Il arrive que la lumière n’apparaisse pas sur sa toile.
Alors elle se réfugie dans les tréfonds de son carnet en marocain rouge.
Elle y déverse ses pensées les plus nébuleuses,
Celles inintelligibles,
Celles inaudibles,
Celles qui resteront inconnues aux yeux de l’être adoré,
Celles qui pour elle-même restent impénétrables,
Mais avec lesquels son âme rentre en parfaite résonance,
Dans une harmonie sacrée ayant le goût du réglisse.
Ces phrases oubliées sont décorées de fleurs, de lacs, de jardins et d’une quantité de paysages idylliques qu’elle transforme en méditations féeriques.
Là où le promeneur voit un coquelicot,
Elle y voit la porte d’un monde dissimulé, habité par les nymphes aimées de la belle Perséphone.
Lorsqu’un nuage passe et qu’ils s’écrient : « Oh ! Voilà un bel oiseau bleu ! », elle aperçoit le palais de pégase baigné par la lumière du croissant de lune auréolé d’étoiles scintillantes.
Elle ne vit pas avec eux,
Lui le sait.
Il voudrait découvrir l’entrée de ce palais,
Trouver la clé lui permettant de lever le verrou.
Par peur elle a caché cette clé,
Il lui faudra attendre que la belle guérisse.
Qu’elle devienne la guerrière de ses chimères,
Qu’elle parte combattre au côté d’Amour,
Non pas pour être sa captive,
Mais pour cesser d'en souffrir.
Là, ils pourront entrer dans ce palais,
Là, elle les acceptera,
Dépouillée de ses peurs,
Dépouillée de son armure, si lourde.
Attends encore un peu, bel aigle royal au regard d’agneau,
Laisse Athéna retrouver son trône d’or.
Une goutte de rose a effacé ces derniers mots. Je les avais oubliés, j’espère simplement que ce dénouement sera heureux.
Tes poèmes sont toujours très plaisants à lire :).
Je te mets les quelques coquille que j'ai trouvé:
"Mais pour cesser dans souffrir."
d'en
"Là, elle l’est acceptera,"
l' ou les ?
"belle aigle royal"
bel
Contente qu'ils te plaisent toujours ! Et merci pour tes corrections !