Fostine tournait les pages plus lentement, relevant la tête entre chacune pour fixer son regard sur Hugo. Il voyait bien, à quelques légers tiraillements de son visage, qu’elle mourrait d’envie de le presser de questions, mais qu’elle se retenait. Lui-même ne savait pas trop pourquoi il lui racontait tout ça, et n’en venait pas directement au fait. Peut-être parce que ce qu’il avait à lui dire le concernait autant lui qu’elle-même ?
Pinçant les lèvres, elle feuilleta le carnet, remontant les pages, sans pour autant prêter attention aux visages qui l’avaient fasciné un instant plus tôt :
– Bon, et donc, tous ces gens, c’est qui en fait ?
Elle referma sèchement le cahier, croisa les bras sur sa poitrine, et se cala, menton rentré, contre le dossier de la banquette.
Hugo reprit son bien comme s’il s’agissait d’un jeune animal blessé. Il en était venu à y tenir à ce petit livret. Il le connaissait par cœur désormais, et rapidement il trouva les pages qu’il cherchait : presque à la fin, sur plusieurs feuilles, les boucles de Fostine envahissaient l’espace. Il le reposa ouvert face à elle. Aussitôt ses mains se dénouèrent pour s'installer de chaque côté, et elle se pencha tellement qu’elle loucha presque.
– Dans ce cahier, Philidor a dessiné tout plein de personnes, qu’il a vu dans des espèces de visions. Car depuis quelque temps, dans ces épisodes, il voit des gens, des tas de gens, qui envahissent tout, et par-dessus tout, et bien… toi.
– Ah. Moi...
Elle n’avait pas levé les yeux du carnet, non par désintérêt, mais parce que son esprit était tellement absorbé à combiner ses paroles et les images devant elle qu’elle n’avait plus la capacité de faire quoi que ce soit d’autre. Un peu dépité de son manque d’enthousiasme, Hugo poursuivit :
– En fait, Philidor s’est rendu compte que toutes les personnes qu’il a dessinées ont un point commun : toutes, ce sont des double-talents.
Vive comme une chatte, Fostine se redressa. Ces quelques paroles prirent la priorité sur le reste, et immobile elle attendit qu’Hugo poursuive. Hugo attendait aussi : qu’elle nie, qu’elle assure que non, pas du tout, elle n’était pas une double-talent. Et en même temps, il espérait qu’elle ne nie rien du tout. Car alors, cela signifierait que Philidor avait raison. Qu’il y avait bien des double-talents. Et donc, qu’il n’était pas le seul.
Car si Hugo s’avérait être un tactile, comme son père, il s’était également découvert otique, comme sa mère. Jamais, depuis qu’il avait pris conscience de cette singularité chez lui, n’avait-il vu ou entendu parler de quiconque partageant avec lui cette étrangeté. Jamais, jusqu’à sa rencontre avec Philidor.
Le silence s’éternisa, la poussée chaude qui lui était remontée du ventre jusqu’à la poitrine lorsqu’il avait prononcé ces derniers mots refluait doucement, ne laissant que son cœur qui persistait à battre bien trop fort. Et Faustine qui, toujours, ne bougeait pas.
D’un seul coup, comme si de rien n’était, elle se réadossa contre la banquette, sans pour autant le lâcher des yeux.
– Admettons. Disons que je suis une, comment il dit ? Une double-talent. Et alors ? Tu m’as trouvé, il se passe quoi maintenant ?
Ainsi donc, Philidor avait raison. Il n’était pas le seul ! Il y en avait d’autres ! Un sentiment diffus de soulagement se déposa sur lui, impalpable mais aussi présent qu’un chaud rayon de soleil après l’orage. Sans qu’il ne puisse se retenir, un large sourire s’étendit sur son visage.
Fostine attendait toujours. Il se reprit, et chercha quelque chose à lui répondre, mais il se rendit compte qu’il n'en avait aucune idée. Il s’était retrouvé emmené dans cette histoire improbable sans en avoir tous les éléments. Le gouvernail, c’était Philidor. Pas lui. Hésitant, il tenta de se défendre :
– En fait, je ne sais pas trop. On n’a pas vraiment eu le temps de discuter de ça, tu vois, on a été un peu pris par les événements. La seule chose qu’il avait en tête, c’était qu’il fallait commencer par te retrouver. Après… il semblait croire que toi, tu aurais des réponses.
Un rire presque faux, à mi-chemin entre le dédain et la pitié, l’arrêta :
– Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Tu crois quoi, que j’étale partout que j’ai deux talents ? Pour ce que ça m’a réussi… Et toi alors, pourquoi tu t’es laissé emmené par cette salamandre en langes ?
Hugo se sentait contaminé par cette réticence, et plus découragé que jamais. Emporté par sa détermination, il avait naïvement cru que tout se passerait tel que Philidor le lui avait dit, qu’en trouvant et rencontrant Fostine, ils auraient des réponses. Mais des réponses à quoi ? Elle le regardait à peine maintenant, perdue dans l’observation des portraits fidèles mais figés que Philidor avait croqués. Il tenta :
– En fait, je suis venu un peu contraint, mais je suis resté parce que… disons que moi aussi, je suis un double-talent.
– Et bien grand bien te fasse. Moi j’ai décidé d’être goûteuse, et c’est tout. Le reste, personne le sait.
Hugo se sentit meurtri. Elle, plus que tout autre, elle aurait du l’écouter, le comprendre. Il n’avait jamais révélé son secret jusqu’à Philidor. Il aurait voulu pouvoir le lui expliquer, la souffrance ressentie enfant de s’entendre dire qu’il n’était pas comme les autres, un sans-talent. Puis la désillusion de se rendre compte que la nature s’était jouée de lui, et lui en avait donné deux. Et enfin, la lâcheté, sa lâcheté, de préférer laisser tout le monde, même ses propres parents, dans l’ignorance, plutôt que de passer, encore plus, pour une bête curieuse. Il n’avait jamais connu quiconque comme lui. Et aujourd’hui, alors que cette rencontre se réalisait, voilà que cette fille jetait tout cela à terre.
Il courba les épaules, bras croisés, et chercha les différents moyens de rentrer à Ardtus. Il lui restait un peu d’argent, peut-être assez pour prendre un aéronef assurant la liaison avec la capitale. Ou alors pourrait-il remonter dans un bateau, comme avec Philidor, en payant sa place cette fois. Mais il se doutait un peu que les quelques piécettes au fond de son sac seraient très insuffisantes.
– Dis voir... Philidor pensait que j’aurais la réponse, c’est ça ? Et bien je crois qu’elle est là !
Sa voix avait changé, pour retrouver son tintement clair et sautillant. Elle était parvenue aux toutes dernières pages, crayonnées en hâte à l’hôtel, et tapotait de l’index un jeune homme au visage carré et aux pommettes couvertes de taches de rousseur. Il lui rappelait quelqu’un, en dehors du cahier, mais il avait croisé tellement de monde ces derniers jours qu’il était incapable de se souvenir qui.
Fostine s’était redressée, excitée, et, lançant un regard de côté pour vérifier qu’ils étaient toujours seuls, lui demanda :
– C’est tous des double-talents, alors, là-dedans ?
– Je crois, oui. En tout cas, c’est tous ceux que Philidor a vus dans…
– Et donc Léonce serait un double talent. Ça expliquerait plein de choses…
Elle le redressa, referma le carnet relié d’un geste propriétaire, et l’empocha avant qu’Hugo ai pu réagir.
– Hé ! Tu fais quoi ?
– Tu voulais des réponses ? On va les chercher, tes réponses. Je suis sure que lui, il en a !
Sans attendre Hugo, elle se dirigea d’un pas rapide vers la sortie, évitant sans même les regarder les chats cherchant à se frotter à ses jambes. Pris de court, il dut louvoyer entre les tables au pas de course afin d’être certain de ne pas la perdre. Et dans son sillage, il tentait de se remémorer où il avait bien pu voir ce visage.
xxx
Au poste de pilotage, Philidor babillait. La ville était loin désormais, et devant eux s’étalaient de vastes étendues vert sombre. À l’infini s’étiraient des forêts, ici de résineux, un peu plus tôt de feuillus, avec un seul point commun : une souveraineté inégalée sur toute terre émergée. Zigzaguant au travers, des cours d’eau fragmentaient le paysage et changeaient les courants, faisant frémir le dirigeable. Çà et là, de modestes bourgs s’égrenaient le long des rivières, construits dans leurs méandres, petites perles brunes sur un trop long collier d’argent.
À intervalle régulier des tours-sentinelles, reconnaissables à leurs surfaces entièrement illuminées de messages colorés, et surmontées d’une plateforme panoramique, s’organisaient en un maillage serré. Les villes de plus grande importance envahissaient tout l’espace disponible des lacs, et sur leurs rives on apercevait le chantier permanent de lutte contre la forêt, permettant de gagner, pour quelques années, un ou deux arpents de terre constructible. Victoire éphémère sur le végétal, qui reprendrait ses droits dès lors qu’on aura le dos tourné.
Dans le lointain, d’étranges petits nuages triangulaires flottant dans le ciel bleu s’étaient mués en cimes enneigées, et semblaient marquer le cap. Le vent soufflait plus fort à cette altitude, mais cela ne désarçonnait pas le jeune pilote, qui interrogea Hugo :
– Donc tu n’es pas un sans-talent, j’ai bien raison ? Tu es un tactile, c’est ça ?
– Oui. Enfin, je crois.
– Alors que tes parents sont de deux classes différentes ? Tu aurais dû être un sans-talent. Sauf que...
– Ma mère est une otique, et mon père est un tactile. En fait...
Hugo hésitait. Qu’est-ce que Philidor savait exactement ? S’il savait qu’il n’était pas un sans-talent, il aurait dû tout savoir ! C’était peut-être le cas. Il se jeta à l’eau :
– En fait, je suis un tactile, comme mon père. J’en suis presque sûr, j’ai vu les autres travailler, parler de leur talent, et c’est pareil pour moi. Dès que je touche quelque chose, si je me concentre...
Disant cela, il ferma à demi les yeux, et fit glisser ses doigts sur le tableau de bord. Il poursuivit d’une voix détachée :
– Je ressens tout. Comment les grains de matières sont agencés. Les anneaux du bois. Le métal, s’il est bien uni, ou avec une faiblesse. Tout.
Il se redressa, et se sentit gêné. Philidor le regardait, yeux écarquillés, complètement tourné vers lui. Il continua.
– Mais je crois aussi que... que je suis un otique. Si je veux, j’entends le métal chanter, j’entends parler des gens tellement loin que je ne les vois presque pas, j’entends... tout. J’ai plus de mal à faire le tri, car je ne connais pas beaucoup d’otique. Juste ma mère en fait. Je ne comprends pas bien comment ça fonctionne. Mais je crois que je suis aussi comme elle. Et donc que j’ai deux talents. Alors que ce n’est pas possible, je ne devrais même pas en avoir un seul !
Sa longue tirade le laissa comme essoufflé. Il n’avait jamais parlé de cela à quiconque, et Philidor, sentant peut-être la solennité du moment, s’était tu. Pour la première fois, il semblait réfléchir intensément à ce qu’il allait dire. Hugo regrettait presque de s’être ainsi ouvert. Au fils du Régent, en plus ! Il cherchait en vain comment faire machine arrière, lorsque Philidor se confia à son tour :
– Chez les voyants, tu ne le sais peut-être pas, mais notre talent se développe différemment. C’est un peu bizarre, mais depuis longtemps, certains mariages sont, disons, arrangés. En fonction des talents des deux parents. Afin de faire émerger quelque chose de nouveau, quelque chose de plus fort chez les enfants.
Hugo ouvrait grand ses oreilles. La classe des voyants, la classe régente, demeurait aussi secrète dans ses agissements internes qu’elle se voulait éclatante pour diriger les autres.
– Ma mère, poursuivit Philidor, n’est pas devenue Régente à cause d’une belle histoire d’amour. Mais juste parce que quelque chose, une nouvelle forme du talent, émergeait chez elle. Et elle me l’a transmis. Pour simplifier, disons que je vois ce qui, peut-être, va arriver. Des personnes que je vais rencontrer, des choses que je dois faire. Et si je le sais avant que ça arrive, je peux choisir : soit l’anticiper, soit l’éviter. C'est loin d'être au point, hein ! ajouta-t-il précipitamment. Mais j'y travaille.
Le ballon avançait calmement, une bourrasque le faisait de temps à autre remuer, mais bien vite il reprenait son cap. Philidor s’était à nouveau tu, et Hugo attendait, plus impatient qu’il ne voulût bien l’admettre, qu’il poursuivit.
– Avec ma sœur, Onésime, on a plus ou moins le même talent. Mais on ne voit pas la même chose : moi, je vois des double-talents, pleins ! Je t’avais déjà vu, je crois, il y a longtemps, mais c’était avant que je ne mette tout ça par écrit. Pour d’autres, c’est plus récent, ces derniers temps certains sont venus envahir mes visions avec tant de force que j’ai l’impression de les connaître !
Hugo n’était pas sûr de bien comprendre :
– Tu veux dire qu’il y en a d’autres comme moi ? D’autres qui ont deux talents ?
Philidor rit, de son rire joyeux :
– Oui, plein ! Bon, d’accord, dans la majorité des cas, quand deux parents de classes différentes ont un enfant, il se retrouve sans talent. Quasiment tout le temps d’ailleurs. Mais quand même ! Il y a des fois où, comme toi, il hérite des deux ! Pour être honnête, tu es le premier que je croise. Mais j’en ai vu plein dans mes visions ! Et de plus en plus ! Ils font partie de mon futur. Alors j’ai décidé d’aller à leur rencontre.
Hugo se redressa imperceptiblement sur le siège à côté de Philidor. Il avait le sentiment libérateur qu’un poids lourd, qu’il portait depuis longtemps, venait de se volatiliser. Il n’était donc pas seul ! D’autres étaient comme lui, d’autres que Philidor avait vus, d’autres qu’il allait peut-être rencontrer ! L’horizon lui parut soudain plus clair, plus lumineux, et sa voix se précipita lorsqu’il demanda :
– Combien il y en a ? Et comment c’est possible d’avoir les deux talents de ses parents ? Comment font les autres, ils le cachent, comme moi ? Et...
– Attends, doucement, doucement... Alors, combien, je ne sais pas. J’en ai compté une vingtaine, peut-être plus, mais pour la plupart je ne les ai aperçus qu’une fois. Il n’y a que celle qu’on doit retrouver que j’ai tellement vue que j’ai l’impression de l’avoir déjà vraiment rencontré. Et comment c’est possible, et bien je ne sais pas... En fait je me demande si... après tout, rien ne nous dit qu’il n’y en a pas depuis longtemps, des doubles talents ? Mais qu’ils se cachent, comme toi ?
Hugo se montrait sceptique. Philidor n’avait pas l’air convaincu par sa propre explication, et semblait omettre quelque chose.
– Et pourquoi tu crois que moi ?... Pourquoi moi, j’ai hérité des deux ?
– Alors ça, lui répondit Philidor, aucune idée ! Mais c’est plutôt mieux d’en avoir deux que pas du tout, non ?
Hugo n’en était pas convaincu. Mieux, vraiment, d’être une bizarrerie incompréhensible, plutôt que de n’être que ce qu’il aurait dû être, un sans-talent ? Mieux de ne pas pouvoir correctement les exploiter, ses talents, et devoir les cacher, plutôt de devoir simplement apprendre à faire sans ? Il en doutait, mais Philidor avait peu de chance de le comprendre. Incapable de relancer la conversation malgré ses nombreuses questions, Hugo retomba dans un mutisme qui ne freina aucunement le monologue chantant de Philidor.
Le vol s’était poursuivi sur le même ton durant plusieurs heures. Les montagnes, initialement minuscules, révélaient maintenant leur formidable ampleur. Leurs canines blanches plantées dans des gencives anthracite occupaient tout l’espace. Désormais muet, le jeune pilote se concentrait, attentif à contourner l’obstacle par une vallée plus large. Depuis longtemps déjà, Hugo suivait les manœuvres qu’il le voyait effectuer du bout de ses doigts posés sur le tableau de bord. Le ballon faisait régulièrement des embardées dans le vent qui avait forci à cette altitude, et l’apprenti sentait de temps à autre le déjeuner tiré du sac de son compagnon acidifier sa gorge.
Il doutait que Philidor pût maintenir longtemps l’aéronef bien stable. Il n’était pas un expert en pilotage, mais ses connaissances théoriques, glanées au détour des conversations des plus expérimentés que lui, lui garantissaient qu’un ballon de cette taille ne s’écartait jamais bien loin des villes. Alors, traverser une chaîne de montagnes !
Mais Philidor, lui, y croyait, et il puisa dans cette confiance un peu d’espoir. Déjà la vallée s’ouvrait, révélant derrière un pan de falaises un bourg minuscule lové au pied d’un escarpement. Plus loin, le relief s’estompait, et les étendues vertes moutonnaient puis s’aplanissaient.
– Regarde, là, en bas, c’est un village de miniers ! Je n’en avais jamais vu... Là, il y a leur carrière, et là les wagons de minerai !
Philidor se pencha pour mieux voir, et avec lui le gouvernail. L'aéronef sembla plonger un bref instant, et Hugo perdit immédiatement le peu de conviction qu’il avait acquis. D’instinct, il fondit pour redresser le cap, mais il trébucha, et accrocha une manette.
Il roula au sol tandis que le ballon tanguait, perdant de l’air par une écoutille à bâbord. Philidor pestait, ne trouvait pas la commande, et se mit à appuyer frénétiquement sur plusieurs boutons. Hugo, mi rampant mi à genoux, revint vers l’avant. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il vit, juste sous eux, l’immense forêt de conifères défiler bien trop vite et bien trop près. Ses mains sur la carlingue lui renvoyaient les stridences alarmées des rouages malmenés par Philidor, et cela l’affola encore plus. Plus de douce harmonie, de tendres notes, plus que l’appel déchirant du métal contre le métal.
Il sentit le premier frôlement d’une cime boisée, plus haute que les autres, contre la carlingue. Passa une seconde, parfaite, durant laquelle il crut avoir rêvé. Puis, brusquement, ce fut le chaos. La nacelle glissa à la surface de la forêt, et ses mille doigts invisibles et avides tentèrent par tous les moyens de s’accrocher à la carlingue. Ils raclèrent leurs ongles contre le métal, s’empêtrèrent dans les engrenages, s’insinuèrent entre les pales. Hugo sentit s’arracher les gouvernails, les hélices, avant de se rouler en boule, la tête dans les mains, les oreilles dans les bras, tentant par tous les moyens de se soustraire à ses sens affolés. De l’autre côté, un hublot explosa, projetant dans l’habitacle une pluie d’éclats de verre et d’aiguilles de sapin. Il se cogna une fois, deux fois, le genou puis la tête, et une secousse, encore plus forte, le fit cahoter au sol et buter contre Philidor, roulé en chien de fusil sous son siège. Il tenta de lui dire quelque chose, mais le vacarme couvrait sa voix, et un ultime soubresaut coupa pour de bon ses paroles.
dans le chapitre précédent les sauts présent passé m'ont vraiment posé aucun problème, c'était hyper naturel, la j'ai eu un petit temps d'adaptation, je suis vite retombée sur mes pattes bien sur ! mais c'était un peu moins évident, je sais pas pourquoi.
Je suis décidément in love de philou ! j'adore sa façon d'être, je sais pas... il est tellement zen et cool ! <3
je sais pas si ça se fait de dire des trucs pareils, pardon d'avance si tu trouve ça égocentrique a mort... mais je trouve qu'il a des points communs avec mon Kiwi ! En fait, Kiwi à 16 ans et avant, je l'imagine très ressemblant de ton Philidor, caractèrement.
Hugo a deux talents donc... c'est super cool ! Est-ce que tu auras des persos qui n'auront vraiment aucun pouvoir ? J'espère un peu que oui, j'adore les persos sans pouvoir qui se révèlent aussi badass que les autres ! Mais si y en a pas c'est pas grave ! t'as vu comme j'essaie de gratter des spoils ? xDD
Et je kiffe le pouvoir de vision ! Philidor a décidément trop la classe <3 !!
Tu verra, par certains côtés, il est très différent de Kiwi-Kawaï! On verra si tu te rends compte en quoi, ce sera un bon test!
Bien noté pour les sauts dans le temps moins clair, ça ne m'arrange pas, car j'en fait de plus en plus (en particulier dans le chapitre suivant). Je relirai celui-ci à tête reposée pour essayer de comprendre, mais ces premiers chapitres, je les connais tellement par coeur que je n'ai plus aucun recul. Bref...
Pour les spoils, tout ce que je peux te dire, c'est que le chapitre suivant s'appelle... "le sans-talent"! Et je viens de le mettre en ligne ;) (oui, ça ne doit pas aider ta PAL tout ça!)
La bise, et merci pour ta fidélité!