Plus d’une semaine sans lui.
Elle avait tenu une journée entière sans penser à lui. Enfin… presque. Elle avait juste continué. En mode automatique. Efficace. Vidée. Comme on écope un bateau percé en se persuadant qu’il flotte encore.
L’évènement du projet Paillettes était dans dix jours. Elle ne dormait plus que trois heures par nuit et ses cernes étaient devenus ses meilleurs amis. Aucun maquillage n’y venait à bout.
Chez son frère, l’ambiance était chaotique mais vivante. Des Legos traînaient au sol attendant la rencontre fatale avec un orteil innocent. Des dessins se mêlaient aux listes de courses : « Ne pas oublier les piles ». « Payer la cantine ». « Croquettes pour le chat ». Un monde où les priorités avaient un sens. Un monde de bruit, de vie, et une bonne odeur de cannelle.
Les doigts de Gabi, collants de chocolat, s’agrippaient à sa manche.
— Dis Nora, toi tu penses qu’ils fêtent aussi Noël sur d’autres planètes ?
La question la ramena à la version miniature de son frère, muni des mêmes yeux bleus pétillants. Gabi, petite frimousse avec deux dents en moins, tenait une part de gâteau qui s'effritait dans sa main. Elle lui avait ramené ce gâteau aux trois chocolats - supplément meringue et crème - et surtout, le « meilleur cadeau de l’univers » selon Gabi lui-même.
Il regardait Nora avec des yeux pleins d’admiration. Tenant son télescope comme un trophée.
— Tu ne penses pas qu’il est un peu jeune pour ça ? lança Thomas en riant, en versant du jus de pomme dans une tasse Star Wars. Il aurait pu commencer par un globe terrestre.
Elle eut honte. Elle aurait peut-être pris un globe terrestre si elle n’avait pas douté sur son âge.
— J’ai 7 ans ! Je suis grand maintenant, papa !
Un sourire à décocher les coeurs. Voir ce petit bonhomme aussi grand la ramenait toujours au temps qui passe trop vite. Ce genre de pensée cliché qu’elle avait toujours méprisé. Mais qu’elle comprenait désormais. Grâce à Gabi. Grâce à ses yeux. Grâce à cette vie qui, elle, avançait. Quand la sienne ne faisait que stagner.
— Et puis, y’a pas d’âge pour regarder les étoiles, non ? s’amusa-t-elle en lui recoiffant sa mèche rebelle.
— Tant qu’on arrive à regarder devant soi de temps en temps, rétorqua Thomas, sans la regarder.
Elle préféra ignorer la pique. Elle n’était pas venue pour se justifier. Juste pour... exister un peu.
Gabi et ses grands yeux brillants trépignaient d’utiliser le télescope. La bouche tachetée de chocolat et son sourire lumineux. Quand est-ce qu’on perdait cette capacité à s’émerveiller pour tout ?
— Viens, je vais le poser à ta fenêtre, dit doucement Thomas.
Ils commencèrent à s’éloigner quand Gabi se retourna, l’air de quelqu’un qui avait réfléchit à la question la plus importante au monde.
— Monsieur Ours va adorer, dit-il avec confiance. Mais tu crois qu’il pourra voir Jupiter, lui aussi ?
— J’en suis certaine, répondit Nora. Il a des pouvoirs magiques, non ?
Il hocha la tête, solennel, courut vers elle, l’embrassa furtivement sur la joue et repartit aussi vite.
— Toi aussi t’en as, hein, tata. Même si t’as plus trop le temps pour t’en servir.
Elle lança un regard accusateur à son frère qui riait.
— Je me demande d’où il tient ça, lança-elle, faussement en colère.
— Tu sais, la vérité et la bouche des enfants, tout ça…
Il lui fit un clin d’oeil avant de rejoindre Gabi dans sa chambre, qui expliquait déjà à Monsieur Ours ce qu’était un télescope.
Faites que, eux, je ne les oublie jamais. Et bêtement, elle toucha du doigt la table en bois, pour se porter bonheur, pour se donner du courage aussi, un peu.
Elle regarda autour d’elle en attendant que son frère revienne. Un vieux classeur dépassait d’une étagère. Un album photo. Un de ceux avec des pages collantes et plastifiées. Ses yeux effleuraient la couverture. Elle n’oserait pas la toucher directement. Cela faisait combien de temps déjà ?
Trop dangereux.
— Tout va bien ? demanda Thomas.
— Mmh, comme d’hab.
Elle détourna le regard et par réflexe, sortit son téléphone pour s’échapper de la conversation. Un faux refuge. Elle attendait le print final de Mael pour les invitations. Elle ne pourrait pas dormir sans l’avoir. Pas de message.
— Tu comptes décrocher un jour ?
Elle leva les yeux, agacée.
Il fallait vite qu’elle change de sujet. Elle savait qu’il allait lui parler de prendre des congés, lui dirait surement qu’elle avait une sale tête et qu’il ne la reconnaissait plus. Déjà vu, déjà entendu. Déjà débattu.
— J’aime bien ce que tu as fait avec la déco.
Guirlandes à chaque recoin, un sapin qui touchait le plafond, des sablés qui refroidissaient sur la table.
— Merci. Il manque juste la cabane dans le coin, là-bas.
Ah.
La cabane. Elle savait où la conversation allait mener.
— Tu te rappelles de ce Noël où papa avait construit une cabane dans le salon ?
Voila.
— Non, pas vraiment.
C’était sorti trop vite. Bien sûr qu’elle s’en rappelait.
— On était beaucoup trop vieux pour ça, mais on avait tous fini en chaussette avec nos mugs de chocolat chaud sous les épaisses couvertures. C’était… le dernier Noël. Avant que papa…
Oui. Avant que le cancer ne le dévore en deux mois. Avant qu’elle ne décide de rayer tous leurs souvenirs pour ne pas étouffer sous la douleur. C’était sa spécialité, après tout. Oublier.
— Avant qu’il ne parte, continua-t-elle simplement.
Et puis, qui voudrait garder les souvenirs de son père au visage si creusé qu’on ne le reconnaissait plus. Allongé sur son lit d’hôpital, à esquisser un faux sourire. Ce faux semblant pour cacher la souffrance que les cachets n’arrivaient pas à masquer.
Elle finissait à peine son école de commerce quand la nouvelle était tombée. Cancer du pancréas. Aucune chance de survie.
Alors avec son faux sourire, il lui avait dit de ne pas louper son stage. De partir comme prévu. Elle était au Canada quand il est mort. Et elle n’était même pas revenue pour l’enterrement.
Voilà qui elle était.
Elle avait choisi l’oubli plutôt que l’effondrement. Elle avait choisi son confort à elle plutôt que d’être présente pour son père malade, et présente ensuite pour ceux qui restent.
C’est à partir de ce moment là qu’elle avait commencé à s’oublier. S’oublier pour ne pas faire face ni à sa douleur, ni à ce qu’elle avait fait. Cela faisait longtemps qu’elle avait effacé le visage de son père de sa mémoire. Et elle s’interdisait de regarder des photos. Même pas une. Trop douloureux.
Solal lui aurait sûrement dit qu’il n’y a pas de mode d’emploi pour le deuil. Mais que fuir, ce ne serait jamais guérir.
Il aurait eu ce regard bienveillant, ce mélange de tendresse et de vérité qui pique.
En cet instant, elle se demanda si elle se souvenait encore de son regard à lui. De la courbe exacte de son sourire.
Non. Plus vraiment.
— Je sais pas comment tu fais. À pas parler de tout ça. À garder tout en toi.
Thomas la fixait, sans sourciller. Il lui tendait une perche. Encore une.
— A quoi ça servirait ? C’est pas comme s’il nous entendait, non ?
— On en sait rien. Et puis, moi je t’entends.
Elle détourna les yeux.
— Ce qui est fait est fait.
Thomas ne répondit pas. Il savait quand il ne servait à rien d’insister. Il se leva pour débarrasser les tasses, laissa Nora seule un instant. Elle resta immobile. Gabi était encore en pleine conversation avec Monsieur Ours dans sa chambre. Son coeur se serra.
Elle attrapa son sac. Elle n’avait plus rien à dire. Ni à donner. Ni à encaisser.
— Tu pars déjà ? lança Thomas depuis la cuisine. Alice va pas tarder !
— Ouais… faut que je rentre. Le boulot. Et le reste. Tu l’embrasseras pour moi.
Il revint dans le salon, la regarda mettre son manteau.
— Tu sais que tu peux rester, hein. Tu dors ici, on se fait un film à la con avec du chocolat chaud. Alice te racontera ses dernières anecdotes du lycée et toi, tu auras juste à lui rappeler à quel point vous étiez aussi rebelles que ses élèves de seconde.
Nora ferma les yeux. Alice… L’image de son amie assise à côté d’elle au lycée. Son rire clair et ses tâches de rousseur. Alice et Thomas, ça avait commencé quand elles étaient en terminale. Et, aujourd’hui encore, c’était le parfait amour. Il suffisait de voir les yeux de son frère brillaient quand il parlait d’elle.
Mais… quand l’avait-elle vue pour la dernière fois ? Le vide. Aucun souvenir. Un frisson la parcourut. Une angoisse sourde.
— Merci… mais je dois y aller.
Il s’approcha, la serra brièvement contre lui.
— Reviens quand tu veux. Tu nous manques.
Elle monta dans un taxi. L’intérieur sentait vaguement le plastique chaud et le désinfectant. Elle s’adossa à la vitre, observa les lumières floues de la ville.
Le chauffeur parla météo. Elle répondit par un son vague. Ferma les yeux.
La fatigue lui tombait dessus comme un drap humide. Collante. Lourde et désagréable.
Elle se demanda quel pull Solal aurait mis ce soir. Elle ne se souvenait même plus du dernier qu’il portait.
Elle soupira. Puis rouvrit les yeux.
Il n’était pas là. Il ne serait plus là. En attendant, sa mémoire continuait à se déliter. Elle donnait le change au travail mais intérieurement, c’était la panique à bord. Solal ou pas, ce fichu contrat planait toujours comme une sentence capitale. Noël approchait. Le compte à rebours aussi. Elle s’était enfin décidée à prendre un rendez-vous chez un neurologue. Pas de rendez-vous avant Noël. Et si elle ne se rappelait même plus son prénom après le 25 ?
Respire. Ce contrat, c’est du bluff.
Personne ne perd la mémoire en trois semaines. Ce n’est que la fatigue. C’est tout.
Elle le pensait. Elle en avait besoin. Comme une incantation que l’on se répète enfant, pour ne pas entendre le bruit du tonnerre.
Une notification clignota.
Mael : T’as pas oublié la soirée Secret Santa cette semaine hein ? J’ai besoin de ton aide pour trouver un truc pour Sophie !
Elle haussa un sourcil. Une autre arriva aussitôt.
Mael: Et oui, avant que tu poses la question, je viens de t’envoyer le print ;)
Une autre bulle s'afficha aussitôt.
Mael : Donc, il faudrait que je lui trouve un truc cool mais pas trop, utile mais pas boring. J’aurais bien dit : un truc spécial. Mais ça, ça aurait été si j’avais tiré ton nom !
Et encore une :
Mael : T’as une idée ou tu vas me laisser offrir un mug avec son prénom mal orthographié ?
Cette fois, elle éclata de rire. Un vrai. Soudain, sonore, inattendu. Le chauffeur la regarda brièvement dans le rétro. Elle s’excusa d’un geste de la main, toujours secouée. C’était léger. Inoffensif. Il n’y avait pas de contrat, pas de souvenirs à perdre, pas de pression.
Juste Mael. Et des messages idiots. Et cette sensation simple : quelqu’un pensait à elle, sans enjeu ni mystère. Elle relut les messages.
Le « si j’avais tiré ton nom » restait en suspens.
Il ne flirtait pas vraiment. Ou alors si ? Peut-être. Elle s’en fichait. Il était là. Elle se cala un peu mieux contre la vitre, la joue posée sur la buée tiède. Le taxi filait dans la nuit parisienne.
Un instant, elle imagina : Mael, un dîner, une blague foireuse. Un dessert partagé. Pas de pression. Pas d’ultimatum. Juste… être deux. Elle sourit. Peut-être qu’elle pouvait se permettre un peu de légèreté.
Elle tapa : Invite moi à manger demain et je te trouve un cadeau pour Satan.
Elle hésita une seconde. Puis ajouta un emoji. Un diable malicieux. Elle appuya sur envoyer. Et sourit, vraiment. Il resta un peu sur son visage, pendant que les lumières de la ville dansaient sous ses yeux. C’était quand même beau, Paris, en décembre.
Le taxi n’était plus très loin de son appartement. Elle attrapa machinalement son sac pour en sortir ses clés et ranger son téléphone. Ses doigts touchèrent un objet cartonné. Elle fronça les sourcils. L’extirpa du bazar.
Le livre. Et je t’ai vu.
Elle l’avait oublié. Ou volontairement enfoui sous les carnets, les tickets de caisse, et les miettes de sa vie quotidienne. Elle le regarda une seconde. La couverture usée, jaunie par endroits. Elle l’ouvrit. Une page cornée. Une phrase entourée au crayon :
« Je tombai à genoux, démuni. Une pensée me traversa.
On ne voit jamais vraiment ce qui compte. Pas avec les yeux. La mémoire glisse sur les détails. Les dates, les visages, les mots. Ce qui reste, ce qui s’imprime vraiment, ce sont les frissons. Les tremblements. Les coeurs qui battent trop vite. Ce sont les sensations. Comme des empreintes invisibles qui nous façonnent. Et je compris alors : on ne se souvient vraiment qu’avec l’âme. Et elle… elle était une de ses âmes qu’on n’oublie jamais. Même quand elles s’éloignent.»
Ses doigts tremblèrent à peine. Un pincement, quelque part, au creux de la poitrine. Elle referma le livre. Pas maintenant. Elle en avait assez. Des phrases toutes faites. Des conseils bienveillants. Des gens qui lui disaient de se retrouver, de s’aimer, de se souvenir de qui elle était. Même ce roman qu’elle avait tant aimé, semblait ce soir lui donnait de la leçon de vie mystique. Elle soupira. Se frotta les yeux. Ce soir, elle ne voulait pas changer sa vie. Elle voulait un sourire. Se demander quel restaurant elle allait faire demain. Se permettre une trêve.
Solal avait eu raison. Vingt-quatre ou quarante-huit heures, ça n’aurait rien changé.
J’adore tous les petits détails que tu sèmes un peu partout comme des miettes de pain (ou de cookies Star Wars), ça donne une texture super vivante à ton récit. Le Lego qui cogne l’orteil, la tasse Star Wars du grand frère ou encore le message qu’on hésite à envoyer pour proposer un rencard… Franchement, on sent le vécu ! (Et si c’est inventé, chapeau pour le réalisme, on s’y croirait.)
J’ai été particulièrement touché par le passage sur la mort du père. C’est sobre, juste, et cette volonté de Nora de l’oublier, jusqu’à effacer son image, sonne très vrai. Ça résonnera sans doute fort chez certains de tes lecteurs. Une douleur douce-amère qui reste là, tapie.
Ceci dit… Nora, faut dire les choses : elle est clairement en PLS émotionnelle. Solal lui manque, elle peut se raconter ce qu’elle veut, on la voit venir à des kilomètres. On est à deux doigts de la voir googler “comment récupérer son ex qui n'a même pas été son petit-ami sans perdre sa dignité”.
La perte de mémoire à l’approche de Noël, ça commence à sentir la petite pincée de fantastique. Ça me plait bien. Nora aurait cependant besoin d'aller voir un certain garagiste avec une 2CV qui a les phares qui clignotent. Ça lui ferait du bien !
En tout cas, comme souvent (même si je ne t'ai jamais fait le commentaire) tu varies habilement entre émotion et humour. C’est touchant et marrant donc ! (Oui je fais des périphrases tautologiques)
Hâte de lire la suite !
À très vite !
Ps : cerne est un nom masculin ! Je te laisse changer les accords ;)
Chez son frère, Nora retrouve une ambiance chaotique que l’on devrait prescrire en ordonnance : un truc vrai et vivant qu’on aimerait tous retrouver en rentrant chez soi. Ces orteils maintes fois maltraités par des legos ou un petite voiture fugitive. Du jus de pomme dans une tasse kitsch. Un Gabi qui efface toutes les pannes émotionnelles en un seul sourire. Cet endroit c’est son ancre, son refuge même si elle ne le réalise pas complètement.
Nora est clairement en PLS émotionnelle et elle a préféré s'engluer dans son travail stressant, ses succès clients plutôt que de faire face a son état. JC lui aurait prescrit une vidange des non dits, une nouvelle soupape des émotions négatives et un rééquilibrage du rouage du travail toxique.
Merci pour ce beau commentaire qui m’a beaucoup touchée (même en pleine migraine qui faisait clignoter tous mes voyants.) Je suis contente que tu aies aimé ce passage et surtout que tu aies trouvé très juste le moment sur le papa.
Je vais corriger ces vilains cernes !
Merci encore et vive la tautologie 🤗
A très vite,
Red
Un projet "paillettes" qui donne des cernes que même aucun maquillage ne vient à bout, toujours aussi parlantes tes métaphores x)
Ou les Legos qui attendent la rencontre fatale avec un orteil innocent. Je m'arrête là, sinon je reposte ton chapitre ici.
Le passage chez son frère et son neveu est particulièrement bien réussi, l'innocence de Gabi devient un baume invisible sur la vie de Nora. Le frère et ses piques, non pour faire mal, mais pour secouer et réveiller sa sœur sonnent tellement vrai. Ça sent le vécu ;p en tout cas pour moi, c'est sûr, j'ai eu cette impression de déjà-vu.
On en apprend un peu plus sur son passé, sur le décès du père et son attitude dans ce moment, qui mine de rien, l'amène à être ce qu'elle est devenue aujourd'hui.
Mael, le p'tit stagiaire qui sort enfin de l'ombre et prend les devants... Et ce dîner qui s'annonce, très certainement suivi d'un... Hum, hum, c'est pas le lieu x)
Un chapitre magnifique, chapeau ! Beaucoup d'émotions, d'introspection et de promesses à venir.
Merci de nous partager tout ceci, c'est vraiment agréable à lire.
Très belle continuation et bon courage pour la suite !
J'ai mis beaucoup de coeur dans ce chapitre, dans ce petit Gabi qui est le rappel de comment peut être la vie : pleine de magie quand on prend le temps de regarder, d'écouter, de s'émerveiller. Et puis, c'était le chapitre charnière pour moi, pour parler de la faille de Nora, de sa blessure qu'elle a essayé de suturer à la va vite et qui n'a jamais guéri. Et puis, Mael... qui clairement est là pour nous surprendre 😋
Je suis contente que ça te plaise toujours autant et j'espère que ça va continuer !
Gabi est juste trop chou et est, comme tu l'as dit, un rappel de ce qu'on oublie souvent à l'âge adulte :/
Elle n'a pas suturé sa blessure à la va-vite, elle a cautérisé ça au micro-ondes x)
Et Mael, l'histoire vient de passer -18, donc j'ai ma petite idée de la suite... À moins que Solal s'en mêle 😂
Oui, oui, ça me plaît, de plus en plus à vrai dire, j'ai eu pas mal d'empêchements dernièrement, donc j'ai du retard, mais je compte bien avoir le fin mot de tout ce bel ouvrage 👍
Ahaha oui, oupsie les évènements suivants m'ont fait passer en -18 🤭
Je suis vraiment contente que ça te plaise, merci vraiment pour tes retours ! C'est un baume pour le moral quand la motivation est au plus bas 🤗
Et là, on retombe sur ma théorie de Mary Poppins XD
Je crois que j'aime beaucoup cette idée de petit Cluedo émotionnel 😈 Même si j’espère que ça ne vire pas trop à la confusion/frustration non plus… Juste ce qu’il faut pour que le cœur balance !
Mario Poppino nous réserve encore son lot de surprises et révélations huhu 🤭
Merci pour ta lecture et tes théories que j'adore suivre !
Assurément mon chapitre préféré à ce jour ! Et non, ce n'est pas parce que nous sommes privés du pull du jour (un bonhomme de neige qui surfe à côté d'un renne qui vole avec un traineau vide on dira) ! C'est parce qu'en voyant Nora se ressourcer, tu nous emmènes à la source de l'oubli d'elle-même. Ce carrefour des destinées dans lequel la fuite se nommera "La vie est un projet de plus qu'on donnera à demain qui le lèguera à jamais". Gabi lui offre l'innocence des infinis rêvés tandis que Thomas immortalise le souvenir éternel confié par son Alice qui n'a jamais fui son pays des merveilles.
Ton rythme est très doux, aussi profond que douloureux pour la prise de conscience de Norah Jones. Oui, c'était sa musique que j'avais en tête, ce côté cosy, chill entre célébrations d'une vie épanouie face au néant d'une survie éteinte.
Elle cherche un sourire qu'elle n'obtiendra qu'en écoutant l'allié du compagnon de Mr Ours : le pouvoir de lâcher prise pour retomber là où elle aurait dû prendre autrement son carrefour.
Ton sourire s'appelle Mael. Ne l'as-tu pas assez vu ?
Magnifique chapitre. Tu as su distiller beaucoup d'émotions à travers les aléas d'une vie dans laquelle nous avons tous tendance à nous oublier quand l'effondrement vient nous apporter notre café du matin...
Pour le Secret Santa, ce sera une pochette surprise dans un sex shop ! Ça surprendra la Sophie et ça donnera un lien entre le sourire et le rêve de Nora. Tout le monde y sera gagnant. Surtout Solal.
Au plaisir !
Encore une fois, une pépite de commentaire 🤩
Franchement, ta phrase : Ce carrefour des destinées dans lequel la fuite se nommera "La vie est un projet de plus qu'on donnera à demain qui le lèguera à jamais”, j’ai relu cette phrase plusieurs fois. Tu pourrais être Solal version narrateur omniscient 😅
Je suis du coup partie à la re-découverte de Norah Jones et j'en ai ajouté 2-3 à ma playlist dédiée pour cette histoire ! My Heart is Full et Not Too Late collent vraiment bien avec l'ambiance :)
Merci pour tous ces jolies retours. Tu as vraiment saisi l'essence de ce chapitre et les émotions que j'avais à coeur de transmettre. Nora effleure enfin ce qu’elle a perdu, ce qu’elle fuit… et ce qu’elle commence peut-être à vouloir retrouver. Grâce à Gabi. Grâce à Thomas. Et, oui, un peu grâce à Mael et à ses messages légers 😋
A très vite !