5. Jour noir

J’aurais aimé. J’aurais aimé te voir encore. Brise légère. J’aurais aimé pouvoir pleurer avec toi, tu sais. Pouvoir diluer ta peine. Mais rien ne se passe jamais comme on le souhaite. Tu le sais, n’est-ce pas ?

 

J’ai entendu ta voix. Oui, je sais, c’est absurde. Alors que j’étais loin, si loin de toi, j’ai entendu ta voix. Ta voix qui murmurait mon nom. Mon nom et le sien. Jour noir. Jour de deuil. J’aurais aimé être là pour toi, ce jour-là, lorsque lui ne le pouvait plus. J’aurais aimé trouver le moyen, tu sais ?

 

Vent du soir. Ciel troué de blanc. Je sais que tu regardes la lune, toi aussi. Parce qu’il l’aimait tellement, ce joli cercle aux reflets de vérité.

 

Mais tu sais, moi je crois, je crois qu’il est bien plus heureux que nous, à présent. Parce qu’il est comme un enfant. Parce que le ciel est noir. Parce qu’il a enfin rejoint ce creux de clarté dans lequel il rêvait de se blottir. L’herbe se plie. Alors, en regardant la lune, je suis heureux.

 

Loin, si loin de moi, je sais. Je sais que toi aussi, tu lui souris. Sourions ensemble. Brise légère. Ce sera un peu comme si je pouvais te voir encore.

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