Elle a à peine enfoncé la clef dans la serrure que son père ouvre la porte. Sa pâleur et ses cheveux détachés lui donne l’air un peu fou, mais ses iris s’ombragent vite et le sang lui monte aux joues.
— Entre ! dit-il sèchement, puis : tu étais où ? T’as vu l’heure ?
— J’ai raté le premier bus, marmonne-t-elle.
— Tu te rends compte de la peur que j’ai eu ? J’allais appeler la police !
Elle se sent toute tremblante en-dedans. Elle affronte son regard et tout s’agite : ses os, ses veines, ses entrailles, son cerveau. Ses nerfs crépitent et une nausée sourde lui tapisse la langue. Ses yeux la piquent encore d’avoir pleuré et morvé sur le pull de Romain. Ils ont attendu qu’elle aille mieux pour prendre le bus, et elle a passé le trajet à se dire qu’il ne voudrait plus la voir après ça.
Elle s’imagine que Romain, comme Robin, va l’abandonner. Et là, c’est son père qui menace de la laisser seule au monde.
— Je vais me doucher, annone-t-elle en passant devant lui.
— J’attends des excuses, jeune fille !
Elle se retourne vivement. Ses mains vont se déchirer à force de serrer les bretelles de son sac. Son père a l’air de retenir son souffle. Ils se jaugent de longues secondes. Il va la laisser si elle ne cède pas.
— Pardon. Je peux aller me doucher, maintenant ?
Il pince les lèvres ; c’était pas la bonne réponse. Mahaut voit flou mais elle tient bon, et enfin son père expire un « oui vas-y » sur lequel elle saute pour s’enfuir. Elle balance son sac et son manteau sur son lit, choppe une culotte et son pyjama et vite vite verrouille la porte, vite vite lance l’eau à fond et se jette dessous. L’eau glacée se réchauffe peu à peu, coule sur son visage qui s’inonde de larmes. Elle chasse des pleurs qui reviennent inlassablement et serre les mâchoires pour ne pas crier.
Quand elle sort enfin, le repas est prêt et son père regarde les infos à la télé. Il lui accorde un petit sourire auquel elle se force à répondre. Elle trouve dégueulasse qu’il l’ait grondé comme ça. Dégueulasse qu’il aie vu quelqu’un sans lui avouer qui, mercredi. Dégueulasse, même, de ne lui avoir jamais parlé du texte derrière la broche.
Elle demande à passer un bref coup de fil et il accepte. Bien trop facilement. Avec bien trop d’étonnement et de plaisir.
Il veut qu’elle lui fiche la paix, hein ?
Elle va chercher son agenda dans lequel Romain a noté son numéro de téléphone, et compte les sonneries sous le regard pesant de son père. Peut-être que personne ne vas répondre. Une femme décroche, appelle Romain à sa demande.
Peut-être qu’il va feindre être occupé, et ne plus jamais lui p...
— Ça va, Mahaut ?
— Je peux venir chez toi, demain ?
Son père propose de la déposer en voiture puisqu’il a « une course à faire et un ami à voir ». Mahaut voudrait lui demander qui est cet « ami », s’il n’aurait pas un lien avec la voix féminine captée en voiture, mais n’en a pas le courage. Elle envisage de refuser – Romain n’habite vraiment pas loin –, mais a réellement peur du monde extérieur, alors elle accepte.
Le temps est à la bruine et à la brume. Les contours du quartier sont floutés, les sons embrouillés, et Mahaut peut s’imaginer dans un monde clos. Une boite. Quelque chose qui ne l’effraye pas.
— Tu es assez couverte ? s’enquit son père une fois leurs ceintures bouclées.
Elle retient un soupir.
— J’ai pas cinq ans, je sais m’habiller.
— Mahaut…
Le ton est prudent, moitié colère moitié las.
— C’est difficile de parler avec toi. Je fais des efforts tu sais ?
— Tu savais qu’il y a quelque chose écrit derrière la broche de maman ?
La question le surprend. Il fronce les sourcils, l’étudie, se gratte nerveusement la joue.
— Oui. Pourquoi ?
— C’est toi qui l’a gravé ?
Il se racle la gorge. Son regard tente de s’échapper par la fenêtre, mais il le ramène sur sa fille qui presse ses mains l’une contre l’autre. La broche est au fond de sa poche. Son épingle tordue l’a empêché de l’attacher, et le vide contre son cœur est terriblement lourd.
— Cette broche appartenait à ta grand-mère maternelle, dit-il. C’est ton grand-père qui l’a gravé.
— Ah.
Elle est déçue, elle ne sait même pas pourquoi. Peut-être parce que cette explication est d’une banalité à pleurer. Peut-être parce qu’il n’y a finalement rien à voir avec sa maman et que c’est comme une corde qui casse.
Il y a un long silence durant lequel rien ne bouge. Son père garde les mains sur le volant et les yeux sur le monde extérieur tout brouillé. Elle n’ose pas interrompre ses pensées. Il a l’air grave, fatigué. Finalement, il lâche :
— J’aimerais qu’on parle de ta mère, Mahaut.
Quelque chose gronde tout au fond d’elle et sa vision s’obscurcit. Elle fixe le pare-brise et espère qu’il ne remarque pas la terreur qui s’est emparée d’elle. Non, elle ne veut pas en parler. Il n’y a rien à en dire. Un jour elle était là, et le lendemain elle n’y était plus.
Un jour elle avait une maison, le lendemain un appartement dans une ville inconnue.
Un jour son père lui avait dit « il faut parler de ta mère, Mahaut », et l’instant d’après elle était dans le coma.
Il y pense aussi, c’est sûr. Il doit toujours y penser, à ce moment deux mois plus tôt, à la terrasse d’un café pendant une journée pleine de soleil. Là aussi, Mahaut avait entendu un grondement au fond de son crâne, qui l’avait poussé à se lever pour courir loin de cette conversation, loin du fantôme de sa maman. Jusqu’à la route.
Elle avait vu le feu vert. Elle avait aperçu la voiture. Et elle s’était dit « tant pis ».
— On peut y aller ? Romain m’attend.
Son père souffle. Soulagement ou lassitude, elle s’en moque. Elle veut partir d’ici.
— On y va, dit son père en mettant le moteur.
Le chauffage lui souffle sur le nez, dans ses cheveux, et elle ferme les yeux pendant tout le trajet.
C’est la mère de Romain qui lui ouvre. Elle a son nez en trompette et ses cheveux bruns, qu’elle garde courts. Ses boucles d’oreilles ressemblent à deux grands yeux qui la fixent aussi intensément que les vrais, soulignés d’un trait de maquillage. Mahaut ne sait pas si elle est prête à affronter une maman après le fossé que la sienne a creusé dans sa vie, mais celle-ci n’est pas de cet avis. Son sourire est immense.
— Enchantée, Mahaut. Je suis très heureuse de te rencontrer enfin. Entre, ne sois pas gênée. Romain ! appelle-t-elle d’une voix forte. Ton amie est là !
Son amie ? Ça la met immédiatement mal à l’aise, et elle se recroqueville sur son « moi aussi enchantée merci » qui se noie dans le col de son gilet. Robin était un ami, Romain est…
— Salut, Mahaut ! dit-il presque essoufflé.
Il a déboulé des escaliers et a l’air de plus savoir où se mettre, alors il fixe ses chaussettes – une grise, une rayée – et tire sur un pan de sa chemise. Elle ne l’a jamais vu en chemise.
— Tu veux boire quelque chose ? propose-t-il.
— Non, merci.
— Fais-lui visiter, souffle sa mère. Je dois y aller. À tout à l’heure.
Elle s’en va dans un tourbillon léger qui pose une bise sur le front de son fils, saisit un trousseau de clef au crochet, sourit à l’invitée. Son parfum flotte encore dans le vestibule, une fois la porte close.
— Elle va boire un café chez une amie, raconte Romain.
C’est entre l’information et la justification, en tout cas être seul le décrispe, et il annonce :
— Tu peux enlever tes chaussures. Viens, je te montre la maison.
Dans sa ville d’avant, dans sa vie d’avant, Mahaut aussi habitait dans une maison. Puis sa mère était morte et son père avait décidé de déménager. Sa maison, cependant, ne ressemblait pas à celle-ci.
Chez Romain tout est rangé et coloré. Dans la bibliothèque du salon, les livres sont organisés par couleurs et les coussins sont assortis aux rideaux. Sous la télé, il y a une belle collection de DVD et une pile parfaite de jeux à côté de la console ; un bouquet de fleurs défraîchies orne la table et un petit tas de courriers attend sur la commode, devant quelques cadres familiaux. La cuisine sent encore la soupe aux légumes et les WC sont tapissés d’articles de journaux et de planches de BDs. À l’étage, Romain dévoile brièvement le bureau – où une table à repasser croulant de linges pliés côtoie un PC de belle taille – et la chambre de ses parents, avant d’ouvrir la porte de la sienne.
— Elle est chouette ta maison, commente Mahaut. C’est super bien rangé et propre.
— Chez toi aussi, non ? s’étonne Romain.
Il lui désigne un pouf sur lequel elle se laisse tomber. Il en récupère un second sous son lit et l’époussette.
— Maintenant oui, reconnaît Mahaut. Mais dans mon ancienne maison, c’était le bazar.
Sa mère aimait peindre et dessiner, ramasser des trésors qui ne trouvaient grâce qu’à ses yeux et bricoler en oubliant de jeter les ampoules grillées et les tubes de colles vides. C’était coloré aussi, mais plutôt comme des pots de peinture qui auraient explosés. Elle se souvient d’un lieu envahi qui n’a rien à voir avec son appartement actuel.
Elle aime bien que tout soit ordonné, mais elle ne l’avouerait jamais à son père. Elle aimait mieux quand sa mère était là.
— Tu habitais loin ?
— Un peu, élude-t-elle. C’est quoi, ça ?
La chambre de Romain semble divisée en deux espaces distincts ; son lit, son placard et son bureau d’un côté – avec couette mal mise, pyjama en boule et affaires scolaires en vrac – et une télé cathodique de l’autre. À côté de celle-ci, Mahaut reconnaît une vieille console et deux manettes momifiées dans leur câble d’alimentation, mais pas l’appareil poussiéreux qu’elle désigne.
Romain a un grand sourire passionné.
— C’est un magnétoscope. J’ai des VHS, là. Elles étaient à mon grand-père et à mes parents.
Il sort quelques grosses boîtes pour lui passer. Jurrasic Park, Indiana Jones, Princesse Mononoké, Les Goonies… Mahaut connaît ces films, mais quand Romain en parle, c’est comme si elle les découvre.
Il l’autorise à fureter et remplit l’après-midi d’anecdotes et de souvenirs. Mahaut apprend les bases du jeu de rôle en étudiant une collection de dés polyédriques, manque de se faire spoiler la fin de Sixième Sens, le bat sur Smash bros mais s’avoue vaincue à Mario Kart.
La mère de Romain finit par rentrer et il se précipite sur elle pour lui demander de réparer la broche de Mahaut.
— C’est rien ça, assure-t-elle. Je m’en occupe. Si vous voulez goûter j’ai acheté des pains aux chocolats.
— Wouah, faut que tu viennes plus souvent, plaisante Romain. Clairement, t’es plus aimée que moi.
— Ce soir tu dors dans la cave et à jeun, réplique sa mère avec un sourire en coin.
Elle repousse le battant et Mahaut quitte son pouf avec un tortillement dans la gorge. C’est pas tant le fait de voir une maman qui la travaille, mais ce naturel qu’elle ne retrouve pas avec son père.
Ils ont été proches, elle le sait, elle s’en souvient. Mais c’était dans un temps auquel elle s’obstine de ne pas penser. L’Avant est un sujet très fragile qu’elle craint de manipuler avec les gros doigts gourds que son coma lui a laissé.
Il fait sombre dans la cuisine, la faute aux gros nuages qui pèsent sur le quartier. La pluie crépite dans le calme de leur goûter. Croquant dans son pain au chocolat, Mahaut se laisse absorber par la vue de la fenêtre, les pensées en pause et la respiration tranquille. C’est reposant, ici. Elle finit par remarquer que Romain l’observe, il se détourne maladroitement mais elle demande :
— Quoi ?
Il se racle la gorge, prend une gorgée de jus d’orange.
— C’est juste que ça me fait bizarre que tu sois là. Mais bizarre-bien, hein !
Elle enroule sa main aux ongles rongés autour de son propre verre et songe qu’elle aussi à quelque chose d’important à dire.
— Merci beaucoup.
— Pour quoi ?
Elle hausse une épaule, mais n’ose pas lever le nez des gouttes de condensation qui lui mouille l’index.
— Pour avoir été aussi cool depuis mon réveil. On se connaissait pas vraiment, mais t’as pris mes cours et t’as été présent quand je suis retournée au collège. T’as rendu ça un peu plus facile.
Voilà, c’est dit. Elle se sent mieux et gênée en même temps. Sa voix garde un léger trémolo qui lui chatouille la gorge. Elle finit par regarder Romain, mais c’est à son tour d’étudier un point sur la table. Il a les pommettes roses et les prunelles balbutiantes.
— Je voulais vraiment qu’on soit potes, quand t’es arrivée au collège, déclare-t-il doucement. T’avais l’air chouette. J’ai essayé de te parler plusieurs fois… je sais pas si tu te souviens ?
— Pas trop, admet-elle.
Son été et le mois de septembre qui a suivi baignent dans une espèce de brouillard poisseux. Elle se souvient avoir vécu la rentrée comme une falaise à escalader avec un sac à dos trop lourd. Elle a de vagues réminiscences de mots polis et de brèves visites du bâtiment.
— Aussi… je suis venu te voir à l’hôpital.
— Oh.
Romain a blêmi. Elle lit dans son regard que l’expérience le hante, et elle a l’impression qu’on lui creuse les entrailles.
— Je suis vraiment content que t’aille mieux, et qu’on soit amis.
Mahaut a envie de pleurer. Robin ne sera jamais son ami parce qu’il n’existe pas.
— Ça va pas ? demande-t-il avec horreur. Y a pas de pression ! J’ai dit ami mais…
— Moi aussi, coupe-t-elle. Moi aussi, je t’assure.
Elle essuie ses larmes d’un geste rageur. Elle a une grosse boule de colère qui palpite contre son cœur mais elle refuse de la balancer à la figure de Romain qui n’a rien demandé. Son ami quitte la table et sort de la pièce. Elle a l’impression qu’elle va basculer au sol, dans un trou noir. On l’abandonne. Mais il revient au petit trot avec une boite de mouchoirs et elle lâche un rire de soulagement.
— T’en as pas marre de me voir chialer ?
— Pas du tout.
Il débarrasse leurs verres et nettoie les miettes en sifflotant. Mahaut voit bien qu’il se force à avoir des gestes appliqués et que sa mélodie sonne pas très naturelle, mais elle a bien besoin de ça pour reprendre contenance.
— Tu veux prendre l’air ? propose-t-il soudain. On peut aller acheter des bonbecs à l’arabe du coin.
Il se marre et a une espèce de grimace gênée :
— Mes parents disent ça, mais le magasin est au coin de rien du tout.
Ils ont chacun un parapluie sur lesquels crépite l’averse. Leurs chaussures traquent les flaques, les font claquer sous la semelle, et ils s’envoient des sourires amusés. Mahaut inspire des bouffées fraîches et mouillées. Sa broche réparée leste à nouveau sa poitrine. La mère de Romain a réparé ça comme un rien.
C’est en voyant la devanture qui clignote dans l’après-midi grisâtre, qu’elle reconnaît le magasin. Elle y est passé de temps à autre, pour une course de dernière minute ou une cannette de soda à boire sur le chemin de la maison.
Quand ils entrent, ils sont salués par un garçon maghrébin derrière le comptoir. Un garçon qui s’ennuie sec, possiblement lycéen, et plongé dans son téléphone portable. Derrière lui, une porte entrouverte laisse passer des bruits de cartons qu’on déplace.
La boutique est exiguë et porte une vague odeur d’épices. Mahaut suit Romain jusqu’au fond. Tandis qu’ils choisissent des sucreries, une voix se fait entendre. Un vieil homme qui enguirlande le lycéen :
— Je te paye pas à rien faire, Ali. Si la caisse t’ennuie, va derrière !
— Ça te va, ça ? demande Romain.
Mahaut fait le point sur le paquet de bonbons qu’il lui montre. Son cœur s’est mis à battre très vite et elle a peur de comprendre pourquoi. Elle acquiesce et ils reviennent vers l’entrée pour payer. Un homme âgée a remplacé l’adolescent. Même teint mat, mais gravé de rides. Des yeux gris, chaleureux. Une voix un peu rauque qui leur dit :
— Bonjour, jeunes gens.
— Bonjour, répond Romain.
Mais Mahaut ne peut rien dire. Elle se sent soudain extrêmement malheureuse, brûlante et glacée. La tête lui tourne.
— Ça va pas, gamine ? s’inquiète Fulbert. T’es toute pâlotte. Ali ! Ramène un tabouret, vite !
Il l’aide à s’asseoir, la fixe bien dans les yeux, demande s’il veut qu’on appelle chez elle puis refuse qu’ils partent comme ça. Sur ses directives, Ali lui ramène un verre d’eau, puis une toute petite tasse en verre, très chaude, qui dégage une forte odeur de menthe.
— Cul sec, conseille Fulbert. Le sucre te fera du bien.
Le thé à la menthe est délicieux. Il lui brûle légèrement la langue, mais la revigore de l’intérieur. Mahaut se sent physiquement mieux, mais elle a un besoin viscérale de s’en aller, de fuir la petite épicerie ; elle se lève et serre la manche de Romain.
— On y va, supplie-t-elle.
Fulbert leur offre les bonbons. Vérifie qu’ils ont un parapluie, qu’ils n’habitent pas loin, qu’elle se sent mieux.
Mahaut se précipite sous la pluie avec un soulagement qui la bouscule.
— Il s’est passé quoi ? s’inquiète Romain.
Elle le regarde, elle voit Robin, et la colère s’emmêle au chagrin et les deux forment une grosse boule qui l’étouffe et la rend encore plus triste, encore plus énervée. C’est pas Robin, c’est pas Fulbert, et c’est injuste.
Elle a besoin d’en parler à quelqu’un avant de devenir folle.
Je te livre une pensée qui m'est spontanément venue pendant que je lisais : "Mais quel talent elle a, Claquette, de faire exister toutes ces histoires depuis toutes ces années." Voilà, c'était littéralement ça, et comme j'ai chopé la pensée au vol je me suis dit, autant la partager <3
Immense plaisir de continuer cette lecture. J'ai l'impression que chaque nouveau truc que je lis de toi devient mon préféré parmi tes histoires. Dans ce chapitre-ci j'ai particulièrement aimé la description de la maison de Romain et les échanges entre eux. Le passage qui précède, avec la tension autour du père, il m'a paru moins prenant, sans que j'arrive à déterminer si c'est juste à cause de sa charge émotionnelle, cette espèce de blocage entre eux qui remue des trucs pas plaisants, ou si le ton y est différent. Je penche plutôt pour la première hypothèse. En tout cas, la réaction du père en mode "j'attends des excuses" m'a fait grincer des dents : "quels nuls, ces adultes" aurait dit la moi ado. La moi d'aujourd'hui est juste mal à l'aise devant tant de maladresse parentale tout en sachant qu'il fait ce qu'il peut.
Je m'attendais à l'apparition d'autres personnages de la première partie, mais tu m'as quand même prise par surprise avec Fulbert, c'est chouette ! Je me demande quelle place ces personnages-écho trouveront dans la suite de l'histoire. Pour Robin-Romain, ça semble assez clair, mais pour les autres, j'ai l'impression qu'ils pourraient prendre un rôle important tout comme ils pourraient juste rester très secondaires, puisque ce n'est pas avec eux que Mahaut a vécu toutes ses aventures. Curieuse de voir quelle décision tu as prise !
Petit relevé au passage :
"Sa pâleur et ses cheveux détachés lui donne l’air" > donnent
"Elle trouve dégueulasse qu’il l’ait grondé (...) qu'il aie vu quelqu'un (...)" > qu'il l'ait grondée, qu'il ait vu
"Peut-être que personne ne vas répondre." > va
"C’est toi qui l’a gravé ?" > l'as
"qui l’avait poussé à se lever" > poussée
"Mahaut ne sait pas si elle est prête à affronter une maman après le fossé que la sienne a creusé dans sa vie, mais celle-ci n’est pas de cet avis." > la tournure "n'est pas de cet avis" m'a fait drôle après le début de la phrase.
"lever le nez des gouttes de condensation qui lui mouille l’index." > mouillent
"Sa broche réparée leste à nouveau sa poitrine. La mère de Romain a réparé ça comme un rien." > deux fois réparée/a réparé, peut-être à modifier ?
"ils sont salués par un garçon maghrébin derrière le comptoir." > vu que l'épicerie est appelée "l'arabe du coin" juste avant et que le garçon est nommé Ali juste après, je me suis dit que cet adjectif descriptif n'était pas forcément nécessaire, en tout cas moi je me le représentais déjà comme tel.
"Un homme âgée" > âgé
"elle a un besoin viscérale de s’en aller" > viscéral
Poutoux, à très vite !
Je suis contente que l'histoire t'aide à avancer ton bingo ! (j'avais écrit "bongo" tout va bien)
Et merci pour cette pensée au vol qui est un gros compliment >< Je suis très touchée. Encore plus si l'histoire te plaît. J'espère que la direction choisie te conviendra tout autant, je croise les doigts.
Je vois la liste des coquilles et kfjhdskhsd franchement y en a que j'aurais dû voir ! Pff Merci pour elles !
Bisous ♥
Le papa est un peu lourd, oui, mais bon, ce n'est pas facile, très clairement, d'être le père de Mahaut depuis son réveil, alors on peut comprendre que lui aussi a "le droit" de ne pas être tout le temps au top...
Ah, bonne idée, ces aveux à Romain, je me demande bien comment il va réagir !
Et merci pour cette empathie à l'égard du papa ♥ comme tu le dis : c'est difficile d'être le père d'une ado à fond dans son rôle d'ado. Ils souffrent des deux côtés, da
Désolée, mon doigt a ripé
J'ai eu très envie de baffer le papa là x) Qu'il s'inquiète parce que Mahaut est en retard et même qu'il lui gueule un peu dessus, je peux comprendre, c'est normal. Mais qu'il voit pas du tout qu'elle allait pas bien et qu'il insiste lourdement pour avoir des excuses, j'avais très envie de l'encastrer dans le mur x) Je comprends que tout ça soit très dur pour lui aussi, mais bon, voilà quoi, il fait pas preuve du meilleur tact du monde, comme le fait de parler à Mahaut de sa mère alors qu'ils sont en voiture pour aller chez un ami, pour plomber l'ambiance, c'est parfait x)
On en apprend plus sur ce qui s'est passé. J'étais persuadée que la maman de Mahaut était morte dans l'accident qui avait mis sa fille dans le coma mais non ^^' En même temps, avec le recul, Mahaut ne paraissait pas surprise de la mort de sa mère. Du coup, ça rend le papa qui a déjà probablement retrouvé une copine un peu moins "horrible", parce que bon, dans ma tête, il avait réussi à retrouver directement quelqu'un alors que sa fille était dans le coma, je trouvais ça quand même rapide ^^'
Bon, au moins, même si ça a été très violent de rencontrer "Fulbert", ça va pousser Mahaut à s'ouvrir un peu plus à Romain et enfin parler de tout ça =D Il est vraiment très touchant Romain, et sa maman a l'air grave très sympa (ce qui va pas aider Mahaut mais bon ^^').
Curieuse de voir comment tout ça va tourner =D
Ahahaha ! En même temps... Mahaut est une jeune ado très difficile avec son père. En tant que parent je suis pas certaine qu'on puisse rester calme et zen en toutes circonstances. Il a quand même failli la perdre définitivement.
Croire que la maman était morte dans l'accident de Mahaut, je me suis rendue compte que c'était un raisonnement logique pour quiconque lit. Mais je suis contente que le vrai évènement te semble mieux coller.
Oui, il est temps que Mahaut lâche un peu du lest. Et qui mieux que Romain pour ça ?
A tantôt !