NOVA.
Klaxon strident. Je sursaute. Pneus qui crissent. Voiture arrêtée. Perdue dans mes pensées, j’ai marché et changé d’avenue et traversé la route sans regarder la circulation. Le coeur affolé, égarée au beau milieu du passage piéton, je regarde avec ahurissement la véhiculeuse derrière le pare-brise m’injurier en me montrant un superbe doigt d’honneur. Légitime, sa réaction : mon feu est rouge, j’aurais pu me faire écraser. Pardon, pardon… Je déglutis, je m’excuse encore même si elle ne peut m’entendre, je cours de l’autre côté et le flux d’automobiles reprend et je me sens tout retournée, escamotée de l’intérieur. Je reprends ma balade dans la Ville Angulaire, les mains dans les poches, avec une démarche que je veux assurée et souple, comme si tout… était toujours… sous contrôle. Oui, voilà : je contrôle je rêve j’atlas dans les nuages
pensées en poésie
visage-soleil
ciel chauffe-joue
c’est le premier jour de l’été
solstice doré
j’approche le café. Je pousse la porte du café. Et dedans, tout de suite dedans, je me sens mieux. C’est que dedans, il fait beau. Ou plutôt, bon y vivre. Déjà : tout est végétation, éclosion, floraison. Les fleurs baignent dans les vases et les plantes courent sur les murs et les arbrisseaux poussent dans les grands pots. Partout où on pose l’œil, on tombe sur du vivant et du remuant, jusqu’à même au plafond où du feuillage déborde des coupes suspendues. Les hautes fenêtres quadrillées leur font prendre des bains de soleil. À côté autour : des livres et recueils et brochures qui construisent des piles et des bibliothèques et des murs, si bien qu’on ne sait plus où donner de la tête en apercevant toutes ces graphies comme des grimoires. Puis, il y a les modestes tables en bois, branlantes, qui jalonnent le parquet clair et bien amoché, tout fatigué. Et assis à ces tables : les buveurs de café, les siroteurs de thé, les liseurs, les papoteurs des ouï-dire, les discuteurs de la vie, les philosopheurs du monde, nonchalamment adossés aux chaises, ou encore mollement enfoncés dans nos fauteuils les plus éreintés. On y voit aussi une scène vide tout là-bas devant, où on doit jouer de la musique parfois, ou faire du théâtre ou exposer ses peintures ou réciter ses poèmes ou faire quelque chose qui rende le tout un peu plus prenant. Le café des artistes, c’est aussi de la vieille musique qui grésille dans les haut-parleurs placés aux quatre coins de la salle, comme de l’aura venue d’un autre temps. Le café des artistes c’est également un nom, L’Arbolifère, c’est aussi un tel contraste avec le reste de la Ville Bestiaire qu’à chaque fois que j’y entre, moi, je me dis que je pourrais y passer une vie entière sans avoir l’envie d’en ressortir. Souvent, je viens et je m’assieds et je commande un chocolat chaud et je regarde les gens passer, les gens pressés. Et j’en vois de ces visages qui me disent des choses comme joie, sérénité, peine, hilarité, ennui, ivresse, détresse, regret, douceur, euphorie, chagrin, angoisse et il me semble parfois pouvoir deviner leur vie rien qu’à les observer, savoir ce qui les tracasse ou les met en joie.
Frisson.
Au fond de la salle, il y avait un monsieur qui m’observait. Il fumait. Et pourtant ça ne se fait pas de fumer à l’intérieur, les gens respectent ça, mais lui le faisait effrontément, de manière d’autant plus effrontée que c’était un cigare et qu’avec ces énormes volutes de fumées, il empestait les plantes autour de lui. Le teint hâlé, les yeux bridés, il était grand et maigre, portait un t-shirt gris délavé. Son bras : posé sur le dossier de la chaise à côté de lui. Il était affaissé dans une posture d’extrême désinvolture et me fixait sans s’en cacher, un sourire caustique aux lèvres, presque méchant. Deux yeux incisifs, comme s’il me raillait depuis là où il se trouvait.
Je frémis, je baisse le regard tandis que Milan, mon oncle, frère de maman-Angie, également mon professeur d’escrime et patron de l’Arbolifère, s’approche de ma table. Il pose un chocolat chaud devant moi, ainsi qu’un cake. Et c’est joyeux anniversaire et c’est tralilala en chuchotant. Outre maman-Rosa et maman-Angie, il est la seule autre personne qui connaît ma véritable date de naissance. Il s’assied en face de moi, aussitôt je proteste, lui dis il ne faut pas que ma présence t’interrompe dans ton travail ! Souriant, il me montre la salle et me répond c’est pas heure d’affluence ! Il a bien quelques minutes à accorder à sa ratée petite escrimeuse en ce jour si particulier, non ? On rit, on discute un peu, je lui rapporte l’événements des rats, les deux idéelles, ses sourcils se froncent, il ne comprend pas plus que moi. Et pendant tout ce temps, il y avait toujours le regard de l’homme au cigare posé sur moi. Finalement, je craque, me penche, murmure à Milan :
— Tu sais qui c’est, celui là-bas ?
Milan se retourne, le sourire du monsieur se méchonnise plus encore. Énorme bouffée grise. Elle fume dans notre direction.
— Oh, me répond Milan, reportant son attention sur moi. Une connaissance.
— C’est pour ça que tu l’envoies pas balader avec son cigare ?
Il grimace, laisse échapper un petit rire nerveux :
— Crois-moi, j’ai déjà essayé. Mais Tanaka m’écoute pas. En fait ? Il n’écoute pas grand monde.
Je lève un sourcil interrogateur, Milan hausse ses épaules. Il est gêné, portant dans son embarras une forme de crainte, comme s’il ne voulait pas trop entrer en conflit avec Tanaka. Et ça m’a étonné, Milan n’étant pas vraiment du genre à se laisser impressionner. Au contraire ! Milan, c’est la définition de l’élégante noblesse, la sérénité à toute épreuve.
Cheveux longs, noirs, ramenés en une queue de cheval derrière lui, posture altière. Yeux bleus électriques. Souvent on le voyait passer, gracile entre les tables, portant en majesté son plateau, toujours avec grande fluidité. La danse, il prenait commande et l’apportait comme une danse, prenant pour partenaire les tablées chacune leur tour, virevoltant dans ses pantalons fluides, sombres, élégants, tenant dans ses jambes la grâce en même temps que l’humilité, car Milan bougeait comme s’il n’était rien et en même temps il était quelque chose : il paraissait se fondre entre les livres et les plantes tout en y étant une composante nécessaire. La silhouette : haute et svelte, visage d’une étonnante beauté… Florissant, mirifique. Penchement de tête coulant. Oui, tout de même… Distingué, le patron l’était, mais sans sembler s’en rendre compte vraiment, ou du moins, il ne faisait pas un point d’honneur à le montrer. Le patron s’il était seigneur c’était malgré lui. Majesté malgré lui. Et tout ceci, tout ce liant était ce qui le rendait si tangible et là, textuellement présent dans l’instant, authentique et n’opposant aucune résistance à la pourtant vive oppression mondaine… autour de lui… autour de nous. Sang bleu et courtois. Un grand peu, tout de même…
Et en plus de glisser sur le sol plus qu’il ne marche, il tient une arme d’escrime comme rarement j’ai vu quelqu’un tenir une épée, un fleuret, un sabre. Ouaip ! On raconte que Milan a participé à de grandes compétitions dans sa jeunesse, qu’il était même une grande star alors ! bien que lui-même n’affirme ni ne contredit ces faits, restant très discret sur ce pan-là de son existence. Et pourtant… et pourtant ! Milan, il a un moignon à la place de la main droite. On l’oublie souvent parce qu’il est très habile avec son corps et ce n’est plus une chose qui l’handicape depuis longtemps, lui qui transporte des plateaux surchargés plus aisément que certains serveurs pourtant expérimentés. Il dit souvent en riant que c’est sa blessure de guerre, bien que ce ne soit pas possible qu’il y ait participé, la Belle Guerre datant de plus d’un siècle. Ou encore, il avance qu’il a une main-idéelle, et je ne sais pas si c’est vrai mais cela expliquerait que, parfois, certains objets semblent furtivement voler devant son moignon.
— Nova… ?
— Hum ?
— Tu y serais pas allé par hasard à la Fontaine Astrale ce matin ? J’ai entendu des clients dire que l’Onde avait à nouveau frappé.
Distraite, ma fourchette jouant avec mon morceau de cake, je lève la tête. Et je lui dis oui ! Bien sûr ! D’ailleurs oui je t’ai pas raconté ! Et ainsi je lui rapporte comment elle était vivace la Fontaine color’astrale, je lui décris l’élégance de la mer sur le mur, le poèmes signés l’Onde dans les flots. Et puis je me rappelle tous mes ressentis d’étrangité juste après, mes haut-le-coeur en observant la graffi’vague, je sens la boussole peser lourde dans ma poche, et je sais que le billet m’interdit de la montrer à qui que ce soit, mais à Milan je peux lui faire confiance, n’est-ce pas ? Et moi j’ai besoin d’en parler, je ne peux pas garder ça en moi, surtout qu’il y a le symbole de Naïa dessus ! Ça me fait peur alors je fouille dans ma poche et je la sors ma boussole pour la lui montrer ma boussole. Mais à peine Milan la voit qu’il s’arrête dans ses remuées, dans ses regards, dans tout. Il pâlit. Et d’un geste rapide, il recouvre l’amulette de sa main valide. Il lance deux-trois regards affolés autour de lui, avant de se pencher et de chuchoter, avec urgence :
— Où est-ce que t’as trouvé ça ?
Je cligne des yeux à plusieurs reprises.
— Quoi ? Mais pourquoi tu réagis comme ça ?
— Ce n’est pas la question. Réponds-moi ! Qui t’a donné ça ? Est-ce que t’en as parlé à quelqu’un, est-ce que–
— Wowowo ! Relax Milan !
— Je suis sérieux, Nova ! Réponds-moi. T’en as parlé à quelqu’un ?
— Non, tu es le premier. Et je l’ai trouvée dans ma chambre. Quelqu’un l’a laissée là et d’ailleurs c’était accompagné d’un mot, là, que je ne comprends à l’hélas pas…
Je lui tends le billet. Il s’en empare et le lit, attentivé, avant de froncer les sourcils. Et relever la tête avec une moue découragée :
— Et toi, tu n’écoutes pas quand on te met en garde et te demande de ne la montrer à personne ?
Interloquée, je reste en arrêt image un court instant et puis je lui fais remarquer :
— Mais Milan, ce n’est qu’une boussole…
— Oh mon petit fleurettiste… Une boussole sur laquelle on a gravé le symbole de Naïa. Et tu oses croire qu’elle est inoffensive ?
À ses mots, je ris, lâche l’objet que Milan serre aussitôt. Je m’appuie avec nonchalance contre le dossier de ma chaise, lève mes coudes en joignant mes deux mains sur ma nuque (et j’ignore tout ce qui tremble à mon ventre). Gaiement, je lâche :
— Voyons copain ! Qu’est-ce qu’un objet ayant appartenu à un groupe révolutionnaire datant de la Belle Guerre, certes terroriste mais aujourd’hui dissolu, aurait de dangereux ? À ma connaissance, ce n’est pas une bombe qui va nous exploser entre les mains !
— Nova, je ne plaisante pas.
— Et moi de même, je ne suis pas une plaisanterie, bien que je sérieuse à la gaieté certes ! J’ivre-vie à la rose des vents, menée par une relique toute défectueu–
— Vraiment ? Est-ce vraiment ce que tu crois ?
Ses yeux bleus électriques miroitent alors, lancent des étincelles comme de l’impatience, un tantinet d’irritation. Lentement, je baisse mes bras, sans toutefois lâcher mon sourire.
— Qu’elle n’est qu’un bout de métal rouillé tournant au hasard des directions ? complète-t-il.
Je déglutis. Me perds un court instant dans son visage si beau, habituellement si lisse et détendu, et qui aujourd’hui laisse entrevoir de fines ridules, une veine qui palpite à sa tempe, des paupières tombantes. Je lui demande si tout va bien ? Se tournant dos à la salle, pour que personne ne voit ce qu’il tient dans la main, il m’enjoint de m’emparer de la boussole, la tenir avec lui, ce que je fais. Et ainsi nous étions là, à nous observer avec intensité, l’objet dans la coupe de nos mains, tandis qu’autour la vie continuait : un serveur s’occupait des tablées, quelques clients parlaient et sirotaient ô journal-du-jour qu’a-nous-tu-à-vous-dire, et que l’enfant-idéelle skatait tout partout, sous la lumière des hautes fenêtres, entre les pots de fleurs et nos piles de livres qu’avons-je-vu-à-nous-‘crire. Et soudain, me prenant presque par surprise, Milan a soufflé :
— Dis-moi, qu’est-ce que tu ressens ?
À plusieurs reprises, j’ai ouvert la bouche puis refermé sans pouvoir rien dire. Je ne lui avais pas parlé de mes hallucinations parce que, hé ! ça ne s’avoue pas si facilement que ça aux gens lorsque l’esprit folie. Mais avec sa question, c’est comme si mon corps devait réagir étrangement au touché de la boussole, que donc mes berlues étaient tout ce qu’il avait de plus normal et que je pouvais m’ouvrir à lui sans qu’il me somme d’aller me faire soigner. Alors, j’ai pris une grande inspiration, fermé les yeux, expiré longuement.
Un frémissement ma lèvre.
La paupière qui tres
saute
le remous mes veines
souffle-pensée
j’ai soufflé :
— La mer. Elle se déploie à l’intérieur de moi. Comme un arrière-monde dont je n’ai jamais éprouvé la présence et qui pourtant a toujours été là, glissant quelque part je ne sais où. Elle va et verse-vient elle se presse elle… De la joie. Une euphorie enfantine que je… Ils se tordent de rire et s’ensablent la peau. Ils sont deux. Non. Trois. Oui trois enfants et ils… non. Ils sont deux ? Je ne sais plus. C’est comme si… je ne sais pas. Ils rient et puis ils pleurent en même temps ? Je ne comprends pas. Et…
ma respi-i-iration qu’on aspi-i-ire
une crevasse dans ta pensée-océan
qu’on soulève lourdement sa vie-dérive
rendez-la-moi avant
ma fosse dans les flots
et au nombril un noeud qu’on dénoue-le-moi avant le vent-néant
cherche vent-vivant
et vibre
— Le violoncelle. On joue du violoncelle… Et c’est… une mélodie grave, qui semble venir du ventre de la mer. Elle est… d’un bleu marine comme ça, qui vire sur le bleu roi, ou le bleu nuit. Oh et, c’est un bleu plus clair maintenant, bleu cobalt qui… bleu outremer, il éclate, il… bleu acier, s’assombrit, bleu… noir…
mmh-mmh murmurent les cordelles
— Et ça me fait…
larme
— Et aussi…
sel-brise à mes oreilles
les oiseaux qui dansent là-bas
miroitent dans les vagues d’un bleu vertigineux
bleu insouciance qui peu à peu devient bleu souffrance
nous l’avions
bleu mer-violence
cette flaque d’eau que la mort verse au fond des yeux
c’était insupportable nous ne savions pas comment l’arrêter
et les autres non plus
alors on comptait un peu plus sur ceux qui viendraient plus tard et qui, peut-être,
peut-être,
sauraient nager mieux que nous dans les volcans
bleu-démence
c’était nous, ce sera vous, brûlants sous le foudre-ciel
espérant tout sauf
— Le Chaos.
c’était une autre vie
une vie qu’il ne fallait pas oublier,
toutes ces pensées,
voilà une certitude que j’avais,
et moi j’aurais pu oui, raviner un peu plus loin, là-bas dans ma mémoire, la mienne pas la mienne, éprouver ce passé que je n’ai pas vécu, ou alors si mais je ne sais pas, il y avait juste tant de choses à voir et à entendre, le passé ne se tait pas et je crois qu’il faudrait l’écouter un peu plus, achever certains inachevés, si on veut remonter à la surface, mais j’ai dû couper parce que je ne supportais plus, je crois, la mer qui soudain se déchainait en moi et qui poussait dans mon coeur une violence destructrice que je n’aimais pas. Une mer qui verse-mort.
Ravie de pouvoir enfin repasser par ici, et encore plus pour y retrouver Nova, son peps, sa poésie. <3
Je suis frappée par la double teinte de ce chapitre. D'abord plein de couleurs, d'humour avec le coup du doigt d'honneur et des bagnoles qui râlent (jolie métonymie au passage, d'avoir transféré la colère des conducteurs sur les véhicules) ...et peu à peu on descend dans quelque chose de bien plus sombre et inquiétant. Cette effrayante affaire de Génocide, les raisons pour le moins lunaires (astrales, en l'occurrence) invoquées pour celui-ci, la peur de Nova qui nous est si bien rendu dans le délitement de ses mots, les fritures sur son verbe.
J'ai un énorme coup de cour pour ce café, "l’Arbolifère". Avec toutes ses plantes, la lumière qui le traverse, je suis sûre que c'est un endroit qu'Hyriel surkifferait ! ;) Et puis l'écriture, comme d'hab' au poil. Il y a un petit quelque chose de Huysmans dans cette description de l'endroit - lui qui avait un si grand soucis du rythme, du mot juste, et une passion certaine pour les plantes. On sent que la plume s'éclate, il y a un souffle qui parcourt cette description via les jeux de répétitions, les phrases en "et... et..." contribuant à un joli foisonnement.
Naturellement, je suis intriguée par ce monsieur Tanaka qui n'a pas l'air très commode. x) Et je ne peux qu'être séduite par les moments d'introspection de Nova qui tirent presque du côté du haïku avec ses sensations à la fois fugaces et précises, portées par un jeu de couleurs qui me plaît fort - "solstice-doré", "visage soleil", "bleu mer-violence" - c'est bôôô !
Bisous et à une prochaine ! =D
Merci de repasser par ici, ça me fait plaisir <3 <3
Ah oui ce chapitre, effectivement on descend vers quelque chose d'un peu plus sombre :(
Tant mieux si t'as un coup de coeur pour l'Arbolifère hihi, j'y passerais ma vie si je pouvais et Hyrieeeeel avec mooooi hahaha, trop choupi <3
Ah Huysmans je n'ai jamais lu encore ! Il faudrait toutefois que je me penche un jour sur ses textes, ça me rend bien curieuse de découvrir ses écrits ^^
Roh oui Tanaka, sacré bonhomme héhé, tu le reverras tout bientôt !
Merciiii infiniment pour tes autres compliments, ils me vont droit au coeur, comme d'habitude <3
Bisou, mercie encore et à bientôooot ! <3 <3
Très cool l'ambiance du café, l'homme au cigare est vachement intriguant, on se demande ce qu'il veut à Nova. D'autant plus avec toutes les révélations qui suivent.
Le personnage de Milan est également intéressant, on sent son important pour Nova, son intelligence et une certaine sagesse. J'adore l'idée de la main idéelle. Leur discussion sur les idéelles et tout plein d'autres trucs est intéressant. J'aime beaucoup le nom de : Belle Guerre, c'est très intriguant : comment une guerre peut-elle être belle ?
Cette histoire de génocides selon les mois de naissance est assez glaçante. Vu que cela se poursuit avec le temps, que les gens font exprès de ne plus avoir des enfants à ces dates, je me demande ce qui est à l'origine de tout ça... Surtout que dans mon souvenir, Nova était concernée.
Mes remarques (je sais que certains orthographes ou tournures sont volontaires mais je te remonte quand même celles qui m'ont un peu gêné) :
"qu’enchantresse du monde endormi." -> enchanteresse ?
"Rosalia et ma soeur aussi ne sentent rien." -> ne sentent rien non plus ?
"Mais plus fondamentalement, je pense tu ressens la mer" -> je pense que tu ressens ?
"— Maman-Rosa n’est pas une chaman" -> chamane ?
"J’ai alors surpris Milan étudier la boussole avec grand intérêt," -> en train d'étudier ?
Un plaisir,
A bientôt !
Merciiiii pour ton commentaire !
Yay l'homme au cigare : j'adore ce type ahaha, contente s'il t'intrigue ! On va pas mal le revoir héhé. Et Milan cool aussi s'il t'intéresse, il porte une certaine forme de sagesse effectivement !
Pour l'histoire des génocides : oui c'est exact, Nova est né à une date "maudite" et serait vraiment dans la mouise si on découvre sa date de naissance ^^ Ptit à ptit vous allez découvrir pourquoi on en est arrivés à une telle extrémité :)
Merci sinon pour tes remarques ! J'en prends note, je vais modifier des ptites choses <3
Merci encore beaucoup pour ta lecture, à bientôt !
Trop content de reprendre ta lecture, et dans un avion en plus, comme ça tu m'aides à oublier que je survole l'atlantique pendant quelques instants. C'est parf' !
LE CHAPITRE : je sais plus si je t'avait déjà dit à quel point je KIFFE ce titre, mais alors : WOW. Encore une fois tu sais créer des noms aux choses qui n'en ont pas, et c'est carrément magique. Bravo pour ça.
ENSUITE : Nova le grand retour, par contre je suis mais alors DESOLE : comme ça fait méga longtemps que je me suis pas aventuré par ici, j'ai totalement oublié qui était Flavio. Or je peux pas retourner en arrière parce que j'ai pas de réseau, donc va falloir s'y faire. J'espère que ça me reviendra... Big up à lui en tout cas lol
Je relirai les chapitres précédents quand j'aurai du wifi c:
HA OUI par contre je me souviens carrément de l'arrivée des rats parce que justement, gros parallèle avec le premier jet. J'adore que Nova présente encore un trait de caractère commun avec Nathaniel, cette peur des mouvements de foules et des agglutinements, ça crée des instants de vulnérabilité qui sont vachement chouettes et aussi qui posent question : d'où ça vient, cette phobie ?
" Mon souffle. se presse. et flue. un peu. vite. fauché. Fractionné"
>> Comme toujours j'adore quand tu fais des choses comme ça
" je n’aime pas lorsque une masse de gens"
>> lorsqu'une* plutôt non ?
" sans prévenir quiconque, personne pas même moi." Hahaha
" J’oriente mon pouls, gouverne mes veines et je prenons le large, je mettons les voiles l’ami ! Naviguons à travers flux, reflux et devenons douce bise qui plisse le miroir de la terre de son souffle serein ! Ô belle glissandade ! Lisse et inflex’ ! Cap au Nord ! Inflexx’ ton Nord ! Mon Nord ? Au Nord mon Nord très cher… Milord ! Minord Mi-nord ? Alors nordons ! a dit le Capitaine ! Capitaine ? Capi- Capi- Capitaaaaaine Orion ! Mais je… Capitons respiration, fluxons respiration ! Faisons voile et larguons les amarres là où notre bleu n’aura jamais été votre bleu, là où votre bleu n’aura jamais été que trop bleu."
>> T'es complètement zinzine d'avoir écrit ce truc. Mais vraiment gioaeibuaeiegoijoeod J'ADORE ROHLALALLALALALLALAALALA TOUT !! Les associations d'idée, les jeux de mots, les enchaînements, le rythme, le fond, TOUT : incroyable. Vraiment.
L'entièreté du passage où Nova délire à moitié, croit avoir entendu des voix, se persuade que tout va bien et remonte et redescend sans arrêt est vraiment vraiment chanmax. Jsuis trop admiratif de ta plume en général, mais surtout dans ces moment-là *-*
L'apparition des idéelles : trop chouette, gros instant de magie et de doute, les descriptions des vêtements super parlantes et belles, toujours pleines de tes mots si particuliers ("Cette palette ces couleurs inouïes c’est un ciel voilé, mon soir d’été, posé sur le tissu" : wow). Tous ces points qui ponctuent les phrases d'une drôle de façon, qui coupent les mots et tout : trop étrange. Ça m'intrigue beaucoup, est-ce que c'est lié au délire de Nova ou est-ce que ça cache autre chose, tout ça, mystère
" Aère aérons nos ciels
où les nuages en laine flottent au bleu des superficies infinies."
<3
" une fois que j’aurais bien daigné de m’engager"
>> daigné m'engager* je pense
" L’Arbolifère, ça vous va ?"
>> ROH yes le retour !!!! J'avais adoré cet endroit, jme demande si tu l'as modifié depuis
" C’est mon ventre qui se méli-mélo et l’impression de me perdre moi-même au milieu d’un pluriel-monde" Archi triste et doux et touchant, très Nova
" Libérons-nous et, surtout, laissons-nous être « nous-mêmes » avant d’être quelque chose en particulier"
>> J'aime beaucoup cette phrase
Tout le laïus de Nova sur le genre et ses déclinaisons en revanche, je sais pas trop. J'adore l'idée de liberté qui en découle, mais d'un autre côté je trouve que c'est un trop gros pas en dehors de l'histoire ? On passe un bon quart de chapitre là-dessus, et bien que je trouve tout ça très intéressant, ça colle bof au mood de ton histoire, j'ai la sensation ? Je suis pas non plus exactement d'acc avec tout ce que Nova dit, mais ça fait rien, et je pense que ça a pas trop influencé mon jugement pour le coup. Ça a juste été un peu beaucoup. Et ça me rappelle le chapitre 2 je crois, où j'avais trouvé que dans les longues explications ta plume perdait parfois de sa magie mystérieuse, et là je me suis retrouvé dans un cas de figure assez similaire. Tout cela étant dit, j'apprécie beaucoup que tu balances sans arrêt entre les possibilités et les opinions, que toute cette réflexion soit structurée sur une absence de structure, et que tu ne donnes raison à personne au final. Ça c'était chouette, et c'était très Nova aussi je trouve. Ça colle bien à sa dualité permanente !
Voilà après j'espère que tu prends pas tout ça mal (mais je l'écris parce que je te sais tellement trop intelligente pour ça), c'était juste une sorte de rupture dans la lecture pour moi, mais voilà rien de bien méchant lol
Je te fais un méga commentaire pour les deux parties d'un coup, ça te va ??? Alézou : partie 2
" le flux d’automobiles reprend et je me sens tout retournée"
>> toute* ? A moins que ce soit volontaire, ce qui serait même pas si étonnant de ta part hahaha ;)
" je regarde les gens passer, les gens pressés"
>> Trop mignon haaaaa
Trop chouette que t'aies gardé l'Arbolifère comme il était !! J'aimais beaucoup son ambiance, on s'y retrouve vachement. Et comme dit Nova, ça a effectivement l'air d'un lieu mégagréable. J'espère toujours que tu l'ouvres un jour et que tu m'y invites c:
Ouh le monsieur-au-regard-méchant était pas là la dernière fois par contre... Kesk'il veut ce grand fou ?
" le sourire du monsieur se méchonnise plus encore"
>> Hahaha décidément
" Oh mon petit fleurettiste… tu serais bien étonné d’apprendre combien de gens seraient prêts à tuer pour cette boussole."
>> Ouh, les indications de Maman-Rosa laissaient effectivement entendre que c'était un objet important, mais là on rentre dans une autre catégorie quand même... Pour moi la boussole a carrément un lien avec les objets du dernier étage de la brocante de Jasmin Fleury, d'ailleurs il s'appelle Jasmin Fleury, et Milan vient d'appeler Nova son "petit fleurettiste", donc voilà : je décide de ne pas y voir de coïncidence. Et du coup ça serait genre un objet contenant une idéelle super rare ? Jsais pas, j'arrive pas à déterminer ce qui pourrait être précieux. Oh peut-être plusieurs idéelles, vu que quand Nova l'avait ouverte, y avait plusieurs voix ?? Jsais plus exactement. CURIEUX TOUT CA
" ça ne s’avoue pas si facilement que ça aux gens lorsque l’esprit folie"
>> Encore et toujours cette propension à créer des verbes avec tous les mots... C'est carrément génial
Ok méga intrigant ce passage où ils tiennent la boussole à deux et où Nova par dans un gros épisode de "folie". Pour moi tout ça a un lien avec la Belle Guerre, cette ambiance de mort, ce truc de "les prochains feront mieux que nous", jsais pas, ça me donne cette vibe là d'une guerre. Même si je suis loin de tout comprendre, je trouve que l'instant était vraiment bien abordé, t'as grave su nous emmener dans la folie de Nova, nous faire ressentir ses différentes émotions contradictoires, et encore une fois toutes ces déclinaisons de bleu dont on ne sait pas quoi faire mais qui sont très belles, indéniablement, même à lire.
" qu’elle est plus annonciatrice d’ennuis qu’enchantresse"
>> enchanteresse*
" Parce que je vois tout ce dont on a été capables de faire par le passé et j’ai peur de tout ce dont on sera encore capables de faire…? "
>> tout ce qu'on* x2 !
Ok WOO méga plein d'infos sur la Belle Guerre et tout ça, les signes maudits, les naissances contrôlées, l'oppression de plus en plus concrète : ça fait plaisir de s'y retrouver un peu mieux ! Même si maintenant j'ai envie de savoir pourquoi ces signes ont été maudits... BREF tes réponses amènent de nouvelles questions ce qui est : COOL et FRUSTRANT. GRRR
" je me suis demandée ce qu’elle portait"
>> demandé*
Ouh le dernier poème très joli et inquiétant aussi, ces "enfants-guerre", enfin on commence quand même à y voir plus clair avec ces idéelles, ce seraient du coup des souvenirs de gens morts pendant la Belle Guerre ? ça expliquerait pourquoi Spectrette se ballade en soldate, tiens. Mais ça pose d'autres questions, du style : comment ils ont fait pour projeter un morceau de leur conscience comme ça ? Pourquoi ils se rendent visibles qu'à certaines personnes ? HAAA ça m'agace je veux continuer mais là je m'effondre de fatigue, donc je vais plutôt faire ça une autre fois. Bravo pour ce chouette chapitre en tout cas ! Tout plein de révélations et assez peu d'action, mais toujours bien rythmé, bien équilibré, et toujours tellement agréable à lire avec ta jolie plume.
A très vite !!!
Haha décidément ce titre, c’est vraiment rigolo j’avais hésité à en mettre un autre plus « banal » mais alors cool s’il plait :p
Pour Flavio, tu dis que t’es désolé t’as oublié qui c’est : bhahah, mais Célian, c’est la première fois qu’il apparaît, normal que tu saches pas qui il est ;) Donc tkt, t’as rien du tout oublié ! <3 Mais trop choupi, cela dit, que tu t'excuses comme ça !
Woui Nova a effectivement gardé sa peur des foules, et pour sa « d’où ça vient cette phobie ? », je serais curieuse de voir si t’arrives à deviner au fur et à mesure du récit :) Je crois pas avoir envie de dire texto pourquoi iel craint autant les foules, j’aimerais bien que le lecteur se dise, plus tard, en apprenant un truc et surtout à force de lire son personnage : ah oui, en fait c’est sensé qu’iel craigne le trop plein de gens. Mais c’est pas dit que ce soit réussi et peut-être que je devrais quand même l’expliciter, je verrai, mais en gros : si au cours de ta lecture, t’as des hypothèses qui te viennent à ce sujet, n’hésite pas à me les partager, je serais curieuse de voir ! Et si vraiment t’as zéro clue, là aussi hésite pas à me dire, comme ça je sais que c’est pas un truc qui se devine facilement ;)
Pour la partie avec Nord et Capitaine : moh, t’es incroyable, merci ! Ravie d’apprendre que le passage te plait ^-^ <3 Tant mieux aussi si l’arrivée des idéelles est bien décrite, quant aux points qui coupent les mots et les phrases : c’est essentiellement pour décrire le souffle de Nova qui est plutôt hachuré sur le moment, comme elle est au milieu de la foule et que ça la panique. Est-ce que comme y’a trop de points, on verse sur une autre interprétation ? Parce que là faut pas aller chercher trop loin, mais peut-être que j’en ai trop mis ^^ C’est fort possible ! Hésite pas à me dire auquel cas <3
O U I, l’Arbolifère haha, moi aussi j’aime cet endroit c’est dingue x)
Pour le laïus de Nova sur le genre : merciiiiii Célian de me dire qu’il te paraît trop long toussa. Bien sûr que non que je suis pas vexée, quoi de mieux que tes remarques pour m’améliorer <3 Non mais hé ;) Surtout que ta remarque est ultra pertinente, Dodo m’a aussi dit que ce passage sonnait bizarre vis-à-vis du début, on est au milieu des rats et soudain on switche à ça, ce truc assez explicatif, d’autant plus que c’est long et bref x) Tu révoques le chapitre 2 aussi, et oué je vois carrément ce que tu veux dire sur le côté explicatif, c’est vrai que je verse vite là-dedans et que quand je lance un sujet, je m’étale, et que du coup ça perd de sa magie. Mon gros gros défaut, c’est terrible ^^ Impossible de faire court jpp. MAIS BREF, en gros : je vais revoir le passage, carrément le raccourcir, essayer de modifier la langue aussi pour la rendre plus « folle ». Toutes les considérations de Nova sur le genre n’ont sûrement par leur place ici, surtout que bon, hein, j’ai 5 tomes pour aborder tout ça, je crois j’ai la marge ! Donc si au cours du roman, t’as d’autres passages comme ça, qui te font trop explicatifs (de manière générale, sans que ce soit centré sur le genre ou quoi), n’hésite pas à me les noter :) Notamment sur le worldbuilding, y’a un tas de choses à expliquer c’est l’enfer, et autant parfois c’est nécessaire, autant peut-être parfois ça l’est pas. voilou ^^
« Je suis pas non plus exactement d'acc avec tout ce que Nova dit, mais ça fait rien, et je pense que ça a pas trop influencé mon jugement pour le coup. Ça a juste été un peu beaucoup. » >> Ca c’est une question-curiosité de ma part, c’est avec quoi que tu n’es pas d’accord ? PAS que je veuille te rendre d’accord avec ce qu’il dit, mais oui juste connaître ton opinion hihi.
Woui le monsieur-au-regard-méchant héhé, sacré bonhomme celui-là. Je sais pas si tu te souviens dans mon premier jet j’avais un accordéoniste ? Bah c’est lui :p J’ai juste abandonné l’idée d’accordéoniste et je l’ai rendu présent autrement au début ^^
Pour la boussole : yes bien vu son lien avec les objets du dernier étage de la Brocante de Jasmin ! « d'ailleurs il s'appelle Jasmin Fleury, et Milan vient d'appeler Nova son "petit fleurettiste", donc voilà : je décide de ne pas y voir de coïncidence. » trop mimi, en fait zéro lien ici au niveau de fleurettiste ! En fait j’ai pris ce terme parce que Milan est le prof d’escrime de Nova et en escrime on a différentes armes mais l’une d’elle s’appelle un « fleuret » donc voilou ^^ C’est même pas un mot que j’ai inventé, il existe vraiment. C’est celui qui pratique le fleuret ! :3 Mais sinon ouais, t’es dans la bonne direction, l’objet contiendrait une ou plusieurs idéelles !
Contente sinon si le passage où ils tiennent la boussole à 2 t’intrigue, je ne dis rien de plus mais merci de me lâcher toutes théories, trop chouette <3
YAY les signes maudits, la Belle Guerre, heureuse si tu t’y retrouves mieux et si des nouvelles questions se posent ! :D
« Tout plein de révélations et assez peu d'action » >> I KNOW c’est l’enfer que y’ait presque 0 action. Honnêtement je pense que le tome 1 c’est le plus pourrave parce que j’arrive PAS à mettre en action les persos au début tellement il y a de choses à EXPLIQUER, c’est HORRIBLE. Hahahah. Du coup, hésite pas à me dire si tu t’ennuies, franch’ je comprendrais, c’est super lent à mettre en place --‘
Ça y eeeest, j’arrive au booout ^^ Pour les autres de tes remarques : un gros merci compilé. Et mercimercimerci encore, toujours, pour ton giga com (!!), ta lecture super attentionnée, chacun de tes mots font ultra plaisir, qu’ils soient pour émettre une critique négative ou positive, c’est trop chouette d’avoir ton avis. (Merci pour les coquilles sinon !!!)
A très bientout, profite à donf du Canada, gros zoubi <3
>> HAHA ben tout s'explique jsuis donc pas fou alléluia !!
Pour la phobie des foules : je te tiendrai au courant de mes théories. Pour le moment je suis pas certain, mais je peux déjà tenter quelque chose à la volée : Nova a l'air d'avoir un rapport étrange à son corps, mélange d'acceptation et de détestation, donc je me dis que le contact physique peut potentiellement être compliqué à cause de ça. C'est en tout cas souvent comme ça que ça se passe chez les gens qui éprouvent des sentiments forts et contradictoires envers leur propre corps !
DONC : foule = mégacontact = vraiment pas kiffant dans sa situation ? ça me paraît assez cohérent mais y a peut-être autre chose de plus personnel et sous-jacent hihi
Pour la partie d'apparition des idéelles et tout ces points : non ça m'a posé aucun problème ! Je trouve ça chouette que tu joues une fois de plus avec la ponctuation, et c'est pas dérangeant qu'on parte dans d'autres délires interprétatifs à mon sens c:
D'aaaaaccc je vois pour le gros laïus de Nova, et oui je comprends TRES TRES bien ta situation. Parfois on a tellement envie de tout décrire et expliquer qu'on oublie un peu de mettre les choses en mouvement. Et en même temps c'est tellement agréable de creuser le fonctionnement d'un univers... Tu me diras quand t'auras raccourci, histoire que je vienne rejeter un œil !!
Pour les points de pas-tout-à-fait-d'acc-avec-Nova : j'ai lu le chapitre et écrit ce commentaire y a deux semaines donc je me souviens plus de tout, c'est bête que je l'ai publié que maintenant...
J’essaie de regrouper un peu ce à quoi j’avais pensé en relisant ta première partie :
Pour moi, la réflexion de Nova est touchante et correspond effectivement aux mille facettes qui lui sont attribuées. MAIS : pour moi, cette réflexion comporte aussi une part un peu dommage, qui sous-entend parfois un peu que « quelqu’un qui aime les robes et jouer à la maîtresse est une fille », ou que « quelqu’un qui aime traîner en bande et jouer au foot est un garçon ». J’entend bien que Nova éprouve(ait?) un profond mal-être dans son corps, et ça pour moi ça relève effectivement de questionnements transgenres. Pour autant, je trouve ça dommage d’associer tel ou tel comportement à tel ou tel type d’individu (et je sais bien que c’est pas ce que tu veux faire, mais c’est malheureusement parfois un peu ce qu’on retrouve face à ces réflexions autour du genre). Aujourd’hui on tombe parfois trop vite dans les extrêmes, à questionner tous les genres, tout le temps. Parfois je trouve qu’on en oublie un peu les nuances : un petit garçon qui aime les poupées peut juste être un petit garçon qui aime les poupées. Les choses sont parfois exactement ce qu’elles semblent être, en fin de compte ? Tout ça pour dire, l’idée de non-binarité me parle de moins en moins. A mon sens, elle sous-tend beaucoup que le fait d’être soit l’un (garçon) soit l’autre (fille) est « insuffisant », ou « moins magique » peut-être ? Je trouve ça infiniment plus chouette d’accepter qu’une fille, qu’un garçon, ça peut être mille choses différentes, ça peut être des transformations constantes, plutôt que de dire « si je change, si je me transforme, alors je suis forcément autre chose qu’une fille, qu’un garçon ». Je sais pas si c’est très clair tout ça hihi, c’est une discussion qu’il vaut beaucoup mieux avoir à l’oral. Mais voilà ma pensée là-dessus ! C’EST TROP LONG PARDON !!!!! Mais vive les personnalités fantasques et multiples comme celles de Nova, je trouve ça tellement plus réaliste, tellement plus touchant, doux, joli, peu importe les termes qui l’encadrent <3 C’est parce que ton personnage me parle autant que ces détails plus réflexifs me dérangent peu c:
AHHH donc le monsieur accordéon avait un rôle plus important que cette simple apparition, même dans le premier jet... HMM HMMMMM, j’ai hâte de voir ce qu’il va devenir, pourquoi il a ce regard étrange et quelle relation il entretient avec l’Arbolifère !
« Honnêtement je pense que le tome 1 c’est le plus pourrave parce que j’arrive PAS à mettre en action les persos au début tellement il y a de choses à EXPLIQUER, c’est HORRIBLE. Hahahah. Du coup, hésite pas à me dire si tu t’ennuies, franch’ je comprendrais, c’est super lent à mettre en place --‘ »
>> Du touuuuut, enfin en tout cas moi ça me plaît bien. Je préfère carrément un univers hyper approfondi et où chaque élément a un sens, même si ça peut être un peu lourd à avaler parfois. Je te fais mégaconfiance pour rendre tout ça formidable avec tes doigts d’or héhé
Mais je comprends bien que ce soit long et difficile à mettre en place, je vais bientôt être confronté au même problème de mon côté et je m’en réjouis pas... Mais d’un autre côté ça donne une dimension tellement plus chouette quand tous ces détails en apparence insignifiants prennent enfin sens aux yeux du lecteur !!! *-*
VOILA !!! Je pars du canada demain, donc je vais pouvoir me remettre à l’écriture et à la lecture plus sérieusement. Je répondrai à tes commentaires à partir de dimanche, du coup !! Grobizoux
Concernant la phobie des foules : yes merci pour ton hypothèse actuelle ^^ <3 Je l'affirme ni ne la contredit pas, je te laisse découvrir la suite ! :D
"Pour la partie d'apparition des idéelles et tout ces points : non ça m'a posé aucun problème ! Je trouve ça chouette que tu joues une fois de plus avec la ponctuation, et c'est pas dérangeant qu'on parte dans d'autres délires interprétatifs à mon sens c:" >> Ca maaaarche merci !
Pour le laïus : yes je te redirai quand j'aurais raccourci, mercimerci <3
Pour Nova et le genre : merciiii pour ta réponse. Et tu sais, en fait Nova est assez d'accord avec toi ? (du moins sur la 1ère partie de ta réponse) Haha, du coup c'est moi qui ai foiré ses réflexions, ou qui les ai mal mis en scène, parce qu'en fait, tu n'es pas le premier lecteur à me dire que le côté "je joue au foot je suis un garçon" pourrait être irritant et même cliché.
Mais du coup, pour expliquer son raisonnement : Nova dit pas que jouer au foot doit être exclusivement réservé aux garçons. Nova dit qu'il existe cette étiquette-là, foot = garçon, et que pour certaines personnes, c'est agréable de s'y fondre pour exprimer le fait qu'on est un garçon. C'est assez inconscient souvent, surtout quand on est enfant ! MAIS cette étiquette-là, on peut aussi la déjouer, la rendre plus souple, on peut justement s'opposer à elle par ex, et dire : je suis un garçon mais j'aime les robes. Quoiqu'il en soit, ça reste une façon de s'exprimer en tant que garçon, tu vois ?
Et ce qu'iel critique, c'est donc pas l'existence de ces étiquettes, mais qu'elles soit étriquées et qu'on laisse si peu de chances à une multitude de possibilités, comme le fait d'être garçon et de jouer à la poupée. Dès qu'on sort des cases on est vite pointé du doigt, c'est ça le problème tu vois ? Parce qu'autre exemple, tu vois une fille qui adore se maquiller, je ne vois pas en quoi ça pose problème qu'elle le fasse si ça lui plaît, c'est une manière pour elle de dire au monde : je suis une fille. Elle peut en être heureuse là où une autre personne utiliserait cette étiquette autrement, ex un garçon qui se maquille ne voudrait pas forcément exprimer sa "féminité" via cette étiquette, c'est juste un garçon qui se maquille et qui aime ça. Le hic, on va se moquer de lui, alors qu'il y a pas de raisons à ça. Il s'agirait donc d' "élargir" l'étiquette "se maquiller", lui donner un tas de significations différentes pour que les gens ne soient pas stigmatisés et puissent l'utiliser selon leurs significations et leurs envies à eux.
BREF, pour dire : Nova durant son enfance a peut-être joué au foot, ou porté des robes, mais (et c'est là que j'ai sûrement mal foutu mon truc), c'est PAS parce qu'iel était tantôt garçon, tantôt fille, et que conséquence logique : foot - robe. Plus fondamentalement, c'est parce que ça lui faisait du bien d'exprimer son genre à travers le foot et les robes, parce qu'iel voyait que c'est comme ça qu'autour de lui on s'exprimait quand on est un garçon ou une fille ?
C'était inconscient mais tu vois c'était un peu son chemin pour s'y retrouver ? C'est aussi que socialement ça lui permettait de se retrouver tantôt avec des garçons, tantôt avec des filles, tu vois ?
Enfin je sais pas toi, mais si je te partage mon expérience personnelle, moi qui suis une fille, je me maquille pas souvent mais parfois j'aime le faire et quand je le fais je sens que c'est pour souligner ma "féminité" et ça me fait du bien, et dans ses moments j'aurais pas forcément envie d'enlever l'étiquette maquillage-fille, puisqu'elle contient une signification claire pour les autres, MAIS c'est par pour autant que je pense que cette étiquette doit être cloisonnée à ça. Un garçon pourrait se la réapproprier et je trouve ça juste tellement beau quand on le fait, mais c'est par pour autant que je considérerais le garçon en question comme étant trans, et à la rigueur je m'en fiche, si bien que le problème c'est pas l'étiquette, c'est ce qu'on en fait ? A savoir stigmatiser les gens quand on entre pas dans la case ?
Là où Nova serait peut-être moins d'accord avec toi, parce que c'est un peu l'impression que ton message me donne sur la fin, c'est que le genre est 100% construit socialement ? Et c'est ce qu'on entend TOUJOURS, sexe = biologique, genre = social, mais moi je suis vraiment pas d'accord. Tu vois, c'est juste qu'à mon avis, il faut distinguer certes le sexe du genre, mais AUSSI le genre et l'expression du genre. Et c'est l'expression du genre qui est construite socialement (ex jouer au foot), mais il existe bien un genre "sous-jacent", et ça, c'est un sentiment qui n'est pas toujours facile à comprendre, mais c'est un sentiment qui nous habite néanmoins et qui nous dit : je suis *tel genre*. Donc pour moi oui, le genre non-binaire fait beaucoup sens pour moi. Y'a ce quelque chose au fond de nous, ce genre qui "préexiste", et là il en existe plus que juste fille - garçon, et après, par-dessus, c'est nous qui nous nous exprimons à travers des constructions sociales ?
Mais c'est ultra dur parce que ça pose beaucoup de questions, et ce sont des questions que Nova s'est posées d'ailleurs : est-ce que je suis une fille ou un garçon qui aime se maquiller ? Et certes c'est galère à sentir ce sentiment mais voilà, à mon avis c'est un questionnement justifié. Il n'y a pas juste fille ou garçon qui peuvent s'exprimer à travers 1000 façons, c'est plus : il y a un tas de genres qui peuvent s'exprimer à travers 10000 façons.
(Omg sorry c'est long, effectivement c'est une conversation galère à tenir sur PA, oups. Mais merci pour la conv' c'est chouettochouette !)
Woui moi aussi je préfère quand les worldbuilding sont épais, mais ouai ça a le désavantage d'être galère à présenter et dur à avaler parfois. Courage aussi de ton côté ! Je suis sûre tu vas t'en sortir comme un chef ! Super hâte de lire ça en tout cas ^^
Ca maaaarche pour le Canada, mais comme toujours : tranquillou bilou, rien ne presse nulle part, et moi je me réjouis surtout que tu puisses écrire comme jaja, ça va être trop beau tout ça <3
Bon retour à toi ! Zoubiiii .
Et puis parfois, même si c'est sans doute une réflexion idiote, je m'interroge sur le fait de combattre les cases par de nouvelles cases. Si ça fait sens. Mais en ce sens on est carrément d'accord sur le sens d'un "idéal" avec Nova qui serait : un monde sans aucune étiquette.
Mébref, je m'écroule de fatigue sous mon décalage horaire, alors jvais pas plus m'éterniser là-dessus c:
Merci pour tes encouragements : je te les renvoie sans hésiter. On va tout déchirer, jte le dis haut et fort
<3
j’avais peur de ne pas trouver du temps tout de suite pour lire ce chapitre mais me voici !
« ciel chauffe-joue » oh la la j’adore <3
Ces petites pensées du solstice mololo ! <3
La description du café est super chouette, je VEUX y aller, please
« c’est interdit de fumer » Alors je déteste la fumée et tout mais je me demandais si dans le contexte politique de ta ville, ça ne donne pas l’impression qu’il s’agit là d’un autre interdit injuste. En tout cas en voyant le mot c’est comme ça que j’ai réagi quand mes yeux sont tombés dessus, alors que c’est un interdit justifié. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire, et si ce détail t’intéresse et que tu n’es pas trop anti-fumée, une des options pour contourner ce mot ce serait de passer par les autres fumeur.ses, celleux qui respectent le fait que c’est pas cool d’enfumer des plantes et des chocolats. Reste que oui, avec sa description, le gus a pas l’air très chocolat chaud, j’irai pas me poser à sa table.
OMG J’AI DEVINÉ QUI C’ÉTAIT LOL
Et donc : je comprends ce truc qui fait qu’il brave les interdits. En même temps je me dis : vraiment pas cool, la fumée sapuduku.
« La danse, il prenait commande et l’apportait comme une danse » J’ai trouvé ça un peu redondant le « la danse » au début puisque tu files pas la répétition ? (mais yolo fais comme tu veux)
« tu serais bien étonné d’apprendre combien de gens seraient prêts à tuer pour cette boussole. » AH BON bah écoute vraiment cette boussole n’en finit pas de m’intéresser, j’ai hâte de voir où elle nous emmènera
« le dossier de ma chase » lu comme ça ça fait un ptit accent c’est rigolo
« Ils se tordent de rire et s’ensablent la peau. » ça j’aime beaucoup
« une crevasse dans ta pensée-océan » oh la la <3
ah mais oui wow tu sais que je vois très bien en quoi la mélodie du violoncelle peut être bleue ? t’es géniale stop
« — Le Chaos. » Je trouve que ce vers résonne vraiment ultra lourdement, au niveau du rythme ça marche super bien ! c’est assez multi-sensoriel même, ces vers qu’on pourrait se représenter comme un flot de souvenirs ou d’imagination, et puis ce plan-son-vibration qui bam, le chaos. En conclusion : l’effet m’a plu lol
Tout le passage qui suit, « le passé ne se tait pas », vraiment je l’ai adoré.
« Une mer qui verse-mort. Frissonnante, j’ai rouvert les yeux. » Et ça c’est incroyable parce qu’à la lecture de la première phrase jme suis dit wow frisson et puis bam, moi aussi j’étais frissonnante
« Si, bien sûr. Mais je ne pensais pas qu’elles puissent être vraiment envisageables. Ou alors tout ce qui nous entoure devient possiblement une idéelle, comme on ne peut plus vraiment les distinguer du monde réel. Là par exemple, ma fourchette qui crisse sur l’assiette : c’est idéel ou réel ? » Aw yes je ne crois pas que tu aies exprimé ça dans la première version, ou du moins pas aussi clairement, et là je trouve ça très chouette comme manière de voir les choses.
« Donc dire qu’une idéelle mobilise tous nos sens, c’est enlever à notre réalité sa matérialité. […] Tu saisis la nuance ? » Je t’avoue que je trouve ce passage assez lourd, ça fait un peu trop essai philosophique universitaire tu vois ?
« Cette boussole referme manifestement bien plus d’idéelles que ce que je m’étais imaginé. » renferme* ?
« tiens, je fous des idéelles dans cette boussole » ahah j’ai ri
« J’ai frissonné. Et Milan frotte frotte, son visage mirifique se teintant d’un fond de chagrin, son regard tout sombre soudain. » J’aime beaucoup la tournure que ça prend à ce moment-là et je me dis que ça pourrait être plus glaçant dans les descriptions ? L’enchaînement du dialogue fonctionne bien mais quand Nova avoue avoir peur je trouve qu’on ne l’a pas tant ressenti que ça avant, pas tant senti cette peur grandir. Après je chipote tu sais
Rolala le moment avec l’enfant-idéelle il est complètement retournant et je trouve que tu as bien calculé ton coup : on le voyait comme une partie du paysage avant et il se révèle en un instant comme une tristesse profonde qui était là depuis le début. Ça résonne très fort je trouve. Et tout ce que tu développes autour de la Belle Guerre, je trouve ça captivant ! C’est un écho qui était plus discrètement présent dans la première version et là c’est vraiment vraiment trop bien. Bravo <3
Et puis hâte de lire le reste wololo qu’on se le dise <3
Incroyable que t’aies lu ce chapitre et fais un si beau commentaire alors que tu manques de temps, j’en suis toute émue et. je. t’aime (wow je dis pas ça souvent et je me demande si je te l’ai déjà dit, mais wolo là c’est sorti tout seul je laisse et tant pis si tu penses que j’exagère)
Le café : O U I moi aussi je veux y aller <3 <3 Je suis sûre sur Paris il doit exister des pépites comme ça et un jour on ira visiter tout ça <3
Pour la question de la fumée : alors pour le coup je considère assez que c’est un interdit justifié et je suis plutôt aussi anti-fumée, mais en fait toute désolée j’ai pas compris ta suggestion, pour que ça fasse « interdit justifié » tu me proposes de marquer : « les autres fumeurs respectent de pas fumer dans les espaces clos » au lieu de « c’est interdit de fumer » ? Désolée je suis naze j'ai pas tout capuche --‘ (bhaha j'avais marqué capisch mais capuche c'est jouli ?)
OUI JE SUIS PAS DANS TA TÊTE MAIS JE PENSE T’AS BIEN DEVINE QUI C’ÉTAIT LE GULUS-FUMEE LOL.
Oui pour la danse c’était voulu la répétition mais je comprends que ce soit redondant, merci d’avoir noté ton impression !
Bhaha sacrée boussole <3 Et que t’arrives à t’imaginer une mélodie bleue, heureuse qu’on se comprenne là-dessus ^^
Pour les idéelles : oui c’est vrai dans la première version ça restait essentiellement visuel mais là j’ai étendu aux autres sens, ça me paraissait tout logique soudain <3
« Donc dire qu’une idéelle mobilise tous nos sens, c’est enlever à notre réalité sa matérialité. […] Tu saisis la nuance ? » Je t’avoue que je trouve ce passage assez lourd, ça fait un peu trop essai philosophique universitaire tu vois ? >> Moui moui je vois, merciiii de me noter ton impression là-dessus, je vais essayer de rendre ça moins pédant <3
Oh ta remarque sur le fait que la peur de Nova vient trop vite : mercimerci, je suis tout d’accord avec toi.
Et enfin, woui je donne plus de place à la profondeur historique du truc, contente si ce qui tourne autour de la Belle Guerre te parle ^^
Voilooooou. Merciiiieeeeeeuuuhhhh mondame, you’re incredible. Plus que ça même, tes coms c’est la folie et le temps que tu consacres aux Portiers c’est la folie et tes remarques hypra pertinentes c’est la folie et bioux de la folie sur toi <3 <3 <3
(marci pour les kokilles ôssi !)
Je relis en diagonale pour pas trop me perdre et paf je tombe sur une coquille dis donc : "Il lève la tête, me scrute, un lueur inquiète dans les yeux."
La lueur se pense peut-être au masculin mais écoute je sais pas donc je relève ça ici au cas où <3