-ci !

"Fid, lui, savait qu’il parlerait trop. Il aurait voulu connaître enfin le dessein d’Eugénia, lui raconter comment sa propre suffisance avait déclenché la haine d’Igane, assumer enfin qu’il se montrait blessant, prétentieux, critique, connaître la raison des larmes qu’il voyait dans les yeux de son élève, et la prendre dans ses bras. Lui murmurer qu’il était désolé, pour tout." Je trouve ici le contraire des passages un peu hachés que je relevais dans le chapitre précédents. Si ceux-ci me donnaient un peu trop le sentiment d'une action décrite, je retrouve là toute la subtilité de ce qui doit être dit, ce qu'on a envie de dire, et besoin aussi. Sous ta plume c'est toujours très fin !

"Un éclat douloureux venait de passer dans l’œil de Viya." Il y a quelque chose d'un peu répétitif dans le fait qu'on se concentre déjà pas mal sur les yeux de Fid. Mais je crois que cet échange de regard pourrait dire beaucoup de leur relation et de l'écho qu'elle a pour l'un et l'autre, ainsi que de leur histoire et de leurs différences.

Tout. va. être. détruit. :o ! Pour être honnête je ne m'attendais plus à ce revirement qui nous ramène à l'arc "politique" de ton histoire. Mais j'aime beaucoup, et cette surprise est loin de protester parce qu'elle est passée à autre chose - ce n'est pas le sentiment que j'ai du tout. On arrive à la fin de ton histoire, et ça pose une question concrète et très problématique : que reste-t-il des histoires si on les "détruit", et comment les faire survivre ? Avec la tradition orale des Légendiers, il n'y a pas de quoi trop s'inquiéter de leur héritage, mais reste l'espoir que Fid a d'entendre Viya lui confirmer qu'il lui apprendrait les histoires qu'elle n'a pas encore lues. C'est un espoir fragile, puisqu'on se dit forcément qu'il n'a pas pu tout lire, et quoi qu'il arrive le principe nous interroge énormément je trouve (en tout cas ma petite tête oui).

"elle aimait Fid, elle aimait Dan, George, Archie, Élisabeth…" On a déjà parlé de l'ordre de ces noms, et là je peux te dire qu'il me semble tout à fait évident x) Entre Fid qui occupe une place à part, et ce qui suit, j'y retrouve tout à fait mon ressenti de l'affection que Viya leur porte. Je le regrette presque pour Elisabeth, d'ailleurs, que je crois qu'on aimerait voir "à égalité" avec Dan puisqu'ils sont souvent ensemble, mais bon franchement c'est une raison idiote, et tu satisfais davantage l'affection que j'ai pour les autres personnages.

"Les histoires ne nous sauvent pas. C’est nous qui nous sauvons à travers elles." Ahhhhhhhhh mais quelle belle conclusion !

"Moi aussi, il m’aura fallu du temps." Ahhhhhhhhhhhhhhhh

J'ai l'impression que je me trahirais forcément si j'essayais de dire combien j'ai trouvé cette conclusion formidable (même si on attend encore l'épilogue). Reste la curiosité de ce qui se passera effectivement d'un point de vue politique à Hydendark, mais autrement tout est bien bouclé (ce qui est déjà satisfaisant) et surtout : avec les bons mots ! et en plus : avec le talent que tu as à dire les choses en finesse sans les rendre moins percutantes ! À ce stade je ne doute pas de ta capacité à deviner à quel point, intérieurement et stylistiquement, j'apprécie ce chapitre et ce qu'il transmet.

J'attendrai l'épilogue avec grande hâte et vais essayer de réserver mes compliments pour cette occasion, mais sache que des immenses "mercis" et "bravos" gravitent autour de mes pensées. <3

(une coquillette : "une conenxion subsistait")
Romane
Posté le 01/08/2021

"Les autres vers me frustrent un peu tant je voudrais les voir s'épanouir sur plus d'espace, mais passage à la ligne ou non, ça renvoie aussi à des choix de présentation et je comprends si tu préfères t'en tenir à celle-ci !" ==> Déjà, je suis heureuse de savoir que tu aimes ces vers <3 Pour la présentation; c'est du détail, mais il me semble que quand on cite des vers dans le corps de texte, on les cite en ligne (sauf si ça dépasse un certain nombre de strophes). Je me suis tenue à un truc très classique, mais si j'avais la chance de sortir le bouquin en papier, j'adorerai leur laisser de l'espace *o*

Concernant le nombre de regards échangés : j'ai un tic d'écriture qui fait que j'insiste beaucoup sur les yeux xD Je vais réfléchir pour reprendre éventuellement ce passage ^^

Pour ce qui est des histoires et cette réflexion sur ce qui va nécessairement disparaître (ou être déformé par le passage du temps,par dégradation d'un support physique ou même la modification de la transmission orale), je laisse la question volontairement ouverte, mais ça m'intéressait de boucler l'arc politique de cette façon.

Je suis contente de savoir que l'ordre d'énumération des personnages te convient cette fois xD

Pour la fin... Et bien écoute, merci pour ton ressenti, parce que j'avais peur. J'avais peur de tout casser en apportant cette modulation à la théorie de Fid, ou au moins d'amener une nuance inutile et déjà vu, mais ce n'est ni plus ni moins que ma conclusion personnelle après ce long voyage avec mes protagonistes.

Merci, merci pour la fin de ton commentaire, il me touche beaucoup !
L'épilogue arrive bientôt.

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