Ils quittèrent la forêt au bout de trois jours. Afin de se cerner, Mahaut s’était mise à lister ses goûts.
Elle détestait dormir à la belle étoile. Après avoir admiré la voûte céleste, il n’y avait plus que les pierres qui lui rentrait dans les côtes, les insectes qu’elle s’imaginait lui ramper dessus et la rosée glacée qui venait progressivement humidifier sa couverture et ses habits.
Elle adorait les histoires de Fulbert et quand il leur enseignait quelles plantes guérissaient quels maux. Alix se vantait de déjà tout savoir, et Robin tentait parfois une réponse, qui généralement s’avérait fausse et le laissait tout vexé.
Elle n’était jamais enthousiaste quand il fallait s’entraîner au combat. Contrairement à ses deux compagnons, elle n’avait aucune prédisposition, que ce soit à l’épée ou au corps à corps. Robin, lui, se révélait sous l’œil attentif de Fulbert – combattant aguerri, comme ils l’apprirent tous à leurs dépends –, et tandis qu’il bénéficiait de leçons supplémentaires, Alix entraînait Mahaut à l’écart pour lui apprendre l’arc. Elle était très mauvaise, mais elles riaient beaucoup.
Mahaut aimait ses compagnons de route. Elle se prenait moins le bec avec Robin, mais c’était parce qu’Alix et lui se tiraient constamment dans les pattes. L’indémontable confiance en elle d’Alix se heurtait généralement à la fausse assurance de Robin. Plusieurs fois, ils le sentirent sur le point de craquer – de chagrin ou de rage – et chaque fois, Alix revenait sur ses mots ou Fulbert trouvait un autre sujet de conversation.
Leur dynamique mettait parfois Mahaut un peu mal à l’aise. Elle revenait d’aller chercher du bois ou des baies et les observait de loin, se demandant où était sa place. Peut-être n’était-elle que le trésor à transporter, celui qu’espéraient trouver les bandits.
Elle essayait alors de faire fonctionner sa broche, cherchant à justifier sa présence pour devenir membre à part entière de son équipe.
— Enfin du vrai soleil ! s’exclama Robin en s’étirant, à la sortie des bois. Hein, Bruno, qu’on est mieux ?
Il flatta le dos de la monture qui, comme pour exprimer son accord, progressa un peu plus vigoureusement.
— On pourra s’arrêter dans un vrai lit, ce soir, annonça Fulbert. Si vous lambinez pas.
— Je suis prête à courir malgré les courbatures, répondit Mahaut.
Ce à quoi Alix rit avant de lui filer une accolade amicale. Après les derniers jours passés à l’ombre des frondaisons ils suèrent vite et jetèrent pêle-mêle dans la charrette tout ce qui était de trop.
Alix ne portait plus qu’une longue tunique sur un collant de laine. Mahaut avait déjà remarqué la sobriété de ses vêtements, l’absence d’écussons ou de d’éléments distinctifs, l’usure de ses bottes et de son armure de cuir.
Ils lui avaient tous demandé, alternativement, d’où elle venait, et elle s’était contentée d’un vague « par là-bas » ponctué de son sourire joueur.
— Au prochain entraînement je serai plus sympa avec toi, nargua Robin.
— Je t’ai laissé gagner, marmonna-t-elle.
Il éclata de rire mais elle ne se vexa pas. Il y avait de quoi, à vrai dire. Leur dernier échange de passes s’était soldé par une chute sur le derrière des plus ridicules.
— Ton problème c’est que tu n’oses pas, lui dit Robin avec douceur.
— J’ai peur de te faire mal. Ou de me faire mal, avoua-t-elle en roulant des yeux.
Le sourire en coin de Robin lui creusa une fossette.
— C’est pour ça que j’ai un bouclier. On s’exerce, Mahaut, tu ne peux pas me prendre par surprise.
— Ça va les chevilles ?
— Nickel.
Et pour l’illustrer, il mima un coup droit d’une souplesse à la rendre jalouse, bien stable sur ses appuis et le bras droit. Robin adorait manier l’épée, et il se révélait très doué pour ça. Qu’il pratique une fente, une passe avant ou une ballestra, il paraissait danser.
— Comment s’appelle la prochaine ville ? s’enquit Mahaut à la cantonade pour changer de sujet.
Alix – qui se lassait vite des discussions d’épéistes – répondit plus vite que Fulbert :
— Cerro. Mais c’est pas une ville, plutôt un hameau.
— L’auberge du Tröll Radieux est imposante, détailla Fulbert, parce qu’elle ne désemplit jamais. C’est un carrefour entre Fort-Levant, Voilovent et Fermont. Elle est ravitaillée par les trois villes et les fermes alentour.
Un silence suivit sa déclaration. Mahaut tourna sur elle-même pour embrasser le paysage. L’endroit était vallonné, mais elle avait une bonne vue tout autour. Un vol d’oiseau trancha le ciel écumé de nuages, le vent soufflait à peine, le soleil était radieux… et les lieux déserts et silencieux.
— Vous avez compris ce qu’il y a de bizarre ? demanda Fulbert.
— On devrait voir des gens, exprima Robin pour eux trois. Des voyageurs, des commerçants…
— On en croisera sûrement en approchant de Cerro, dit Fulbert, mais ouais, les gens se terrent chez eux.
— Ils te feront la fête quand t’auras tué Rubia ! s’exclama Alix en prenant Mahaut par le cou.
Elles faillirent tomber, mais si l’une s’en amusait, l’autre n’avait pas le cœur à rire.
— Super, parvint à lâcher Mahaut.
Alix la relâcha, l’observant curieusement. Elle allait parler quand Robin s’exclama :
— Alix, je te parie que j’arrive là-haut avant toi. Prêt ? Partez !
— Tricheur ! cria-t-elle en se mettant à courir.
Leurs pitreries rasséréna Mahaut, qui les encouragea en feignant de ne pas remarquer l’attention de leur guide.
L’idée de tuer le dragon lui semblait de moins en moins bonne, mais elle ne pouvait pas leur dire.
Ils croisèrent effectivement quelques personnes. Deux chariots marchands, au loin, qui avançaient aussi vite que leurs coccinelles pouvaient, quelques cavaliers soulevant des nuages de poussière à chaque bond de leur sauterelles, et quatre insectes qui les survolèrent dans un vrombissement pressé.
En les voyant, Mahaut pensa à Dame Lucanus et espéra qu’elle allait bien. Avait-elle trouvé Rubia, déjà ? Attendait-elle des nouvelles de Mahaut au château ?
Si Mahaut refusait de se battre… pire, si elle refusait de prendre l’épée ou n’y arrivait pas, Bertille Lucanus serait certainement très déçue.
— Dernière pause pour Bruno ! décida Fulbert. Il nous restera une heure, une heure trente de marche après ça.
Robin fit encore quelques pas pour atteindre le sommet de la colline, puis se laissa tomber dans un bruyant soupir. Les deux filles l’imitèrent et, installée entre les deux, Mahaut s’allongea sur le dos. Ses pieds palpitaient de chaud et de fatigue et les muscles de ses jambes la tiraient douloureusement.
Les nuages s’étaient accumulés dans un ciel plus violacé que bleu. Le soleil allongeait leurs ombres alors qu’il commençait à raser les cimes des arbres. Le regard piqué tout là-haut, Mahaut s’efforçait de contrôler les battements de son cœur. Peur de décevoir, excitation de ce nouveau lieu à découvrir.
— Je peux voir ta broche magique ? demanda soudain Alix.
Mahaut se redressa, fit mine de la détacher, mais avec tant d’hésitations qu’Alix précisa :
— Tu peux me dire « non », tu sais ?
D’un geste, elle jeta ses longues tresses dans son dos.
— C’est un cadeau de sa mère, bien sûr qu’elle veut pas que t’y touches, grogna Robin.
— Paltoquet ! L’amabilité c’est pas ton truc, hein ?
— Tiens, coupa Mahaut en lui collant sa broche dans les mains. Mais pas longtemps.
Elle fut touchée de la délicatesse avec laquelle Alix manipula son bijou. Elle l’approcha de son nez froncé, le retourna, puis le lui rendit.
— Tu sais comment il marche ?
— Le rayon venait du cœur de la rose, je crois, répondit la jeune fille avec malaise. Mais c’est tout.
À son tour, comme si elle ne l’avait pas déjà fait le matin, elle l’étudia. La finesse des pétales, l’absence de gravures ou de détails incrustés. La voix de Fulbert interrompit leurs pensées. L’un des essieus nécessitait réparation et il avait besoin d’aide. Alix se dévoua, déroulant son corps avec une souplesse qu’un œil extérieur n’aurait pu lui soupçonner, et le rejoignit.
— T’étais pas obligée de lui faire plaisir, hein ? souffla Robin après un instant de silence. Elle t’en aurait pas voulu.
— Je lui fais confiance. Et faut bien que d’autres y jettent un œil, je suis incapable de savoir comment ça marche.
— C’est de la magie. On n’est pas obligé de trouver une réponse à tout.
Il perdit son regard dans l’horizon, tirant puis rentrant le collier sous son col. Le soleil de la journée lui avait rougi la peau, et Mahaut imagina que la sienne aussi. Ses tâches de rousseur devaient ressortir et elle était contente de ne pas avoir de miroir.
— Ça va ? s’enquit son compagnon.
Il avait croisé les bras autour des genoux pour y appuyer sa tête, l’air scrutateur.
— Oui, super.
Il pinça les lèvres mais ne renchérit pas, et contempla les collines peu à peu voilées d’ombres. Dans le ciel, le vol rapide et imprévisible d’une chauve-souris remplaça celui des oiseaux.
Robin colla son épaule à la sienne. Ce soutien muet l’emplit de chaleur. Sous son sarcasme, qu’il avait facile, Robin était un garçon attentionné et mal-assuré. Se sentant en confiance, elle murmura piteusement, arrachant l’herbe entre ses jambes :
— Qui suis-je, Robin ?
— Bah… Mahaut ?
Elle lui coula un œil fatigué et répliqua pour lui faire comprendre :
— Mahaut comment ?
Il se frotta les cheveux si forts qu’il dressa des épis sur son crâne. Ses yeux se baladaient partout, incertains. À le voir soudain si nerveux, Mahaut regretta.
— Oublie, c’est rien. Un coup de mou.
— Non mais je comprends, assura-t-il. Je cherche ce que j’aurais aimé qu’on me dise quand je me posais la question… Bah, c’est super dur, admit-il avec un rire.
Elle se détendit.
— Désolée. Je pensais pas que ça te travaillait aussi.
— Aujourd’hui, ça va, avoua-t-il, mais oui, pendant longtemps… être orphelin, tu sais.
— Je suis désolée.
Il leva les yeux au ciel, le visage souriant.
— Arrête de t’excuser.
Il étudia la valse paresseuse des nuages, qui commençaient à s’accumuler, puis parla d’un ton bas et prudent :
— Savoir qui on est, ça peut être une autre sorte de poids. Quand j’ai été assez grand, j’ai posé des questions partout sur ça.
Il dévoila son collier. Le petit anneau d’argent se balançait, indifférent à l’émotion dans la voix de son propriétaire.
— Tu le répètes pas, hein ?
— Promis, souffla Mahaut.
Elle s’en voulut d’éprouver un élan si fort de curiosité alors qu’il en coûtait manifestement à Robin de s’exprimer. Il baissa encore d’un ton, et elle dut se pencher vers lui, glissant une mèche derrière son oreille.
— Cet anneau, ma mère l’avait reçu du roi. Elle me la légué avant de disparaître purement et simplement.
Mahaut fronça les sourcils. Robin la fixait intensément, attendant qu’elle fasse le lien.
— Tu veux dire que le roi…
— Ouais, je suis un bâtard, cracha-t-il avec une haine soudaine.
Il prit une profonde inspiration et leva les yeux au ciel. Mahaut se détourna pudiquement. Robin était donc un bâtard du roi, un enfant illégitime que sa mère avait emmené jusqu’à Rouge-Colline… À moins qu’elle y ait été forcée ?
Oui, ce devait être ça. Elle se souvenait de l’expression du roi, quand Robin avait raconté ça au château. L’intensité dans son regard, avant d’accepter qu’il accompagne Mahaut pour faire ses preuves.
— Tu veux vraiment être un garde royale ? demanda-t-elle d’une petite voix.
— Je sais pas, dit-il d’une voix serrée. Mais je le laisserais pas m’ignorer plus longtemps. Je veux qu’il me voit et qu’il reconnaisse ma valeur. Et puis peut-être qu’un jour...
Elle acquiesça, comprenant ce qu’il avait voulu dire. Pour Robin, les réponses à ses questions s’étaient révélées aussi lourdes que leur ignorance. Si elle retrouvait la mémoire – quand elle retrouverait la mémoire – Mahaut le regretterait peut-être… mieux valait pour l’instant s’appuyer sur ces fondations sûres qu’elle construisait. Ses goûts, ses souvenirs du Canasson Chantant, ses relations...
— Les enfants ! héla Fulbert. On se remet en route avant qu’il nous flotte dessus !
Effectivement, les nuages formaient à présent une couverture grise et le vent qui balayait l’herbe alentour avait fraîchi. Ils se remirent debout et Robin commença à redescendre la colline, mais Mahaut se figea.
Contre son cœur, sa broche s’était mise à chauffer.
Déchirant soudain la couche nuageuse, deux dragons surgirent dans un long cri. Ils étaient plus petits et longilignes que celui qui avait attaqué Fort-Levant, mais plus rapides aussi. Ils élancèrent leurs longs cous à l’assaut du soleil, plongèrent en sinuant comme deux rubans sombres, passèrent au-dessus de leur procession avec une telle rapidité que le vent les fouetta violemment. Puis leur regard croisa celui de Mahaut et ils prirent un virage en épingle. Fonçant sur elle.
Sa broche la brûlait sous son surcot.
Elle partit en courant, loin de Fulbert et Alix, loin de Robin, essayant de dénouer son gilet tout en remontant la colline. Ses jambes lourdes de fatigue lui faisaient payer son effort.
— Mahaut ! s’époumona Robin. Reviens ici !
Mais il était hors de question pour elle de les mettre davantage en danger. Elle se jeta au sol. L’ombre des dragons lui griffa le dos. Elle se releva, fit face au plus proche, les pans de son surcot claquant sous les rafales orageuses qui s’étaient levées avec l’apparition des créatures.
Comme si elle était aussi tétanisée par la peur que sa propriétaire, la broche de Mahaut se contenta de chauffer sans réagir.
L’un des dragons reprit de la hauteur, le second battit une fois des ailes et s’élança. Droit vers elle. Droit sur elle. Ses oreilles se bouchèrent brusquement, son souffle se coinça dans sa gorge.
Une flèche se planta dans l’œil de la créature, lui arrachant un cri de douleur, réveillant Mahaut qui recula.
— À terre ! entendit-elle.
Robin la tira par le bras et, d’un moulinet de sa lame, traça une balafre dans le ventre du dragon.
Il devint clair pour Mahaut que si elle n’agissait pas, ses compagnons tueraient les dragons pour se défendre. Pour la défendre.
Elle se dégagea de la prise de Robin et, moitié-courant, moitié-trébuchant, se précipita vers l’animal blessé. Son vol désormais erratique donnait l’impression qu’il dansait sur la toile anthracite du ciel. C’était magnifique et triste à pleurer.
— Hé ! l’appela Mahaut du fond de ses poumons. Par ici !
Le dragon effectua une volte gracieuse. Comme s’il n’avait d’autre but que celui-ci, il piqua sur elle. Du coin de l’œil, Mahaut vit Alix bander son arc, mais elle la devança et dégrafa sa broche pour la tendre résolument vers la créature.
Un rayon lumineux percuta le dragon, le repoussa. Elle savait – mais comment ? – que ça ne lui causait pas de douleur. Une bonne peur, au pire. L’assurance qu’elle ne se laisserait pas faire.
Le dragon disparut dans les nuages.
— Derrière toi !
Elle se retourna de justesse pour esquiver le second, qui claqua des mâchoires très près de son crâne. Elle voulut brandir sa broche à nouveau, mais il rouvrit grand la gueule et elle eut juste le temps de rouler sur le côté pour ne pas perdre son bras.
— Mahaut, ne bouge pas ! ordonna Fulbert.
Le nez dans l’herbe, elle tourna le regard dans sa direction. Il s’avançait résolument, mais ne brandissait pas ses poignards. Il tendait simplement la main.
Une lueur se traça au creux de sa paume. Fine comme un dessin exécuté à la plume. Et tout d’un coup, des branches sortirent de terre tout autour de Mahaut, surgissant d’une brèche lumineuse qui l’encerclait parfaitement. Elle cria de surprise. Les branches se tordirent, frappèrent la créature qui n’eut d’autres choix que de s’enfuir vers le haut.
Mahaut bondit sur ses pieds et le chassa d’un autre rayon.
Hébétée, hors d’haleine, elle regarda les branches décroître, se faire avaler par la colline. Alix fixait Fulbert d’un air ahurie. Bruno le scarabée renâclait. Robin se jeta sur Mahaut pour l’étreindre.
— T’as rien ? demanda-t-il.
Puis aussitôt :
— Tu savais que Fulbert était un sorcier ?
"L’un des dragons reprit de la hauteur, le second battit une fois des ailes et s’élança. Droit vers elle. Droit sur elle. Ses oreilles se bouchèrent brusquement, son souffle se coinça dans sa gorge": jolie description, on y est!
Ahhh elle veut sauver seule les autres, hé ben non. Elle apprendra que c'est un travail de groupe ;) Et Fulbert le sorcier, belle découverte.
- "Bruno le scarabée renâclait": hébé, il n'a pas vite peur :)
Deux ptites remarques:
- " Je t’ai laissé gagner, marmonna-t-elle": on pourrait croire, vu les phrases d'avant, que "elle" c'est Alix. Alors que c'est Mahaut, si je ne me trompe pas.
- "Ils élancèrent leurs longs cous à l’assaut du soleil": juste avant, tu parles du ciel qui se couvre; Fulbert dit qu'il va pleuvoir, donc je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait du soleil (même s'ils déchirent le ciel, leur cou sera à l'assaut de la terre plus que du soleil, non?).
Prendre plus le temps. Il faudra que je cherche peut-être à insérer une scène. Je ne tiens pas à rallonger trop cette partie, qui doit rester plus courte que la seconde. Mais je comprends comment l'aspect droit au but est frustrant >< J'ai fait tellement attention à l'enchaînement, que j'en ai parfois oublié le futile.
Merci pour tes remarques ♥ A bientôt
Je m'explique : tu énonces la dynamique du groupe mais sans la montrer. Je trouve chouette le début où Mahaut cherche ses goûts, mais cela te conduit à dire qu'elle aime ci ou n'aime pas ça, et on débouche sur ses relations dans la bande (Mahaut aimait ses compagnons de route...) qui sont expliquées mais pas montrées. Je ne suis pas forcément toujours pour le "show don't tell", ça dépend du contexte, mais là pour moi le "show" manque vraiment, car on ne fait pas l'expérience des relations entre les trois jeunes. (alors que tu sais si bien mettre en "musique" ce genre de scènes...)
Sinon, concernant les révélations du garçon, je dirais qu'en temps qu'adulte on le voit venir, à cause de la façon qu'il a de dire qu'il veut voir le roi au début. Peut-être qu'il faut moins insister, ou alors lancer des fausses pistes pour qu'on soit vraiment surpris.
Quant à Fulbert, en tant que figure du mentor, ce n'est pas surprenant qu'il ait des talents cachés, même si on ne savait pas encore qu'il y avait des sorciers (ce qui est plutôt chouette, parce que là c'est plus une surprise, du coup...)
Pour l'enfant bâtard, c'est clair qu'en tant qu'adulte on le voit venir. J'ai essayé de pas trop m'en cacher, je ne sais pas trop si ça me dérange ou non (et peut-être que c'est moins évident pour un.e lecteurice plus jeune ? A voir)
Beaucoup de choses dans ce chapitre dis donc =o On a la dynamique de groupe qui est bien en place, même si Mahaut peine toujours à trouver sa place. En même temps, c'est compliqué en ne sachant pas d'où elle vient et en ayant pas vraiment envie d'être là x) Pour le coup, les gens autours font vraiment attention à elle, et c'est touchant =D
Bon, on apprend enfin pour Robin ^^ On s'en doutait hein, mais c'est bien qu'il lâche enfin le morceau. Ca doit pas être simple non plus. Je me demande un peu quelle est l'histoire derrière, vu que le roi m'avait fait plutôt une bonne impression, pourquoi ignorer à ce point son bâtard ? Et faire disparaître la mère ? A moins qu'autre chose lui soit arrivé ? D'ailleurs, en vrai, est-ce que c'est vraiment le père où il y a autre chose ? Enfin bon, on verra bien ^^
Pour le combat avec les dragons, Mahaut ne voulait pas leur faire du mal, non ? Elle les a fait fuir pour éviter qu'ils se fassent tuer par les autres, mais a priori, les autres s'en sortaient très bien sans son intervention. Est-ce qu'on se dirige vers Mahaut qui fait la paix entre les humains et les dragons ? ^^ Enfin bon, faudrait déjà que les dragons arrêtent d'essayer de la tuer avant ='D
Et Fulbert qui sait tout faire ='D C'est tellement Merlin ='D Il y a un truc qu'il sait pas faire ? ^^
Toujours curieuse de lire la suite ! Bon courage =D
Oui, en tant qu'adulte c'est évident qu'on se doute pour Robin xD Je me demande si un lecteur plus jeune le trouverait. Quel mystère que ce jeune public que je vise.
Fulbert les enterrera tous. On va dire qu'il est très mauvais pour repriser ses chaussettes (lui trouver un point faible, le rendre plus humain toussa)
J'espère que la suite te plaira ! Bisou Flamou !