— Reine ! Tu es sûre qu’il y aura assez de brocolis pour la fête organisée par mon père ?
— Des brocolis, il n’en manque pas, Jean-Baptiste. Vous feriez un menu autour de l’épinard, j’aurais été davantage embêtée…
— Tu es en rupture d’épinards ?
— L’épinard est très demandé, ce mois-ci. Va savoir pourquoi…
— J’espère que nous ne faisons pas d’erreur, avec cette fixette sur le brocoli.
— Ton père doit passer à autre chose. C’est le meilleur moyen de tourner la page. Un brocoli pour en chasser un autre. Soigner le mal par le mal, toutes ces choses-là.
— Je me sens bête de penser que…
— Que quoi, Jean-Baptiste ?
— Qu’il pourrait rater la cuisson d’un deuxième brocoli.
— C’est impossible. On parle de Pierre-Noël Cesbon. Il n’est pas n’importe qui.
— S’il refait brûler des brocolis, ç’en est fini de lui, et même de son restaurant. De notre restaurant. Il m’entraînerait avec lui dans sa chute.
— Tout va s’arranger. C’est simple à cuisiner, un brocolis, non ?
— Aussi simple que n’importe quel légume. C’est basique.
— Donc, cesse de t’affoler.
— C’est ce que me dit Brock aussi. Mais… Je ne sais pas… Vous ne le voyez pas comme moi je le vois. Il n’est pas comme d’habitude. Pas dans son assiette. Il perd un peu le nord de la boussole. J’ai un mauvais pressentiment. Comme si nous étions au début d’une lente et longue descente aux enfers… Une descente aux enfers que rien ni personne ne pourra arrêter…
En passant, ce n'est pas si facile que ça de bien cuisiner le brocoli...
Bref, ça sent encore le roussi cette affaire...
Le suspens est parfaitement bien maintenu dans ce chapitre ! Je crains pour le chef...
Bien une réflexion de bouffeur d'épinard ça tiens...
J'ai presque rattraper l'histoire, j'en suis pas peu fier
Ravi que le fait de rattraper mon histoire soit une fierté. Je suis fier de t'avoir rendu fier, voilà !