Angor

Par Ante
Notes de l’auteur : Vers libre (pas de rimes ni de mètre systématique, il a une scansion particulière que j'essaie de faire passer dans la mise en page mais je doute que cela suffise). La lecture est classique (concernant la prononciation des e)

Au quart-mur, arrêté,

les yeux transis d’effroi valdinguant sur la plinthe,

l’apoplexie guettant mes haletants sursauts,

j’écumais sans savoir vraiment où mes suées

coulaient, quelle effroyable idée mandait gangrène qui me prenne ainsi.

Les mains tétanisées comme meurt l’arachnide,

hideusement pliées, le pore aveugle et blanc

contemplant dans le vide d’effeuillés branchages

où suinte un pus crôuteux.

je grattai mon palais d’une langue asséchée,

la gorge rocailleuse et les cordes nouées,

gargouillant quelque bruit à observer le temps

que j’avais échappé.

Sans y vraiment fléchir, je m’allais enrouler

Dans quelque blanc coton prisonnier d’une couette

et murmurai l’émoi des tissus albacés ;

Je n’avais de pensée, ni plus vraiment de tête

Et, quelque part, ailleurs, on me fit un banquet ;

je m’y suis empiffré en maudissant la Terre.

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