De sa main elle dessine une fleur,
Sur cette fleur elle y peint mille ornements,
Sur ces ornements elle y dépose ses espérances,
Ses rêves,
Ses illuminations de minuits,
Ses idéaux,
Ses amours déçus.
Elle dessine à la boutonnière de son amour impossible, un œillet d’or,
Il brille en silence sur cette toile salissante qu’est l’amour.
Elle aurait aimé lui offrir des roses,
Mais celles-ci sont trop piquantes, vengeresses, inondées par la haine.
Noyé par ces ténèbres, son pinceau en serait corrompu,
Elle ne pourrait plus lui confier ses rêves si doux,
Comme les plumes d’un ange,
Ses songes noyés par la rose,
Ceux qui ne trahissent pas.
« J’ai pris la plume pour que l’on m’entende,
J’ai pris le pinceau pour qu’il fleurisse mon âme,
Que mes émotions reposent sur le cahier secret,
Qu’elles y demeurent pour ne plus jamais en sortir.
La plume est mon arme, le pinceau mon sirop guérissant mes plaies anciennes.
Un onguent secret connu de moi seule.
Tais ta violence ! ne la fait pas exister aux yeux du monde,
Noie là sous l’encre dorée de ta plume,
Elle les bercera de ses contes enchanteurs,
Ceux que les enfants écoutent à l’heure du coucher, leurs sourires miellés tirant leurs joues roses.
Que ta plume soit immaculée, sans taches, noircies par cette colère infernale.
Gardes cette frénésie pour ta toile, immerge-la du rouge le plus impérieux, du noir le plus démoniaque. Mélange ces couleurs obscures avec le bleu de tes larmes et fait y naître cette lueur blanche. Celle qui s’est familiarisée avec tes rêveries solitaires. Cette lumière salutaire que ce monde ne peut apercevoir, fait la tienne, recueille là dans l’écrin de ton cœur, qu’elle brille au milieu de la toile ténébreuse, au milieu de cet enfer terrestre foulé par tant de malheureux.
Moi je ne le serais pas, je serai de ces héros brandissant le fer face aux titans. Couronnée de victoire, j’avancerais vers ma gloire méritée et je crierai enfin : Liberté ! »
Je me suis tranquillement laisser emporté par cette première partie qui se conclut dans une imagerie guerrière, à la quête de la liberté !
J'ai beaucoup celle phrase là:
"J’ai pris la plume pour que l’on m’entende"
Elle provoque dans mon cerveau une légère dissonance que je trouve agréable :).
Je file à la seconde partie.
Je te mets dessous les quelques coquilles que j'ai trouvées ;).
"l’encre doré"
dorée
"Mélanges"
Mélange
"fait"
fais
"Moi je ne le serais pas, je serais"
serai ? *2
"Gardes cette frénésie"
Garde
Ravis que cette première partie te plaises ! Elle mêle beaucoup d'images mais j'espère que cela n'en fait pas trop.
Cette phrase que tu as retenues et assez parlante en effet, surtout lorsque l'on écrit par soi-même ^^
En espérant que la suite soit satisfaisante :)