Ce n’était que le milieu de la nuit, mais tout le 12 Dreamyard Alley résonnait de bruits de pas et de portes qui claquent.
Viya émergeait d’un sommeil que le tumulte avait peiné à déchirer, quand la voix de Fid résonna à travers l’huis pour lui demander de descendre au salon. Des murmures anxieux filtraient à travers les murs.
Inquiète, elle repoussa sa fatigue et obéit. Le froid la faisait trembler et sa tête tournait de fatigue.
Moins d’une minute plus tard, elle entrait dans le salon, glacial et étonnamment rempli à cette heure. Il devait à peine être six heures du matin, pourtant, sept personnes se tenaient dans la pièce. Ils avaient des cernes sous les yeux, mais tous étaient pris d’une grande agitation. George et Archie étaient parmi eux. Fid fut le dernier à entrer, portant leur nombre à huit.
Il avait sa tête des mauvais jours.
– Qu’est-ce qu’il se passe ?
Ce fut Archie qui s’avança. Il avait perdu sa jovialité habituelle.
– L’enquête vient de conclure que les Légendiers étaient coupables d’avoir truqué les Joutes.
Fid vint se poster devant Viya.
– Les Légendiers ont été accusés les uns après les autres. Nous avons tous un alibi, mais comme nous ignorions où tu trouvais le jour des Joutes, nous n’avons pas pu te défendre. Les soupçons se portent donc sur toi, Viya. Eugénia de Stalte affirme t’avoir vu rôder autour de la salle du Sort où a lieu le tirage et un autre témoignage corrobore le sien.
Viya en fut tellement sidérée qu’elle resta silencieuse plusieurs secondes. Lorsqu’elle retrouva l’usage de la parole, sa voix tremblait.
– C’est un mensonge ! Elle me hait, elle a sauté sur l’occasion pour me salir et payer quelqu’un pour produire un second témoignage. Comment a-t-on pu la croire ? Si j’avais truqué les Joutes, je me serais arrangée pour ne pas affronter Eugénia.
– En effet, convint Archie. Sauf si, et il s’agit là de la thèse privilégiée par ceux qui nous accusent, nous t’avions convaincue que tu n’avais pas d’avenir chez les Orateurs et que tu avais truqué les Joutes à notre demande, en échange d’une place chez Légendiers.
– Je me serais délibérément infligé l’humiliation que j’ai vécue ? Je n’ai rien truqué du tout ! Ça n’a aucun sens et…
– Ça en a assez pour le Conseil, coupa Fid d’un ton rude. Il se moque que cela soit vrai ou pas. Il a trouvé sa coupable idéale, une jeune fille insignifiante sur qui il va pouvoir rejeter la faute, en épargnant les Orateurs et les Écrivains et en nous salissant au passage. Clamer ton innocence ou dire que les témoignages ont été montés de toute pièce ne servira à rien. Désormais, il faut plutôt chercher à tourner la situation à notre avantage.
– Mais ce n’est pas juste !
Il la regarda comme si elle venait de proférer une énormité. Évidemment, Fid avait raison. À Hydendark, la vérité triomphait rarement. Dans une cour de justice, tout se jouait à l’influence. Viya était la coupable idéale, parce que son accusation ne dérangeait personne. Les preuves pouvaient être créées, des témoignages apportés, ce n’était pas un problème.
Ce fut à cet instant qu’elle comprit. « Félicitations. », avait dit Fid pas plus tard que la veille. « Tu nous rejoins juste à temps pour prendre part à un drame qui va tenir tout Hydendark en haleine. » Voilà qu’elle serait son rôle : elle encaisserait les coups à la place de la Confrérie. Si le Légendier était aussi doué qu’il le prétendait, il trouverait bien un moyen de rendre sa culpabilité crédible.
– C’est pour ça que vous avez fait miroiter à une ratée comme moi la possibilité d’intégrer la Confrérie, n’est-ce pas ? souffla-t-elle. Vous saviez que votre Corporation serait inculpée, vous m’avez enrôlée pour que je puisse vous servir de bouclier le moment venu. Vous m’avez manipulée.
Un silence dense succéda à ses paroles. Fid s’avança alors, sourcils froncés. Ses yeux la scrutaient sans relâche, comme s’il cherchait à voir ce qui se cachait derrière sa peau ou peut-être à lire les pensées qui tournaient dans son cerveau. Oui. Il voulait les altérer, lui et sa fichue voix.
– Vous allez m’inciter à me déclarer coupable d’une faute que je n’ai pas commise, insista-t-elle. Peut-être allez-vous même modifier mes souvenirs. Vous en êtes capable, vous me l’avez dit.
Il blêmit et un tic nerveux agita sa lèvre.
– Je t’ai aussi dit que je ne me livrais plus à ce genre de chose.
– Comment savoir si vous me dites la vérité ? Vous avez reconnu vous-même m’avoir poussée à conter pour vous !
– Parce que je pense que tu méritais d’avoir ta chance de nous rejoindre, pas pour que tu nous serves de paravent dans cette sombre affaire. Mon but était noble.
– Mais aujourd’hui, vous voulez que j’endosse la responsabilité du trucage, n’est-ce pas ?
Il prit une inspiration pour parler, mais une énergique Légendière aux cheveux blanchis par l’âge lui vola la parole.
– Nous l’avons envisagé.
– Véra, soupira immédiatement Fid en levant les yeux au ciel.
Viya tressaillit. Non seulement parce qu’elle connaissait ce nom - Véra dirigeait la Confrérie et la situation devait être grave pour qu’elle se déplace ainsi en personne -, mais surtout en raison de la brutalité de l’aveu. Fid savait et ne lui avait rien dit ! Elle allait s’emporter, mais la femme leva la main pour l’inciter au calme.
– Comprenez bien. Tant que nous ne vous avons pas reconnue publiquement comme l’une des nôtres, vous ne faites pas partie de notre Confrérie. Vous n’êtes rien pour aucune des Corporations, pas même la nôtre. Vous désigner coupable est donc la solution la moins embarrassante. Vous auriez tout le temps de reconstruire votre réputation par la suite, en tant que Légendière. Bien entendu, nous vous y aiderons. Cela pourrait même vous servir ! Imaginez : vous aurez commis une erreur de jeunesse, la Confrérie vous aura sauvée en vous donnant un avenir et vous vous consacrerez désormais corps et âme aux histoires. Les gens aimeront ce récit, soyez-en certaine.
Une vague d’écœurement saisit Viya. Elle n’était pas un personnage dont on pouvait manipuler l’histoire à loisir. Elle était une personne, elle souffrirait de ce mensonge.
– Vous vous moquez donc à ce point de la vérité ?
– Non, mais nous avons appris depuis longtemps à composer avec une réalité alternative. Le coupable est sans doute un membre d’une des autres Corporations. S’il est découvert, elles feront bloc pour le protéger, surtout si c’est un membre influent. La Confrérie des Légendiers ne possède pas cette puissance de persuasion. Par conséquent, soit nous acceptons… cette solution proposée par le Conseil, soit nous relançons l’enquête, c’est-à-dire que nous prolongeons le scandale. Or, ceci, on ne nous le pardonnera que difficilement. Vous inculper reste la meilleure issue, même si cela vous coûte.
Viya en tombait des nues. Ils étaient inhumains. Chez les Orateurs, elle avait enduré le mépris de ses pairs. On l’avait rabaissée, on l’avait moquée. Mais ce n’était rien face à cette sensation de n’être qu’une variable d’ajustement, un pion à sacrifier dans un jeu dont elle ne maîtrisait pas les règles. Elle ne pouvait même pas se révolter et clamer qu’elle refusait de jouer. Car sans les Légendiers, elle ne survivrait pas plus de quelques jours à Hydendark.
Elle se tourna vers Fid, les poings serrés. Il soutint son regard. Son front était marqué d’un pli douloureux, sa bouche pincée.
– Je tiens à dire que je préférerai que nous procédions autrement, expliqua-t-il d’une voix lente.
– Moi aussi, intervint Archie.
Viya jeta un coup d’œil à George, rencogné dans un coin de la pièce, espérant qu’il se joigne à eux. Peut-être que s’ils étaient assez nombreux à manifester leur désaccord… mais l’Intendant demeurait impassible et ses espoirs s’envolèrent.
Lorsqu’elle reporta son attention sur Fid, elle avait des larmes dans les yeux, et il détourna immédiatement la tête comme si cette vision l’agaçait. Il prit une longue inspiration et annonça sans préambule :
– Je vais asticoter un peu le Conseil pour qu’il rouvre l’enquête.
– Tu vas asticoter un peu le Conseil ? releva George. Et comment, je te prie ?
Fid haussa les épaules. Un mince sourire sardonique s’épanouit sur ses lèvres, celui que Viya avait déjà vu et qu’il affichait quand l’alcool le rendait cynique, à cela près qu’il était parfaitement sobre.
– Je vais accuser les Orateurs d’être coupables, bien entendu. Ça obligera le Conseil à rouvrir le dossier, au moins pour qu’ils puissent se défendre.
– C’est de la folie ! intervint la vieille Légendière. Laisser cette jeune fille être accusée est regrettable, mais cela ne vaut pas la peine que tu t’exposes ainsi !
En d’autres circonstances, Viya se serait sentie blessée de ses paroles, mais elle flottait dans un état étrange où la déception l’avait emportée sur tout le reste. Fid, au moins, semblait la soutenir… Du moins le croyait-elle jusqu’à ce qu’il rétorque :
– Je ne le fais pas pour elle. Je le fais pour la Confrérie. Continuer à baisser la tête m’est insupportable. J’assumerais toutes les retombées personnellement.
– Le Conseil accusera quand même Viya, nota George. Ça restera la voie la plus rapide pour lui de sortir de la crise.
– Pas si Viya devient officiellement Légendière, contre-attaqua Archie. À ce moment-là, la Confrérie tout entière sera en droit de réagir et le débat se poursuivra. Si on laisse au contraire aux Orateurs et aux Écrivains une chance de se dénoncer, la question sera peut-être vite réglée.
– Ça se tient, appuya un Légendier.
– C’est inutilement dangereux, rétorqua un autre.
– Ce qui l’est, c’est de laisser penser aux deux autres Corporations qu’elles peuvent nous attaquer impunément, contrecarra Fid.
La jeune fille fixait tour à tour ceux qui parlaient, en se demandant quand ils cesseraient de faire comme si elle n’était pas là, à attendre en silence qu’on décide de son sort. Si elle avait été un peu plus courageuse et que sa voix n’avait pas cette mauvaise habitude de la trahir au plus mauvais moment, elle serait intervenue pour exprimer tout son ressentiment. Mais Viya n’était pas ce genre de personne. Elle n’aurait sans doute pu produire qu’un murmure tremblant qui, pour faire bonne mesure, se serait achevé dans un sanglot.
Ce fut finalement Véra qui mit fin à la discussion.
– J’imagine que je ne te ferai pas changer d’avis, Fid. Très bien, tu as mon accord. Je t’autorise à t’opposer à son inculpation. Bien entendu, il faut que nous la reconnaissions officiellement comme l’une des nôtres d’abord.
Viya se sentit revivre. Mais avant qu’elle n’ait repris tout à fait courage, Fid prit une inspiration.
– La question étant : Viya a-t-elle le potentiel pour être l’une des nôtres ?
Tous les espoirs de la jeune fille furent douchés. Archie jeta au Légendier un regard en biais, un peu étonné.
– Fid, mon chou, permets-moi de te signaler que tu viens de te tirer une balle dans le pied.
L’intéressé balaya la remarque d’un revers de main et se tourna à nouveau vers celle qu’il avait choisie pour élève. Son cœur manqua se décrocher. Fid le lui avait dit quand elle était arrivée à Dreamyard Alley : elle n’était pas encore Légendière. Comment décidait-on de qui était Légendier et de qui ne l’était pas ? Allait-il lui demander de conter à nouveau pour que les huit personnes présentes se prononcent collégialement ? Ou bien devrait-elle prêter serment ?
– Tu es le seul à pouvoir en décider, annonça Véra.
– Mais si on la présente comme l’une de nos membres, il n’y a plus de retour en arrière possible, rappela Archie. C’est à la vie, à la mort.
Viya déglutit difficilement. Fid l’étudiait encore, avec cette intense concentration dont il faisait preuve quand il détaillait les gens. Elle réalisa en cet instant qu’elle n’avait aucune idée de sa réponse.
« Ça n’a rien à faire au 12, Dreamyard Alley. » Oui, mais entre temps, ils avaient appris tous les deux à se connaître. Il l’avait écoutée, la nuit dernière. Il l’avait emmenée conter avec lui. Pourtant, il y avait parfois tant de rudesse en lui. Tant d’exigence. Son but était de faire de Viya un joyau de la Confrérie… encore fallait-il qu’il y ait quelque chose d’assez précieux en elle.
Au bout d’un temps infini, Fid pivota pour faire face à la petite assemblée de Légendiers.
– Oui. Je pense qu’on peut la présenter officiellement.
Viya ne réalisa pas tout de suite. Archie eut un grand sourire.
– Et donc mettre un peu plus de pagaille au 26, Place des Orpailleurs !
Une immense vague de soulagement la traversa enfin.
– En attendant, Viya n’est pas blanchie pour autant, tempéra Véra. Tu vas rester au Dreamyard Alley, jeune fille, et ne pas en sortir tant que cette histoire ne sera pas réglée.
Elle nota le passage au tutoiement, comme si une barrière venait d’un seul coup de tomber entre elles.
– Une minute, intervint une jeune fille blonde. Que se passera-t-il si le vrai coupable ne se désigne pas et que la Confrérie demeure toujours accusée ?
– Eh bien, Ariane, soupira Véra, je suppose qu’il faudra faire porter la faute à l’un d’entre nous.
– Ce sera moi, intervint Fid d’un ton tranquille. Je vous l’ai dit : j’assumerai toutes les retombées personnellement.
Un silence lourd tomba dans la pièce. La dénommée Ariane se leva d’un bond, mais demeura muette sous le regard que Fid posa sur elle et finit par se rasseoir avec lenteur.
Véra se tourna vers l’assemblée.
– La séance est levée.
Personne ne bougea. Seul Fid saisit Viya par le bras pour l’entraîner jusqu’au couloir.
– Fid, je…
– Tout à l’heure, Viya. Désolé pour tout ça. Va dormir, tu en as besoin.
La porte du salon se referma sur elle.
Manifestement, les Légendiers avaient encore besoin de parler.
Elle resta un moment dans le corridor, abasourdie par les événements récents. Finalement, elle monta l’escalier d’un pas lourd, entra dans sa chambre et s’écroula sur le lit.
Le sommeil déferla sur elle.
Quel chapitre intense ! Vous avez vraiment su capturer l'ambiance pesante et les tensions qui montent crescendo. Le dilemme moral de Viya est poignant, confrontée à un système où la vérité semble si souvent éclipsée par des intérêts politiques. La façon dont Fid oscille entre le soutien et la manipulation ajoute une dimension complexe à son personnage. Et la révélation finale sur la responsabilité qu'il est prêt à prendre est à la fois choquante et admirable.
J'ai été particulièrement touché par la scène où Viya réalise qu'elle n'est qu'un pion dans un jeu plus vaste, une sensation qui résonne avec la réalité de nombreuses personnes confrontées à des systèmes injustes ou corrompus. Et la fin ouverte laisse présager encore plus de rebondissements à venir.
Votre style d'écriture est fluide et immersif, et vous avez une maîtrise impressionnante de la construction de personnages et d'intrigues. Je suis impatient de voir comment Viya évoluera dans les prochains chapitres, et comment elle naviguera à travers les ramifications de cette situation.
En tout cas, bravo pour ce chapitre captivant et riche en émotions !
Quel chapitre intense ! Vous avez vraiment su capturer l'ambiance pesante et les tensions qui montent crescendo. Le dilemme moral de Viya est poignant, confrontée à un système où la vérité semble si souvent éclipsée par des intérêts politiques. La façon dont Fid oscille entre le soutien et la manipulation ajoute une dimension complexe à son personnage. Et la révélation finale sur la responsabilité qu'il est prêt à prendre est à la fois choquante et admirable.
J'ai été particulièrement touché par la scène où Viya réalise qu'elle n'est qu'un pion dans un jeu plus vaste, une sensation qui résonne avec la réalité de nombreuses personnes confrontées à des systèmes injustes ou corrompus. Et la fin ouverte laisse présager encore plus de rebondissements à venir.
Votre style d'écriture est fluide et immersif, et vous avez une maîtrise impressionnante de la construction de personnages et d'intrigues. Je suis impatient de voir comment Viya évoluera dans les prochains chapitres, et comment elle naviguera à travers les ramifications de cette situation.
En tout cas, bravo pour ce chapitre captivant et riche en émotions !
J'aime bien l'utilisation du verbe "déferler" pour le sommeil ! C'est vrai que la pauvre est passée par toutes les émotions !
Franchement sacrée scène, sacrés dialogues. Ca se retourne plusieurs fois, on sent vraiment l'indécision et le débat régner. Sacré Fid, toujours aussi imprévisible. C'est vraiment un bon personnage.
J'ai lu un peu les commentaires et j'adore l'hypothèse de conts sur Eugénia, c'est vrai qu'elle telle haine est louche. Surtout dans ton roman où les personnages sont assez nuancés. Il doit y avoir une raison.
Content aussi de découvrir quelques nouveaux personnages et approfondir d'autres comme Archie. Je sens qu'ils sont loin d'avoir montré tout leur potentiel.
Bref, c'est toujours un plaisir. J'espère trouver le temps d'avancer un peu plus vite dans ton histoire.
A bientôt !
Toujours un grand plaisir de te lire ^^
Tu as l'art du dialogue, c'est certain ! Il y a toujours chez eux une grand dynamique, des personnages qui interviennent comme "au bon moment", une voix interne qui parle pour chaque personnage... M'enfin bref, c'était rudement chouette de lire cette séance où plusieurs poins de vue se mélangent.
C'est chouette aussi de découvrir d'autres membres de la confrérie, me réjouis de découvrir plus en profondeur ces personnages, surtout Archie ! Petit coup de coeur sur lui haha, alors même qu'il a pas fait grand-chose jusqu'à maintenant ^^
Et Fid, ah là là, un joyau ce personnage, on ne sait jamais ce qu'il pense et ce qu'il va faire, mais il a toujours un magnifique sens de la morale, prêt à se sacrifier pour les autres <3
Enfin voilà, pas grand-chose à y redire ! L'histoire avance d'un bon pied, l'étau se resserre autour de Viya, et il y a encore de nombreux mystères qui entourent cette histoire autour de la joute truquée. Pour l'instant, je mettrai la culpabilité sur Eugenia, ou peut-être, la personne que Viya a rencontrée au tout tout début, dans les toilettes? (je sais plus son nom désolée?) Elle m'avait laissé une bonne impression mais il faut toujours se méfier des personnages trop gentils ^^
A bientôt !
J'ai envie de te répondre : Toujours un plaisir de lire tes commentaires <3
Je suis vraiment heureuse de savoir que chaque personnage à sa voix. C'est un exercice que je trouve toujours délicat, car je n'ai pas envie de tomber dans la caracicature (un perso avec un tic de langage, par exemple, ou un accent)
C'est vrai qu'Archie n'a pas encore fait grand-chose, mais je pense que l'attachement vient de sa personnalité amicale et joyeuse, qui contraste avec Fid et Viya. En tout cas, moi c'est pour ça que je l'aime !
Il y a une cohérence dans les choix de Fid, tu la découvriras au fil de la lecture ;-) (si du moins j'ai bien fait mon travail xD )
Je ne te spoile pas la suite. La dame dans les toilettes s'appelle Psappha, en tout cas ;-)
La décision de Fid m'a surprise, mais je suis sûre qu'on va bientôt savoir pourquoi il décide de se sacrifier comme ça pour Viya. En tout cas, jusqu'au dernier moment on ne s'attendait pas à ce qu'il prenne une décision aussi dangereuse ! A-t-il enfin reconnu sa valeur ? En tout cas, il apparait presque comme un héros ici ^^
C'est fou comme tout retombe toujours sur Viya, c'est vraiment le vilain petit canard j'ai l'impression !
Aussi, je crois qu'on ne sait pas tout sur Eugénia, mais elle semble avoir un vrai problème avec Viya, et ça va plus loin qu'une simple animosité... J'ai une théorie : je pense que peut-être elle est au courant de son rôle dans la Sonorité, ou en tout cas elle connait son vrai potentiel et elle en est jalouse ? Ou alors, elle a une raison plus personnelle de la détester, un truc qui s'est passé entre elles par le passé ? C'est pas possible de haïr aussi fort quelqu'un sans raison ! J'ai hâte de savoir les siennes...
Petite remarque :
"L’enquête vient de conclure que les Légendiers étaient coupables d’avoir truqué les Joutes." --> sont coupable non ? C'est une réalité actuelle je pense :)
A bientôt pour la suite !
Je n'ai pas envie de spoiler pour Eugénia, mais mais mais...; disons que tu tiens un début de piste ;-)
Merci de m'avoir fait remarquer ce petit soucis de concordance, ça paraît en effet plus logique.
oui, la question de la justice m'est venue très vite ^^ Oh début je me disais : "oh, super, un monde où les mots sont présents partout, tout le temps ! " Et puis j'ai réalisé que tout le monde n'allait pas s'en servir à des fins louables. Et que savoir parler, c'était aussi savoir manipuler ^^'