Quand elle ouvrit les yeux, Alix n’était déjà plus dans la chambre. D’une certaine façon, ça la rassurait. Son regard plissé d’incompréhension à la clarté d’une lune voilée de brume avait hanté le reste de sa nuit. D’ailleurs, il pleuvait toujours. Impossible de lire l’heure dans la grisaille ; les toits huilés d’eau brillaient sous l’éclat de lampes qu’on n’avaient pas éteintes avec le jour.
La plupart de ses habits étant encore humides, Mahaut les laissa autour du poêle pour piocher ceux de rechange dans son sac. Elle troqua son surcot aux couleurs du roi pour un pull en grosses mailles sans chaleur et sans charme, mais qui lui garantirait plus de discrétion.
Elle frissonna dans les couloirs jusqu’à atteindre la salle de l’auberge. Là, les feux des deux cheminées réchauffaient l’atmosphère, ainsi que les discussions des voyageurs et marchands prêts à reprendre la route ou arrivant tout juste.
— La troisième protégée du Fulbert ! tonna l’aubergiste en la voyant. Mieux vaut tard. Ils sont là-bas, mistinguette.
Il désigna un coin de la salle d’où Robin lui faisait signe. Elle les rejoignit avec un coup d’œil incertain vers Alix, qui lui répondit par un sourire plus réservé que d’habitude.
— Bien dormi ? s’enquit Fulbert, la pipe déjà au coin des lèvres.
— Ça va, éluda-t-elle. Il est si tard que ça ?
— Non, Duteil aime taquiner. Mange tranquille.
L’aubergiste posa bientôt une énorme assiettes d’œufs brouillés devant elle, ainsi qu’une tasse pleine de café.
— C’est qu’une gosse, rabroua Fulbert. Remballe ton café.
Une bulle d’agacement gonfla dans la poitrine de Mahaut. Elle devait déjà naviguer avec la gêne d’être plus mauvaise que Robin à l’épée et la culpabilité d’avoir trahi les espoirs de justice d’Alix, il n’allait pas en rajouter.
— J’ai douze ans, pas six, déclara-t-elle en prenant la tasse. Et un café m’ira très bien. Merci monsieur.
Duteil éclata de rire.
— Moi je m’en mêle pas, dit-il en repartant vers d’autres clients.
Le sourire de Robin grignota ses joues en s’allongeant.
— J’en connais une qui s’est levée du pied gauche.
— Je suis fatiguée, c’est tout, grommela-t-elle. Est-ce qu’on est obligé de repartir sous la pluie ?
Elle s’était tournée vers Fulbert, la voix adoucie, ce qui arracha une expression mi-perplexe, mi-amusée à leur guide. Elle craignit qu’il ne l’envoie sur les roses, mais il répondit :
— On peut voir si ça se calme et partir en début d’après-midi.
— Ou on peut attendre que ça se calme totalement pour pas dormir dans la boue ce soir, suggéra Robin.
— Il reste plus trop de route, les enf… les jeunes, se corrigea-t-il avec un regard complice vers Mahaut. Le roi s’attend à ce qu’on arrive vite. Partons vers treize heures.
Mahaut plongea le nez dans ses œufs pour qu’on ne lise pas la déconfiture sur son visage. Elle avait le cœur qui lui battait dans la gorge. De trouille, de honte. Elle sentait les prunelles charbonneuses d’Alix plantées sur elle.
C’était sûrement elle qui avait raison : elle donnait trop de valeur à Rubia. Les dragons n’étaient pas des animaux ordinaires, c’étaient des créatures dangereuses. Ce qu’elle allait faire, ce n’était qu’une forme de légitime défense.
La salle bien chauffée et animée lui parut tout à coup étouffante.
— Je vais sortir un peu, déclara-t-elle. J’ai besoin de prendre l’air.
— Toute seule ? reprocha Robin.
— Oui, toute seule, répliqua-t-elle amèrement.
Et comme Robin n’y était pour rien dans cet imbroglio de sentiments qui la traversait, elle s’excusa et précisa :
— J’en ai besoin. Je serai prudente et j’irai pas loin.
Fulbert allait renchérir, sourcils froncés, mais Alix lui coupa la parole d’un ton docte et sans appel :
— Mahaut est parfaitement capable de se défendre en cas de problème et elle est loin d’être inconsciente. Elle a bien le droit d’être seule quinze minutes, non ?
Ils n’osèrent pas la contredire, et Mahaut la remercia muettement.
En arrivant la veille, trempée et éreintée, elle n’avait pas étudié son environnement. En plein jour, tout lui apparaissait bien différent. Le chemin emprunté pour entrer au Tröll Radieux se divisait en deux autres routes : l’une menait aux insectaries, la seconde se prolongeait hors de sa vue.
Elle hésita à aller voir Bruno, mais préféra s’éloigner pour ne pas croiser l’un de ses compagnons de voyage. Partie précipitamment, elle frissonnait dans sa chemise et tête nue. Heureusement, il ne pleuvait plus très fort, mais le vent possédait une bonne poigne qui la saisissait tous les deux mètres.
Elle remonta ce qui s’apparentait à une courte rue marchande, avançant presque autant dans la boue que sur les pavés endommagés par le temps, les sabots et les roues. Certaines boutiques avaient tiré un auvent pour abriter les quelques clients cherchant un ravitaillement d’urgence ou une cape plus chaude.
Mahaut regretta de n’être pas remontée chercher sa bourse dans la chambre. Elle se sentait seule et stupide, les cheveux plaqués contre ses joues, à regarder des commerces sans pouvoir rien acheter. Déjà, la rue finissait, et elle n’avait chassé ni ses soucis, ni le froid. Elle avait envie de pleurer, mais remarqua la dernière bâtisse. Il y avait des fioles colorées derrière le carreau, ainsi que des pierres pailletées.
Curieuse et mue par une intuition, elle poussa la porte d’entrée.
— Bienvenue, croassa le gérant.
C’était un vieil homme entièrement habillé en vert émeraude. Il ne détonnait pas dans son magasin, où la lumière des lanternes venait cogner contre des dizaines de babioles pour faire éclore des rosaces colorées sur les murs.
Pierres précieuses, verres peints, coquillages nacrés ; il y avait des bracelets exposés sur les tables, des colliers suspendus au plafond, une rangée de flacons derrière le comptoir et tant d’autres objets que Mahaut admira en retenant son souffle.
— Je peux vous aider ?
Elle se mordit l’intérieur de la joue, regarda tout autour d’elle et prit son courage à deux mains.
— Est-ce que c’est une boutique de magie ?
Le gérant haussa comiquement les sourcils, un grand sourire sous sa moustache.
— Ça dépend de qui demande.
Il lui fit un clin d’œil un peu malaisant.
— Rien d’interdit ici, ma petite demoiselle, que de la protection. Vous cherchez une amulette pour éclairer votre route ?
— J’aimerais un renseignement.
Intéressé, le vendeur l’invita à s’approcher. L’exiguïté du lieu et son effet hors du temps et de l’espace inspirait confiance à Mahaut. Elle retira sa broche de sous son pull et, après beaucoup d’hésitations, la posa sur le bureau.
— Ce bijou est magique, expliqua-t-elle. Mais je ne suis pas sûre de son fonctionnement, et je ne sais rien de la personne qui me la transmise. Est-ce que… vous pourriez m’aider ?
D’un geste il demanda à manipuler la broche, et elle acquiesça la nuque raide. Tant de personnes s’étaient trouvées à toucher cet objet, mais ce contact-là était le plus désagréable. La froide auscultation du vendeur n’avait rien à voir avec la prévenance du roi ou de ses amis.
— Fascinant, murmura l’homme, les yeux brillants d’intérêt. Qui vous l’a donné ?
— Quelqu’un de mort, éluda Mahaut. Je me demandais si cette personne aurait pu être sorcière.
— Ce n’est pas exclut, même si je n’ai jamais vu de sorts accrochés à un objet depuis bien bien longtemps.
— Mais ça existe ?
— Naturellement, dit l’homme avec un léger hochement de tête. Vous n’avez jamais entendu parler de la clef des prêcheurs écarlates ? Ou du trident d’Astre-Abime ?
Elle lui aurait bien fait manger son ton paternaliste, mais elle accepta dignement son ignorance et demanda :
— Et si ce n’est pas un sortilège attaché, c’est quoi ?
— Il me faudrait l’étudier, que vous me donniez plus de détails. Mais les objets magiques sont dangereux et imprévisibles, surtout pour une si jeune demoiselle. Que diriez-vous de me le vendre ?
Le cœur de Mahaut se glaça soudain. Sa chère broche, dans les mains de cet homme, lui parut cruellement loin d’elle.
— Rendez-la moi, je vous prie, souffla-t-elle la gorge sèche.
Le vieil homme eut un imperceptible mouvement de recul, ses doigts se refermant légèrement sur le bijou.
— Je dois récupérer cette broche, insista-t-elle.
— Je peux vous en donner un bon prix, pour vous acheter de beaux vêtements. Je vous offre aussi l’amulette de votre choix.
— Mais j’en ai rien à faire des vêtements et des breloques ! s’exclama Mahaut. Rendez-moi ma broche !
Elle chercha à dégainer son épée restée à l’auberge. Pestant contre sa bêtise, elle referma le poing, prête à l’abattre sur l’homme qui lui opposa un regard polaire.
— Sortez de ma boutique.
— Rendez-moi mon bijou !
— Il est trop dangereux pour une fille sans défenses.
— Sortez de derrière votre comptoir et on va voir si je suis sans défenses !
— Bien parlé, Mahaut, retentit une voix grave dans son dos.
Échauffée par la situation, elle n’avait ni entendu la porte s’ouvrir, ni senti le froid humide s’infiltrer dans l’échoppe. Fulbert s’approcha d’elle, ses yeux plantés sur le boutiquier, dégageant une sombre autorité.
— Vous avez entendu la jeune fille, dit-il.
— Ce genre de magie est interdite, opposa le marchand avec un peu moins d’assurance. Si j’appelle un garde, vous…
— Appelez donc un garde, coupa Mahaut avec calme. Mais sachez que c’est sur ordre du roi, que je voyage. Alors ?
La satisfaction de voir le type blêmir était immense. Elle récupéra sa broche, le salua et sortit dans la rue avec Fulbert, où elle lâcha un énorme soupir de soulagement. Les feuilles et pétales de son bijou lui rentraient dans la paume tant elle le serrait contre elle.
— Merci d’être venu, dit-elle.
— Oh, m’est avis que tu te débrouillais très bien toute seule. C’est surtout lui qui devrait me remercier. Il aurait pu perdre ses dents dans cette histoire.
Elle contint difficilement son sourire. S’énerver contre cet homme lui avait permis de relâcher la vapeur, elle sentait ses poumons se gonfler plus librement et ses inquiétudes sourdre un peu moins.
D’un accord tacite mais d’un pas traînant, ils remontèrent la rue boueuse en direction de l’auberge. Mahaut n’aurait su dire si c’était elle ou Fulbert qui les ralentissait pour ne pas rentrer tout de suite. Celui-ci, après un raclement de gorge, mit fin au silence entre eux :
— Y a quelque chose qui te tracasse ?
Elle baissa le nez sur ses pieds.
— Alix avait l’air toute chiffonnée, ce matin, ajouta-t-il prudemment.
— Alix m’en veut.
Sa culpabilité mâtinée de honte lui piqua subitement les yeux, et elle essaya de se cacher derrière ses cheveux. Fulbert arrêta de marcher et, avec douceur, la guida contre une boutique pour les abriter sous l’avancée du toit. Là, il attendit qu’elle en dise plus.
— Si je vous raconte, marmonna-t-elle en se frottant le bras, vous allez m’en vouloir aussi.
— L’avantage d’être vieux, c’est que plus grand-chose nous surprend. On est aussi plus patient et compréhensifs qu’une boule de nerfs et d’énergie comme Alix. Cette fille est aussi douée qu’amère, aussi douce que tête de mule. Mais j’ai pas franchement eu l’impression qu’elle était en colère contre toi.
Et comme Mahaut se mâchouillait la langue en hésitant à parler, il précisa :
— Elle tient beaucoup à toi, tu sais ?
— Elle compte sur moi pour la mener devant le roi après la mort de Rubia, cracha-t-elle. Pour qu’elle plaide la cause de son village.
Fulbert hocha la tête, attentif à la suite. Son calme encouragea Mahaut.
— Mais moi, je ne veux pas tuer Rubia.
Après quelques secondes terriblement pesantes, Fulbert demanda :
— C’est tout ?
Le sang de Mahaut ne fit qu’un tour.
— Oui, c’est tout ! Je vous annonce juste que je suis incapable de mener cette mission à bien alors que tout le monde compte sur moi. No big deal.
Il leva un sourcil d’incompréhension et elle haussa les épaules : elle ne savait pas d’où sortaient ces mots mais ce n’était pas important, si ? Fulbert répondit :
— Ce n’est pas que tu en es incapable, mais tu ne veux pas abattre de sang-froid une créature vivante. Moi aussi ça ne me met pas à l’aise. J’ai bien eu l’impression que ça te contrariait, mais je n’osais pas aborder le sujet avec toi de peur de me tromper et d’étouffer tes résolutions.
— Mais vous… vous ne pouvez pas être d’accord ! s’exclama-t-elle. Robin et Alix…
— Ne voient pas plus loin que leurs objectifs à courts terme, compléta Fulbert d’une voix douce et ferme. Ils sont chevillés au corps par leur but. C’est pas de la cruauté de leur part, ils ont juste l’impression que s’ils lâchent ça ils n’ont plus rien.
Elle devait l’observer avec un air bien ahuri car il lâcha un rire bref et imposant, venu du fond de ses tripes.
— La vieillesse décuple aussi la compréhension d’autrui. Je t’ai raconté que j’avais assisté à la mort de Rubia, hein ?
— Elle acquiesça.
— Le chevalier qui l’a tué ne voulait pas garder l’épée. La vérité, c’est qu’il s’en voulait terriblement de ce qu’il avait fait.
Un vertige s’empara de la jeune fille qui pressa son dos contre le mur pour ne pas perdre pied.
— Je veux pas que tu éprouves ce genre de regret, Mahaut. Voilà ce qu’on va faire : on va retirer l’épée, parce que ça t’engage à rien, et une fois que tu l’auras tu décideras. Une chose à la fois.
De nouvelles larmes lui chauffèrent la cornée, mais de soulagement cette fois-ci, de reconnaissance. Avant même de s’en rendre compte, elle se rapprocha de Fulbert qui la serra contre elle.
— Ne culpabilise jamais d’avoir grand cœur, Mahaut.
Elle acquiesça. Une chose à la fois. Elle aimait l’idée.
Il proposa qu’ils retournent à l’auberge pour se réchauffer et elle accepta vivement. Elle avait la chair de poule à force de traîner sous la pluie. Ils étaient presque arrivés quand elle craqua et demanda :
— Comment êtes-vous devenu sorcier ?
Il baissa les yeux sur elle, réfléchit une poignée de secondes et déclara :
— Cela est une autre histoire, qui sera contée une autre fois.
J'aime les états d'âme de Mahaut, mais j'aurais trouvé plus cohérent qu'ils soient provoqués par quelque chose de "vécu" et pas "d'intellectuel". Je veux dire par là que j'aurais bien vu une scène avec un dragon qui fait brusquement prendre conscience à Mahaut que ce sont des êtres vivants dotés de sensibilité et d'intelligence (comme dans "Comment dresser votre dragon", le bouquin qui a donné "Dragons" au cinéma). Là, on dirait qu'elle a réfléchi ça toute seule alors que ça ne va pas de soi. Cela dit, il y a un peu de mystère là-dessus et peut-être des trucs liés à son amnésie, donc encore une fois, j'attends de voir.
Ma théorie, qui se renforce ici avec le "no big deal" (que je trouve pas forcément très pertinent, c'est une irruption qui m'a un peu sortie de ma lecture et en plus je me dis qu'un jeune public ne captera peut-être pas l'expression), c'est que Mahaut vient de notre monde. J'ai même eu en tête un genre de jeu vidéo / jeu de rôle. Le pourquoi du comment, par contre... Et j'ai une deuxième théorie, c'est que Mahaut est Rubia, transformé en humaine pour essayer de réconcilier les deux peuples, vouala vouala. Ces deux théories ne vont pas du tout ensemble, donc on verra xD
Petit détail sur ce chapitre, mais je me suis interrogée sur la cohérence : Mahaut part toute seule en demandant spécifiquement à ce qu'on la laisse tranquille, et Fulbert décide quand même de la suivre, puis surgit au bon moment... je sais pas, dans l'enchaînement ça m'a fait drôle. Et si Mahaut partait sans rien dire, un peu en cachette ? Ça aurait plus de sens qu'il soit parti à sa recherche, non ?
Dans l'ensemble y a des moments que j'apprécie mais je me sens moins coconnée que dans d'autres de tes histoires. L'apparition de la magie, par exemple (hors broche), m'a fait drôle. Les personnages sont cools, mais j'ai l'impression que leur coolitude s'exprime de façon un peu "circoncise", dans la zone délimitée de certaines scènes en particulier. En fait, peut-être parce que c'est un roman jeunesse, j'ai l'impression de distinguer une partie de l'échafaudage, sans pour autant être en mesure de deviner tout ce qui se passe derrière. C'est une impression un peu bizarre, j'ai hésité à te la livrer car je n'ai rien à proposer pour améliorer... mais je me dis que quand même, on dirait que la fin de la partie comporte de grosses révélations donc autant te livrer mon impression jusqu'ici et on verra comment ça évolue avec la suite :)
À très vite !
Je te remercie un coup ici pour ta turbo lecture ! C'est drôle de lire tes théories maintenant que tu connais la suite uhu
Du coup je fais une réponse qui prend en compte la suite, pour que tu saches comment j'ai pensé cette première partie :
J'avais le choix entre un wtf complet et une sur-cohérence qui coche toutes les cases enfantines : départ, apparition du mentor, discussions-confidences, éléments perturbateurs... Fulbert surgit au bon moment parce que Mahaut avait besoin qu'il surgisse au bon moment.
Attention je dis pas que ta remarque n'est pas juste ou que sais-je !! C'est juste pour que tu voies pourquoi j'ai choisi les grosses ficelles scénaristiques. L'écriture a suivi ce schéma un peu "scolaire" pour provoquer une rupture avec le ton de la suite (ça, j'ai l'impression que ça va ?)
Bon en bref, voilà ♥
Merci pour ton retour ! Il est très instructif et si je ne voulais pas de retour adultes sur ce roman jeunesse, je ne l'aurais pas posté ici.
A vite !
Mahaut apprend en chemin, elle a été assez naive avec le marchand, on sentait bien que ce n'était pas prudent. Pas sur qu'elle s'en soit sortie aussi bien sans Fulbert.
Celui-ci est vraiment intelligent et compréhensif, c'est la figure parfaite (un peu trop?) du mentor.(mince, j'ai failli écrire menteur, serait-ce un acte manqué de ma part?)
Ce "no big deal" est très révélateur...
Elle reste une fille de 12 ans qui veut se montrer grande, elle n'aurait pas fait long feu sans Fulbert malgré ce qu'il en dit. Un parfait mentor en effet, que serait une quête magique sans mentor ? (menteur, non quand même pas :p )
En vrai, j'aime beaucoup le fait que la discussion passe pas direct à la trappe, mais qu'Alix soit suffisamment sympa/intéressée pour laisser ça de côté, pas enfoncer Mahaut et même l'aider à s'isoler un peu. Je trouve ça très cool la réflexion sur tuer le dragon. En général, dans les romans du genre, on se pose juste pas la question, et c'est bien de voir la question se poser de est-ce que c'est vraiment moral ou pas, est-ce que je veux vraiment tuer quelqu'un sachant qu'on pourrait juste évacuer.
Bon, ya clairement un truc avec la broche, même si c'est pas clair quoi. Le marchant est pas passé loin de se faire étriper ='D Mais j'avoue que la suite de l'histoire aurait été un peu triste s'ils avaient juste perdus la broche et qu'ils devaient y aller sans ^^' Enfin bon, c'est quand même dommage qu'on ait pas pu en apprendre plus sur ça.
Et pour le passage en anglais, bon, voilà, elle vient de chez nous Mahaut hein ='D
Bon courage avec la suite ! =D
Mais oui, pourquoi toujours tuer les grosses beytes ? Ca vaut parfois le coup de réfléchir à un chemin de traverse ! On est dans des romans, donc parfois ça ne marche pas, mais se poser la question me parait de plus en plus importan tà notre époque.
Oui, la quête aurait été un poil plus compliquée sans la broche magique "xD (et puis voilà la loose, quoi. Un vieux marchand chelou l'a volé. Triste)
Bisou Flammou !