S’avancer vers le mur et n’y voir que son ombre
S’accrocher à son pas. Sentir ployer son pouls
Sous la risée du vent – et n’y voir que son ombre
Dans la pluie qui crépite et dans le soleil mou
Sans savoir. (…) Sans se dire que le seuil – le seuil
Le seuil – ici-bas – n’est qu’un morceau de soi
Où accepter bêtement de se glisser les doigts.
Rencontrer là son ombre et le creux de son rire
Oublier de prier. Sous les arbres qui flottent
Un bégaiement du vent – et le creux de son rire
Dans les cris qui méditent et le Temps qui crachote
Sans parler. (…) Sans se dire que le sens – le sens,
Le sens – ici-bas – n’est qu’un néant de soi
Où applaudir parfois tout ce que l’on n’est pas.
Basculer sa tête jusqu’à frôler son ombre
L’accueillir à son front. Aimer son baiser plein
Et le mépris du vent – jusqu’à frôler son ombre
Dans les yeux qui évitent et les deuils souterrains
Sans penser. (…) Sans se dire que le sel – le sel
Le sel – ici-bas – n’est que l’endroit de soi
Où pleurer la douceur d’être seul/e – avec elle.
A très vite j'espère... !