Jusqu’à l’été 1995, j’étais impatiente de pouvoir enfin sortir dans les bals de villages avec mes copines, pour enfin entrer dans leurs histoires d’adolescentes. Jusqu’à cet été-là, je ne faisais qu’attendre et écouter le récit de leurs aventures estivales tout au long de l’année scolaire. Ma mère m’interdisait strictement de sorties, et je devais taire le fait que ma sœur sortait en douce de la maison pour aller à ces mêmes fameux bals. Dire que je n’avais pas été à un seul ! Jusqu’à l’été 1995, je considérais la période estivale comme un purgatoire, et je me disais même parfois qu'une vie dans un couvent serait moins difficile. En un mot j’étais désespérée.