Les yeux grattent. Les doigts s’y plongent avec avidité, nervosité, frottent et frottent. Les plaies rouges s’étendent et grignotent le plus de peau possible, conquièrent les cils et les paupières à la manière de soldats que rien n’arrête. Et ça continue de démanger : un cercle vicieux, une guerre sans fin faite de petits riens. Un grattage par-ci et un frottement par-là, ça ne peut pourtant pas faire de mal. Croit-on.
La file d’adolescents qui longe le couloir, là, devant l’infirmerie, s’amenuise de jour en jour. Cette file, Rebecca en a suivi la destinée avec autant d’enthousiasme qu’un mauvais feuilleton télé : elle l’a vue s’étendre, atteindre son apogée avant de s’effondrer d’un coup, sans prévenir. Les épidémies de conjonctivite, Rebecca connaît ça par cœur.
Heureusement, peu d’adolescents sont restés en quarantaine. « Ils sont tous partis », avait-elle lâché au directeur avec de grands yeux ronds et un accent d’outre-tombe. Elle pensait qu’il rirait — il a l’air d’en avoir tant besoin. Il l’a mal pris. Elle souhaitait seulement lui faire comprendre que tout allait bien, qu’elle avait maîtrisé la situation, que la plupart de ses petits pensionnaires avaient pu retrouver les dortoirs communs, sains et saufs et sans risque de contagion. Elle ne lui avait même pas fait part de son inquiétude face au peu de lits vacants, elle qui depuis plusieurs années cherche à le convaincre d’agrandir l’infirmerie. « Parce qu’en cas d’épidémie », a-t-elle osé une fois, « parce qu’en cas d’épidémie, et je ne parle pas juste d’une maladie comme ça, qui va et qui vient, mais une vraie maladie, une géante, il n’y aurait pas suffisamment de places. Genre une gastro bien morbide, celle qui vous colle aux chiottes et qui vous empêche de vous approcher de n’importe quel être humain dans un rayon de trois kilomètres. Vous voyez le tableau ? ».
Non, il ne voyait pas. Ne riait pas. Grand bien lui fasse, la prochaine fois : elle s’abstiendra.
Repensant à ces conversations ratées, Rebecca soupire. Une pause lui fera du bien, l’éloignera des tracas du quotidien — ces derniers jours n’ont pas été de tout repos. Elle passe la tête dans l’entrebâillement de la porte, jette un œil rapide sur ses pensionnaires et leur lance :
— Je sors m’en griller une !
— Ok ! lui répondent plusieurs voix.
Sans plus attendre, elle referme la porte de l’infirmerie et s’en va.
— Enfin seuls !
Tandis que les pas de Rebecca résonnent encore dans le couloir, un garçon saute de son lit et se propulse sur celui de sa voisine. Les matelas rebondissent et les draps froissés remplissent bientôt de leurs sillons l’espace délaissé.
— Sérieux les gars, vous pouvez pas vous décrocher l’un de l’autre cinq secondes… ?
La lassitude de Clémence se perd sous les gloussements des deux amoureux. Alyssa et Yanis sont agaçants. Bêtes. Frustrants. Ils s’embrassent, leurs doigts s’entortillent et leurs yeux vomissent une douceur ignoble et écœurante. C’est le couple star de la Fourmilière. Il y en a un chaque année, avec les mêmes ragots, les mêmes « ooh » d’exclamation, les mêmes retournements de situation, et Clémence ne participe jamais au duo. Alors elle croise les bras sur sa poitrine et fait la moue.
— Sans cette conjonctivite à la con, je serais pas coincée ici avec vous… se plaint-elle tout bas.
— T’avais qu’à faire gaffe dans l’eau, réplique Simon.
— Toi la ferme. Parce que tu t’es pas baigné, peut-être ?
Pour lui lancer son meilleur regard noir, Clémence doit baisser la tête. Simon est le plus petit de la colonie ; le benjamin, celui que les adultes demandent de protéger, de ménager, d’enrouler dans du papier bulle comme s’il risquait à tout moment de tomber et de se briser en mille morceaux. Il n’est pourtant pas si fragile, constate Clémence : il est intelligent, costaud, habile ; sous son nez, un duvet laiteux tente de se tailler la part du lion.
— Fous-lui la paix, à Simon, marmonne Alyssa entre deux baisers.
Les yeux de l’amoureuse sont toujours coincés dans ceux de Yanis. Ils se sourient. La taie d’oreiller se ramollit sous leur poids. Ils ont l’air parfaitement idiots.
— Occupe-toi de ton mec et lâche-moi ! s’emporte Clémence. Et toi, poursuit-elle en invectivant Simon, mêle-toi de tes affaires. Et arrête de te gratter, c’est dégueu !
La jeune fille est énervée. Elle n’a rien contre l’infirmière — au contraire, Rebecca compte parmi ces adultes ouverts et accessibles qui ne ressentent pas le besoin d’enfiler une combinaison d’astronaute avant de communiquer avec des adolescents. Et ce n’est pas la maladie qui clouerait Clémence au lit : elle a quinze ans, l’esprit vif, et sait que la souffrance des corps n’appartient qu’à ces êtres étranges qui vieillissent. Non, si Clémence est énervée, c’est parce qu’elle donnerait cher pour s’extraire de cette salle. Pour fuir les échanges de muqueuses que ses camarades ont transformés en sport olympique. Et profiter du soleil estival qui brille, inaccessible derrière cette maudite fenêtre que Rebecca prend grand soin de garder fermée.
Clémence n’a d’autre choix que de mâcher sa frustration. C’est une expression qu’elle a inventée : quand elle s’agace, elle crisse sa mâchoire et grince des dents, convaincue de broyer les ondes négatives qui la dévorent. Ce tic l’apaise et, pour ne rien gâcher, lui donne un côté sauvage. Devant elle, Yanis se redresse sur son lit et la critique sèchement :
— Oh la baleine, tu vas te calmer ! Tu nous fais chier, avec ta mauvaise humeur. Et puis il t’a rien fait, le gosse.
— Il a raison, renchérit Alyssa en jouant avec une mèche de cheveux. Tout le monde sait qu’elle est sale, l’eau de la rivière. C’était cool, mais Claire, elle aurait pas dû nous y pousser. Sans elle, y’aurait pas eu d’épidémie.
— Carrément, admet Simon, mais elle est quand même trop chouette, cette mono. Moi je l’aime bien.
Il sourit, ses joues se gonflent en deux points roses. Pas intimidé pour un sou, il se tourne vers Clémence et souhaite partager avec elle sa bonne humeur. Cependant l’adolescente se fige en un bloc de marbre ; elle est blême, son menton tremble, ses iris se recouvrent d’une buée qui brouille la pièce.
— Ben… qu’est-ce qu’il t’arrive ? lui demande Simon.
Pour toute réponse, Clémence fixe Yanis. La voix de la jeune fille trébuche :
— Tu m’as appelée comment, là ?
Interloqué, Yanis hausse et les épaules, et les sourcils. Ses membres maigrelets expriment la même désinvolture qu’une marionnette.
— Qu’est-ce que j’ai dit ?
Clémence serre les poings. Elle se contrôle. Tout sauf craquer devant eux : ne pas leur montrer qu’elle est vulnérable, blessée. À la faiblesse, préférer la force, la colère. Yanis prend une grande inspiration, penche la tête en arrière : il a compris.
— C’est la « baleine » qui te choque ? balance-t-il du revers de la main. Sérieux, faut t’en remettre ! Assume. T’es toute ronde, assume. Personne a rien contre les grosses mais bon, faut dire… t’es grosse, voilà !
Il tente de tisser un lien de complicité, de faire prendre à cette conversation glissante un tournant proche de l’humour et de l’autodérision. Adresse à Clémence une œillade franche et joviale. Ça ne prend pas : la boule qui s’est réfugiée dans la gorge de Clémence gonfle, éclate, tombe en parcelles éparses dans son gosier, ruisselle dans sa chair et s’y pose, lourde. La jeune fille aimerait s’allonger par terre, laisser ce poids la plaquer au sol et attendre que l’été passe. Elle rejette cette pensée : elle veut se débattre, cracher la boule comme le ferait un chat et s’assurer, une bonne fois pour toutes, que cette douleur lancinante qui lacère l’estomac ne reviendra pas. Peine perdue : Yanis n’abandonne pas une once de sa suffisance, Alyssa les observe tout en triturant ses cheveux. Seul Simon esquisse un geste. Du bout du doigt, il vient toucher la manche de Clémence et murmure :
— L’écoute pas, il est trop con…
Clémence frémit. Tout de suite, elle éloigne son bras, serre le poing et l’élève au-dessus de Simon. Elle ne le frappe pas, quoique l’envie la démange. Ce petit fragment d’homme, là, qui la frôle, qui un jour grandira et s’en prendra à son surpoids, fait gronder en elle un vif sentiment de crainte enrobé de colère. Elle hurle :
— Lâche-moi, espèce de rat ! Qui t’a dit que tu pouvais me toucher ?
En guise d’excuse, Simon lui présente sa mine la plus innocente.
— Je… je voulais pas…
Face à eux, assis sur leur lit comme sur un trône, Yanis et Alyssa ricanent. La scène dont ils sont témoins est appétissante ; un brin violente mais pas trop, pleine d’éléments amusants et inédits dont ils pourront s’emparer une fois sortis de l’infirmerie, qu’ils raconteront devant une cour intéressée. Clémence leur cracherait dessus, si elle le pouvait. Mais ils sont trop forts pour elle — inatteignables. Simon, au contraire, est à sa hauteur.
— Tu voulais pas quoi ? crie-t-elle. Tu t’es vu, avec tes airs de puceau ? T’as quoi, douze ans, c’est ça ? Me touche pas ! Tu me dégoûtes, avec ton corps de prématuré et tes boutons d’acné ! Dégage, putain !
Elle s’énerve tant et si bien que les larmes quittent ses yeux et roulent le long de ses joues. Simon demeure interdit.
— Dégage !
Les insultes de Clémence retombent sur Simon et le garçon se sent piétiné. Il s’efforce de comprendre ce qui lui arrive — quel est ce poids écrasant qui l’alourdit soudain, qui le pétrifie et le rend aussi gelé que la surface plastique de ses vieux jouets. Il n’y parvient pas. Clémence continue de vociférer : son visage grimaçant s’impose, la bouche rouge — un loup des contes de fées. Très vite, les pensées de Simon se brouillent et ses larmes le séparent des autres. Tout à coup, sans crier gare, il se détourne, ouvre la porte à la volée et s’enfuit dans le couloir. Ses pas résonnent et finissent par écraser les cris de Clémence.
L’entrée du gîte ne résiste pas à ses poings et bam !, le voilà dehors. Seul. L’été est caniculaire, il l’avait oublié — la fraîcheur de l’infirmerie l’en avait protégé. Toutefois la chaleur ne saurait avoir raison de lui, de sa rage ; alors il s’y engouffre. Sur son passage, des adolescents, des adultes à la silhouette trapue, s’agitent. Il les ignore. Ils ne méritent pas sa présence. Il traverse les jardins d’une démarche rapide, se laisse glisser vers les contrebas. La lisière de la forêt, celle qui délimite la Fourmilière du haut de ses cimes ombragées, l’attire.
L’écho du camp s’évanouit ; ne reste que ce bourdonnement injuste que Clémence a tissé au creux de son oreille. Il respire. S’enfonce dans la forêt. Mieux vaut s’éloigner des autres, de ces semblables qui se révèlent monstrueux au moindre prétexte. Il n’est pas comme eux, lui : il n’est pas un loup-garou.
Il donne un coup de pied dans un caillou. Tremble de rage. Se sent nauséeux. Au-dessus de lui les pins déploient leurs banderoles de pics sombres et, encore au-dessus, loin, loin devant, les montagnes blanches scintillent. On dirait des clins d’œil. Des clins d’œil à qui et pourquoi, Simon n’en est pas sûr : la nature n’est pas là pour le rassurer.
Et puis, rassuré, il ne veut pas l’être. Il est en colère, et en a parfaitement le droit. Il leur en veut, à ces trois bâtards qui l’insultent. Qui se moquent de lui. Il leur en veut, et il en veut tout autant à ces adultes qui s’immiscent, questionnent, contraignent. Mais qui ne font jamais rien. Ne voient jamais rien. Simon déglutit ; dans sa bouche sèche se répand un goût d’injustice qui lui rappelle que, même libre, même isolé de son plein gré, le souvenir cuisant de son humiliation réussit encore à le rattraper.
Il se fige. Il a marché, marché, et n’est plus certain de reconnaître le sentier sur lequel il s’est laissé emporter. Il reprend son souffle. Inspecte les lieux. Il avise un amas de rochers, y pose une main hésitante et tâche de recouvrer ses esprits. Dans sa tête, le tourbillon d’injures revient et s’acharne à griffer le silence. Simon tente de l’écarter comme on chasse des mouches — sans succès. Son regard s’agrippe à ce qu’il trouve : le gris de la pierre, avec cette fine couverture de verts, le captive. Il sent la rugosité des cavités, des angles, et la mollesse de la mousse. Ses dix doigts s’étendent, se déploient, occupent le plus d’espace possible ; ses tendons s’étirent, ses ongles vont chercher loin et s’accrochent à la matière avec la fermeté d’un piolet.
Il gonfle la poitrine et se concentre sur ses mains. Le moindre de ses gestes le fascine. Il se rêve conquérant. Supérieur. Il tourne autour de la roche, choisit son parcours avec parcimonie. Décide du sort des replis mousseux qu’il ne fait qu’effleurer, ou qu’il aplatit. Pour une fois, il pourrait devenir le maître de quelque chose.
Au détour d’un recoin, il remarque un minuscule point rouge. Vraiment minuscule : pas plus gros que la plume d’un stylo. Qui bouge, va de droite et de gauche. Et il n’est pas seul : autour, une armée de points rouges l’imitent, tous aussi indécis les uns que les autres. Simon imagine des figurines de GI Joe’s vivantes, disséminées aux quatre coins de la pierre à la manière de points à relier — il faut que je grandisse, se dit-il. Je n’ai plus huit ans, je ne suis plus un gamin.
Il se gratte les yeux. Les points rouges n’ont rien d’un jeu : le garçon reconnait ces infimes insectes insignifiants, inoffensifs et sans défense, qui s’animent l’été à l’ombre des rochers. Il approche son visage de la surface grise et son nez vient surplomber les mailles rouges. Puis la main de Simon se soulève, son index se tend et, lentement, se pose sur un point.
Aucun choc. Pas même un son, un « splash » d’écrabouillement. Rien. Lorsque Simon retire son doigt, le point rouge a changé : paralysé, il s’étale désormais en une couche diffuse — ses nouvelles frontières sont décousues, brouillonnes, ses contours épousent une forme abstraite et indéchiffrable.
C’est étonnant, tout de même, cette facilité avec laquelle Simon a écrasé l’insecte. Cette absence de lutte. De cris. À croire que le point rouge est et ne restera qu’un vulgaire point rouge : un grain de sable, un atome inutile. Négligeable. Et aucun miracle n’est venu le sauver.
Le garçon retente l’expérience : deuxième insecte tué. Son crime demeure impuni. Troisième victime. Simon jubile. S’enfièvre. Une excitation le saisit, il accélère, son index se transforme en une arme acharnée qui pique ici, s’enfonce là et écrabouille tous les insectes sur son chemin. Chaque point rouge éliminé est un obstacle en moins, une vengeance assouvie, et Simon ne peut s’arrêter ; une bulle l’emprisonne, le sépare du monde extérieur et lui fait croire que rien, pas même l’acte le plus assassin, n’a de coût. Ses yeux le rongent et il lui semble que ses paupières enflent sous les démangeaisons, que les microbes qui y pullulent gonflent. Il crève d’envie de se gratter, d’arracher des lambeaux de cette chair rouge qu’il renie. Puis reporte sa douleur sur les insectes, frappe, frappe et la pierre bientôt se recouvre d’une peinture pointilliste sanguinaire. Simon exulte, trépigne, et tandis qu’il s’essouffle, que ses coups se font plus furieux encore, il croise une colonie de gendarmes, rouges eux aussi, sagement posés au pied du rocher.
Leur paisibilité le dérange. L’offense. De quel droit se prélassent-ils ainsi, entre un tronc d’arbre et une herbe molletonneuse, à l’abri du monde et de ses agressivités ? Pourquoi ne rejoindraient-ils pas, comme tout un chacun, le rang des bourreaux ou des victimes ? Simon tranche pour eux. Ni une ni deux, il s’agenouille, plonge sa main dans une poche de son pantalon et en sort un briquet. Nerveux, il frotte son pouce contre la mollette et il faut plusieurs cliquetis du ressort pour que la flamme apparaisse. Le feu jette sur les verts une trace lumineuse inquiétante. Le garçon avance le briquet, les lueurs orange vacillent. Son regard est noir, lointain. Les gendarmes ne se doutent de rien.
— Mais enfin, qu’est-ce que tu fabriques ?
Simon sursaute, se retourne et bute sur deux jambes, deux troncs bruns aux tissus impeccablement repassés. Il reconnaît aussitôt Jules.
Le directeur lui agrippe le col et le force à se relever. Pris en flagrant délit, chahuté, Simon ouvre la bouche. Sa rancune à l’égard de ses camarades lui revient en pleine face ; il croyait l’avoir dissimulée sous son délire destructeur mais elle est bien là, aussi neuve et cuisante que la première fois. Il balbutie. Trois sons inaudibles s’échappent d’entre ses lèvres. Un hoquet. Jules ne cherche pas à en comprendre le sens.
— Tu peux m’expliquer ce que tu fais dans la forêt, avec un briquet ? gronde le directeur. Tu sais à quel point c’est dangereux ? Avec la sécheresse, tu risques de créer un incendie !
— Pardon… Je voulais pas… C’est ces insectes, ils… ils…
Simon cherche ses mots.
— Ces insectes ne t’ont rien fait ! le coupe Jules. Laisse-les tranquilles, et va plutôt rejoindre les autres enfants !
Simon hésite. Il aimerait parler de Clémence, des insultes, expliquer au directeur et s’expliquer à lui-même cette fascination morbide qui l’a aveuglé. Il n’y arrive pas. Alors Jules époussète rapidement son jean et lui dit :
— Donne-moi ce briquet.
Alliant le geste à la parole, Jules lui arrache l’objet des mains et le range dans sa propre poche. Simon ne peut protester : déjà, le poignet coincé entre les dix doigts du directeur, le garçon se laisse traîner vers la Fourmilière.
La dynamique de passation de la violence m'intéresse beaucoup. Je la trouve primordiale, même si on ne parviendra jamais à trouver des réflexions mathématiques toutes cohérentes.
Le briquet... j'ai adoré ce détail funeste...
Je me demande ce qu'il y a eu entre Sofiane et Séverine … et vraiment, Jules est d'un glauque… brrr, c'est à vous dégoûter des colos de vacances ! Rappelle moi de ne jamais y mettre mon fils ok ? XD
Ha, je suis contente que tu perçoives l'ironie (la mienne) sous-jacente ! En me lançant dans ce point de vue, j'avais peur que les lecteurs.trices fassent de mauvaises interprétations (mais jusqu'à présent ça ne s'est jamais produit). Et puis, paradoxalement, j'ai pris beaucoup un plaisir assez cynique à me glisser dans sa peau.
T'en fais pas, y'a aussi des moments heureux à la Fourmilière (si si !). Pour tout te dire, j'ai moi même été dans certaines colos étant enfant, et je m'en suis pas mal inspirée (pour les activités, notamment). Je précise que personne n'a tué personne et que je garde un bon souvenir de tout ça ;-)
J'espère que la suite te plaira tout autant !
Alors ce cher Jean-Marie, je n'ai rien contre lui mais je ne suis pas en accord avec les principes qui doivent dicter sa vie au sujet des femmes ou encore de Sofiane. Oh bien sûr, ce n'est jamais vraiment dit mais on sent la petite misogynie accompagnée d'une pointe de racisme à l'encontre de Sofiane. Oh et puis le directeur est gentil avec lui. Ah ben tu m'étonnes... Ils peuvent que s'entendre vu qu'ils doivent avoir les mêmes points de vue sur la place des femmes.
Quant aux morceaux de lettres, il démontre que Claire a eu l'intention, si elle y est parvenue, de tenter de calmer le jeu. Cela permet de noter une volonté de faire un effort de son côté. Par contre je doute que Jules ait été aussi sympa de son côté. Je n'y crois pas du tout.
Et puis la question du choix de Séverine, ça me ramène à l'idée qu'il aime diriger seul... et qu'il n'a pas besoin d'un adjoint mais d'une secrétaire dévouée à son service, qui jamais n'osera élever la voix contre lui. Or Séverine est parfaite dans ce rôle (enfin jusqu'à ce que Claire, la vulgaire (tss) fasse son entrée et l'incite à signer des papiers... )
Si le chapitre est plus calme, il donne des indices sur la personnalité des personnages. Ah ça fait du bien après les précédents où j'avais envie de hurler. (Bon en vrai, j'ai grincé des dents sur Jean Marie...)
Bon ben rendez-vous au prochain !
Ce cher Jean-Marie... Il est particulier, dis donc.
Il y a un truc entre Sofiane et Séverine. Plus que du boulot... non ?
En tout cas, j'accroche bien. Je reste suspendue, je veux savoir comment on en est arrivé à la fin que tu nous as montré.
En tout cas, je suis contente que tu accroches ! J'espère que le glissement vers des scènes moins "choc" que le premier chapitre ne va pas décevoir...