— Je crois que Rizotto m’a détruit. Détruit, Paëlla. Détruit.
— Je suis sûre que non, Patober. Tu vas sans doute avoir besoin de temps pour te remettre de cette relation mais tu vas t’en remettre.
— Non. Mon cœur est mort. Annihilé.
— Une annihilation cardiaque ? À ce point-là ?
— Oui. J’en suis là.
— Mon pauvre…
— L’enquête des six pieds peut me redonner goût à la vie, réanimer mon cœur annihilé mais… nous n’avons aucune piste.
— Et, l’Agent refuse de nous recevoir.
— C’est de ma faute. Je lui ai dit que je n’avais rien de nouveau à lui révéler. Que c’était moi qui voulais le faire parler.
— Tu es trop honnête, Patober.
— Mon honnêteté me perdra. J’ai perdu ma relation avec Rizotto. J’ai perdu le contact avec l’Agent. À quoi ça sert d’être honnête en fait ?
— L’honnêteté, c’est ce qui fait que ton cœur ne sera jamais totalement annihilé. Tu vas vivre. Tu vas ressentir. Tu vas penser. Tu vas exister.
— Tu dois avoir raison…
— Tu dois rayer Rizotto de ta carte mentale. Pour toi, il n’existe plus. C’est comme ça que tu vas te reconstruire.
— Je dois le détruire pour me reconstruire ?
— Plutôt détruire son souvenir.
— Comment détruit-on un souvenir ?
— En en créant des nouveaux encore meilleurs.
— Tu veux dire que je dois faire de nouvelles rencontres ?
— Pourquoi pas.
— Après tout, notre enquête stagne. J’ai tout mon temps.
— Tu dois tout faire pour éviter l’annihilation cardiaque. Tout faire ! Comme on va tout faire pour réanimer cette enquête. Promis ?
— Promis.
Les problèmes de cœur, un sujet dont on aurait beaucoup à dire, cela rend votre personnage vivant. On peut se comparer à lui. Patober semble tout de même trop honnête.
Content que ça te plaise !