J'aime la vie. Pas comme aimer un aliment. Comme un je t'aime murmuré au creux de l'oreille. Comme le sentiment que ressent une femme pour un homme et un homme pour une femme. C'est ce verbe aimer dont je parle. J'aime la vie mais pas celle de ma cellule. La seule vie présente à l'intérieur est Robespierre le cafard. Il mesure environ 7 cm de long et il est noir cendre. Noir, comme ma vie, ou plutôt ce qu'il en reste et ce qui constitue encore mon statut de condition humaine. Il me reste 6 jours avant l'application de ma sentence.
Si je ne trouvais pas que le premier texte était court, celui ci je pense mériterait d'être étoffé un peu plus, on reste un peu sur sa faim, je trouve ! Après tout, il n'a rien d'autre à faire qu'écrire et regarder son cafard Robespierre (très bonne idée ça d'ailleurs), donc il pourrait très bien faire une thèse sur ce qu'il entend par "aimer la vie" ou raconter ce qu'il fait / observe chez son cafard ? ça décrirait un peu plus l'ennui que le personnage peut ressentir avant sa sentence